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 The Old Gods and the New

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Charlie Falcetti
Charlie Falcetti
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The Old Gods and the New Empty
MessageSujet: The Old Gods and the New   The Old Gods and the New EmptyJeu 29 Mai - 3:41

« Mais j’ai personne d’autre pour le faire, tu comprends ? Je te dérangerais pas comme ça si je me trouvais pas dans la merde. D’ici une heure, y’aura du monde partout dans le café ! »

Lundi matin, 6 :12.
Les gens et leur caféine, une des dernières drogues encore légales en circulation libre. Ça l’enrageait. Les yeux encore collés, Charlie tentait tant bien que mal de reposer son portable sur sa petite table de nuit. La faible lumière qu’émettait son radioréveil lui tuait ses rétines et une envie de foutre un bon coup de poing en plein dans cette machine de torture lui démangeait les mains. De peine et de misère, elle réussit à s’extirper de son lit douillet, passant par-dessus la fatigue, mais surtout son chien. Sherlock avait beau être de petite taille pour un canin, il pouvait prendre beaucoup d’espace lorsqu’il étalait ses pattes et prenait ses aises. À croire qu’il était le maître des lieux et que Charlie était sa petite bête de compagnie, dormant dans des positions inconfortables pour lui laisser le bon côté du matelas. Le regardant ronfler, elle se dit qu’il avait de la chance d’être libre, de pouvoir faire ce qu’il voulait. Il avait une bonne vie, lui.

Ses gestes étaient maladroits et elle se mouvait lentement, péniblement. On aurait cru qu’elle bougeait en portant le poids du monde sur les épaules. Et pourtant, elle restait silencieuse, ne voulant pas réveiller Kelsey alors qu’elle pourrait bénéficier de quelques minutes de sommeil supplémentaires. Elle ne prit pas le temps de déjeuner, se disant que si son patron la forçait à bosser si tôt, il pouvait bien lui fournir un bon croissant au beurre et de la caféine en intraveineuse. La simple idée de devoir aller au Café expresso lui donnait envie de grogner comme Sherlock les soirs trop mouvementés. Sa petite robe aux imprimés fleuris et ses ballerines enfilés, elle attrapa son sac à main et ses clés et se prépara à sortir lorsqu’elle réalisa que son téléphone était resté sur sa table de nuit. À pas feutrés, elle retourna dans sa chambre et attrapa cette pièce de technologie tellement essentielle à la vie de nos jours et lança un dernier regard à son copain à poils. Le corps détendus mais les oreilles aux aguets, il sentait l’absence de sa maitresse, mais se complaisait dans son confort d’oreillers et de couvertures.  Charlie n’arrivait pas à lui en vouloir, même si elle jalousait terriblement sa situation.

Dans le transport en commun, elle humait l’odeur du matin : celle du café. Elle espérait pouvoir absorber les bienfaits énergétiques de ces tasses jetables sans avoir à en boire le contenu, pourtant, c’était peine perdue. Elle regardait d’un air frustré ces personnes qui la forçaient à entrer travailler un lundi matin. Les clients avaient toujours besoin de café après une fin de semaine mouvementée. Les salopards, se dit-elle. La musique à fond dans ses oreilles, elle respirait si fort que sa voisine de poteau lui lança un regard surpris et choqué qui jeta de l’huile sur le feu dévorant le cœur fatigué de la serveuse.

Ses pas n’avaient plus rien de feutré. Non, ils battaient le sol à grands coups de talon. Elle entra sauvagement dans le café, mais personne ne sembla s’en soucier. C’était noir de monde, après tout, il était près de 7h00 et les zombies venaient chercher un café rapide ou un bon déjeuner copieux avant de s’offrir en pâture à leurs patrons trop exigeants. En cuisine, elle réussit à s’offrir un croissant sous le regard accusateur de son patron. Un sourire gamin se traça sur les lèvres de la jeune fille qui s’adonnait joyeusement à ce petit larcin sans grande conséquence. Une viennoiserie plus tard, elle dû se mettre au travail. Heureusement, s’ils étaient nombreux, les clients matinaux passaient rapidement, s’enfuyant pour ne pas arriver en retard au boulot. La marée de monde disparaissait à vue d’œil et seuls les clients qui prenaient du bon temps restaient aux quelques tables éparpillées dans le café. Elle quitta donc la caisse enregistreuse pour aller aux devants des quelques clients assis près des fenêtres.

Toujours frustrée, elle priait ironiquement les quelques dieux qui l’écoutaient qu’aucun de ses clients ne lui fassent de demandes trop exotiques ou agressantes, visualisant déjà son poing qui lui démangeait toujours depuis l’épisode du réveille-matin frapper en plein visage les gens trop désagréables. Mais elle ne le ferait pas, elle le savait bien. Elle ravalerait sa hargne et offrirait un bon service à ces êtres qui l’avaient dérobée à son lit. « Bonjour, avez-vous fait votre choix ? » Elle s’adressait à une jeune femme qui avait fière allure. Si Charlie n’avait pas été d’une humeur massacrante, elle lui aurait certes trouvé un petit quelque chose pour alimenter ses rêveries et fantasmes. Toutefois, ça ne serait pas le cas aujourd’hui. Son regard doux cachait des braises ardentes de frustration accumulée depuis trop longtemps lui sembla-t-il. La serveuse faisait des efforts pour rester professionnelle et polie, mais cette journée de boulot lui tombait déjà sur les nerfs. Elle compterait certainement les heures avant de pouvoir quitter enfin cet enfer qui lui servait de gagne-pain.
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Nell Heatley
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MessageSujet: Re: The Old Gods and the New   The Old Gods and the New EmptyLun 2 Juin - 1:46

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S’il y avait un bon côté à bosser en petite culotte, je peinais à me rappeler lequel aujourd’hui. Certes, cela permet de trouver maintes excuses afin d’en acheter continuellement, de dépenser des sommes impressionnantes pour une quantité restreinte de tissu. Ça m’amusait assez de laisser traîner la facture dans l’appartement de Rhett, attendant inexorablement qu’il relève la quantité d’argent investie dans les soutifs et dessous affriolants. Il ne s’en plaignait plus quand je lui soulignais qu’il pouvait ainsi être le témoin test de l’effet de ces derniers, adressant un sourire entendu et pernicieux alors qu’il posait machinalement une main possessive sur ma fesse. À sa façon, il rendait le quotidien moins pénible, ajoutait un peu de piquant dans chaque journée, évitant que tout devienne longiligne et d’un ennui mortel. Avec un plaisir non feint, je déambulais ouvertement avec cet exhibitionnisme caractéristique, chose qui me permettait de me déhancher sans heurter mes propres mœurs afin de capter les billets de parfaits étrangers. Seulement, il avait du avoir à faire ailleurs, ou du moins avait-il trouvé quelque divertissement intérieur qui me laissait un goût amer dans la bouche alors que je m’étais préparée seule, un verre de whisky sur glace roulant entre mes phalanges et maculant mes lèvres d’un rouge vermeil. De plus, c’est sans Elias pour pallier à ce manque flagrant d’amusement me rendant plus mutine et définitivement de meilleure humeur. C’est à grands renforts de whisky fourni par Dasha qui tenait le bar que je suis parvenue à minauder suffisamment pour enfiler du papier et rentabiliser ma nuit. La musique langoureuse, enivrante, la douce sensation alcoolisée désinhibant ce qui possédait déjà peu de scrupules. La voix chaude de Lana del Rey habillait mes mouvements lascifs, particulièrement lents, alors que ma paume crissait contre le fer frais du poteau me servant d’outil de travail. Sitôt la voix déchirante et la performance envoûtante de la pulpeuse rousse résonnant dans mes oreilles, les billets pleuvent et je deviens moins mauvaise, acceptant la suggestion du ton lascif de la mélodie comme un stimulant semblable à la présence de Cavanaugh. C’est auprès de Dasha qui je termine la nuit alors qu’elle m’entraîne chez elle, bras dessus, bras dessous, jusqu’à son appartement qui surplombe le club. J’ignore foncièrement le message de Rhett, le regardant quelques secondes avant de balancer l’appareil au loin, enfilant un t-shirt immense dans lequel je ramène mes genoux. Les billets pleins le sac à main, l’esprit embrumé par l’alcool et le corps courbaturé par la démarche féline avec des stilettos aiguilles et la mouvance perpétuelle de ma silhouette afin de leur faire lâcher des dollars de plein gré. Blottie dans son lit duveteux, sa respiration ponctuant le silence s’installant entre le passage de quelques voitures dans la rue ici bas, je finis par lâcher prise et céder devant l’envie irrépressible de succomber aux bras de Morphée.

« Un latté écrémé et un croissant aux amandes s’il vous plait » que je m’entends exclamer avec une vigueur que je ne me soupçonnais pas. Les phalanges s’agitant autour de la croix pendentif que je porte au cou. Elle lui appartenait, et depuis qu’elle avait expiré pour la toute dernière fois, il ne m’avait plus quitté. Je regarde distraitement la jeune femme, lui adresse un sourire compatissant et relève mes larges verres fumées sur mon visage. Je ne suis en aucun cas matinal, et ce cas d’exception en est un de force majeure. S’attarder dans un café ne faisait guère partie de mes habitudes, les préférant habituellement fortifié que maculé de lait. Ça permettait de tolérer certains commentaires harassant qu’on n’en terminait plus de relever quant à sa présence et à son comportement. C’est au moment où j’en étais réduite à ressasser misérablement la connerie du commun des mortels fréquentant des établissements peu recommandables comme celui où je bosse qu’une odeur de caféine et de viennoiserie chaude s’approche lentement, attisant mon attention alors que je lâche, après un temps indéterminé, abandonnant la sensation familière du fer du bijou pour la questionner franchement « Est-ce que ça vous injure, vous, qu’une stripteaseuse porte une croix autour du cou? Ne peut-on pas dans ce putain de monde à la con croire en quelque chose d’autre que l’aspect financier de se déhancher en culotte? ». Ça semble d’une connerie suprême, et même que ça relève sans doute de mon incapacité viscérale à fonctionner si tôt le matin, mais le regard que me lance la serveuse semble démontré que son intérêt est piqué à vif. Je souris, touille le café avant de reprendre « Désolé, on vous aborde habituellement avec un sujet comme la météo non? ». La clientèle afflue doucement, l’heure avançant, et je finis par croquer dans le croissant avant de croiser le regard de la jeune femme, amusée par ma connerie. Au moins y’a ça de positif, je me divertis comme je peux, même si les précédents questionnements semblent avoir choqué un couple de personnes âgées attablées à proximité.

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Charlie Falcetti
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MessageSujet: Re: The Old Gods and the New   The Old Gods and the New EmptyDim 22 Juin - 4:54

Le service à la clientèle n’est certes pas un travail facile. Après tout, bosser avec d’autres êtres humains, c’est être sujet à leurs sautes d’humeur et leurs petits tons hautains et secs. C’est aussi faire face à des gens pressés et insupportables ou, à l’opposé, trop bavards et collés à vos talons. Et parfois, lorsque tous les astres célestes s’alignent et que les dieux s’ennuient, on a l’immense honneur de rencontrer une personne spéciale, choisi par la destinée pour croiser notre route et nous offrir tout cela dans un même panier. Une personne au ton trop franc, trop sûr de lui-même, mais qui se refuse de vous laisser partir. Le genre de personnage si unique qu’on ne rencontre qu’une seule fois dans sa vie. Une contradiction ambulante, une personne qui défie les conventions préétablies et qui refuse d’entrer dans le moule carré que la société nous impose. Le genre d’être que l’on envie, que l’on déteste et que l’on adore à la fois. Cette rencontre, elle se la remémorerait encore et encore dans l’avenir. Nell était cette femme incroyablement éblouissante et ironiquement si vraie qu’elle en semblait fausse.

Mais tout cela, Charlie ne le savait pas encore. La serveuse était encore prise par ses pensées négatives et frustrées de cette journée interminable non planifiée. Elle reçut donc cette commande trop assurée aussi mal que celles des travailleurs du petit matin lorsque ceux-ci sont trop pressés pour dire bonjour, s’il-vous-plaît et merci. Elle prit donc la commande de la demoiselle et se dirigea vers la cuisine pour servir au plus vite cette cliente parmi tant d’autres. « Tout de suite. » lâcha-t-elle, sèchement. À son retour, elle fut accueillie par des propos qui la laissèrent bouche-bée, littéralement. Elle laissa même un petit soupire d’incompréhension s’échapper d’entre ses lèvres et ses yeux s’animèrent d’une curiosité mal placée. « À vrai dire, je ne connaissais pas votre occupation. C’est pas inscrit dans votre front hein ! Et pis je juge pas trop les gens non plus. » Son ton ne se voulait pas trop autoritaire ou agressif, mais elle restait sur la défensive. Elle lui voulait quoi à la fin ? Charlie se demandait surtout ce que son opinion pouvait vouloir dire à cette femme qui semblait si désinvolte et libre d’esprit. Elle avait ce côté authentique qui rassure, mais cette fougue qui effraie. Son franc parlé en repoussait sûrement plus d’un, pourtant ce sujet était bien trop intrinsèquement lié à la serveuse pour qu’elle le laisse filer entre ses doigts. Et, après tout, cette demoiselle au métier peu orthodoxe faisait passer le temps et était bien amusante. Charlie ne pouvait réellement s’expliquer cette envie qu’elle avait de parler avec cette étrangère qui se livrait à des confidences aussi légèrement que possible. Et, sans le remarquer, elle souriait bêtement en fixant sa nouvelle cliente.

« Pour être honnête, quand on m’aborde, c’est soit parce qu’on est en manque de caféine et qu’on la veut en intraveineuse, soit pour trouver les toilettes. C’est sûr que la météo, c’est un bon sujet bateau aussi quand un gus veut me parler, mais la profondeur des croyances d’une femme qui gagne son pain avec des danses en petites tenues, c’est du jamais vu ! Et c’est des plus intéressants, je vous assure ! » Elle offrit un rire enjoué à cette demoiselle qui venait de changer sa journée morne et terne. Rien n’est plus répétitif qu’un travail dans un café, à voir les gens sans noms passer en coup de vent et repartir aussitôt leur liquide bouillant noir servi avec un sourire feint. Enfin si, il devait y avoir des métiers plus répétitifs que cela, mais Charlie espérait ne jamais avoir à les pratiquer pour gagner son argent. Elle ne donnerait pas cher de sa peau si cette possibilité devenait réalité.

« Je suis étudiante en théologie pour tout vous dire. Donc bon, vous avez tapé dans le mille avec ce sujet atypique ! » Charlie eu un petit rire franc, preuve de sa bonhommie ordinaire. Peut-être essayait-elle de se racheter pour sa mauvaise humeur du début ? Parce que même si on s’amuse à rendre aux clients ce qu’ils nous servent, il reste que cette frustration constante ne doit pas faire du bon à l’intérieur. Charlie se demandait à quoi rimait cette envie de plaire à tout prix à cette inconnue qui l’avait bien plus remue en-dedans qu’elle ne voulait se l’avouer. Et puis, après tout, elle était bien sympathique, la jolie demoiselle à la croix. À cette pensée, la serveuse baissa les yeux et mordilla sa lèvre inférieure, gênée à l’idée qu’on puisse entendre ce que sa tête tentait désespérément de cacher à la face du monde.

« C’est une jolie croix que vous avez là ! »
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Nell Heatley
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MessageSujet: Re: The Old Gods and the New   The Old Gods and the New EmptyMar 12 Aoû - 1:15

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Sans doute ne suis-je pas la seule personne de ce monde particulièrement acerbe et blasée de son boulot. Rien qu’à croiser ses prunelles fatiguées, sa chevelure remontée lâchement laissant quelques mèches folles se coller contre ses tempes humidifiées et son intonation, je me dis qu’au moins, mes pourboires s’avèrent généreux. Mon regard se pose sur le misérable contenu de ce que les clients daignent lui laisser pour le service, ravalant tout simplement un soupir en additionnant les pièces sur le comptoir. Si l’odeur envoûtante de la caféine est plus charmante que les eaux de Cologne à deux balles, la sueur et la bière, les raisons pourquoi l’on se crève au boulot, c’est le fric. Le putain de fric qui dirige le monde et qui façonne nos vies d’une certaine façon, corrompt l’âme et exige un sacrifice de patience, de temps et de volonté. Si je regrette brièvement la courtoisie de mes propos, son regard se métamorphose en une certaine incompréhension qui m’amuse particulièrement. Sans doute était-ce un peu singulier et inusité de meubler le silence d’un tel questionnement, mais je ne prétends pas à la normalité dans quelque pan de mon existence « Peut-être pas sur mon front, mais parfois j’me demande si ce l’est sur mes fesses » lançais-je, amusée. Ne serait-ce qu’au manque flagrant de savoir-vivre du genre humain, et tout particulièrement chez ses représentants mâles, je doute de la bonne volonté et de quelque espoir dans demain. Je hausse les épaules, regardant autour de moi pour trouver de quoi étayer mes propos. Un homme trop préoccupé par son portable, sans doute coincé dans la terrible routine d’aller bosser, sourire à une femme qu’il trompe à tout va et dormir avec un ou deux cachets qu’il ingurgite tous les soirs. Un couple dont la promiscuité est écœurante, se tenant les mains et se dévorant des yeux. Un homme d’un certain âge, chapeau vissé sur la tête, le regard hagard. Rien de transcendant, mais guère rassurant non plus.

« Contente d’avoir tout de même pu égayer votre matinée. Surprenant qu’avec vos mots, ça semble plus poétique. Habituellement, on se contente de dire que j’me bouge le cul avec des billets dans la culotte ». La rengaine usuelle de Rhett quand il cherche à me foutre en l’air, ce qui réussit pratiquement à tous les coups. On me dévisage alors que d’autres clients prennent place dans la file d’attente alors que le jeune femme dépose doucement mon croissant et ma dose de caféine, riant franchement sans forcer la chose. Je lui tends un billet d’une valeur équivalente à ce qui se trouve dans la caisse avec un plaisir non-feint « Je crois que vous le méritez et valez bien ». M’installant à une table près de la baie vitrée, j’observe les nuages qui recouvrent Caerphilly, me rappelant doucement la réalité du pays de Galles. Ladite croix instigatrice d’un contact métallique sur ma chair de pécheresse se promène entre mes phalanges tandis que je porte la tasse à mes lèvres, surprise de voir apparaître la blonde qui dépose une assiette supplémentaire, me prenant par surprise tant par l’attention que par la suite de ses propos « Théologie hein? J’ai sous-estimé votre valeur dans ce cas ». Je souris, remarque que les gens s’attardent à leurs tables et que le comptoir s’est vidé « Elle me vient d’une amie, c’est probablement le bien le plus précieux que je possède ». Ni en or, ni en argent, ne possédant aucune pierre précieuse, elle est pourtant, à mes yeux, inestimable. Je presse le pendentif contre mon cœur, perdant contact brièvement avec la réalité, relevant les yeux pour croiser son regard et lui tendre la paume « Nell. Enfin, Annelise, mais Dieu merci, personne m’appelle comme ça ».
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