#8. Parce que malgré tout, tu es à moi ∞ Blue & Evan

vos messages · **vos messages** : 120 **Date d'inscription** : 19/07/2014

Parce que malgré tout, tu es à moi.

Evan * Blueberry

J'avais vraiment passé une mauvaise journée, il me tardait simplement de pouvoir rentrer, d'être au calme auprès d'Evan, de pouvoir me confier à lui comme on avait l'habitude de le faire. J'étais plutôt tendue ces derniers temps, il s'agissait de période d'examens et je me devais d'être toujours en forme, de m'entraîner sans relâche. Chose que je m’appliquais à faire quoi qu'il soit, seulement lorsque c'était pour avoir des remarques et des résultats comme ceux là, j'en venais à être complètement démotivée. La danse était avant tout ma passion, je ne voulais pas que cela devienne une contrainte.
Une fois rentrée, je déposais mon sac sur une chaise et enlevais mon gilet. Aucun bruit dans l'appartement, étrange, je m'attendais à le trouver devant la télé ou du moins dans le salon. « Evan ? » prononçais-je tandis que je marchais en direction de la cuisine pour me servir à boire. Peut-être était-il sorti, pourtant ce n'était pas dans son habitude de ne pas me prévenir, j'avais toujours le droit à un petit post-it sur le frigo, mais cette fois ci rien.
Je rangeais quelques une de mes affaires que je n'avais pas eu le temps de faire la veille, puis fini par me diriger vers sa chambre. Oui, même si nous dormions la plupart du temps ensemble, nous avions trois chambre, la notre et une pour chacun, c'était étrange mais c'était mieux comme ça lorsque l'on voyait quelqu'un d'autre, plutôt que si l'on avait à se retrouver sur le canapé. Nous avions aussi besoin d'avoir notre espace, ce qui était normal.
Naturellement, j'entrais sans frapper, persuadée que de toute manière il y avait peu de chance qu'il s'y trouve.
Je fus bien surprise de le trouver dans son lit, en pleine partie avec une pétasse. « Oh... », rien d'autre ne parvint à sortir de ma bouche tant je ne m'y attendais pas à cette heure de la journée. Lorsque la blondasse se retournait vers moi, je m'aperçue avec grande surprise qu'elle avait déjà partagé son lit la semaine dernière. Chose que j'appréciais moyennement.

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Il n’était pas très tard. Je m’ennuyais considérablement dans l’appartement. J’avais joué, à nouveau au piano. Mais le temps me semblait long. Blueberry n’était pas prête de rentrer. J’entrepris alors d’appeler la jeune femme que j’avais eue dans mon lit une semaine plus tôt. Je ne cherchais pas de relation stable. Je ne me sentais pas prêt pour cela. J’avais plutôt envie de m’amuser. La jeune femme : Noémie, avait rapidement répondu à mon appel. Elle avait quelques trucs à régler et viendrait juste ensuite. Je rangeais donc rapidement l’appartement. Nous n’avions pas de lave – vaisselle, j’empilais donc les assiettes et les couverts dedans me promettant de la faire plus tard. J’eus à peine terminé cela que la sonnette retentit. « Salut ! ». J’étais distant, je ne m’attachais pas facilement aux gens. « Salut, Evan. ». Elle me déposait alors un bisou sur la joue. Je lui souris, essayant de la mettre à l’aise. « Tu veux quelque chose à boire ? ». Elle ne prit pas la peine de me répondre et me sauta dessus rapidement. Elle baladait ses mains un peu partout. J’avais facilement compris le message. Je l’entrainais vers ma chambre. J’avais peur que Blueberry rentre plus tôt que prévu. Enfin, elle et moi n’étions ni mariés ni en couple. J’étais donc censé passer au – dessus du fait qu’elle me surprenne. Mais cette idée ne me rendait pas à l’aise. Je n’imaginais pas pouvoir la découvrir, moi aussi, dans un lit avec un autre homme. Enfin bref, Noémie et moi étions sous la couette et échangions des débats sexuels. Oui, je ne vais pas dire amoureux parce que je n’aimais pas cette fille. Quelques minutes plus tard, Blue entra dans la chambre sans même frapper à la porte. Je vis alors sa tête. Je la connaissais par cœur. Elle ne devait pas apprécier de me voir là, avec une autre. « Blue, on t’a jamais appris à frapper à la porte ? ». Je me mis sur le côté en veillant à ce que Noémie soit bien recouverte du drap. Je me trouvais nu devant Blueberry. Mais elle m’avait déjà comme cela maintes et maintes fois. Cela ne me dérangeait donc pas. « No’, rhabille – toi. ». J’étais un peu autoritaire. Je pris alors Blue par le bras afin de la sortir de la chambre.

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Evan * Blueberry

Une fois rentrée dans la chambre, je ne manquais pas de faire bien comprendre à Evan que la situation me déplaisait, un simple regard suffit. Le fait qu'il se tape d'autres filles, je m'en foutais, je ne me gênait pas pour le faire non plus. J'avais arrêter de compter le nombre de fois où je me levais le matin et que j'avais en face de moi une pimbêche qui se permettait de prendre le déjeuner chez moi. En revanche, le fait que cette fille soit déjà passé dans son lit la semaine dernière, ça cela me dérangeait.
« Je suis navrée vraiment. » répondis-je faussement à la réplique d'Evan. Mon ironie se percevait très bien et je voulais que cette soit-disant Noémie s'en rende bien compte. Je ne sais pas pour qui elle se prenait mais ça n'allait pas se passer comme ça. Evan était à moi un point c'est tout. Intérieurement, j'étais tout de même bien contente de les avoir interrompu, les empêchant même de terminer quoi que ce soit.
Evan était complètement nu devant moi et même si j'en avais l'habitude depuis qu'il était haut comme trois pommes, dieu savait l'effet qu'il me faisait. Je chassais rapidement cette image de mes pensées, je n'étais pas d'humeur et il n'était pas question que je lui fasse de cadeau.
Il tentait tant bien que mal de la recouvrir avant de lui ordonner de se rhabiller. « Qu'est ce qu'elle fou là celle là...» osait-elle murmurer plus pour elle-même que pour nous. Dommage pour elle, j'avais bel et bien entendu. Il ne fallut pas plus de temps pour que je lui rétorque « J'te demande pardon ? T'es chez moi ici alors t'arrête tout de suite de faire la maline parce que ça va absolument pas le faire. ». Evan me prit par le bras à tant pour me faire sortir de la pièce, tandis que je m'empressais de me retirer de son emprise. « Est-que tu peux m'expliquer ce que cette salope fou encore là ?! ». Mon ton était froid, je n'avais aucune envie d'être agréable et j'attendais une explication.

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Je la regardais alors. Non, elle n’allait quand même pas me faire une scène ? C’était bien une des premières fois d’ailleurs que j’y avais droit… « Oui, tu peux être navrée ! Noémie n'a peut - être pas envie que tu voies son corps! Un peu de respect. ». Je lui répondais, en colère. Je n’utilisais pas le ton de l’ironie mais j’avais élevé la voix un peu plus fort. Comment osait – elle ? Cette jeune femme ne lui avait rien demandé ni rien demandé à personne. Elle était là parce que je lui avais téléphoné. Et pour rien d’autre… Noémie s’était permise de faire un petit commentaire. Mais elle ne savait certainement pas à qui elle avait à faire. M’enfin Noémie, tu aurais pu te taire ! Je les regardais alors se chamailler comme deux gamines. « Blue, je suis chez moi aussi. Et si j’ai envie d’inviter Noémie, je l’invite ! ». Je tournais donc la tête en direction de Noémie. « Maintenant, tu te tais et tu ne lui dis plus rien. Ne surenchérit pas. Rhabille – toi et attends – moi là. ». Oui, j’étais un peu autoritaire. Mais je devais gérer cette affaire. Et je le faisais comme je le pouvais. J’avais attrapé le bras de Blueberry doucement sans lui faire mal. Nous nous retrouvions donc tous les deux seuls, dans le couloir. Je pris le temps de la regarder dans les yeux et d’écouter ce qu’elle avait à dire. « Alors, cette salope a un prénom premièrement. ». Je m’étais calmé et parlais doucement. Je ne voulais pas qu’elle m’entende. « Elle s’appelle Noémie. Et elle est là parce qu’elle est là. ». Au début, je voulais lui dire que je l’avais appelée. Mais j’avais réfléchis bien vite. Blue n’avait pas à savoir la raison pour laquelle nous étions dans le même lit. Nous n’étions pas un couple, simplement des meilleurs amis. Alors oui, il nous arrivait de coucher ensemble, de dormir ensemble. Mais rien de tout cela n’était officiel. Nous pouvions encore faire ce que nous voulions chacun de notre côté. Enfin, il me semblait en tout cas.

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Evan * Blueberry

Je n'avais pas envie de passer pour la fille chiante qui lui faisait des crises de jalousie, ce n'était pas mon rôle après tout. Je reconnais que j'ai la fâcheuse tendance à être impulsive, mais il n'a rien à dire la dessus, il est pareil ! Et puis ces derniers temps, lorsque j'avais besoin de lui j'avais l'impression qu'il me faisait passer après le reste.
J'aimais bien entendre Evan parler de respect, ça me faisait bien rire, comme s'il l'a respectait pour ce qu'elle était. Je t'en foutrais du respect oui. Elle me respecte après on verra. « Oh mais va y je t'en pris, défend là. C'est elle qui me demande ce que fou là mais c'est moi qui ai tord, bien sur. » Je n'aimais pas qu'il prenne ce ton avec moi. Nous nous engueulions que très rarement et ça ne durait jamais. Et je supportais encore moins le fait qu'il prenne sa défense.
Quand à la pouf qui était sur son lit, il lui ordonna tout de même de se taire. Elle n'avait pas intérêt à la ramener une fois de plus sinon je m'occupais de son cas. Peut-être qu'il pouvait inviter qui il voulait, y compris dans son lit mais ça ne lui donnait en aucun cas droit de se permettre ce genre de réflexion. « Oh et tu peux me dire depuis quand tu te préoccupe du prénom de tes proies ? ». C'est vrai ça, il avait l'habitude de ne jamais s'attacher et même de les considérer pour pas grand chose et voilà qu'il me sortait le grand jeu sur le respect de sa personne. Ça me faisait bien rire oui. J'étais d'ailleurs curieuse de savoir si c'était elle ou lui qui l'avait rappelé. Quoi qu'il en soit, je m'apprêtais à faire demi tour pour aller dans le salon, attendant sagement qu'elle déguerpisse. De toute manière je ne ferais pas le premier pas vers lui et il le savait, j'étais rancunière et c'était pas nouveau.

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Blueberry n’acceptait pas avoir tort et ce n’était pas la première fois… Elle me cherchait, elle voulait que je me fâche. Et elle allait réussir. Je ne savais pas garder mon calme à vrai dire. « Oui, je la défends. Elle ne t’a rien demandé ! Nous étions là, bien gentiment et t’as débarqué. Il faut que le monde tourne autour de toi, genre ! ». Mon ton de voix était plus élevé et mon débit de parole plus élevé. Non mais oh ! « Elle peut ne pas connaître ton existence ni ce que l’on représente l’un pour l’autre ! ». Je prenais un mâlin plaisir à défendre Noémie. Je n’aurai peut – être pas du. Cela ne m’étonnerait pas d’avoir droit à des représailles. Elle était tellement rancunière. Mais je réfléchirai à cela plus tard. Je l’avais donc prise par le bras dans le but de me retrouver seule avec elle. Je ne voulais pas que Noémie entende notre conversation. J’avais donc baissé de quelques tons et était proche du chuchotement. « Depuis que cette jeune femme est peut – être plus qu’un simple coup d’un soir ? Qui te dit que j’ai pas envie de faire quelque chose de ma vie maintenant ? ». Là, je la cherchais vraiment. Parce que j’en avais rien à faire de Noémie. Il n’y avait que Blue qui comptait. Je voulais simplement lui faire comprendre que comme nous n’étions pas un couple, elle n’avait pas à me dicter mes faits et gestes. Je pouvais encore faire ce dont j’avais envie. Blueberry avait fait demi – tour, se dirigeant vers le salon. C’est alors qu’une idée me vint en tête. Alors que Noémie sortait un bout de sa tête par l’entrebâillement de la porte, je lui demandais de retourner dans la chambre. Je voulais prendre là où nous nous étions arrêtés. Je pense que Noémie avait compris mon petit jeu et prit un malin plaisir à faire le plus de bruits possibles. Quant à moi, je criais son nom autant de fois que je le pouvais.

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Evan * Blueberry

Je ne pris même pas la peine de répondre, ça n'en valait pas le coup selon moi. Il prenait un malin plaisir à prendre sa défense et à vouloir me provoquer devant elle. Quel salop ! A vrai dire, j'hésitais entre elle l’emplâtrer dans le mur ou la virer d'ici et lui, lui coller une gifle, le plaquer contre le mur et l'embrasser ou encore me barrer.
Sa dernière réflexion me fit prendre une décision même si je n'étais pas loin d'en venir aux mains. Je lui lançais un regard noir, il savait a quel point il pouvait me blesser parfois et là c'était le cas. « Tu sais quoi Evan ? Je t'emmerde, va baiser cette chienne là, fais ta vie et fou moi la paix alors. ». Je n'en revenais pas de ce qu'il venait de me dire. Il n'était jamais comme ça avec moi, je ne sais pas ce qu'il lui prenait mais il cherchait à tout prix à me rendre folle. C'était de la provocation pure, c'était certain, je le connaissais tellement bien. J'essayais justement de me calmer, étant donné qu'il attendait justement que je m'énerve, j'avais vraiment pas envie de jouer à ça, j'avais d'autres préoccupations ces derniers temps. Je n'avais même plus envie d'entendre parler de lui. Qu'il ne revienne pas vers moi en me faisant les yeux doux, c'était pas la peine, enfin si qu'il revienne parce que moi je reviendrais pas de si tôt vers lui. Je les entendais s'amuser comme des fou, simulant et en rajoutant beaucoup trop, s'il croyait que ça allait m'atteindre c'était raté. Je sortie sur la terrasse, profitant des derniers rayons du soleil pour travailler certaines notions qu'il me manquait. J'hésitais à me lever pour aller cherchait une pomme, n'ayant pas manger depuis ce matin, puis finalement je n'en avais pas l'envie alors laissa tomber.

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Une vingtaine de minutes plus tard, je me dirigeais vers le salon afin de regarder si Blue y était. Je la voyais alors sur le balcon, elle dansait. Je retournais alors rapidement dans la chambre. « Noémie, dépêche – toi. Pars tant que Blueberry ne voit rien. ». Elle se dépêchait alors. « Mais, Evan. Et tout ce que tu lui as dit. Tu le pensais ? ». Je l’avais simplement prise comme une poupée. Je ne m’attachais pas aux filles. Je lui ris donc au nez. « Je ne pensais rien du tout ! Maintenant, prends tes affaires et barre – toi ! ». Je n’eus pas le temps de m’abaisser pour prendre son sac et la mettre à la porte que je me trouvais gifler. C’est alors que les souvenirs de mon grand – père me battant remontait à la surface. Ni une ni deux, je pris Noémie et la poussa dehors. Et tant pis si elle n’avait pas eu le temps de s’habiller ! Maintenant, je devais aller voir Blue. Elle dansait, simplement sur le balcon. Je me dirigeais donc vers notre chaîne hifi et mis une musique classique, sa préférée : L’été des quatre saisons de Vivaldi. J’ouvrais doucement la fenêtre et bougeais le canapé afin de pouvoir l’admirer. J’ouvrais le frigo pour me prendre une bière et m’assis enfin dans le fauteuil. J’étais torse nu. Un caleçon américain me couvrait le bas. J’étais affalé. Je ne savais que dire et préférais donc me taire. J’espérais qu’elle craquerait, qu’elle me dirait ce dont elle avait envie. J’étais prêt à prendre les coups. Je n’allais pas me défendre. Enfin, du moins, pas autant que tout à l’heure. J’avais envie de la prendre dans mes bras. Elle dansait tellement bien. Elle était magnifique. Et encore plus lorsqu’elle était dans son élément.

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Evan * Blueberry

Comme je m'en doutais il n'essayait pas de me retenir, continuant même ses ébats avec l'autre.
Quoi qu'il en soit, j'avais décidé de m'occuper de moi, de me concentrer sur tout autre chose que lui et sa nouvelle proie. J'étais bien déterminée à percer dans ce domaine qui me plaisait tant depuis toute petite, même si pour cela il fallait redoubler d'effort et faire des sacrifices. Je revoyais quelques pas qui me posaient problème. Il faisait bon dehors, j'appréciais sentir les derniers rayons du soleil sur ma peau et le petit air frais commençant à se lever qui venait m'effleurer le cou. Il n'était d'ailleurs pas rare que je travaille sur le balcon lorsque j'en avais l'occasion.
Je commençais à avoir chaud, je décidais alors de rentrer prendre une bouteille d'eau au frais. Surprise, je me retournais et m'aperçu qu'il était déjà là. Je ne le regardais pas, mais je pouvais voir qu'il s'était installé face à moi, étalé sur le canapé. Je savais qu'il aimait me regarder danser, il me répétait souvent à quel point j'étais douée et belle lorsque je m'exerçais.
Il n'avait même pas pris la peine de se rhabiller et je savais ce qu'il attendait, il pouvait d'ailleurs toujours attendre ! Enfin, au moins il avait la gentillesse d'avoir virer cette fille. Je remarquais qu'il avait allumé la chaîne hifi, l'une des chansons que je préférais en matière de classique, résonnait dans l'appartement. Il était malin ce petit. Je passais toutefois devant lui sans même lui accorder un regard, après tout, ne dit-on pas que l'ignorance est la pire des souffrances ?
Après m'être rafraîchie, je retournais tranquillement sur la terrasse, faisant quelques étirements avant de reprendre. Il n'avait pas bougé du canapé et comme je l'avais si bien dit, ce n'était pas à moi de venir vers lui.
Peu de temps après, le soleil se couchait, il faisait un peu frais, je décidais de rentrer et de filer sous la douche sans rien dire.

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Je ne bougeais pas du canapé une place, espérant qu’elle m’adresse la parole. Mais c’était peine perdue apparemment. Par ego pour moi – même, je n’allais pas lui parler le premier. Par principe aussi. Sa réaction n’avait pas été appropriée et c’était à elle de s’excuser. Je n’avais rien fait de mal. Bière à la main, je l’observais bouger dans l’appartement et faire comme si je n’étais pas là. Je détestais qu’elle m’ignore et elle devait très certainement le savoir. C’est alors qu’elle se dirigeait vers la salle de bain. J’entendais l’eau coulait. J’hésitais grandement à la rejoindre. Mais rien que d’imaginer son corps nu, l’eau coulant dessus. Je me levais d’un bond. Et puis, tant pis pour mon égo. Elle fera peut – être la même chose la prochaine fois. Enfin, quoi que … non. Ce n’est définitivement pas dans son caractère. Je me dirigeais vers la salle de bain. J’ouvrais la porte sans même frapper. Elle était déjà sous la douche. J’enlevais la seule chose qui me couvrait afin de la rejoindre. Je mis alors mes mains sur sa taille et embrassais son coup par derrière. « On arrête la guerre, Blue ? ».
Blue et moi avions une relation inexpliquable. Nous avions trois chambres. Pourquoi trois chambres alors que nous ne sommes que deux ? Parce que j’avais la mienne, elle avait la sienne et nous avions la notre. Je tenais à avoir mon espace à moi. Celui où elle ne pouvait pas entrer comme elle le voulait. Là, sur ce coup- là, elle semblait l’avoir oublié. Il nous arrivait de coucher ensemble de temps à autre. Par contre, nous ne nous embrassions pas. Un bisou sur le coin des lèvres suffisait. Il me semblait qu’une fois que nous passerions ce stade, on pourrait dire que nous formions un couple. Oui, nous étions bizarre. Coucher ensemble était moins important que s’embrasser…

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L'eau chaude coulait le long de mon corps, tandis que je fermais les yeux. Ça faisait réellement du bien, j'aurais pu rester là bien longtemps. Je n'entendis pas la porte s'ouvrir et encore moins Evan enlever le peu de vêtement qui lui restait. Je ne fus toutefois par surprise qu'il vienne me rejoindre, il le faisait régulièrement. Ses mains se posèrent sur ma taille, je me trouvais dos à lui alors il en profita pour m'embrasser dans le cou. Il savait exactement que c'était mon point faible et savait me faire craquer dans n'importe quelles circonstances.
Je ne répondis pas tout de suite à sa demande, me contentant d'appuyer mon corps nu contre lui. Après quelques secondes, je fis en sorte de le retourner, de manière à ce qu'il se retrouve à la fois contre le mur et contre moi. Je ne le regardais toujours pas dans les yeux mais je vins déposer un baiser sur le coin de ses lèvres.
Il m'arrivait parfois de mourir d'envie de goûter à un de ses baisers fougueux et passionné comme il était capable de les faire. Nous nous étions jamais rien fixé comme règle là-dessus, comme si chacun on avait décidé de faire ça. C'était parfois dur à respecter, enfin de son côté je ne savais pas vraiment mais pour ma part, il y avait des moments où j'avais du mal à résister, à lui résister.
C'était une réponse plutôt convenable, j'étais certaine qu'elle lui plairait. C'était ma manière à moi de m'excuser et de le pardonner en partie. Je resserra notre étreinte, venant enfouir mon visage au creux de son cou, passant ma main gauche dans ses cheveux.
J'avais tout de même envie de demander s'il pensait réellement ce qu'il avait dit. J'étais persuadée que non mais en même temps j'avais envie qu'il me le dise, c'était rare qu'il dise des choses comme ça, qui n'était absolument pas vraies.
« Seulement à condition que tu ne me laisse jamais tomber pour une pauvre fille », lui-dis je avec un sourire en coin.
Je m'en voulais d'être rentrée dans sa chambre comme ça, mais je pouvais pas non plus tout savoir à l'avance. « Si je peux me permettre tu n'étais d'ailleurs pas très convainquant avec ton grand discours, m'enfin je suis sûre qu'elle y a cru, je me trompe ? », lui chuchotais-je avec un petit sourire moqueur, tandis que mes mains caressaient son torse.

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L’embrasser dans le cou était une chose que j’adorais faire … mais qu’avec elle. Elle Elle ne le savait, bien entendu, pas. C’était le genre de choses que je gardais pour moi. Les autres filles, je ne les embrassais jamais là mais plutôt sur la bouche. Tout le contraire de ce que je faisais avec Blueberry finalement. Il y avait de ces gestes que je lui réservais rien qu’à elle. J’étais dans son dos, c’est alors qu’elle se retourna d’un coup et ma plaqua sur le mur de la douche. Je lui susurrais alors trois mots à l’oreille. « Je t’adore ! ». Je le lui avais dit de façon sexy. Jamais je ne lui avais dit que je l’aimais. J’étais un peu pudique avec mes sentiments. Mais elle devait le savoir, le sentir. Du moins, je l’espérais parce que je n’étais pas prêt de le lui dire, loin de là. En guise de réponse à ma question, elle avait posé un baiser sur le coin de mes lèvres. Il m’arrivait de rêver de l’embrasser. Cela serait une nouvelle expérience pour nous deux. Mais nous ferait avancer de plusieurs pas dans notre relation. Ce n’était donc pas pour tout de suite. Cependant, elle avait une bouche parfaitement dessinée, je ne pouvais que craquer face à elle. Elle était la femme parfaite. Elle me prit dans ses bras, glissant sa tête dans mon cou. Que j’aimais ce qu’elle faisait. Elle était tellement attendrissante. Je pouvais lui pardonner tellement de choses. Ce qu’elle me dit ensuite alla droit dans mon cœur. « Blue, je ne te laisserai jamais tomber ! ». Je me desserrais de son entrainte afin de prendre son visage dans mes mains et pouvoir la regarder dans les yeux. « Blue, tu es trop importante pour moi. Tu es et tu resteras à jamais ma meilleure amie. Je ne te laisserai pas tomber, je te le promets ! Je n’ai pas fait ce tatouage pour rien. ». Je lui montrais alors mon omoplate. Son prénom y était tatoué. J’avais voulu lui montrer à quel point elle comptait pour moi. Je pris alors le savon dans le but de la savonner. En même temps, je pris le temps de répondre à sa deuxième question. « Elle y a même cru dur comme fer ! Quand je te disais que je n’étais vraiment pas un bon acteur… »

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« Je le sais », ajoutais-je fièrement. Je n'avais pas envie de lui répondre que c'était réciproque, je lui en voulais toujours un peu pour son comportement. Il n'empêche que j'adorais qu'il me le répète, jamais je ne m'en lasserais. « Ce n'était pourtant pas ce que tu m'expliquais dans le couloir... », lui reprochais-je gentiment. J'étais tout de même heureuse qu'il me dise tout ça, j'en avais besoin de temps en temps, ça ne faisait pas de mal de se sentir aimé. « De toute manière tu n'as plutôt pas intérêt si tu ne souhaite pas que je vienne hanter toutes tes nuits mon cher Evan » Je lui plantais doucement mes dents sur son cou. J'adorais ce tatouage qu'il avait fait, je l'effleurais très souvent avec mes doigts ou ma bouche, c'est comme si nous étions liés pour toujours. « Oh et je t'ai trouvé vraiment déplorable à crier son nom... Je préfère largement lorsque tu cries le mien... Ça sonne tellement mieux dans ta bouche », lui susurrais-je tendrement en lui déposant de multiples baisers, avant de venir prendre sa lèvre inférieure entre mes dents. Il aimait ce que je lui faisais et je le savais. J'en étais arrivée à connaître chaque parcelle de son corps, à savoir qu'elle caresse le faisait le plus frémir. Oh bien entendu c'était réciproque, il pouvait faire absolument tout ce qu'il voulait de moi, il savait très bien y faire également. « Tu sais vraiment être un salop quand tu veux ! » m'exclamais-je. Je parlais bien sur de ce qu'il m'avait dit et non du fait qu'il ai renvoyé cette fille, ça c'était pas nouveau et c'était pas mon problème. D'ailleurs, ça me faisait bien rire que chacune d'entre elles osent s'imaginer l'avoir dans leurs filets. Il attrapait le savon en premier, je le laissais alors faire, le regardant dans les yeux. Il était beau putain, les gouttes tombaient le long de son corps, je me retenais presque de ne pas lui sauter dessus. J'adorais vraiment notre relation, un meilleur ami en or c'est certain, des mecs comme lui, chercher en, ça ne court pas les rues, et celui là, je suis pas prête de le lâcher.

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Blueberry avait tendance à ne pas dire que c’était réciproque. Je ne savais pas si c’était par pudeur ou parce qu’elle trouvait que cela ne se faisait pas. J’avais une fois lu, dans un magasine féminin, que répondre moi aussi à un je t’aime ne représentait finalement rien. L’autre se sentait obliger de le dire à son tour. Finalement, je préférais sa méthode. Elle me le dirait quand elle en aurait envie, au moment voulu. Elle m’avait alors répondu, me disant que ce n’est pas ce que je lui avais dit dans le couloir. « Blue, t’as toujours pas compris que je voulais te faire râler ? Comment peux – tu douter que je te laisserai tomber un jour ? Je te l’ai pas assez prouvé ? ». Pourtant, il me semblait que si. Cette fameuse fois où j’avais été voir Wren pour qu’il la laisse tranquille, les thés que je lui ramenais de chez Starbucks et encore plein d’autres choses que je ne vous citerai pas ici sinon j’en ai pour des heures. « Ah oui, tu trouves ? ». Je la regardais alors en souriant. « Blue ! Oh oui, Blue ! ». Je lui rejouais la scène mais en criant le sien cette fois – ci. J’aimais m’amuser de ce qu’elle venait de dire. Je n’appréciais guère le fait qu’elle me traite de salop. D’ailleurs, je ne revenais pas dessus préférant nier la chose. J’avais fini de la savonner. Je fis d’ailleurs de même pour moi – même. Je sortais assez rapidement de la douche et l’attendais avec l’essuie afin de l’enrouler dedans. J’aimais prendre soin d’elle. C’était d’ailleurs l’une de mes raisons de vivre. « Que veux – tu que je te cuisine ce soir ? Tu as une envie particulière ? ». J’avais envie de me retrouver avec elle autour d’une table et d’un bon repas. Nous n’avions pas pris le temps de discuter depuis quelques jours, ne faisant que se croiser. Je savais qu’elle avait été en période d’examen mais je ne lui avais pas encore demandé ses résultats.

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Evan tentait de justifier son commentaire, me disant une fois de plus comme il tenait à moi. « Je ne me lasserais jamais de ses preuves... », lui confiais-je doucement. Je le savais qu'il voulait me faire râler, mais j'avais seulement parfois besoin de m'assurer qu'il n'était pas en train de m'échapper. Je riais en l'entendant crier mon nom. C'est vrai que ça lui allait bien mieux ! Evan sortit rapidement de la douche, je le suivais tandis qu'il m'enroulait chaudement dans ma serviette. Il se proposa ensuite pour faire la cuisine ce soir, me demandant même si j'avais une préférence. « Oh je, je n'ai pas très faim, mais fais ce dont tu as envie », lui dis-je avec un petit sourire. J'appréciais ces attentions, d'ailleurs j'aimais bien lorsqu'il cuisinait pour nous deux. Même si ces derniers temps l’appétit n'était pas toujours au rendez-vous. Je terminais de m'essuyer puis enfila un mini short violet et un petit haut assez sexy qui me servaient accessoirement de pyjama. Pour une fois que je ne lui avais pas piquer une de ses chemises ou encore un de ses sweats. Il faisait souvent semblant de râler sur moi lorsqu'il ne trouvait pas ses affaires et que je les lui avait encore piqués, mais je savais qu'il aimait que je les mettent et à quel point il me trouvait sexy vêtue simplement d'une de ses chemises un peu trop grande pour moi.
Je le rejoins ensuite du côté du salon, mettant le couvert ainsi qu'une petite musique de fond tandis qu'il s'occupait de la cuisine. Une fois terminé, j'arrivais dans la cuisine, il ne m'avait pas entendu et était en train de faire cuire quelque chose. « Alors, qu'est ce que tu nous prépare de bon ? » Je lui souris en glissant mes bras autour de sa taille.

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La douche avait été bonne et m’avait fait un bien fou, surtout dans les bras de Blue. Il n’y avait rien de mieux. Elle était tellement exceptionnelle. Enfin, j’aurai changé certains traits de son caractère. Mais je l’acceptais telle qu’elle était. Je l’aimais comme cela. Enfin, je l’aimais en tant qu’amie, que sœur même. Mais je ne me rendais pas compte que j’éprouvais des sentiments pour elle. Blueberry n’était pas du genre à ramener n’importe qui dans son lit. Elle préférait se poser plutôt, tout mon contraire finalement. Je n’avais jamais eu de relation stable, préférant m’amuser par – ci par – là.
Sa réponse me surprenait beaucoup. Elle n’avait pas faim ? Elle adorait que je cuisine pour nous deux. C’était un domaine dans lequel je me défendais plutôt bien, d’ailleurs. Je la regardais alors, incompréhensif. « Blue, comment ça tu n’as pas très faim ? Enfin, tu adores que je cuisine… ». Je pensais alors à cette fameuse fois où elle avait faillit tomber dans l’anorexie. Je m’étais battu pour elle. Et elle s’était confiée à moi. Mais quelque chose me disait que cela allait être différent cette fois – ci, elle allait s’abstenir de me transmettre l’information. Je me promis alors de faire attention à son alimentation. Dans un premier temps, je ne dirais rien, la laissant faire ce dont elle avait envie. C’était peut – être juste une baisse de régime mais j’allais veiller au grain.
Je m’étais donc dirigé vers la cuisine. J’ouvrais alors le frigo. Il ne nous restait plus grand chose finalement. Il était temps d’aller faire les courses. Il y avait un pot de pesto, des lardons et un poivron. Je vérifiais vite fait qu’il y ait encore des pâtes dans l’armoire. C’était un produit que nous avions toujours à la maison. Facile à faire et je pouvais en manger à tous les repas. Blue était entrée dans la pièce. Elle portait quelque chose de très sexy. Mais je préférais largement lorsqu’elle portait quelque chose m’appartenant. Je courais donc rapidement dans ma chambre afin d’y prendre une vieille chemise de marque Tommy Hilfinger. Elle était bleue ciel. Je la lui lançais alors. « Je préfère quand tu portes ça ! ». Je lui souriais et me remettais rapidement à la cuisine. L’eau bouillait et je coupais les poivrons. Tout cela devrait être prêt d’ici 30 minutes. Pour ses études, elle faisait attention à ce qu’elle mangeait. Je veillais alors à ne pas sortir de chips. Encore une petite attention envers elle… J’avais donc coupé des carottes en julienne, j’en croquais justement une. Elle vint près de moi et m’attrapa par la taille. Son corps était contre mon dos. « Des pâtes au pesto avec des lardons et des poivrons. Ca te convient ? ». Je souriais mais elle ne pouvait pas le voir. Elle ne devait certainement pas se douter que j’allais l’avoir à l’œil. « D’ailleurs, regarde, je t’ai coupé des carottes en julienne pour l’apéro. ». Je lui montrais du doigt l’endroit où elles se trouvaient juste avant de mettre une mes mains sur la sienne. Je voulais lui montrer que, même si j’étais occupé, j’adorais le geste qu’elle avait envers moi. Je n’avais pas envie qu’elle parte.

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Parce que malgré tout, tu es à moi.

Evan * Blueberry

Evan parut inquiet, il me fit presque de gros yeux lorsqu'il m'entendit dire que je n'avais pas faim. Je ne voulais pas lui mentir pour autant, cela ne servirait à rien. Il me connaissait tellement bien que la plupart du temps, il parvenait à différencier mes mensonges. Je préférais être sincère avec lui et pas tout lui cacher.
« Oui mais, c'est juste que je suis un peu préoccupée ces derniers temps ». J'avais peur qu'il se doute de quelque chose, alors je me forcerai à manger un peu et faisais passer cela sous les cours, ce qui n'était pas un mensonge en fin de compte. Simplement que la situation commençait à prendre un tournant plus grave que ce qu'il ne pensait.
Il jeta un cou d'oeil à ma tenue et sorti de la cuisine sans que je ne sache vraiment pourquoi. Il revint rapidement, me tendant une de ses chemises, ma préférée. « Tu veux que je te dise, ça ne m'étonne pas, tu peux le dire que je suis irrésistible même dans tes fringues », lui dis-je en riant avec un petit clin d'oeil. Je me déshabillais devant lui. La chemise retombait tout juste sur mes fesses, un peu trop grande, juste comme il fallait.
J'hochais la tête lorsqu'il m'annonçait le plat de ce soir, je n'étais pas difficile et lui faisait confiance. Il m'avait préparer des carottes pour l'apéro. « T'es un amour ! ». Je savais qu'il veillait à ce que je ne fasse pas trop de faux pas au niveau de mon alimentation. Le fait qu'il m'encourage m'aidait vraiment quotidiennement. D'ailleurs nous faisions souvent du sport ensemble, que ce soit un petit footing en fin de mâtiné ou encore des exercices d'abdos à l'appartement ! Je me dirigeais vers le frigo, trouvant un reste de concombre, je le sorti et le coupa pour le servir avec les carottes. J'avais une envie de concombre, c'était mieux que pas d'envie du tout ! Une fois fini je me glissais derrière lui et il posa sa main sur la mienne comme s'il ne voulait pas que je parte. Je trouvais cela mignon. « Je vais juste poser ça sur la petite table du salon et je reviens. » Je lui souriais, puis revint peu de temps après, reprenant ma place le temps qu'il termine la cuisine.

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Blue était préoccupée. Et elle ne me l’avait pas dit ? Je me fâchais intérieurement avant d’ouvrir la bouche. Je ne devais pas le lui montrer, le garder pour moi. Je ne voulais très certainement pas qu’elle prenne la fuite. Le mieux à faire était qu’elle me parle, ouvertement. « Mais que se passe – t – il, ma petite Blue ? ». Je me retournais pour me retrouver face à elle. Je lui déposais un bisou sur la joue avant de reprendre mes occupations. Je voulais lui montrer que même si je cuisinais, j’étais attentif à elle, à ce qu’elle me disait. Je buvais chacune de ses paroles faisant attention au moindre mot qu’elle utilisait. Je la connaissais par cœur !
« Non, je ne te le dirai pas. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu n’as pas besoin de l’entendre. Tu le sais déjà. ». Je souriais. Blue manquait cruellement de confiance en elle. Je devais la rassurer tout le temps et sur tout. Que ce soit sur le fait qu’il n’y ait qu’elle qui compte ou encore sur le fait qu’elle était magnifique. Tout y passait. Cela me fatiguait, il m’arrivait de ne plus savoir que faire. Mais elle était ma meilleure amie et si elle avait besoin de l’entendre, je me devais de le lui dire. Si ce n’était pas moi, qui d’autre le ferait ?
Je lui avais préparé de chouettes carottes pour elle. Il me semblait que c’était quelque chose qui lui plaisait. C’est alors qu’elle prit le concombre du frigo. Je ne lui montrais pas que j’étais déçu et me contenta de prendre un autre bout de ce légume orange. Je ne les avais pas coupé pour rien, finalement. J’avais cette chance de pouvoir manger tout ce dont je voulais et de ne pas grossir. Je mangeais donc à ma faim tout en évitant de manger des choses trop grasses devant Blue. Elle devait faire attention et je ne voulais pas l’influencer, lui donner envie et lui mettre des bâtons dans les roues. « Pas de soucis mais fais vite. ». Je lui déposais rapidement un bisou avant qu’elle ne me quitte.

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Evan * Blueberry

Je n'avais pas encore trouvé le temps de lui parler de mes préoccupations, il devait d'ailleurs se retenir de me le reprocher. Il me fit un bisou sur la joue, petite marque d'attention que j'appréciais. Ce que j'aimais chez lui, c'est que je pouvais lui parler n'importe quand, lorsqu'il s'agissait de moi, il était toujours attentif, quitte à laisser cramer les lardons pour les recommencer ou encore à laisser déborder l'eau du bain. Je lui expliquais alors en quelques mots, m'asseyant sur le plan de travail. « J'ai raté deux de mes examens sur trois... Et puis, leurs attentes se complexifient, j'ai beau redoubler d'efforts j'ai parfois du mal à voir les résultats... »
Je fis mine de bouder lorsqu'il me dit qu'il n'avait pas besoin de prononcer ces mots puisque je le savait déjà. Il n'avait pas tord d'un côté. Mais, Evan était le seul envers qui je m'autorisais à douter. Il est vrai qu'avec les autres je paraissais plutôt sûre de moi, tant au niveau de mon physique que du reste. Simplement parce que j'en avais décidé ainsi, ne jamais montrer ses faiblesses aux autres, une fois qu'ils sont au courant vous êtes fichu à jamais. Pour autant, j'étais devenue méfiante avec les années, j'avais un peu perdue confiance en moi, je n'étais pas si forte que ce que je voulais montrer. J'avais seulement besoin que quelques fois il me rappelle toutes ces choses me concernant, voir même parfois nous concernant. Evan était le seul à connaître cette Blueberry qui n'était pas invincible ni intouchable. Il se tourna et vint vers moi, toujours assise sur le meuble. Je l'encerclais de mes jambes et le regardais avec une petit moue, lui quémandant un second bisou pour que je cesse de bouder. « Tu sais que tu es très sexy toi lorsque tu fais la cuisine en cette tenue ? » finis-je par lui dire. Mes doigts parcouraient son torse nu avant que je ne le libère pour qu'il aille continuer. Mais je ne mis pas longtemps à retourner le câliner, chose qu'il avait particulièrement l'air d'apprécier. Nous étions très tactiles l'un et l'autre et ce depuis toujours. « C'est promis ! ». Je déposais un baiser sur son épaule avant d'amener quelques affaires à table. Je revenais en grignotant une de ses carottes qu'il avait coupés. « C'était assez rapide chef ? » Je lui souriais, me demandant quand est-ce que nous passions à table. Non pas que mon appétit ai changé pour autant. « Soirée devant un bon petit film ? ». J'imagine que c'était dans ses plans, il aimait que l'on passe des soirées rien que tout les deux.

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Elle me confiait alors qu’elle avait loupé deux examens sur trois. Elle perdait confiance. Je sentais qu’elle se disait qu’elle n’y arriverait jamais. Mais je croyais tellement en elle. Je ne la voyais pas rater. Je stoppais net mes lardons et coupais le gaz. Je me tournais vers elle. Blue s’était assise sur le plan de travail. Ni une ni deux, je me mis entre ses jambes. Je pris son visage entre mes mains et déposais un baiser sur le coin de ses lèvres. « Ma Blue, tu es très douée dans ton domaine. Tu vas repasser tes examens et les réussir. ». C’est à ce moment – là que je me promis une chose : la coacher, la pousser au bout de ce dont elle était capable. « Je vais t’aider, je serai présent pour toi. Concentre – toi sur tes examens, sur tes entrainements. Je m’occupe de l’appartement. Je cuisine pour toi. Je fais le ménage, le repassage. Entraine – toi un maximum. Je ne te lâcherai pas ! ». Je lui souris alors et retournais à la cuisson de mes lardons. Il ne me restait que quelques minutes pour que tout soit prêt de toute façon.
« Je déchire, tu veux dire ? ». Contrairement à Blueberry, je débordais de confiance en moi. Il était très rare qu’elle doive me rassurer. De nous deux, j’étais très certainement le plus fort psychologiquement. Cela devait aussi être grâce (ou à cause ?) de mon passé. Je ne lui en avais jamais parlé et c’était loin d’être dans mes projets.
« C’était parfait ! ». Ce qu’elle me dit ensuite me faisait rire. C’est qu’elle me connaissait par cœur, Blue ! Je la regardais alors. « Oui, tu as tout compris ! J’ai été chercher une comédie romantique. ». J’adorais regarder ce genre de film avec elle. Après cela, ça partait toujours en partie de jambes en l’air. On se câlinait tout le film. Je la prenais dans mes bras, … Tout ça pour mon plus grand bonheur.

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Evan * Blueberry

Evan était toujours là lorsqu'il s'agissait de me réconforter et de me remonter le moral. J'eu droit à un petit baiser au quoi des lèvres tandis qu'il m'encourageait. Je lui fis un petit sourire, je n'y croyais pas trop mais lui me donnait envie d'y croire. Je n'étais pas arrivée jusqu'ici pour ne pas me battre. J'étais certaine de ce que je voulais faire de mon avenir et il fallait que je me ressaisisse. Il m'expliquais alors qu'il était prêt à s'occuper de tout le reste pour que je puisse me concentrer pleinement. Je le regardais, attendrie. « Tu sais que c'est pour ça que je t'adore. » Je lui rendis alors son bisou au coin des lèvres. Nous étions chacun prêt à sacrifier beaucoup pour l'autre et ça me touchait vraiment qu'il veuille que je réussisse avant tout. Il savait à quel point c'était important pour moi. « Ne t’enflammes pas trop non plus monsieur-je-suis-persuadé-d'être-irrésistible » Je le taquinais. Il savait qu'il plaisait, qu'il me plaisait et en jouait beaucoup trop parfois. Mais c'était aussi ce qui faisait son charme. J'aimais ce genre de petit rituel entre nous, les soirées que l'on passés ensemble.« Oh, j'ai hâte de savoir lequel tu as choisi cette fois ! » Le coquin, il savait exactement comment ça allait finir et j'étais persuadée qu'il attendait cela afin se faire pardonner pour de bon. En même temps, comment pouvais-je résister ? Les câlins, les caresses, les petits bisous par ci, forcément ça dérapait plus d'une fois.« J'espère que cette fois ci, nous pourrons quand même voir la fin... ». J'étais malicieuse, j'aimais le taquiner. Je faisais allusion à notre dernière soirée, il n'avait pu se retenir d'attendre la fin du film, il faut dire qu'il avait duré près de deux heures et demi ! Je souriais rien qu'en y repensant, je ne m'étais d'ailleurs pas privée pour le taquiner à plusieurs reprises.

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Ma cocote minute sonna pour me dire que les pâtes étaient cuites. Rapidement, je sortais la passoire afin d’y mettre les pâtes. L’évier se trouvait non loin de la taque de cuisson. Il fallait que l’on pense à acheter quelque chose un de ces jours. J’avais envie de construire, de faire quelque chose à ma façon. « C’est prêt ! A taaaable. ». Je souris alors. Ce que j’avais fait avait l’air fort bon. Je jetais un œil à Blue. J’avais envie de savoir si cela allait lui plaire. Du moins assez pour qu’elle mange. Je servais alors les assiettes. Je veillais à ne pas lui mettre une trop grosse part. Elle s’était amaigrie. Mais je faisais tout de même attention à son alimentation. Une fois servi, je me dirigeais dans la cuisine pour y prendre une bouteille d’eau. Je pris deux verres et nous servais. L’eau, ça ne fait pas grossir. Pas de soucis pour qu’elle boive. « Bon appétit ! ». Tout naturellement, je repris la discussion là où elle s’était arrêtée en essayant d’aller un peu plus loin. « Tu connais les raisons de tes échecs ? Comment cela se fait – il que tu les aies raté ? Tu n’as pas assez travaillé ? Ce sont les profs qui ont été trop exigeants ? ». Je ne souriais plus. J’avais un regard de compassion. J’essayais simplement de comprendre la situation. Après cette conversation, je revenais sur le film. « J’ai pris, sous les jupes des filles. C’est un film français. J’me suis dit que cela pourrait te plaire. Et on verra la fin. ». Je lui souris alors. Elle me connaissait par cœur. Et c’était loin d’être nouveau. Nous avions fait toute notre enfance et toute notre adolescence ensemble. Nous étions voisins et bien souvent l’un chez l’autre. Blue, c’était ma moitié. Ma stabilité. Mon autre. Jamais rien ni personne ne pourrait la remplacer.

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Evan * Blueberry

Nous passions à table rapidement. Je l'aidais à amener ce qu'il manquait tandis qu'il servait dans les assiettes. Je m'installais en face de lui, comme d'habitude. Je fus soulagé de voir qu'il ne m'avait pas trop servi. « Bon appétit à toi aussi et merci pour le repas. ». Je lui souriais en commençant à manger tranquillement. Evan se mit à reparler de mes examens, je n'avais pas trop le coeur à parler de ça mais, je savais qu'il voulait m'aider et cela commençait par comprendre ce qui n'allait pas. « Il y a certaines notions avec lesquelles j'ai un peu plus de difficultés mais, comme tout le monde. Je me donne à fond et je ne vois pas comment je pourrais être plus investie... ». Je travaillais sans relâche, Evan était parfois obligé de m'imposer des pauses pour que je récupère, il en venait même à avoir peur que je me casse quelque chose. C'est vrai que j'étais assez fragile à ce niveau. Entre les entraînements et le boulot au café, le temps que je pouvais m'accorder et accorder à Evan s'était restreint, pour mon plus grand malheur. Il était un amour parce qu'il ne me le reprochais pas, il comprenait très bien, lui avait eu la chance de pouvoir finir ces études avant moi, il avait beaucoup de temps de disponible, même si je savais qu'il avait parfois envie de passer plus de temps avec moi, tout comme j'en avais envie. « Enfin, ils sont aussi devenu plus stricts et exigeants depuis que certaines ont fait des écarts et ont été renvoyés donc... ». Il est vrai que les autres années, j'avais plus de facilité, bien sûr il fallait travailler mais tout se passait bien.
Je mangeais difficilement, mais essayer de tout faire pour qu'Evan ne le remarque pas. « Oh super ! ». J'avais hâte de m'installer contre lui devant le film, je me sentais tellement bien dans ses moments là.
Je parvins tout de même à finir mon assiette. C'était bon, même très, seulement c'était simplement moi le problème.

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