[vos messages]

In the land of gods and monsters you were an angel

Ca faisait maintenant une semaine qu'Alexian avait croisé ce type. Ce mec étrange assit tout seul en écrivant sur un journal rose. Il ne pouvait pas penser une seule seconde qu'il était hétéro après ça. Il s'était cassé très vite, l'air presque terrifié. Pourtant Alex ne pensait pas être terrifiant. A vrai dire il n'arrivait pas à arrêter de penser à lui. Peu importe ce qu'il faisait, le visage de ce mec le hantait presque. Généralement, lorsqu'il abordait les gens, il s'attendait toujours à ce qu'on soit directement aimable et qu'on ait l'air intéressé par lui, sa prétention le tuera un jour. Tout ceux qu'il rencontrait étaient tous plus inintéressants les uns que les autres à ses yeux. Mais un mec seul sur une colline avec une grande cicatrice et un journal intime rose, ça ne courrait par les rues.
Il se réveilla tard ce matin. Et dût virer la blonde avec qui il avait partagé la nuit. Il ne se souvenait pas de son nom, de toutes façons, ce n'était pas important. C'était le même rituel 3 ou 4 fois par semaine. Généralement, elles n'étaient pas trop chiantes, elles partaient en demandant à Alexian de rappeler. Ce qu'il ne faisait jamais, bien entendu. C'était mardi, et plutôt que d'aller à la fac ou de sortir avec ses potes, il avait déjà prévu son programme. Il devait revoir ce mec, question de vie ou de mort. Et il ne le laisserait pas filer aussi rapidement que la première fois. Ça avait presque été humiliant pour lui, personne ne résistait généralement et on ne devait pas se faire prier pour passer un moment avec lui. Vers 13 heures il prit une douche, très longue. Il avait sans arrêt d'énormes notes d'eau et d’électricités, mais il suffisait qu'il présente les factures à son père avec un petit sourire pour qu'il paie tout sans poser aucune question. Alexian était typiquement le stéréotype de l'enfant pourri gâté qui déteste les frustrations. Il n'avait jamais connu les vraies emmerdes, pourtant, il se plaignait sans cesse et se pensait malheureux depuis sa rupture avec Antigone. Toujours est-il que grâce à ce type, il arrivait à l'oublier un peu, et il avait d'autres choses à l'esprit. Il prit tout son temps dans la salle de bain. Alexian était une vraie meuf parfois, il détestait sortir sans s'être bien préparé, il prit une bonne dizaine de minutes pour arriver à dompter ses boucles et hésita pendant un bon moment sur le choix de sa tenue. Il fallait dire qu'il avait un énorme dressing, et tellement de fringues que c'était tous les matins un vrai dilemme. Il opta pour une simple chemise à carreau sur un slim noir après avoir essayé plein d'autre tenues comme une fille la veille d'un bal. Il ne répondait pas aux nombreux sms que ses pseudos amis avaient pu lui envoyer. Il avait bien d'autres choses à faire. C'est à 15h30 qu'il sortit de chez lui, et roula vers le parc dans sa porsche Carrera que son père lui avait offert pour ses 20 ans. Il n'était jamais dans la simplicité. Le côté ouest de la ville comportait un grand parc. Alexian n'y avait mit les pieds que 4 fois, il n'était pas un grand fan de ce genre de grands coins totalement vides. Il préférait le quartier centre bien plus animé. Il finit par se garer au bout de quelques minutes et se rendit compte qu'il devait marcher un moment avant de rejoindre la colline, à l'autre bout du parc dans un endroit où personne n'allait. Ca avait un côté excitant et il se sentait presque tendu.
Il arriva rapidement, Alexian avait de grandes jambes et marchait vraiment vite. Il le vit, assit seul, le regard dans le vide. Il était heureux de le revoir. Si il y a bien une chose qu'Alex déteste, c'est la frustration de ne plus retrouver quelqu'un qui nous a plu. Il s'approcha le plus silencieusement possible, puis plus rapidement une fois que le plus jeune l'ait repéré. Il ouvrit de grands yeux, et Alexian lui sourit, pour essayer de le rassurer, il avait toujours l'air méfiant. Pour la première fois il remarqua à quel point ses yeux étaient beaux. Il avait des iris aux couleurs irrégulières, dans lesquels n'importe qui pouvait se perdre. Alex s'assit à ses côtés puis se vautra en posant ses coudes sur le sol.
« Je n'ai pas eu le temps de me présenter la dernière fois. Je m'appelle Alexian. »
Il priait pour que le garçon ne se casse pas aussi rapidement que la première fois. Il lui tendit la main pour être poli. Il pu détailler un peu son visage, sans trop de gêne. Il avait un cou très fin, des lèvres fines et un nez bien dessiné. Il le trouvait vraiment beau. Il n'était pas comme ces mecs sexy sur lesquels toutes les filles fantasme, mais il était bien plus fascinant.
« Un ami m'a dit qu'il te voyait ici tous les mardis, alors je suis venu. »
Il voulait très clairement lui faire comprendre qu'il était ''intéressé'' ou du moins, qu'il avait envie de discuter un peu. Parce que c'était Alexian, et qu'on ne le plantait jamais lorsqu'il venait expressément dans le but de faire connaissance.

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In the land of gods and monsters you were an angel

Ca faisait maintenant une semaine qu'Alexian avait croisé ce type. Ce mec étrange assit tout seul en écrivant sur un journal rose. Il ne pouvait pas penser une seule seconde qu'il était hétéro après ça. Il s'était cassé très vite, l'air presque terrifié. Pourtant Alex ne pensait pas être terrifiant. A vrai dire il n'arrivait pas à arrêter de penser à lui. Peu importe ce qu'il faisait, le visage de ce mec le hantait presque. Généralement, lorsqu'il abordait les gens, il s'attendait toujours à ce qu'on soit directement aimable et qu'on ait l'air intéressé par lui, sa prétention le tuera un jour. Tout ceux qu'il rencontrait étaient tous plus inintéressants les uns que les autres à ses yeux. Mais un mec seul sur une colline avec une grande cicatrice et un journal intime rose, ça ne courrait par les rues.
Il se réveilla tard ce matin. Et dût virer la blonde avec qui il avait partagé la nuit. Il ne se souvenait pas de son nom, de toutes façons, ce n'était pas important. C'était le même rituel 3 ou 4 fois par semaine. Généralement, elles n'étaient pas trop chiantes, elles partaient en demandant à Alexian de rappeler. Ce qu'il ne faisait jamais, bien entendu. C'était mardi, et plutôt que d'aller à la fac ou de sortir avec ses potes, il avait déjà prévu son programme. Il devait revoir ce mec, question de vie ou de mort. Et il ne le laisserait pas filer aussi rapidement que la première fois. Ça avait presque été humiliant pour lui, personne ne résistait généralement et on ne devait pas se faire prier pour passer un moment avec lui. Vers 13 heures il prit une douche, très longue. Il avait sans arrêt d'énormes notes d'eau et d’électricités, mais il suffisait qu'il présente les factures à son père avec un petit sourire pour qu'il paie tout sans poser aucune question. Alexian était typiquement le stéréotype de l'enfant pourri gâté qui déteste les frustrations. Il n'avait jamais connu les vraies emmerdes, pourtant, il se plaignait sans cesse et se pensait malheureux depuis sa rupture avec Antigone. Toujours est-il que grâce à ce type, il arrivait à l'oublier un peu, et il avait d'autres choses à l'esprit. Il prit tout son temps dans la salle de bain. Alexian était une vraie meuf parfois, il détestait sortir sans s'être bien préparé, il prit une bonne dizaine de minutes pour arriver à dompter ses boucles et hésita pendant un bon moment sur le choix de sa tenue. Il fallait dire qu'il avait un énorme dressing, et tellement de fringues que c'était tous les matins un vrai dilemme. Il opta pour une simple chemise à carreau sur un slim noir après avoir essayé plein d'autre tenues comme une fille la veille d'un bal. Il ne répondait pas aux nombreux sms que ses pseudos amis avaient pu lui envoyer. Il avait bien d'autres choses à faire. C'est à 15h30 qu'il sortit de chez lui, et roula vers le parc dans sa porsche Carrera que son père lui avait offert pour ses 20 ans. Il n'était jamais dans la simplicité. Le côté ouest de la ville comportait un grand parc. Alexian n'y avait mit les pieds que 4 fois, il n'était pas un grand fan de ce genre de grands coins totalement vides. Il préférait le quartier centre bien plus animé. Il finit par se garer au bout de quelques minutes et se rendit compte qu'il devait marcher un moment avant de rejoindre la colline, à l'autre bout du parc dans un endroit où personne n'allait. Ca avait un côté excitant et il se sentait presque tendu.
Il arriva rapidement, Alexian avait de grandes jambes et marchait vraiment vite. Il le vit, assit seul, le regard dans le vide. Il était heureux de le revoir. Si il y a bien une chose qu'Alex déteste, c'est la frustration de ne plus retrouver quelqu'un qui nous a plu. Il s'approcha le plus silencieusement possible, puis plus rapidement une fois que le plus jeune l'ait repéré. Il ouvrit de grands yeux, et Alexian lui sourit, pour essayer de le rassurer, il avait toujours l'air méfiant. Pour la première fois il remarqua à quel point ses yeux étaient beaux. Il avait des iris aux couleurs irrégulières, dans lesquels n'importe qui pouvait se perdre. Alex s'assit à ses côtés puis se vautra en posant ses coudes sur le sol.
« Je n'ai pas eu le temps de me présenter la dernière fois. Je m'appelle Alexian. »
Il priait pour que le garçon ne se casse pas aussi rapidement que la première fois. Il lui tendit la main pour être poli. Il pu détailler un peu son visage, sans trop de gêne. Il avait un cou très fin, des lèvres fines et un nez bien dessiné. Il le trouvait vraiment beau. Il n'était pas comme ces mecs sexy sur lesquels toutes les filles fantasme, mais il était bien plus fascinant.
« Un ami m'a dit qu'il te voyait ici tous les mardis, alors je suis venu. »
Il voulait très clairement lui faire comprendre qu'il était ''intéressé'' ou du moins, qu'il avait envie de discuter un peu. Parce que c'était Alexian, et qu'on ne le plantait jamais lorsqu'il venait expressément dans le but de faire connaissance.

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In the land of gods and monsters, you were an angel
  Alexian & Valentin

 

Le mardi était le seul jour de repos de Valentin. Ce n’était donc pas pour rien qu’il venait ce jour en particulier, chaque semaine. C’était lui qui avait choisi ce jour comme étant le seul repos de sa semaine. Ce jour avait une signification particulière pour lui, même si personne ne le savait vraiment. Aujourd’hui ne faisait pas exception. Il s’était réveillé très tôt, aux alentours de 6 heures du matin. Après avoir prit une douche et avoir nettoyé son appartement, il était sortit et s’était rendu sur cette merveilleuse colline où la vue était unique en son genre. L’herbe était encore mouillée par la rosée du matin, mais il n’en avait rien à faire. Il s’assit sur le sol, armé de son seul recours face à la solitude constante : son journal intime rose. À l’aide de son stylo, il se mit à écrire. Au début, pour confier les moindres détails de la journée précédente puis pour parler d’une personne en particulier : cet inconnu. Celui qu’il avait rencontré ici, sur cette colline où rien n’arriver généralement. C’était d’ailleurs pour cela qu’il avait élu domicile ici. En dehors de quelques regards interrogateurs auxquels il s’efforçait de ne donner aucune réponse, il était plutôt tranquille. À vrai dire, en 1 an, ce garçon était le seul à être venu lui parler.

C’était justement ce qui avait intéressé Valentin. Ce qui l’avait surpris, ce qui lui avait fait peur également. Il avait quelque peu perdu cette habitude, qu’on vienne lui parler sans en être forcé. Dans tous les cas, ça lui avait suffit à mettre le visage de ce garçon en tête. Ce fut pourtant très court, même pas cinq minutes. Valentin avait préféré fuir, par peur d’être prit pour un imbécile. Que ce soit simplement le résultat d’un pari idiot, du style : cap ou pas cap d’aller parler au bizarre de la colline. Il savait ce qu’on pensait de lui ici. Les gens jugés sans savoir, et même s’ils ne disaient rien. Les regards en disaient assez, malheureusement.

Ce n’était pas le plus important. Il avait apprit à ignorer, et à faire avec. Il avait apprit à se confier à son journal intime, qui devint son seul allié au fil du temps. Il écrivit donc sur ce fameux garçon, en profitant par la même occasion pour dessiner son portrait. Il était plutôt bon en dessin, sans être un artiste pour autant. Il essaya de se rappeler des détails de son visage. Des cheveux bouclés, mais pas trop. Un sourire à tomber par terre, avec des dents parfaites. Des yeux bleus, un regard transperçant. Il devait l’avouer… C’était un des plus beaux hommes qu’il n’ait jamais rencontré.


Il devait avoir passé plusieurs heures, assis sur l’herbe sur le haut de la colline. C’était une belle journée, le soleil brillait et venait bruler la peau du jeune homme. Il devait être 15h30. Peut-être un peu plus. Il ne voyait pas le temps passer lorsqu’il était ici. C’était le seul moment un peu hors du commun de sa semaine, aussi routinier et prévisible que cela paraissait. Il n’avait pas fait attention à l’heure, comme il n’avait pas fait attention à la personne qui s’avançait vers lui. Ce ne fut que lorsqu’il entendu un bruit à côté de lui qu’il releva la tête, et s’aperçut qu’un garçon l’avait rejoint. C’était lui. Il referma aussitôt son journal, mordant sa lèvre de frustration. Il osa alors tourner la tête, afin de poser son regard sur ce fameux jeune homme. Bon sang. Il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Pendant un moment, il se perdit dans son regard si poignant. Il reprit conscience en entendant le jeune homme se présentait. Cela lui permit de détourner une nouvelle fois le regard vers la vue qu’offrait le panorama. Il ne répondit rien au jeune homme. Il ne tenait pas particulièrement à ce que ce dernier connaisse son prénom. Il était méfiant, plus que de raison sans doute. Toujours est-il qu’il ne réagit même pas, continuant de regarder la vue. Le jeune homme reprit la parole, réussissant cette fois à capter l’attention de Valentin. Ce dernier baissa la tête.

« … Pourquoi ? »

C’était presque inaudible, il n’était d’ailleurs pas sûr que le jeune homme ait put l’entendre. Toujours est-il que la question était légitime. Pourquoi voulait-il à tout prix le voir et lui parler. Pourquoi s’être intéressé à l’information lâchée par son ami ? Pourquoi l’avoir approché alors que personne ne l’avait jamais fait. Simplement pourquoi ? Valentin avala sa salive. Son cœur commençait à battre vite, et il connaissait ce sentiment. Son corps était en train de lui ordonner de fuir. Comme la première fois.

 

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart

 

 

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In the land of gods and monsters, you were an angel
  Alexian & Valentin

 

Le mardi était le seul jour de repos de Valentin. Ce n’était donc pas pour rien qu’il venait ce jour en particulier, chaque semaine. C’était lui qui avait choisi ce jour comme étant le seul repos de sa semaine. Ce jour avait une signification particulière pour lui, même si personne ne le savait vraiment. Aujourd’hui ne faisait pas exception. Il s’était réveillé très tôt, aux alentours de 6 heures du matin. Après avoir prit une douche et avoir nettoyé son appartement, il était sortit et s’était rendu sur cette merveilleuse colline où la vue était unique en son genre. L’herbe était encore mouillée par la rosée du matin, mais il n’en avait rien à faire. Il s’assit sur le sol, armé de son seul recours face à la solitude constante : son journal intime rose. À l’aide de son stylo, il se mit à écrire. Au début, pour confier les moindres détails de la journée précédente puis pour parler d’une personne en particulier : cet inconnu. Celui qu’il avait rencontré ici, sur cette colline où rien n’arriver généralement. C’était d’ailleurs pour cela qu’il avait élu domicile ici. En dehors de quelques regards interrogateurs auxquels il s’efforçait de ne donner aucune réponse, il était plutôt tranquille. À vrai dire, en 1 an, ce garçon était le seul à être venu lui parler.

C’était justement ce qui avait intéressé Valentin. Ce qui l’avait surpris, ce qui lui avait fait peur également. Il avait quelque peu perdu cette habitude, qu’on vienne lui parler sans en être forcé. Dans tous les cas, ça lui avait suffit à mettre le visage de ce garçon en tête. Ce fut pourtant très court, même pas cinq minutes. Valentin avait préféré fuir, par peur d’être prit pour un imbécile. Que ce soit simplement le résultat d’un pari idiot, du style : cap ou pas cap d’aller parler au bizarre de la colline. Il savait ce qu’on pensait de lui ici. Les gens jugés sans savoir, et même s’ils ne disaient rien. Les regards en disaient assez, malheureusement.

Ce n’était pas le plus important. Il avait apprit à ignorer, et à faire avec. Il avait apprit à se confier à son journal intime, qui devint son seul allié au fil du temps. Il écrivit donc sur ce fameux garçon, en profitant par la même occasion pour dessiner son portrait. Il était plutôt bon en dessin, sans être un artiste pour autant. Il essaya de se rappeler des détails de son visage. Des cheveux bouclés, mais pas trop. Un sourire à tomber par terre, avec des dents parfaites. Des yeux bleus, un regard transperçant. Il devait l’avouer… C’était un des plus beaux hommes qu’il n’ait jamais rencontré.


Il devait avoir passé plusieurs heures, assis sur l’herbe sur le haut de la colline. C’était une belle journée, le soleil brillait et venait bruler la peau du jeune homme. Il devait être 15h30. Peut-être un peu plus. Il ne voyait pas le temps passer lorsqu’il était ici. C’était le seul moment un peu hors du commun de sa semaine, aussi routinier et prévisible que cela paraissait. Il n’avait pas fait attention à l’heure, comme il n’avait pas fait attention à la personne qui s’avançait vers lui. Ce ne fut que lorsqu’il entendu un bruit à côté de lui qu’il releva la tête, et s’aperçut qu’un garçon l’avait rejoint. C’était lui. Il referma aussitôt son journal, mordant sa lèvre de frustration. Il osa alors tourner la tête, afin de poser son regard sur ce fameux jeune homme. Bon sang. Il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Pendant un moment, il se perdit dans son regard si poignant. Il reprit conscience en entendant le jeune homme se présentait. Cela lui permit de détourner une nouvelle fois le regard vers la vue qu’offrait le panorama. Il ne répondit rien au jeune homme. Il ne tenait pas particulièrement à ce que ce dernier connaisse son prénom. Il était méfiant, plus que de raison sans doute. Toujours est-il qu’il ne réagit même pas, continuant de regarder la vue. Le jeune homme reprit la parole, réussissant cette fois à capter l’attention de Valentin. Ce dernier baissa la tête.

« … Pourquoi ? »

C’était presque inaudible, il n’était d’ailleurs pas sûr que le jeune homme ait put l’entendre. Toujours est-il que la question était légitime. Pourquoi voulait-il à tout prix le voir et lui parler. Pourquoi s’être intéressé à l’information lâchée par son ami ? Pourquoi l’avoir approché alors que personne ne l’avait jamais fait. Simplement pourquoi ? Valentin avala sa salive. Son cœur commençait à battre vite, et il connaissait ce sentiment. Son corps était en train de lui ordonner de fuir. Comme la première fois.

 

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In the land of gods and monsters you were an angel

Personne ne lui avait jamais résisté. Les gens se contentaient de rougir bêtement et d'essayer de tenir une discussion sympa avec lui. Alexian ne connaissait pas la résistance, et c'était frustrant de voir ce type incapable de lui donner son nom. Il avait la tête d'un gamin qu'on venait d'engueuler, d'une petite chose toute fragile et frêle, qu'il aurait aimé serrer dans ses bras musclés., pour le protéger. Il se redressa un peu pour le regarder, les sourcils froncés. Pourquoi était-il si méfiant ? Ca le gênait. Il n'avait pas envie de lui faire peur ou de paraître trop insistant, il voulait juste quelques secondes de son temps, rien de plus. Enfin, Alexian ne pouvait pas venir sans arrières pensées mais bon, il faisait son possible. Cette fois-ci, il n'avait pas à faire à une fille en manque qui roucoule et montre ses atouts pour plaire. Ce gars paraissait complètement dépourvu de confiance en lui, ce qui étonnait beaucoup Alex car il le trouvait très beau.

Il réfléchis et au fond, il avait raison. Pourquoi prenait-il du temps à venir le voir ? C'était qu'un mec un peu paumé après tout. Alexian n'avait pas de véritable réponse à cette question. Il hésita un peu. Que dire. C'est vrai qu'après avoir parlé un peu à son ami, ce mec était bizarre, toujours seul sur cette colline, toute la journée. Il ne devait pas avoir beaucoup de contact avec le monde.

« Hm... j'en sais rien. Parce que je te trouve.. mignon. »
C'est vrai qu'il était adorable. Mais déjà que ce type avait l'air terrifié par tout contact, il ne voulait pas passer pour un espèce de violeur pervers. Il avait été clair, peut être même un peu trop et il ne voulait pas que ça provoque chez lui une réaction inverse à celle qu'il espérait qu'il ait. Il se reprit.
« T'es toujours seul ici, je me suis dis que ça ne te ferais pas de mal de parler un peu. Non ? »
Alexian aimait bien la solitude, parfois. Mais quand on était trop seul, ça bouffait de l'intérieur, il était bien placé pour le savoir. Après sa rupture avec Antigone, il s'était senti oublié, inutile. La solitude est un piège, au début on y prend goût, mais on finit par s'y perdre, et on n'arrive plus à en sortir. Il ne voulait pas laisser ce garçon si beau dans sa solitude. Même si il décidait de ne pas lui répondre. Alex resterait la, à attendre, rien qu'une présence pouvait tout changer parfois.
« Tu sais tu peux me dire ton prénom, je vais pas essayer d'aller te chercher dans l'annuaire pour m'introduire chez toi et te faire du mal. »
Il pouffa bêtement. Si il avait pu imaginer un dixième de la vie de Valentin, il n'aurait pas sorti cette vanne stupide, mais Alexian était con et ne pensait pas à ce que pouvait ressentir les autres. La seule personne qui comptait à ses yeux, c'était lui-même. Enfin.. plus pour très longtemps. Si il s'était laissé aller il l'aurait prit entre ses bras et l'aurait rapproché de lui pour le câliner et lui montrer qu'il n'était pas bien méchant. Malheureusement il était certain que ça aurait l'effet inverse. Alors il se contenta de se rapprocher légèrement, en le regardant. Le temps était clément aujourd'hui, un léger vent mettaient ses boucles en batailles sur son visage, il passa sa main dans ses cheveux pour les remettre en place, puis dans ceux du garçon, brièvement, pour pouvoir à nouveau le regarder dans les yeux.

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In the land of gods and monsters you were an angel

Personne ne lui avait jamais résisté. Les gens se contentaient de rougir bêtement et d'essayer de tenir une discussion sympa avec lui. Alexian ne connaissait pas la résistance, et c'était frustrant de voir ce type incapable de lui donner son nom. Il avait la tête d'un gamin qu'on venait d'engueuler, d'une petite chose toute fragile et frêle, qu'il aurait aimé serrer dans ses bras musclés., pour le protéger. Il se redressa un peu pour le regarder, les sourcils froncés. Pourquoi était-il si méfiant ? Ca le gênait. Il n'avait pas envie de lui faire peur ou de paraître trop insistant, il voulait juste quelques secondes de son temps, rien de plus. Enfin, Alexian ne pouvait pas venir sans arrières pensées mais bon, il faisait son possible. Cette fois-ci, il n'avait pas à faire à une fille en manque qui roucoule et montre ses atouts pour plaire. Ce gars paraissait complètement dépourvu de confiance en lui, ce qui étonnait beaucoup Alex car il le trouvait très beau.

Il réfléchis et au fond, il avait raison. Pourquoi prenait-il du temps à venir le voir ? C'était qu'un mec un peu paumé après tout. Alexian n'avait pas de véritable réponse à cette question. Il hésita un peu. Que dire. C'est vrai qu'après avoir parlé un peu à son ami, ce mec était bizarre, toujours seul sur cette colline, toute la journée. Il ne devait pas avoir beaucoup de contact avec le monde.

« Hm... j'en sais rien. Parce que je te trouve.. mignon. »
C'est vrai qu'il était adorable. Mais déjà que ce type avait l'air terrifié par tout contact, il ne voulait pas passer pour un espèce de violeur pervers. Il avait été clair, peut être même un peu trop et il ne voulait pas que ça provoque chez lui une réaction inverse à celle qu'il espérait qu'il ait. Il se reprit.
« T'es toujours seul ici, je me suis dis que ça ne te ferais pas de mal de parler un peu. Non ? »
Alexian aimait bien la solitude, parfois. Mais quand on était trop seul, ça bouffait de l'intérieur, il était bien placé pour le savoir. Après sa rupture avec Antigone, il s'était senti oublié, inutile. La solitude est un piège, au début on y prend goût, mais on finit par s'y perdre, et on n'arrive plus à en sortir. Il ne voulait pas laisser ce garçon si beau dans sa solitude. Même si il décidait de ne pas lui répondre. Alex resterait la, à attendre, rien qu'une présence pouvait tout changer parfois.
« Tu sais tu peux me dire ton prénom, je vais pas essayer d'aller te chercher dans l'annuaire pour m'introduire chez toi et te faire du mal. »
Il pouffa bêtement. Si il avait pu imaginer un dixième de la vie de Valentin, il n'aurait pas sorti cette vanne stupide, mais Alexian était con et ne pensait pas à ce que pouvait ressentir les autres. La seule personne qui comptait à ses yeux, c'était lui-même. Enfin.. plus pour très longtemps. Si il s'était laissé aller il l'aurait prit entre ses bras et l'aurait rapproché de lui pour le câliner et lui montrer qu'il n'était pas bien méchant. Malheureusement il était certain que ça aurait l'effet inverse. Alors il se contenta de se rapprocher légèrement, en le regardant. Le temps était clément aujourd'hui, un léger vent mettaient ses boucles en batailles sur son visage, il passa sa main dans ses cheveux pour les remettre en place, puis dans ceux du garçon, brièvement, pour pouvoir à nouveau le regarder dans les yeux.

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In the land of gods and monsters, you were an angel
  Alexian & Valentin

 

La beauté n’excusait rien. Ce n’était en rien un prétexte pour devenir naïf. La beauté était un piège, Valentin l’avait apprit à ses dépends. Ce garçon, Alexian, était bizarre. Il n’avait finalement aucune bonne raison de venir accoster Valentin et ainsi lui imposer sa présence. Ce qu’il venait de dire avait comme bouleversé le jeune homme à la cicatrice. Il ne se trouvait pas mignon, vraiment pas. Il se détestait pour avoir ce visage presque enfantin, ces traits innocents. Cette cicatrice faisait de lui un monstre, elle lui rappelait le prix à payer pour avoir ce visage. Alexian reprit vite la parole. De nouveau, il avait tord. Valentin n’avait pas envie de parler, encore moins à un parfait inconnu.

Toujours est-il que son corps était tendu, que son cœur battait beaucoup trop vite pour ce genre de conversation banale. Il avait peur, clairement. Il voulait fuir. Dans sa tête, il envisageait déjà de ne plus revenir sur cette fichue colline. Que sa routine allait le mener à sa perte. Qu’il allait se faire piéger encore une fois à venir ici tous les mardis. Un homme l’avait remarqué, l’ami d’Alexian, ce qui voulait dire que des tas d’autres avaient dut s’en rendre compte aussi. Il avait vraiment peur. Tout ceci… Ça sentait le danger. Tout ceci lui trottait dans la tête, le faisait réfléchir. Si bien qu’il n’avait même pas envisagé de répondre à Alexian. Et puis, qu’aurait-il put dire ? Il avait peur, et il ne pouvait pas se permettre d’être désagréable. Il ne le connaissait pas, il ne voulait pas le provoquer. Fuir ? Il aurait dut le faire plus tôt. Désormais, c’était comme si son corps refusait de bouger.

Il tourna la tête. Non pas pour admirer la beauté effrayante de son interlocuteur. Juste pour voir cet air qu’il arborait alors qu’il venait de dire la pire phrase au monde pour Valentin. Il rigolait, simplement. D’un rire joyeux et presque communicatif. Dire ce genre de phrase avec autant de facilité… Que fallait-il en penser ? Il baissa le regard, sans pour autant détourner la tête. Il ne sentait pas le vent, il ne l’avait pas vu se rapprocher. Il n’avait même pas envisagé qu’il puisse repousser une mèche de ses cheveux. Il venait pourtant de le faire. Valentin remonta le regard, croisant ainsi celui d’Alexian.

« … Valentin. Je m’appel Valentin. »

Le regard de ce garçon était hypnotisant. Il était saisissant, et Valentin peinait à s’en détacher. Il avait lâché l’information sans s’en rendre compte, comme s’il avait été dans un état second ces dix dernières secondes. Il détourna le regard, ce dernier se posant sur le panorama. Qu’avait-il fait ? Il avait vraiment donné son prénom à une personne qui avait exposé juste avant la possibilité de retrouver quelqu’un grâce à ça. Cette même personne qui avait exposé la possibilité de venir au domicile de Valentin, et de lui faire du mal. Bon sang… Il avait tout fichu en l’air.

Une boule s’était formée dans son ventre, comme pour le prévenir de la faute qu’il venait de commettre. Comme pour le prévenir qu’il venait de changer le cours de son existence, sans même s’en rendre compte. Alexian était nocif à sa solitude, il venait de s’en rendre compte. En un simple regard, il avait réveillé chez lui une naïveté qu’il avait enterrée 1 an auparavant. C’était de toute façon trop tard. Inconsciemment, il se préparait à prendre des coups. Que ce soit physique ou moral. Il se préparait à subir le jugement d’Alexian, à recevoir la sanction de s’être ouvert de ne serait-ce qu’un minimum. Car oui, il avait oublié que des gens bien intentionnés pouvaient exister. Il avait oublié, et il ne pouvait pas imaginer que ce garçon ne lui voulait aucun mal en réalité.

 

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  Alexian & Valentin

 

La beauté n’excusait rien. Ce n’était en rien un prétexte pour devenir naïf. La beauté était un piège, Valentin l’avait apprit à ses dépends. Ce garçon, Alexian, était bizarre. Il n’avait finalement aucune bonne raison de venir accoster Valentin et ainsi lui imposer sa présence. Ce qu’il venait de dire avait comme bouleversé le jeune homme à la cicatrice. Il ne se trouvait pas mignon, vraiment pas. Il se détestait pour avoir ce visage presque enfantin, ces traits innocents. Cette cicatrice faisait de lui un monstre, elle lui rappelait le prix à payer pour avoir ce visage. Alexian reprit vite la parole. De nouveau, il avait tord. Valentin n’avait pas envie de parler, encore moins à un parfait inconnu.

Toujours est-il que son corps était tendu, que son cœur battait beaucoup trop vite pour ce genre de conversation banale. Il avait peur, clairement. Il voulait fuir. Dans sa tête, il envisageait déjà de ne plus revenir sur cette fichue colline. Que sa routine allait le mener à sa perte. Qu’il allait se faire piéger encore une fois à venir ici tous les mardis. Un homme l’avait remarqué, l’ami d’Alexian, ce qui voulait dire que des tas d’autres avaient dut s’en rendre compte aussi. Il avait vraiment peur. Tout ceci… Ça sentait le danger. Tout ceci lui trottait dans la tête, le faisait réfléchir. Si bien qu’il n’avait même pas envisagé de répondre à Alexian. Et puis, qu’aurait-il put dire ? Il avait peur, et il ne pouvait pas se permettre d’être désagréable. Il ne le connaissait pas, il ne voulait pas le provoquer. Fuir ? Il aurait dut le faire plus tôt. Désormais, c’était comme si son corps refusait de bouger.

Il tourna la tête. Non pas pour admirer la beauté effrayante de son interlocuteur. Juste pour voir cet air qu’il arborait alors qu’il venait de dire la pire phrase au monde pour Valentin. Il rigolait, simplement. D’un rire joyeux et presque communicatif. Dire ce genre de phrase avec autant de facilité… Que fallait-il en penser ? Il baissa le regard, sans pour autant détourner la tête. Il ne sentait pas le vent, il ne l’avait pas vu se rapprocher. Il n’avait même pas envisagé qu’il puisse repousser une mèche de ses cheveux. Il venait pourtant de le faire. Valentin remonta le regard, croisant ainsi celui d’Alexian.

« … Valentin. Je m’appel Valentin. »

Le regard de ce garçon était hypnotisant. Il était saisissant, et Valentin peinait à s’en détacher. Il avait lâché l’information sans s’en rendre compte, comme s’il avait été dans un état second ces dix dernières secondes. Il détourna le regard, ce dernier se posant sur le panorama. Qu’avait-il fait ? Il avait vraiment donné son prénom à une personne qui avait exposé juste avant la possibilité de retrouver quelqu’un grâce à ça. Cette même personne qui avait exposé la possibilité de venir au domicile de Valentin, et de lui faire du mal. Bon sang… Il avait tout fichu en l’air.

Une boule s’était formée dans son ventre, comme pour le prévenir de la faute qu’il venait de commettre. Comme pour le prévenir qu’il venait de changer le cours de son existence, sans même s’en rendre compte. Alexian était nocif à sa solitude, il venait de s’en rendre compte. En un simple regard, il avait réveillé chez lui une naïveté qu’il avait enterrée 1 an auparavant. C’était de toute façon trop tard. Inconsciemment, il se préparait à prendre des coups. Que ce soit physique ou moral. Il se préparait à subir le jugement d’Alexian, à recevoir la sanction de s’être ouvert de ne serait-ce qu’un minimum. Car oui, il avait oublié que des gens bien intentionnés pouvaient exister. Il avait oublié, et il ne pouvait pas imaginer que ce garçon ne lui voulait aucun mal en réalité.

 

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart

 

 

[vos messages]

In the land of gods and monsters you were an angel

Ce fut un réel soulagement quand le plus jeune daigna enfin lui dire son prénom. Il fit un grand sourire satisfait. Certes, ce n'était pas beaucoup, mais pour un garçon si timide, c'était déjà une mini victoire. C'était un prénom tout mignon, tout doux, comme lui. Il regarda ses mains qui serraient ce journal rose. Alex était réellement intrigué par cet objet qu'il tenait comme si c'était toute sa vie. Il fronça un peu les sourcils et put voir qu'il avait des poignets extrêmement fins. Il était maigre. Et ses ongles avaient été rongés presque jusqu'au sang, signe de nervosité. Cela pouvait paraître dégoûtant, mais non, pour Alexian ça ne l'était pas. Il aurait aimé caresser ses mains et serrer ses doigts entre les siens pour le rassurer.

« C'est joli Valentin. Ça te va bien. »

Alexian aimait bien le mystère. Lorsque tout était trop facile, ce n'était pas intéressant. Et secrètement il aimait avoir à batailler pour connaître le nom de ce mec. Il repassa une main dans ses cheveux alors que le vent soufflait à nouveau et en profita pour passer son pouce très brièvement sur sa cicatrice. On voyait qu'elle datait un peu. Il la caressa juste, avant de se reculer. Il ne voulait pas lui faire peur, il était presque désolé pour lui dans ses gestes et son regard. Il se demandait si c'était accidentel, ou pas. Alexian était du genre cash, et si Valentin était un peu plus expressif il aurait pu lui demander sans aucun scrupule. Mais il préféra se retenir. C'était plutôt difficile de tenir une conversation avec lui, il ne voulait pas le brusquer. Peut être qu'il n'aimait pas les gens parce qu'il s'était fait frappé, il se demandait. Il se posait mille question et avait envie de l'interroger sur tout.

« T'es pas à la fac ? Tu bosses pas ? »

C'est vrai qu'à son âge, c'était bizarre de passer tous ses mardis assit sur une colline. Il avait l'air tellement enfantin qu'il ne le voyait même pas travailler. Et même si la fac était assez grande, un mec comme ça, il ne l'aurait pas oublié. La dernière personne vers qui il avait eu envie d'aller était Antigone. Ce démon qui l'avait brisé. Valentin semblait absolument inoffensif. Il avait envie d'être son ami, d'essayer de le connaître un peu plus.

« Moi je suis étudiant en art, je dessine plutôt bien. Et j'ai 23 ans, et toi ? »
Il se doutait bien que Valentin n'allait pas essayer d'engager la conversation tout seul, alors il finit par prendre les devants et lui parler de lui. Peut être que ça allait le rassurer, qui sait. Parfois le silence était gênant. Il avait parfois eut à faire à des gens peu bavards, et Alexian préférait fuir dans ces cas la, détestant perdre son temps. Mais peut être qu'il devenait un peu plus mur, que maintenant ça ne le dérangeait plus de parler à quelqu'un de timide. Il n'essayait pas de le draguer ou de lui faire de mauvaises allusions. Car d'habitude, c'est tout ce qu'il savait faire. Il prenait les gens, il les baisait, il les jetait. Et toute relation qui était différente était pour lui un réel changement.

Il attrapa un brin d'herbe entre ses doigts et joua avec, pour pallier le vide, il en profita pour frôler la jambe de Valentin alors qu'il allait cueillir une petite pâquerette qu'il lui glissa derrière l'oreille avec un bête sourire sur son visage. Alexian pouvait être un vrai gamin parfois, il ne le montrait pas beaucoup, mais au fond il savait être mignon, et gentil.

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In the land of gods and monsters you were an angel

Ce fut un réel soulagement quand le plus jeune daigna enfin lui dire son prénom. Il fit un grand sourire satisfait. Certes, ce n'était pas beaucoup, mais pour un garçon si timide, c'était déjà une mini victoire. C'était un prénom tout mignon, tout doux, comme lui. Il regarda ses mains qui serraient ce journal rose. Alex était réellement intrigué par cet objet qu'il tenait comme si c'était toute sa vie. Il fronça un peu les sourcils et put voir qu'il avait des poignets extrêmement fins. Il était maigre. Et ses ongles avaient été rongés presque jusqu'au sang, signe de nervosité. Cela pouvait paraître dégoûtant, mais non, pour Alexian ça ne l'était pas. Il aurait aimé caresser ses mains et serrer ses doigts entre les siens pour le rassurer.

« C'est joli Valentin. Ça te va bien. »

Alexian aimait bien le mystère. Lorsque tout était trop facile, ce n'était pas intéressant. Et secrètement il aimait avoir à batailler pour connaître le nom de ce mec. Il repassa une main dans ses cheveux alors que le vent soufflait à nouveau et en profita pour passer son pouce très brièvement sur sa cicatrice. On voyait qu'elle datait un peu. Il la caressa juste, avant de se reculer. Il ne voulait pas lui faire peur, il était presque désolé pour lui dans ses gestes et son regard. Il se demandait si c'était accidentel, ou pas. Alexian était du genre cash, et si Valentin était un peu plus expressif il aurait pu lui demander sans aucun scrupule. Mais il préféra se retenir. C'était plutôt difficile de tenir une conversation avec lui, il ne voulait pas le brusquer. Peut être qu'il n'aimait pas les gens parce qu'il s'était fait frappé, il se demandait. Il se posait mille question et avait envie de l'interroger sur tout.

« T'es pas à la fac ? Tu bosses pas ? »

C'est vrai qu'à son âge, c'était bizarre de passer tous ses mardis assit sur une colline. Il avait l'air tellement enfantin qu'il ne le voyait même pas travailler. Et même si la fac était assez grande, un mec comme ça, il ne l'aurait pas oublié. La dernière personne vers qui il avait eu envie d'aller était Antigone. Ce démon qui l'avait brisé. Valentin semblait absolument inoffensif. Il avait envie d'être son ami, d'essayer de le connaître un peu plus.

« Moi je suis étudiant en art, je dessine plutôt bien. Et j'ai 23 ans, et toi ? »
Il se doutait bien que Valentin n'allait pas essayer d'engager la conversation tout seul, alors il finit par prendre les devants et lui parler de lui. Peut être que ça allait le rassurer, qui sait. Parfois le silence était gênant. Il avait parfois eut à faire à des gens peu bavards, et Alexian préférait fuir dans ces cas la, détestant perdre son temps. Mais peut être qu'il devenait un peu plus mur, que maintenant ça ne le dérangeait plus de parler à quelqu'un de timide. Il n'essayait pas de le draguer ou de lui faire de mauvaises allusions. Car d'habitude, c'est tout ce qu'il savait faire. Il prenait les gens, il les baisait, il les jetait. Et toute relation qui était différente était pour lui un réel changement.

Il attrapa un brin d'herbe entre ses doigts et joua avec, pour pallier le vide, il en profita pour frôler la jambe de Valentin alors qu'il allait cueillir une petite pâquerette qu'il lui glissa derrière l'oreille avec un bête sourire sur son visage. Alexian pouvait être un vrai gamin parfois, il ne le montrait pas beaucoup, mais au fond il savait être mignon, et gentil.

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In the land of gods and monsters, you were an angel
  Alexian & Valentin

 

Ça n’avait pas l’air de dérouter Alexian. Au contraire, il paraissait plus déterminé que jamais à connaître Valentin jusque dans ses moindres détails. Il ne semblait pas se douter que ce dernier était avare en renseignement, qu’il était l’un des seuls de cette ville à même connaître son prénom. Il agissait comme si la barrière que Valentin instaurait n’était finalement pas grand-chose. D’ailleurs, ce dernier ne réagit même pas lorsque l’inconnu en question lui fit remarquer que son prénom lui allait plutôt bien. À quoi bon ? Il n’avait pas choisi son prénom, et n’en était même pas vraiment satisfait. Il préférait ne pas répondre, ne pas engager une conversation inutile. Il n’en avait pas envie, il n’avait de toute façon pas confiance en cet inconnu. Alors, quand ce dernier glissa une nouvelle fois sa main dans ses cheveux, il tourna la tête afin de le regarder. Et quand son doigt frôla sa cicatrice, il se sentit tressaillir. Comment pouvait-il ? Cette fichue cicatrice était écœurante. Lui-même ne pouvait pas la regarder alors qu’il la portait et qu’il aurait dut y être habitué. Et ce parfait inconnu osait la toucher sans même grimacer. Et alors que son cœur venait de rater un battement à cette simple caresse, il baissa le regard. Ce garçon était énigmatique à ses yeux, bien plus qu’il ne l’était lui-même.

Pour autant, le jeune homme ne s’arrêta pas là. Comme pour reprendre le cours d’une discussion normale, il se mit à le harceler de question. S’il était à la fac, s’il avait un travail, quel âge il avait. Beaucoup trop de renseignement, beaucoup trop de questions qui n’avait pas de raisons d’être. Et dans le fond, il n’avait pas envie de répondre. Parce que… parce que personne n’avait à savoir tout ça le concernant. Personne ne devrait le connaître autant. Pourtant…

« Je… je travaille. J’ai 20 ans. Et… je dessine bien moi aussi. Je crois. »

Peut-être était-ce parce qu’il envisageait déjà de se sauver après être rentré chez lui. Dans tous les cas, il venait de se confier comme jamais. Comme toujours, sa voix était frêle et tremblante. Une réponse était une réponse. Et concernant Valentin, il fallait déjà s’estimer heureux qu’il ait desserré les dents.
Il n’avait cependant pas remonté le regard. C’était un peu plus facile de lui parler sans avoir à le regarder. Et pourtant, il aimait bien le regarder. Il ne semblait pas moqueur, pas à la recherche d’une façon de se moquer de lui. Il était beau, ce qui était finalement inquiétant. Les belles personnes étaient dangereuses.

Il lui frôla la jambe. Ce qui fit tressaillir le pauvre Valentin, une fois encore. Puis il lui glissa une petite pâquerette derrière l’oreille. Le tout, avec un sourire. Ce qui était vraiment déconcertant. Valentin n’avait plus l’habitude qu’on se permette tant de chose avec lui. Qu’on fasse preuve d’autant de culot. Il avait perdu l’habitude.

« Vous… vous n’êtes pas obligés de rester ici. Je suis bien seul, je n’ai pas besoin de compagnie. »

Il l’avait vouvoyé, bien qu’Alexian lui ait demandé de ne pas le faire lors de leur première rencontre. Disons que c’était plus fort que lui. Tutoyer, c’était un niveau d’intimité beaucoup trop important. Il n’avait aucune envie d’intimité avec qui que ce soit. Il laissa son regard se perdre dans l’herbe, dans les quelques fleurs jonchant le sol. Il n’avait aucunement besoin de compagnie, ni de pitié. Ce garçon avait pitié de lui. Et bien qu’il était touché quelque part qu’on s’intéresse à lui, il n’avait pas besoin qu’on lui rappel qu’il avait l’air pitoyable. Au point qu’on ait besoin de lui tenir compagnie. Il n’avait pas besoin de ça, parce qu’il en était conscient. Il était pitoyable. Et il ne voulait pas imposer sa présence à Alexian, qui devait avoir mieux à faire. Ce qu'il ressentait était très étrange. Il avait peur d'Alexian, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir comme une certaine compassion pour lui. Il ne voulait pas que ce dernier perde son temps. Et rester ici à essayer d'avoir une discussion avec Valentin, c'était perdre son temps.

 

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  Alexian & Valentin

 

Ça n’avait pas l’air de dérouter Alexian. Au contraire, il paraissait plus déterminé que jamais à connaître Valentin jusque dans ses moindres détails. Il ne semblait pas se douter que ce dernier était avare en renseignement, qu’il était l’un des seuls de cette ville à même connaître son prénom. Il agissait comme si la barrière que Valentin instaurait n’était finalement pas grand-chose. D’ailleurs, ce dernier ne réagit même pas lorsque l’inconnu en question lui fit remarquer que son prénom lui allait plutôt bien. À quoi bon ? Il n’avait pas choisi son prénom, et n’en était même pas vraiment satisfait. Il préférait ne pas répondre, ne pas engager une conversation inutile. Il n’en avait pas envie, il n’avait de toute façon pas confiance en cet inconnu. Alors, quand ce dernier glissa une nouvelle fois sa main dans ses cheveux, il tourna la tête afin de le regarder. Et quand son doigt frôla sa cicatrice, il se sentit tressaillir. Comment pouvait-il ? Cette fichue cicatrice était écœurante. Lui-même ne pouvait pas la regarder alors qu’il la portait et qu’il aurait dut y être habitué. Et ce parfait inconnu osait la toucher sans même grimacer. Et alors que son cœur venait de rater un battement à cette simple caresse, il baissa le regard. Ce garçon était énigmatique à ses yeux, bien plus qu’il ne l’était lui-même.

Pour autant, le jeune homme ne s’arrêta pas là. Comme pour reprendre le cours d’une discussion normale, il se mit à le harceler de question. S’il était à la fac, s’il avait un travail, quel âge il avait. Beaucoup trop de renseignement, beaucoup trop de questions qui n’avait pas de raisons d’être. Et dans le fond, il n’avait pas envie de répondre. Parce que… parce que personne n’avait à savoir tout ça le concernant. Personne ne devrait le connaître autant. Pourtant…

« Je… je travaille. J’ai 20 ans. Et… je dessine bien moi aussi. Je crois. »

Peut-être était-ce parce qu’il envisageait déjà de se sauver après être rentré chez lui. Dans tous les cas, il venait de se confier comme jamais. Comme toujours, sa voix était frêle et tremblante. Une réponse était une réponse. Et concernant Valentin, il fallait déjà s’estimer heureux qu’il ait desserré les dents.
Il n’avait cependant pas remonté le regard. C’était un peu plus facile de lui parler sans avoir à le regarder. Et pourtant, il aimait bien le regarder. Il ne semblait pas moqueur, pas à la recherche d’une façon de se moquer de lui. Il était beau, ce qui était finalement inquiétant. Les belles personnes étaient dangereuses.

Il lui frôla la jambe. Ce qui fit tressaillir le pauvre Valentin, une fois encore. Puis il lui glissa une petite pâquerette derrière l’oreille. Le tout, avec un sourire. Ce qui était vraiment déconcertant. Valentin n’avait plus l’habitude qu’on se permette tant de chose avec lui. Qu’on fasse preuve d’autant de culot. Il avait perdu l’habitude.

« Vous… vous n’êtes pas obligés de rester ici. Je suis bien seul, je n’ai pas besoin de compagnie. »

Il l’avait vouvoyé, bien qu’Alexian lui ait demandé de ne pas le faire lors de leur première rencontre. Disons que c’était plus fort que lui. Tutoyer, c’était un niveau d’intimité beaucoup trop important. Il n’avait aucune envie d’intimité avec qui que ce soit. Il laissa son regard se perdre dans l’herbe, dans les quelques fleurs jonchant le sol. Il n’avait aucunement besoin de compagnie, ni de pitié. Ce garçon avait pitié de lui. Et bien qu’il était touché quelque part qu’on s’intéresse à lui, il n’avait pas besoin qu’on lui rappel qu’il avait l’air pitoyable. Au point qu’on ait besoin de lui tenir compagnie. Il n’avait pas besoin de ça, parce qu’il en était conscient. Il était pitoyable. Et il ne voulait pas imposer sa présence à Alexian, qui devait avoir mieux à faire. Ce qu'il ressentait était très étrange. Il avait peur d'Alexian, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir comme une certaine compassion pour lui. Il ne voulait pas que ce dernier perde son temps. Et rester ici à essayer d'avoir une discussion avec Valentin, c'était perdre son temps.

 

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In the land of gods and monsters you were an angel

Apparemment, Valentin n'avait aucune envie de lui dire où il bossait. Pas grave, il finirait par l'apprendre. Il finirait par le faire vraiment parler, il en avait l'intime conviction. Il sentait déjà qu'il craquait, que d'habitude, il parlait beaucoup moins. Alexian essayait de paraître sympathique. Il avait la sensation de l'être. Il avait toujours su très naturellement comment se comporter avec les gens. Chez lui, la communication c'était presque un don. C'était ce que lui répétait sa mère qui ne cessait pas de le flatter. Il arrivait à mettre tout le monde dans sa poche et arrivait à ses fins par n'importe quel moyen. Il avait réussi à faire parler les filles les plus timides et à devenir amis avec les mecs les plus désagréables qu'il soit. Jamais il ne s'était retrouvé dans ce genre de situations gênantes où on ne sait pas quoi dire à la personne qu'on a en face de soit. Non, vraiment Alexian était toujours très à l'aise avec les relations. Pas toujours très sincère ou très aimable, mais c'était son point fort. Il avait aussi une excellente répartie et savait toujours quoi dire et à quel moment. Mais étrangement, devant Valentin, il avait l'impression de perdre tous ses moyens. Il ne savait pas comment agir devant un garçon si beau, mais si silencieux. Si timide et si peureux. Il ne le comprenait pas bien. Pourtant il avait toujours su lire à l'intérieur des gens. Il y voyait des personnalités orgueilleuse, honteuse, ridicule. Il n'y en n'avait pas un pour rattraper l'autre. Le monde était remplit de cons et de connes qu'il baisait et qu'il jetait. Mais Valentin ne lui renvoyait absolument aucune indication sur ses attentes et sa personnalité.

Il tourna un peu la tête, tripota ses doigts. Soupira légèrement. Il commençait à être gêné, et se demandait si c'était une bonne idée de rester là, à embêter ce pauvre jeune homme qui mourrait d'envie d'être seul.

« Alors tu devrais me montrer tes dessins, un jour. Tu en as dans ton carnet ? »

Il avait envie de feuilleter les pages de cette chose qui avait l'air si précieuse à ses yeux. C'était tellement bizarre. Çà ressemblait à un journal intime rose, de petites filles. Un truc qu'il aurait pu piquer à sa petite sœur ou quelque chose dans le genre. Pourtant ça avait bien l'air d'être le sien, et il y tenait sûrement beaucoup. Alexian n'exprimait jamais ses sentiments, ni à l'oral, ni à l'écrit. Plus jeune, il avait jugé stupides les gens qui tenaient ce genre de carnets. Il se souvenait que son meilleur ami avec un espèce de blog secret, dans lequel il marquait tout ce qu'il pensait. Il s'était lourdement moqué de lui à cause de ça. Ca faisait ''fragile'', et Jude détestait paraître fragile. Pourtant ça allait très bien à Valentin.

« Moi j'ai besoin de compagnie. Et tu es bien moins chiant que ces gens que je peux rencontrer dans des bars. »

C'est vrai que parfois, il tombait vraiment sur des cas. Des filles affreusement collantes qui ne lui plaisaient pas du tout. Des mecs lourds, totalement débiles. C'était à peu près les seules relations de Jude. Évidemment, il avait quelques amis de la fac, mais n'avait pas tissé d'énormes amitiés. Et lorsqu'il couchait avec quelqu'un, il ne le gardait que très rarement comme ami. Il regarda Valentin et fit une moue.

« Je t'ai déjà dit de ne pas me vouvoyer.. on a presque le même âge. »

Ca mettait une grosse distance entre eux qu'Alexian ne supportait pas. Le vouvoiement était quelque chose de très sec. C'était comme si Valentin voulait à tout prix l'éloigner.

« Mais si je te dérange et que tu veux être seul, dis le moi Valentin, et je te laisse tranquille. »

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Apparemment, Valentin n'avait aucune envie de lui dire où il bossait. Pas grave, il finirait par l'apprendre. Il finirait par le faire vraiment parler, il en avait l'intime conviction. Il sentait déjà qu'il craquait, que d'habitude, il parlait beaucoup moins. Alexian essayait de paraître sympathique. Il avait la sensation de l'être. Il avait toujours su très naturellement comment se comporter avec les gens. Chez lui, la communication c'était presque un don. C'était ce que lui répétait sa mère qui ne cessait pas de le flatter. Il arrivait à mettre tout le monde dans sa poche et arrivait à ses fins par n'importe quel moyen. Il avait réussi à faire parler les filles les plus timides et à devenir amis avec les mecs les plus désagréables qu'il soit. Jamais il ne s'était retrouvé dans ce genre de situations gênantes où on ne sait pas quoi dire à la personne qu'on a en face de soit. Non, vraiment Alexian était toujours très à l'aise avec les relations. Pas toujours très sincère ou très aimable, mais c'était son point fort. Il avait aussi une excellente répartie et savait toujours quoi dire et à quel moment. Mais étrangement, devant Valentin, il avait l'impression de perdre tous ses moyens. Il ne savait pas comment agir devant un garçon si beau, mais si silencieux. Si timide et si peureux. Il ne le comprenait pas bien. Pourtant il avait toujours su lire à l'intérieur des gens. Il y voyait des personnalités orgueilleuse, honteuse, ridicule. Il n'y en n'avait pas un pour rattraper l'autre. Le monde était remplit de cons et de connes qu'il baisait et qu'il jetait. Mais Valentin ne lui renvoyait absolument aucune indication sur ses attentes et sa personnalité.

Il tourna un peu la tête, tripota ses doigts. Soupira légèrement. Il commençait à être gêné, et se demandait si c'était une bonne idée de rester là, à embêter ce pauvre jeune homme qui mourrait d'envie d'être seul.

« Alors tu devrais me montrer tes dessins, un jour. Tu en as dans ton carnet ? »

Il avait envie de feuilleter les pages de cette chose qui avait l'air si précieuse à ses yeux. C'était tellement bizarre. Çà ressemblait à un journal intime rose, de petites filles. Un truc qu'il aurait pu piquer à sa petite sœur ou quelque chose dans le genre. Pourtant ça avait bien l'air d'être le sien, et il y tenait sûrement beaucoup. Alexian n'exprimait jamais ses sentiments, ni à l'oral, ni à l'écrit. Plus jeune, il avait jugé stupides les gens qui tenaient ce genre de carnets. Il se souvenait que son meilleur ami avec un espèce de blog secret, dans lequel il marquait tout ce qu'il pensait. Il s'était lourdement moqué de lui à cause de ça. Ca faisait ''fragile'', et Jude détestait paraître fragile. Pourtant ça allait très bien à Valentin.

« Moi j'ai besoin de compagnie. Et tu es bien moins chiant que ces gens que je peux rencontrer dans des bars. »

C'est vrai que parfois, il tombait vraiment sur des cas. Des filles affreusement collantes qui ne lui plaisaient pas du tout. Des mecs lourds, totalement débiles. C'était à peu près les seules relations de Jude. Évidemment, il avait quelques amis de la fac, mais n'avait pas tissé d'énormes amitiés. Et lorsqu'il couchait avec quelqu'un, il ne le gardait que très rarement comme ami. Il regarda Valentin et fit une moue.

« Je t'ai déjà dit de ne pas me vouvoyer.. on a presque le même âge. »

Ca mettait une grosse distance entre eux qu'Alexian ne supportait pas. Le vouvoiement était quelque chose de très sec. C'était comme si Valentin voulait à tout prix l'éloigner.

« Mais si je te dérange et que tu veux être seul, dis le moi Valentin, et je te laisse tranquille. »

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  Alexian & Valentin

 

Son carnet rose. Quelle histoire. Ce carnet avait une histoire, avant même d’accueillir celle du pauvre jeune homme qui écrivait dedans. Ce carnet n’avait pas appartenu à n’importe qui avant lui. D’ailleurs, ce n’est même pas un vrai journal intime. Valentin l’avait modifié afin qu’il paraisse comme tel. Il n’était pas franchement du genre à se confier. D’ailleurs, il avait la fausse bonne idée d’aller voir un psy dernièrement, et il avait déjà décidé de ne plus y retourner. Le fait est que Valentin n’avait pas franchement le sentiment de se confier à proprement parler lorsqu’il écrivait dans ce carnet rose. Et ce n’était pas pour rien. C’était dût à cette signification si particulière. Dans tous les cas, il n’avait pas envie que quelqu’un voit son journal intime, son petit jardin secret.

« Non, je… ce n’est pas ce genre de carnet. »

Et non, il ne verra sans doute jamais les dessins de Valentin. Ils sont peu représentatifs de la personnalité de ce dernier. Il ne voulait surtout pas que l’on se fasse une mauvaise image de sa personne. Ses dessins… ils étaient magnifiques. Mais aussi extraordinairement positif, surtout en connaissant le jeune homme. Un moyen donc de rêver à une vie meilleure, et de la représenter sur papier. D’ailleurs, il n’avait jamais représenté de chose qu’il ne rêvait pas de faire ou d’avoir. Du moins avant aujourd’hui. Avant ce fichu portrait d’Alexian dans son journal intime.

Dans tous les cas, on revenait vite à Valentin et à sa volonté de rester seul. Alexian venait de lui répondre qu’il avait besoin de compagnie et qu’il était moins chiant que certain. Bien que cela paraisse égoïste et gentil à la fois, le jeune homme ne répondit rien. C’était un prétexte pour rester ici, il en avait conscience. Il n’avait rien à répondre, il ne comprenait pas Alexian. Il savait ne pas être de bonne compagnie. Il avait lui-même parfois du mal à se supporter. Cependant, un sourire intérieur apparut lorsqu’Alexian releva le vouvoiement, lui demandant de ne plus le faire. Il faisait tout de même attention à ce que le jeune homme disait. Enfin… Valentin n’eut pas le temps de répondre. Alexian venait de reprendre la parole, lui demandant s’il préférait vraiment être seul. Ça faisait plusieurs fois qu’il parlait sans obtenir de réponse, il n’y avait donc rien d’étonnant à ce qu’il pose ce genre de question. Valentin arrêta d’arracher l’herbe du sol, pour tourner la tête vers l’inconnu qui l’accompagnait. Son visage mentait pour lui. Il n’avait aucunement envie de partir, malgré la question qu’il venait de poser. Valentin croisa son regard brièvement, avant de baisser la tête. Ce regard, encore ce regard.

« J’ai… j’ai pas l’habitude d’avoir de la compagnie. Ça me fait bizarre, qu’on s’intéresse à moi. »

Si aucune émotion n’était perceptible dans sa voix, le poids des mots était tout de même important. Et mine de rien, ça lui avait fait du mal de l’admettre à voix haute. Il n’avait aucunement l’habitude qu’on s’intéresse à lui. Ça l’effrayait au vu de son expérience, et ça attisait sa curiosité. Pourquoi Alexian tenait à tout prix à le connaître, tandis que tant d’autre le remarque à peine ? C’était effrayant. Cependant, il ne voulait pas que ce dernier parte. Il voulait connaître ce sentiment. S’il devait partir un jour, il voudrait avoir connu ce sentiment d’importance. Même si ce n’était qu’un leurre, qu’une façon subtile de le ridiculiser ou pire.. ça le flattait de voir qu’une personne aussi attractive et aussi intelligente puisse tenir une conversation avec lui. Il remonta le regard timidement, croisant à nouveau celui d’Alexian. Cette fois, il réussit à tenir. Ce ne fut pas vraiment volontaire. Il était fasciné par ce regard, par ce visage parfait et sans aucune cicatrice. Il enviait Alexian pour tout ce qu’il était, et pour tout ce que lui justement n’était pas.

 

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  Alexian & Valentin

 

Son carnet rose. Quelle histoire. Ce carnet avait une histoire, avant même d’accueillir celle du pauvre jeune homme qui écrivait dedans. Ce carnet n’avait pas appartenu à n’importe qui avant lui. D’ailleurs, ce n’est même pas un vrai journal intime. Valentin l’avait modifié afin qu’il paraisse comme tel. Il n’était pas franchement du genre à se confier. D’ailleurs, il avait la fausse bonne idée d’aller voir un psy dernièrement, et il avait déjà décidé de ne plus y retourner. Le fait est que Valentin n’avait pas franchement le sentiment de se confier à proprement parler lorsqu’il écrivait dans ce carnet rose. Et ce n’était pas pour rien. C’était dût à cette signification si particulière. Dans tous les cas, il n’avait pas envie que quelqu’un voit son journal intime, son petit jardin secret.

« Non, je… ce n’est pas ce genre de carnet. »

Et non, il ne verra sans doute jamais les dessins de Valentin. Ils sont peu représentatifs de la personnalité de ce dernier. Il ne voulait surtout pas que l’on se fasse une mauvaise image de sa personne. Ses dessins… ils étaient magnifiques. Mais aussi extraordinairement positif, surtout en connaissant le jeune homme. Un moyen donc de rêver à une vie meilleure, et de la représenter sur papier. D’ailleurs, il n’avait jamais représenté de chose qu’il ne rêvait pas de faire ou d’avoir. Du moins avant aujourd’hui. Avant ce fichu portrait d’Alexian dans son journal intime.

Dans tous les cas, on revenait vite à Valentin et à sa volonté de rester seul. Alexian venait de lui répondre qu’il avait besoin de compagnie et qu’il était moins chiant que certain. Bien que cela paraisse égoïste et gentil à la fois, le jeune homme ne répondit rien. C’était un prétexte pour rester ici, il en avait conscience. Il n’avait rien à répondre, il ne comprenait pas Alexian. Il savait ne pas être de bonne compagnie. Il avait lui-même parfois du mal à se supporter. Cependant, un sourire intérieur apparut lorsqu’Alexian releva le vouvoiement, lui demandant de ne plus le faire. Il faisait tout de même attention à ce que le jeune homme disait. Enfin… Valentin n’eut pas le temps de répondre. Alexian venait de reprendre la parole, lui demandant s’il préférait vraiment être seul. Ça faisait plusieurs fois qu’il parlait sans obtenir de réponse, il n’y avait donc rien d’étonnant à ce qu’il pose ce genre de question. Valentin arrêta d’arracher l’herbe du sol, pour tourner la tête vers l’inconnu qui l’accompagnait. Son visage mentait pour lui. Il n’avait aucunement envie de partir, malgré la question qu’il venait de poser. Valentin croisa son regard brièvement, avant de baisser la tête. Ce regard, encore ce regard.

« J’ai… j’ai pas l’habitude d’avoir de la compagnie. Ça me fait bizarre, qu’on s’intéresse à moi. »

Si aucune émotion n’était perceptible dans sa voix, le poids des mots était tout de même important. Et mine de rien, ça lui avait fait du mal de l’admettre à voix haute. Il n’avait aucunement l’habitude qu’on s’intéresse à lui. Ça l’effrayait au vu de son expérience, et ça attisait sa curiosité. Pourquoi Alexian tenait à tout prix à le connaître, tandis que tant d’autre le remarque à peine ? C’était effrayant. Cependant, il ne voulait pas que ce dernier parte. Il voulait connaître ce sentiment. S’il devait partir un jour, il voudrait avoir connu ce sentiment d’importance. Même si ce n’était qu’un leurre, qu’une façon subtile de le ridiculiser ou pire.. ça le flattait de voir qu’une personne aussi attractive et aussi intelligente puisse tenir une conversation avec lui. Il remonta le regard timidement, croisant à nouveau celui d’Alexian. Cette fois, il réussit à tenir. Ce ne fut pas vraiment volontaire. Il était fasciné par ce regard, par ce visage parfait et sans aucune cicatrice. Il enviait Alexian pour tout ce qu’il était, et pour tout ce que lui justement n’était pas.

 

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart

 

 

[vos messages]

In the land of gods and monsters you were an angel

Alexian avait bien comprit que ce carnet ne regorgeait pas de dessins de Valentin. Il avait comprit que c’était un journal intime. Et c’est ce qui l’intéressait le plus. Il avait envie de le découvrir. Il le trouvait si mystérieux. C’était fascinant. Ce carnet rose était la chose qu’Alexian avait le plus envie de découvrir. Pourquoi cette couleur rose, il se le demandait. Valentin était définitivement gay, il le sentait.

« Alors la prochaine fois qu’on se revoit, j’exige que tu me montres un de tes dessins. »

Il voulait juste lui faire très clairement comprendre qu’ils allaient se revoir. Et que ce n’était pas négociable. Il reviendrait le voir un mardi, ou il le chercherait dans toute la ville pour le retrouver. Il ne laissait jamais partir quelqu’un qu’il voulait. Il désirait Valentin autant qu’il le trouvait fascinant. Et ça faisait très longtemps qu’il n’avait pas autant eu envie de serrer quelqu’un dans ses bras. Alexian n’avait ses dessins sur lui. Et c’était bien dommage. Il aurait aimé les montrer à Valentin. Lui c’était l’inverse, en ce moment, depuis sa rupture avec Antigone, ses dessins étaient sombres. A vrai dire, ils avaient toujours été sombre. Pourtant Alex était quelqu’un de jovial, il aimait les petits plaisirs de la vie. Mais ce qui ressortait sur le papier était gris, expressif mais angoissant. Enfin, presque tous. Les filles qu’il dessinait étaient belles et souriantes. Il n’y avait pas beaucoup d’hommes sur ses toiles, généralement les garçons avec qui il couchait ne restaient généralement pas pour qu’Alexian les dessine. Les hommes étaient moins romantiques que les femmes. A part quelques uns sensibles comme Valentin.

« Et en échange moi aussi je te montrerai mes dessins. »

Alexian savait qu’il était doué, et avec sa prétention, il n’avait pas peur des avis des autres. Car ils étaient très souvent positifs. De toutes façons, il étudiait ça, et il s’épanouissait vraiment. Il aurait détesté que ses parents l’obligent à faire des études qu’il n’aurait pas apprécié. Il regarda Valentin avec un doux sourire et glissa une main dans ses cheveux pour les caresser tendrement.

« Puis si tu veux bien, j’aimerai bien te dessiner un jour. »

Il le regarda arracher nerveusement de l’herbe et se demandait si il le gênait tant que ça. Ses paroles le rendirent triste. Il ne comprenait pas comment les gens pouvaient être indifférent devant Valentin. Maintenant il n’était plus seul, il avait Alex qui n’était pas prêt de le laisser seul. Il croisa le regard azur du plus jeune et fit une petite moue. Lui avait toujours besoin d’attention et ne pouvait pas comprendre comment on pouvait aimer être seul constamment. Du moins, peut être qu’il n’avait pas le choix et qu’il était trop timide pour aller vers les autres.

« Tu ne seras plus seul maintenant. Moi je te trouve très intéressant. »

Il avait l’impression qu’il se rabaissait et détestait ça. Alexian détestait les gens trop surs d’eux, il préférait au contraire les personnes fragiles qu’il pouvait protégeait. Il avait toujours adoré consoler et réconforter certaines filles peu sures d’elles. Il passa sa main derrière l’épaule de Valentin pour l’attirer un peu contre lui. Il était très tactile, il aimait toucher, câliner. Alexian ne se considérait pas comme romantique, mais il aimait les petites attentions avec ses conquêtes.

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Alexian avait bien comprit que ce carnet ne regorgeait pas de dessins de Valentin. Il avait comprit que c’était un journal intime. Et c’est ce qui l’intéressait le plus. Il avait envie de le découvrir. Il le trouvait si mystérieux. C’était fascinant. Ce carnet rose était la chose qu’Alexian avait le plus envie de découvrir. Pourquoi cette couleur rose, il se le demandait. Valentin était définitivement gay, il le sentait.

« Alors la prochaine fois qu’on se revoit, j’exige que tu me montres un de tes dessins. »

Il voulait juste lui faire très clairement comprendre qu’ils allaient se revoir. Et que ce n’était pas négociable. Il reviendrait le voir un mardi, ou il le chercherait dans toute la ville pour le retrouver. Il ne laissait jamais partir quelqu’un qu’il voulait. Il désirait Valentin autant qu’il le trouvait fascinant. Et ça faisait très longtemps qu’il n’avait pas autant eu envie de serrer quelqu’un dans ses bras. Alexian n’avait ses dessins sur lui. Et c’était bien dommage. Il aurait aimé les montrer à Valentin. Lui c’était l’inverse, en ce moment, depuis sa rupture avec Antigone, ses dessins étaient sombres. A vrai dire, ils avaient toujours été sombre. Pourtant Alex était quelqu’un de jovial, il aimait les petits plaisirs de la vie. Mais ce qui ressortait sur le papier était gris, expressif mais angoissant. Enfin, presque tous. Les filles qu’il dessinait étaient belles et souriantes. Il n’y avait pas beaucoup d’hommes sur ses toiles, généralement les garçons avec qui il couchait ne restaient généralement pas pour qu’Alexian les dessine. Les hommes étaient moins romantiques que les femmes. A part quelques uns sensibles comme Valentin.

« Et en échange moi aussi je te montrerai mes dessins. »

Alexian savait qu’il était doué, et avec sa prétention, il n’avait pas peur des avis des autres. Car ils étaient très souvent positifs. De toutes façons, il étudiait ça, et il s’épanouissait vraiment. Il aurait détesté que ses parents l’obligent à faire des études qu’il n’aurait pas apprécié. Il regarda Valentin avec un doux sourire et glissa une main dans ses cheveux pour les caresser tendrement.

« Puis si tu veux bien, j’aimerai bien te dessiner un jour. »

Il le regarda arracher nerveusement de l’herbe et se demandait si il le gênait tant que ça. Ses paroles le rendirent triste. Il ne comprenait pas comment les gens pouvaient être indifférent devant Valentin. Maintenant il n’était plus seul, il avait Alex qui n’était pas prêt de le laisser seul. Il croisa le regard azur du plus jeune et fit une petite moue. Lui avait toujours besoin d’attention et ne pouvait pas comprendre comment on pouvait aimer être seul constamment. Du moins, peut être qu’il n’avait pas le choix et qu’il était trop timide pour aller vers les autres.

« Tu ne seras plus seul maintenant. Moi je te trouve très intéressant. »

Il avait l’impression qu’il se rabaissait et détestait ça. Alexian détestait les gens trop surs d’eux, il préférait au contraire les personnes fragiles qu’il pouvait protégeait. Il avait toujours adoré consoler et réconforter certaines filles peu sures d’elles. Il passa sa main derrière l’épaule de Valentin pour l’attirer un peu contre lui. Il était très tactile, il aimait toucher, câliner. Alexian ne se considérait pas comme romantique, mais il aimait les petites attentions avec ses conquêtes.

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In the land of gods and monsters, you were an angel
  Alexian & Valentin

 

Alexian insistait à propos des dessins, argumentant et exigeant un dessin de la part de Valentin lors de leur prochaine rencontre. Ce dernier n’avait jusqu’alors pas imaginé qu’il y en aurait une. À croire que si. Il n’aimait pas ressentir cette sensation. Il avait l’impression d’être coincé et de ne pas pouvoir dire non à Alexian. Ce dernier lui proposait de lui donner un dessin en échange. En vérité, ce n’était pas cette histoire de dessin le problème, bien qu’il n’était pas super à l’aise avec l’idée de partager son jardin secret. Non, il ne voulait pas forcément revoir Alexian. Valentin était encore persuadé que tout ceci n’était qu’une vilaine blague pour pouvoir l’humilier, le rabaisser et peut-être le forcer à quitter la ville. Il ne se sentait pas bien à l’idée de n’avoir pas fuit immédiatement, et il se sentait coincé désormais. Enfin, il ne répondit rien. Après tout, Alexian avait exigeait la chose et n’avait donc pas besoin d’accord apparemment. Ce n’est que quand ce dernier lui mit la main dans les cheveux en lui proposant de le dessiner un jour, il comprit qu’il fallait réagir.

« Si on se revoit. »

Et le mot clé était si. Si Alexian lui avait fait comprendre qu’il voulait le revoir, lui tenait à lui faire savoir que ça n’arriverait pas. Du moins pas si facilement. Valentin n’était pas convaincu de la sincérité d’Alexian, et la confiance qu’il lui accordait était la même qu’à n’importe quel inconnu. Et puis le dessiner ? Pour immortaliser cette cicatrice qui le faisait ressembler à un monstre ? Non. Il ne voulait vraiment pas. Alors il baissa les yeux, n’affrontant plus le regard d’Alexian. C’était frustrant. Il avait comme l’impression de faire 3 pas en arrière dès qu’il en faisait 1 en avant. Et c’était un peu le cas.
Encore une fois, Alexian sortit de belles paroles. Il n’allait plus être seul, puisqu’il était là. Valentin n’aimait pas ça. En général, c’était le comportement de quelqu’un de bizarre. Il avait vu ça dans plusieurs films. Le beau garçon de la ville qui séduit la solitaire un peu bizarre, pour finalement la ridiculiser devant tout le monde à un moment propice. Ça avait un gout de déjà-vu, quelque chose de très terrifiant. Et alors que Valentin cherchait quelque chose à répondre à tout ça, il sentit le bras d’Alexian passer autour de ses épaules pour le tirer vers lui. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il n’osa pas relever le regard ni même bouger. Finalement, il n’y avait aucun témoin autour, et il ne connaissait pas le garçon. S’il se relevait pour partir, qui dit que ce dernier ne l’y empêcherait pas de façon violente ?

« P-Pourquoi vous… Heu, tu essayes d’être proche de moi ? »

Valentin n’osait plus réellement bouger. Cependant, il avait sentit comme le vent se levait dans son dos. Le soleil n’était plus aussi présent que plus tôt, ce qui laissait pressentir une averse prochainement. Ce n’était pas plus mal. Cela donnerait peut-être une raison à Alexian de partir et de laisser Valentin seul. Ce dernier ne craignait pas la pluie, au contraire. Tout était beaucoup plus calme lorsqu’il pleuvait. Les gens ne sortaient pas, laissant ainsi les personnes comme Valentin se recueillir seul. Quelques secondes seulement après avoir sentie ce vent, une goutte vint se poser sur la joue. Il releva alors le regard, se reculant quelque peu d’Alexian. Il cherchait ainsi à voir ce que ce dernier allait dire. Allait-il vouloir partir, ou au contraire insister encore plus pour accompagner Valentin ? La tentation était pourtant énorme. Alexian était beau, magnifique même. Et c’était ce qui alertait le plus le jeune homme. Il pouvait perdre son temps avec n’importe qui, alors pourquoi avec lui ? C’était idiot, et surement le signe d’une blague idiote. Il croisa le regard du garçon. Non, il ne pouvait pas être ici pour lui et juste pour lui. Ce n’était simplement pas possible.

 

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  Alexian & Valentin

 

Alexian insistait à propos des dessins, argumentant et exigeant un dessin de la part de Valentin lors de leur prochaine rencontre. Ce dernier n’avait jusqu’alors pas imaginé qu’il y en aurait une. À croire que si. Il n’aimait pas ressentir cette sensation. Il avait l’impression d’être coincé et de ne pas pouvoir dire non à Alexian. Ce dernier lui proposait de lui donner un dessin en échange. En vérité, ce n’était pas cette histoire de dessin le problème, bien qu’il n’était pas super à l’aise avec l’idée de partager son jardin secret. Non, il ne voulait pas forcément revoir Alexian. Valentin était encore persuadé que tout ceci n’était qu’une vilaine blague pour pouvoir l’humilier, le rabaisser et peut-être le forcer à quitter la ville. Il ne se sentait pas bien à l’idée de n’avoir pas fuit immédiatement, et il se sentait coincé désormais. Enfin, il ne répondit rien. Après tout, Alexian avait exigeait la chose et n’avait donc pas besoin d’accord apparemment. Ce n’est que quand ce dernier lui mit la main dans les cheveux en lui proposant de le dessiner un jour, il comprit qu’il fallait réagir.

« Si on se revoit. »

Et le mot clé était si. Si Alexian lui avait fait comprendre qu’il voulait le revoir, lui tenait à lui faire savoir que ça n’arriverait pas. Du moins pas si facilement. Valentin n’était pas convaincu de la sincérité d’Alexian, et la confiance qu’il lui accordait était la même qu’à n’importe quel inconnu. Et puis le dessiner ? Pour immortaliser cette cicatrice qui le faisait ressembler à un monstre ? Non. Il ne voulait vraiment pas. Alors il baissa les yeux, n’affrontant plus le regard d’Alexian. C’était frustrant. Il avait comme l’impression de faire 3 pas en arrière dès qu’il en faisait 1 en avant. Et c’était un peu le cas.
Encore une fois, Alexian sortit de belles paroles. Il n’allait plus être seul, puisqu’il était là. Valentin n’aimait pas ça. En général, c’était le comportement de quelqu’un de bizarre. Il avait vu ça dans plusieurs films. Le beau garçon de la ville qui séduit la solitaire un peu bizarre, pour finalement la ridiculiser devant tout le monde à un moment propice. Ça avait un gout de déjà-vu, quelque chose de très terrifiant. Et alors que Valentin cherchait quelque chose à répondre à tout ça, il sentit le bras d’Alexian passer autour de ses épaules pour le tirer vers lui. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il n’osa pas relever le regard ni même bouger. Finalement, il n’y avait aucun témoin autour, et il ne connaissait pas le garçon. S’il se relevait pour partir, qui dit que ce dernier ne l’y empêcherait pas de façon violente ?

« P-Pourquoi vous… Heu, tu essayes d’être proche de moi ? »

Valentin n’osait plus réellement bouger. Cependant, il avait sentit comme le vent se levait dans son dos. Le soleil n’était plus aussi présent que plus tôt, ce qui laissait pressentir une averse prochainement. Ce n’était pas plus mal. Cela donnerait peut-être une raison à Alexian de partir et de laisser Valentin seul. Ce dernier ne craignait pas la pluie, au contraire. Tout était beaucoup plus calme lorsqu’il pleuvait. Les gens ne sortaient pas, laissant ainsi les personnes comme Valentin se recueillir seul. Quelques secondes seulement après avoir sentie ce vent, une goutte vint se poser sur la joue. Il releva alors le regard, se reculant quelque peu d’Alexian. Il cherchait ainsi à voir ce que ce dernier allait dire. Allait-il vouloir partir, ou au contraire insister encore plus pour accompagner Valentin ? La tentation était pourtant énorme. Alexian était beau, magnifique même. Et c’était ce qui alertait le plus le jeune homme. Il pouvait perdre son temps avec n’importe qui, alors pourquoi avec lui ? C’était idiot, et surement le signe d’une blague idiote. Il croisa le regard du garçon. Non, il ne pouvait pas être ici pour lui et juste pour lui. Ce n’était simplement pas possible.

 

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Valentin était décidément trop mignon, il ne voulait pas le forcer à quoi que se soit. Mais le voir tant résister l'agaçait. Il le voulait, et il allait l'avoir. Évidemment, il ne savait pas encore qu'il ne réussirait pas à avoir Valentin seulement avec quelques belles paroles. Au fond de lui il y avait ce terrible sentiment qu'il essayait d'enfouir. Ce profond intérêt qu'il lui portait était le même que pour Antigone, que de mauvais souvenirs. Il haïssait l'attachement. Et il détestait déjà cette tendresse qu'il ressentait pour ce type qu'il ne connaissait pas du tout. Par contre, contrairement à Antigone. Il ne dégageait aucune assurance. Il n'avait pas l'air non plus intéressé et c'était frustrant, mais touchant. D'ailleurs le ''si'' l'agaça profondément. Ils allaient forcément se revoir. Bien plus vite qu'il pouvait y penser.

« Bien sur qu'on se reverra. »

Il prit un ton bien assuré pour lui montrer qu'il aurait le dernier mot et que ce n'était pas la peine d'essayer de répondre à cette affirmation. Bien évidemment, il ne voulait quand même pas passer pour un fou totalement obsédé, mais ça ne lui coûtait rien d'essayer. Il le sentait tendu à chaque fois qu'il frôlait sa peau. Il n'y avait pas grand chose de mal à passer un bras autour de son épaule, pourtant Valentin n'était pas du tout à l'aise. Intérieurement, Alexian se jura d'essayer de le débloquer un peu. Ca devait être handicapant dans sa vie d'être si timide. Le silence s'installa quelques secondes, il ne savait pas trop quoi dire où quoi faire. Peut être qu'il aurait du simplement partir dès le début. Valentin lui envoyait pleins de signaux lui indiquant qu'il n'était pas du tout le bienvenue à ses côtés, du moins, Alexian ressentait ça comme ça. Si il était un peu plus sensible, il aurait presque été vexé. Mais non, ce n'était pas son genre, il était plutôt persévérant, et calme. Et pour une fois, il n'avait aucune mauvaise intention. Il ne voulait pas le charmer puis le baiser et le jeter, non. Il voulait parler un peu, essayer de comprendre pourquoi il était si bizarre.
Il ne savait pas trop quoi répondre à son interrogation. Il eut un petit sourire lorsqu'il vit qu'il le vouvoyait encore au début. Ce n'était effectivement pas un garçon normal, Alexian tutoyait tout le monde, sans exception.

« Parce que je te trouve beau. »

C'est tout ce qu'il sut répondre. Ce n'était pas uniquement pour ça en réalité, mais c'était la première raison. Il n'avait trouvé vraiment magnifique la première fois qu'il l'avait aperçu, et ça l'avait hanté. Il espérait que le compliment lui ferait plaisir, mais craignait une réaction contraire à celle qu'il voulait qu'il ait. Il sentit le vent souffler, il eut soudainement un peu froid et regretta de ne pas s'être habillé plus chaudement. Quelques secondes plus tard, il sentit les premières gouttes et vit Valentin se reculer. Il retira son bras et se releva. Le plus petit n'allait sûrement pas rester la sous la pluie. Alexian n'aimait pas beaucoup ce temps, il le maudissait encore plus aujourd'hui d'avoir totalement gâché son pseudo rapprochement avec Valentin. Il n'allait pas le déranger plus longtemps, en plus rester sous un arbre lors qu'un orage, ce n'était pas très intelligent.

« J'imagine que je ne te raccompagne pas. »

C'était une manière de proposer indirectement sans avoir l'air trop insistant. A vrai dire il n'imaginait pas que Valentin réponde autre chose que non, mais il l'espérait fortement. Il mit ses mains dans ses poches et fit une légère moue. L'idée qu'il ne le reverrai peut être plus jamais était presque insupportable. Il pensa à lui dire qu'il avait une voiture, et qu'il pouvait le ramener vite avant que l'orage gronde vraiment, mais non. Valentin aurait prit peur et il le savait. Il allait rester sur cette phrase, partir et se débrouiller pour le revoir un jour.

« Ce fut un plaisir de faire ta connaissance. »

Il se voulait poli et avenant. Il lui sourit, espérant toujours qu'il le rattrape sans trop d'espoir. Il lui fit un bête signe de la main en commençant à s'éloigner alors que la pluie était maintenant très forte, trempant les boucles sur son front.

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Valentin était décidément trop mignon, il ne voulait pas le forcer à quoi que se soit. Mais le voir tant résister l'agaçait. Il le voulait, et il allait l'avoir. Évidemment, il ne savait pas encore qu'il ne réussirait pas à avoir Valentin seulement avec quelques belles paroles. Au fond de lui il y avait ce terrible sentiment qu'il essayait d'enfouir. Ce profond intérêt qu'il lui portait était le même que pour Antigone, que de mauvais souvenirs. Il haïssait l'attachement. Et il détestait déjà cette tendresse qu'il ressentait pour ce type qu'il ne connaissait pas du tout. Par contre, contrairement à Antigone. Il ne dégageait aucune assurance. Il n'avait pas l'air non plus intéressé et c'était frustrant, mais touchant. D'ailleurs le ''si'' l'agaça profondément. Ils allaient forcément se revoir. Bien plus vite qu'il pouvait y penser.

« Bien sur qu'on se reverra. »

Il prit un ton bien assuré pour lui montrer qu'il aurait le dernier mot et que ce n'était pas la peine d'essayer de répondre à cette affirmation. Bien évidemment, il ne voulait quand même pas passer pour un fou totalement obsédé, mais ça ne lui coûtait rien d'essayer. Il le sentait tendu à chaque fois qu'il frôlait sa peau. Il n'y avait pas grand chose de mal à passer un bras autour de son épaule, pourtant Valentin n'était pas du tout à l'aise. Intérieurement, Alexian se jura d'essayer de le débloquer un peu. Ca devait être handicapant dans sa vie d'être si timide. Le silence s'installa quelques secondes, il ne savait pas trop quoi dire où quoi faire. Peut être qu'il aurait du simplement partir dès le début. Valentin lui envoyait pleins de signaux lui indiquant qu'il n'était pas du tout le bienvenue à ses côtés, du moins, Alexian ressentait ça comme ça. Si il était un peu plus sensible, il aurait presque été vexé. Mais non, ce n'était pas son genre, il était plutôt persévérant, et calme. Et pour une fois, il n'avait aucune mauvaise intention. Il ne voulait pas le charmer puis le baiser et le jeter, non. Il voulait parler un peu, essayer de comprendre pourquoi il était si bizarre.
Il ne savait pas trop quoi répondre à son interrogation. Il eut un petit sourire lorsqu'il vit qu'il le vouvoyait encore au début. Ce n'était effectivement pas un garçon normal, Alexian tutoyait tout le monde, sans exception.

« Parce que je te trouve beau. »

C'est tout ce qu'il sut répondre. Ce n'était pas uniquement pour ça en réalité, mais c'était la première raison. Il n'avait trouvé vraiment magnifique la première fois qu'il l'avait aperçu, et ça l'avait hanté. Il espérait que le compliment lui ferait plaisir, mais craignait une réaction contraire à celle qu'il voulait qu'il ait. Il sentit le vent souffler, il eut soudainement un peu froid et regretta de ne pas s'être habillé plus chaudement. Quelques secondes plus tard, il sentit les premières gouttes et vit Valentin se reculer. Il retira son bras et se releva. Le plus petit n'allait sûrement pas rester la sous la pluie. Alexian n'aimait pas beaucoup ce temps, il le maudissait encore plus aujourd'hui d'avoir totalement gâché son pseudo rapprochement avec Valentin. Il n'allait pas le déranger plus longtemps, en plus rester sous un arbre lors qu'un orage, ce n'était pas très intelligent.

« J'imagine que je ne te raccompagne pas. »

C'était une manière de proposer indirectement sans avoir l'air trop insistant. A vrai dire il n'imaginait pas que Valentin réponde autre chose que non, mais il l'espérait fortement. Il mit ses mains dans ses poches et fit une légère moue. L'idée qu'il ne le reverrai peut être plus jamais était presque insupportable. Il pensa à lui dire qu'il avait une voiture, et qu'il pouvait le ramener vite avant que l'orage gronde vraiment, mais non. Valentin aurait prit peur et il le savait. Il allait rester sur cette phrase, partir et se débrouiller pour le revoir un jour.

« Ce fut un plaisir de faire ta connaissance. »

Il se voulait poli et avenant. Il lui sourit, espérant toujours qu'il le rattrape sans trop d'espoir. Il lui fit un bête signe de la main en commençant à s'éloigner alors que la pluie était maintenant très forte, trempant les boucles sur son front.

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  Alexian & Valentin

 

La tournure que prenait les choses n’était pas bonne, du moins pas aux yeux de Valentin. Alexian voulait le connaître parce qu’il le trouvait beau. La phrase à elle-seule était inquiétante. L’orage tombait à pic et Valentin le remerciait humblement. Alexian comprit rapidement le message puisqu’il se releva pour balancer une phrase ayant un sens caché. Non, Valentin ne voulait pas être raccompagné. Il fit un petit signe de tête afin de refuser l’offre de son nouvel ami. Alexian en profita alors pour lui dire qu’il était ravi d’avoir fait sa connaissance.

« Pour moi aussi… »

Le son de sa voix était faible, mais il savait qu’Alexian avait entendu. Étrangement, il était ravi d’avoir fait la connaissance d’Alexian. Il n’était même pas sûr que ça ait réellement quelque chose à voir avec la personne qu’était le jeune homme. En réalité, il était heureux que quelqu’un l’ait remarqué. À la fois heureux et angoissé. Alexian commença alors à partir, faisant un simple signe de main. Valentin ne comptait pas partir. Certes, rester sous cet arbre était idiot et il le savait. Mais il s’en fichait. Il avait tenté le diable pas mal de fois sans n’avoir jamais réussi à le rencontrer. Alors une fois de plus ou de moins, ça n’allait pas changer grand-chose. Il se rassit donc sur le sol, sans même vérifier si Alexian était suffisamment loin pour ne pas le remarquer. L’herbe commençait à être sérieusement mouillée, il n’en avait rien à faire. Il voulait seulement protéger son journal intime.

Il le rouvrit, stylo à la main. Le protégeant comme il put, il se mit à écrire de nouveau sur ce qui venait de se passer avec Alexian. Il le décrivit comme étant l’homme parfait, écrivant ainsi ses angoisses et ses peurs le concernant. Écrivant aussi son envie de s’enfuir de cette fichue ville, pour revenir sur sa décision tant son envie d’en savoir plus sur ce mystérieux personnage était grande. Dans tous les cas, il ne comptait pas l’oublier. Il n’en avait aucunement l’envie. Mine de rien, cette conversation qui n’avait pas vraiment l’air d’en être une avait redonné confiance en Valentin. Certes, pas assez de confiance pour se lever et rattraper l’inconnu. Mais assez pour tourner la tête et le regarder partir. Ce qu’il fit. Alexian était toujours là. Il ne marchait pas très vite. Discrètement, comme s’il était espionné, il se mordit la lèvre. Il était parfait, même de dos. Valentin voulut détourner le regard, juste au cas où Alexian viendrait à se retourner. Mais il ne le fit pas. En vérité, il n’en avait pas si envie que ça. C’était comme un petit plaisir coupable. Oui, exactement.

 

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  Alexian & Valentin

 

La tournure que prenait les choses n’était pas bonne, du moins pas aux yeux de Valentin. Alexian voulait le connaître parce qu’il le trouvait beau. La phrase à elle-seule était inquiétante. L’orage tombait à pic et Valentin le remerciait humblement. Alexian comprit rapidement le message puisqu’il se releva pour balancer une phrase ayant un sens caché. Non, Valentin ne voulait pas être raccompagné. Il fit un petit signe de tête afin de refuser l’offre de son nouvel ami. Alexian en profita alors pour lui dire qu’il était ravi d’avoir fait sa connaissance.

« Pour moi aussi… »

Le son de sa voix était faible, mais il savait qu’Alexian avait entendu. Étrangement, il était ravi d’avoir fait la connaissance d’Alexian. Il n’était même pas sûr que ça ait réellement quelque chose à voir avec la personne qu’était le jeune homme. En réalité, il était heureux que quelqu’un l’ait remarqué. À la fois heureux et angoissé. Alexian commença alors à partir, faisant un simple signe de main. Valentin ne comptait pas partir. Certes, rester sous cet arbre était idiot et il le savait. Mais il s’en fichait. Il avait tenté le diable pas mal de fois sans n’avoir jamais réussi à le rencontrer. Alors une fois de plus ou de moins, ça n’allait pas changer grand-chose. Il se rassit donc sur le sol, sans même vérifier si Alexian était suffisamment loin pour ne pas le remarquer. L’herbe commençait à être sérieusement mouillée, il n’en avait rien à faire. Il voulait seulement protéger son journal intime.

Il le rouvrit, stylo à la main. Le protégeant comme il put, il se mit à écrire de nouveau sur ce qui venait de se passer avec Alexian. Il le décrivit comme étant l’homme parfait, écrivant ainsi ses angoisses et ses peurs le concernant. Écrivant aussi son envie de s’enfuir de cette fichue ville, pour revenir sur sa décision tant son envie d’en savoir plus sur ce mystérieux personnage était grande. Dans tous les cas, il ne comptait pas l’oublier. Il n’en avait aucunement l’envie. Mine de rien, cette conversation qui n’avait pas vraiment l’air d’en être une avait redonné confiance en Valentin. Certes, pas assez de confiance pour se lever et rattraper l’inconnu. Mais assez pour tourner la tête et le regarder partir. Ce qu’il fit. Alexian était toujours là. Il ne marchait pas très vite. Discrètement, comme s’il était espionné, il se mordit la lèvre. Il était parfait, même de dos. Valentin voulut détourner le regard, juste au cas où Alexian viendrait à se retourner. Mais il ne le fit pas. En vérité, il n’en avait pas si envie que ça. C’était comme un petit plaisir coupable. Oui, exactement.

 

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