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 But you can't run from yourself - Owen

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Hope Llewellyn
Hope Llewellyn
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MessageSujet: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyMar 10 Juin - 20:18

But you can’t run from yourself.

La boule au ventre. Voilà ce qui caractérisait le mieux ce que ressentait Hope tout au long de cette journée. Elle l'avait depuis qu'elle avait ouvert les yeux. Elle s'était levée d'un bond pour observer son reflet dans le miroir de la salle de bain. « C'est aujourd'hui. » Aujourd'hui était le jour où elle réalisait un bond dans sa carrière. Aujourd'hui, elle ouvrait enfin sa propre galerie d'art. Beaucoup l'auraient traitée de folle, que c'était n'importe quoi surtout ici, qu'elle n'aurait jamais du quitter Paris. Mais elle l'avait fait. Hope faisait partie de ces personnes qui prenaient des décisions radicales dans leur vie. Parfois un peu trop radicales. Elle ne prenait jamais des décisions à la légère et savait où aller. Mais ici tout était tellement différent. Ici, il y avait son passé. Ce passé qui l'effrayait légèrement si elle devait le recroiser. Elle ne parlait pas de sa famille ou de quelques amis avec qui elle avait gardé contact. Mais de ces personnes qui l'avaient jugée. On lui avait collé une étiquette, vraie de surcroît. Elle voulait juste que tout ceci soit oublié. C'était passé. Depuis plus de 10 ans. Tout le monde avait avancé. Normalement.

Cela faisait près de 5 jours qu'elle était revenue à Caerphilly. Elle avait fait commencer les travaux de sa galerie quelques temps auparavant grâce à la bienveillance de son frère. Les travaux étaient terminés depuis la veille. Il lui restait plus qu'à installer les œuvres d'art. Hope vouait une véritable passion à toute forme d'art : du dessin à la sculpture en passant par la photo. Il y en avait donc pour tous les goûts. Elle voulait toucher le plus grand nombre de personnes. Durant ces 5 jours elle avait peu quitté ce lieu qu'elle affectionnait déjà énormément. Elle avait tout organisé pour cette soirée. Elle avait mis des annonces partout pour clairement inviter la ville. Tout le monde pouvait venir. Elle n'avait pas envoyé d'invitations personnelles. Elle trouvait cela beaucoup trop guindé. Elle avait juste passé des annonces dans les journaux en évitant d'indiquer son nom en grand, juste par précaution. Cependant, la jolie brune savait parfaitement que certaines personnes viendraient juste vérifier si c'était bien elle qui avait osé revenir. Elle s'en fichait un peu, elle n'avait de compte à rendre à personne. Sauf à une. Elle savait bien que jamais cette personne ne vendrait à cette soirée. De toute façon, elle ne savait pas si elle était toujours ici et Hope n'avait pas osé le demander à son frère. Elle ne le ferait pas.

Le grand soir était donc arrivé. Hope observait son reflet dans les moindres détails. Elle voulait paraître au mieux pour ce soir. Elle avait opté pour un pantalon noir, un corset dans les tons violines et une veste cintrée blanche. Elle voulait rester élégante tout en étant classe. Elle avait attaché ses cheveux et avait rajouté quelques bijoux fins et un maquillage léger. « Pas si mal. » Elle regarda l'heure et constata qu'elle était en retard de quelques minutes. Elle se dépêcha de sortir de chez elle pour rejoindre la galerie. Elle géra encore quelques petites choses avec les serveurs et le barman. Puis à 18h tapantes, les premiers invités arrivèrent. Hope, munie de son plus beau sourire, les accueillit. Il y avait du tout, du simple curieux qui voulait découvrir l'art au simple pique assiette qui n'était là que pour le buffet. Mais Hope se fichait pas mal des personnes inutiles pour cette soirée. Tant que les personnes lui étant chères étaient présentes. 25 bonnes minutes plus tard elle eut la joie d'apercevoir son frère, sa petite famille ainsi que leurs parents. Sa mère avait fait le déplacement alors qu'elle était pourtant assez faible en ce moment. La jeune femme eut également le plaisir de revoir sa meilleure amie au lycée ainsi que d'autres. Elle remarqua également certaines personnes venues là pour voir ce qu'elle était devenue, se demandant comment elle osait se montrer ainsi alors qu'elle avait osé briser un couple. Le passé... Dans le fond, c'était surtout les autres qui vous évitaient de l'oublier. Elle se contenta de leur faire un resplendissant sourire. Elle ne le perdrait sous aucun prétexte. Enfin, c'était ce qu'elle pensait.

Si on lui avait dit que ce soir elle recroiserait ce visage, Hope n'y aurait tout simplement pas cru. Coup au cœur. Violent. Trop violent. Les souvenirs doux se mêlèrent à l'amertume. Ce visage, elle le reconnaîtrait entre mille. Cheveux longs ou courts, bruns ou blonds… Elle le reconnaîtrait. Car ce visage, elle le connaissait par cœur. Elle l’avait tant de fois admiré, tant de fois caressé. Elle l’avait tant aimé… Sa respiration se bloqua, juste quelques secondes. Il n’y avait plus rien autour d’elle sauf lui. Owen. Son premier amour. Sans doute son seul amour. Son bras entoura son ventre. Elle se sentait mal. Pourtant elle ne devait pas. Elle ne devait pas ressentir ça car elle avait choisi sa vie. Elle avait choisi de partir. De le quitter. Savait-il que cette soirée était organisée par son ex petite-amie ? Hope n’en était pas certaine. Il ne serait sans doute jamais venu. Et c’était plus que logique. Mais que faisait-il ici dans ce cas ? Hope retourna sur Terre quand son frère vint lui parler. Elle lui sourit mais en levant le regard, il comprit tout de suite. Il fit une petite grimace. « Tu veux que j’aille le voir et que je lui explique ? » Elle secoua la tête. Il fallait bien un jour qu’elle se retrouve face à son passé. Elle savait que son frère était resté ami avec Owen. Heureusement. « C’est à moi d’aller le voir. Il serait temps. Elle se tourna et prit une grande inspiration. Il était temps. Elle avança d’un pas léger mais stressé. Elle sourit aux personnes qui la saluaient puis elle se retrouva devant Owen, qui était dos à elle. « Je n’aurai jamais pensé que tu te laisserais autant pousser les cheveux. Elle attendit qu’il se retourne pour lui sourire. « Bonsoir Owen. » D’apparence, elle était sûre d’elle. Intérieurement, elle crevait de trouille. Son regard la transperçait et elle se demandait si elle survivrait à cette entrevue.
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Owen Montgomery
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyMer 11 Juin - 11:27

but you can’t run from yourself.

« Toi, la stagiaire, prends ta camera. On décolle. » La gamine d’une vingtaine d’années émet un son proche du pleurnichement. Derrière ses lunettes aux verres façon cul de bouteille, elle galope jusqu’à son bureau jamais rangé, s’empare de sa caméra – tâchant forcément l’objet avec ses doigts encore plein de graisse dû aux frites ingurgitées ce midi. Face à cette geek, petit génie de l’informatique, mais inculte au possible lorsqu’il s’agit de prendre soin d’elle, Owen fronce le nez. De temps en temps, la rédaction offre aux étudiants la possibilité d’effectuer un stage parmi des professionnels. Le jour des entretiens de sélection, le directeur avait décidé de passer le flambeau à son rédacteur en chef. « Choisis quelqu’un qui te convient à toi. », lui avait-il dit, puisqu’Owen, de toute façon, ne passe pas la majeure partie de son temps dans les locaux. Ses tâches quotidiennes se limitent plutôt à cette paperasse emmerdante à crever. Mais s’il avait su que son rédacteur embaucherait quelqu’un d’aussi... empoté, il aurait accepté de poser son cul sur une chaise, assistant à un défilé d’étudiants stressés, ambitieux, se chantant des louanges des eux-mêmes. De quoi le faire sérieusement grimacer !!
« Tu vas y aller habiller comme ça ? », lui demande-t-il d’un air peut-être plus dédaigneux qu’il ne l’aurait pensé.
Soudainement privé de sa galanterie légendaire, Owen ne prend pas la peine de lui ouvrir la portière de la voiture, la laissant se débrouiller avec sa caméra. En équilibre sur une jambe, puis sur l’autre, la geek s’exprime en plaintes, peinant à sauter dans le véhicule. (Ce supplice ne dura heureusement que quelques minutes avant que le directeur ne puisse ENFIN mettre les voiles.) « J’ai d’autres chaussures dans mon sac, je peux les changer si vous... » « NON ! Non garde tes pompes. », s’empresse-t-il de répondre. D’un geste habile, il attrape l’étui de ses lunettes de soleil, qu’il glisse sur son nez. Cette journée tourne au supplice. Est-ce que cela pouvait être pire encore ?!? Owen rêve de s’encastrer dans ce camion, là, juste devant eux. D’autant plus qu’il sentait le regard insistant de la gamine sur sa personne, ce qui était loin de le flatter. Pour une fois. Au moins, celle-là, il ne risquait pas de la faire passer dans son lit. Plutôt crever que de se laisser tripoter par ses doigts parfumés à la graisse de frites.

« C’est vrai ce que disent les collègues ? Qu’on va à l’ouverture de la galerie de votre ex petite-copine ? Ils disent que vous ne feriez pas le déplacement pour un évènement si peu important si ce n’était pas elle. » Pris de court, Owen enfonce la pédale de frein beaucoup trop violemment pour la geek qui, surprise, manque d’embrasser le tableau de bord. En plus d’être répugnante, empotée, & agaçante, mademoiselle se permet d’écouter les ragots, voire de se mêler de la vie privée de ses supérieurs ?! Merveilleux. Cette fois-ci, Owen grillerait bien ce putain de feu rouge qui les bloque depuis à peine une dizaine de secondes. Avec un peu de chance, une voiture les percuterait de plein fouet (du côté de la gamine de préférence), & sa mort passerait pour un malheureux accident.
Owen secoue la tête. Son côté fou à lier refait surface. Bien sûr, il n’a aucune envie de la voir mourir dans sa voiture. Merde, le sang, ça tâche.
« Premièrement, ce ne sont pas tes collègues. Deuxièmement, quand on veut être reporter d’images, on s’intéresse à l’évènement, non à la personne. Troisièmement, t’es mal placée pour me parler d’importance quand on sait que ton premier sujet était porté sur Justin Bieber & sa copine Selia Gomez. » « Selena. C’est Selena. » « Peu importe », ronchonne-t-il. En effet, l’évènement de ce soir n’est pas d’une importance capitale. D’ailleurs, s’il n’avait pas l’ombre d’un doute concernant l’identité de la maitresse des lieux, il n’aurait effectivement pas pris la peine de se déplacer. « Ça fera juste un bon exercice pour l’empoté », avait-il justifié auprès de ses employés. Mais la vérité, c’est qu’il sait, au fond de lui, qu’Hope est revenue. Dix années ont passé. Les gens ne se souviennent plus de ce qui a fait scandale, à l’époque. Sauf les proches des deux concernés. Plus particulièrement son ex-fiancée, toujours aussi rancunière à en juger par la dernière conversation partagée après un moment intime. « Tu vois, je t’avais dit qu’elle finirait par partir. Dix ans après, c’est avec moi que tu couches. » Vexé, Owen s’était tiré.

« Gère ton reportage, j’suis au bar si t’as besoin de moi. » Préférant de suite éviter les éventuelles questions, Owen prend ses jambes à son cou. Il s’engouffre dans le bâtiment, il a besoin d’un verre. De quelque chose de fort. Pas d’une vulgaire coupe de champagne, merde.
Les invités sont sur leur 31. Montgomery ne l’était qu’à moitié. Pour l’occasion, il porte une tenue confortable, mais également classe, non ? Pour tout autre évènement, il aurait enfilé des vêtements sortis de son armoire au petit bonheur la chance. Allez savoir pourquoi ce soir, il veut paraitre élégant. « Je n’aurai jamais pensé que tu te laisserais autant pousser les cheveux. Pour le moment plus intéressé par la nourriture que par les tableaux, Montgomery se retrouve face à un choix cornélien. Petit-four végétarien, ou verrine à la couleur étrange mais pas moins appétissante ? Il se ravise lorsque cette voix se fait entendre. Cette voix qu’il reconnaitrait entre milles. Lentement, il se tourne pour faire face à ce visage angélique. « Bonsoir Owen. » Oubliant toutes ses bonnes manières, le directeur reluque son ex copine. Elle n’a plus rien d’une adolescente. Devant lui, c’est une femme. Une véritable femme. Aux courbes magnifiques, au visage sans défaut. « Comme quoi, moi aussi je suis capable de te surprendre. » Le ton est donné. Bien loin toutefois d’égaler Hope le jour où elle a osé blinder ses bagages sous ses yeux, le tout en lui annonçant brusquement son départ, Owen lui offre un franc sourire. « Bonsoir Hope. Dis voir, qu’est-ce que tu me conseilles ? Petit-four, ou verrine ? », demande-t-il en levant alternativement sa main gauche, puis sa main droite, les deux contenant ce qui le faisait saliver. Il joue l’indifférence, la provocation, comme si le buffet était plus important que l’art exposé. Toutefois, enfoiré mais pas impoli, Owen lance un regard autour de lui. L’art, il n’y connait rien. « Tout ce temps passé à en France pour ça ? » commence-t-il, n’annonçant rien de bon. « C’est pas mal. » Venant de lui, ces quelques mots peuvent être considérés comme un compliment. Il n’a plus de rancœur envers la jeune femme, il est simplement devenu aigri. Humilié par une seule nana, c’est maintenant tout le monde qui trinque.

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Hope Llewellyn
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyMer 11 Juin - 20:21

But you can’t run from yourself.

Un premier amour. Voilà de bien grands mots pour décrire un sentiment adolescent. Au tout début de son histoire, jamais Hope n'aurait dit que c'était le cas, qu'Owen était son grand amour. Il y avait cette relation cachée qui gâchait sans doute le tout. Mais le jour où ils purent enfin se montrer aux yeux de tous, elle avait su. Il avait été sa première fois, en tout. Le premier amour était celui qui vous faisait frissonner pour la première fois au premier baiser. Celui dans les bras duquel vous vous sentiez en sécurité et à votre place quand vous faisiez l'amour. Hope l'avait vécu. Tout cela elle l'avait ressenti. Avec Owen. Pourtant, ce soir, face à elle, l'homme qu'elle avait tant aimé n'était plus. La jolie brune ne savait que trop bien que tout était de sa faute. Elle le savait, la confrontation ne serait en rien simple. Elle osa prononcer quelques mots et son regard bleu la transperça littéralement. Sa façon de la regarder n'était en rien plaisante. Mais Hope ne laissa rien paraître. Elle avait appris à se blinder après toutes ces années. Owen ne l'impressionnait pas. « Comme quoi, moi aussi je suis capable de te surprendre. » Violent. Elle saisissait parfaitement le message. Elle n'était clairement pas la bienvenue dans cette ville à ses yeux. Elle se contenta de garder son sourire. Avant, elle aurait tapé un esclandre aux yeux de tous. Aujourd'hui, elle laissait parler. Preuve qu'elle avait grandi et mûri. Les années étaient passées. Mais elle ne le laisserait pas s'en tirer bon compte même si elle méritait son traitement pour ce qu'elle lui avait fait. "Sauf que tu n'arrives pas à faire autant d'effet." Il voulait jouer sur ce terrain ? Elle s'engageait dans la partie. « Bonsoir Hope. Dis voir, qu’est-ce que tu me conseilles ? Petit-four, ou verrine ? » Elle savait ce qu'il faisait et ça ne la touchait pas. Elle se rapprocha et attrapa la verrine en faisant attention de ne pas le toucher pour la déposer sur la table. « Le petit-four bien entendu. Aussi puéril et petit que ton comportement. La verrine est bien trop raffinée. » Dans le fond, elle se disait qu'ils ne devaient vraiment pas être amenés à se recroiser par la suite. Cela ferait bien trop d'étincelles.

Nonchalant, désagréable, pseudo je m'enfoutiste... Voilà ce qui caractérisait le mieux Owen à ses yeux à cet instant.« Tout ce temps passé à en France pour ça ? C’est pas mal. » Finalement, elle attrapa la verrine et la mangea tranquillement, posant son regard sur lui. « Et oui, juste pour ça. Navrant pas vrai ? » Elle lui sourit mais dans le fond il l'avait touchée. Sa façon de prononcer ces mots comme pour bien dire qu'elle avait fait tout ça pour rien. Elle haussa les épaules. « Et ce n'est pas comme si ces vulgaires photos ou dessins te touchaient pas vrai ? C'est vrai exposer ces trucs aux yeux de personnes qui pourraient apprécier et être touchées, mais quelle connerie. » Elle se lécha la lèvre inférieure et ses doigts jouèrent un instant avec le reste de la verrine. Elle le fixait. Elle le détaillait. Elle aurait vraiment pensé qu’il s’en était mieux sorti que cela. Elle l’avait espéré car elle n’avait pas supporté lui briser le cœur. Elle s’était bien évidemment senti plus que mal de l’abandonner, de partir. Mais son avenir était à Paris. Elle n’aurait jamais pu lui demander de la suivre car Owen avait déjà sa vie bien ancrée à Caerphilly. Mais cela ne l’excusait certainement pas. Elle posa la verrine sur la table, ne voulant pas se montrer nerveuse ou autre devant lui. Il ne cherchait pas à comprendre l’art. Elle savait que cela ne l’avait jamais réellement intéressé comme ça pouvait la passionner. Alors lui demander de quitter cette ville pour une capitale remplie d’art à tous les coins de rue… Elle l’aurait rapidement fatigué à vouloir faire telle ou telle exposition. Mais là encore, cela n’excusait en rien le comportement de la jeune femme à l’époque. Le mettre devant le fait accompli. L’abandon. « Tu es venu là pour quoi Owen ? Détruire mon boulot pour lequel je suis partie ? Bousiller ma soirée par ta présence et tes mots désagréables ? Le buffet gratuit ? » Elle haussa un sourcil tout en croisant les bras. Elle le toisa du regard. Comme un défi. Il risquait de répondre positivement aux quatre questions. Il était motivé à rendre ces « retrouvailles » merdiques en tous points. Elle attendait simplement les derniers mots de sa part qui allaient l’achever intérieurement pour ce soir. Il allait être dur. Il le fallait bien.  
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Owen Montgomery
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyJeu 12 Juin - 15:19

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"Sauf que tu n'arrives pas à faire autant d'effet." Doit-il comprendre qu’il ne fait plus autant d’effet qu’avant ? Loin de se vexer, Owen sourit à son ex-copine. Après toutes ces années, l’un & l’autre auraient pu se comporter en adulte. Au lieu de ça, les mondanités commencent, traduisant ce besoin de conclure une histoire qui n’a jamais été conclue dans les règles. Ce départ avait été tellement soudain, tellement inattendu. Ils avaient préféré se hurler dessus comme des chiffonniers plutôt que s’offrir mutuellement le droit à l’explication. Dix ans plus tard, le résultat est affligeant. Gardant ce sourire figé sur ses lèvres, Montgomery peut paraitre sympathique, mais au fond, il bouillonne de rage. Hope, non seulement avait ruiné son couple pour ensuite prendre un aller simple direction la France, mais en plus elle se permet de l’attaquer ?!? Sur son physique en plus ?!? N’allez pas croire qu’Owen n’aime pas les femmes de caractère. Mais pour le coup, il ne dirait pas non à la possibilité de la bâillonner, ou l’enfermer à double tours dans les toilettes. « Si seulement toutes les pucelles touchées par la fibre artistique pouvaient penser la même chose que toi. » Il n’aurait pas oublié d’ajouter que son ex-fiancée Charly voue un culte à ses cheveux longs, si cette bombasse aux cheveux roux ne s’était pas glissée entre eux pour s’emparer d’une verrine. Si elle ne s’était pas échappée aussi vite qu’elle était apparue, Owen lui aurait volontiers demandé ce qu’elle pensait de sa tignasse. « Le petit-four bien entendu. Aussi puéril et petit que ton comportement. La verrine est bien trop raffinée. » « Merci mon ange » lui répondit-il avant d’enfourner le petit-four dans sa bouche avec une classe partiellement inexistante.

Sa coupe de champagne à la main, Owen observe la réaction de tous ces gens plantés devant les tableaux. Il n’a pas le temps d’imaginer ce qu’ils pensent, la voix de son ex-amie s’impose déjà à lui. « Et oui, juste pour ça. Navrant pas vrai ? Et ce n'est pas comme si ces vulgaires photos ou dessins te touchaient pas vrai ? C'est vrai exposer ces trucs aux yeux de personnes qui pourraient apprécier et être touchées, mais quelle connerie. »   Le regard perdu au loin, Owen n’est pas certain d’avoir écouté sa tirade. Pas que ça ne l’intéresse pas, mais tous ces piques balancés à tout-va lui tapent sur le système. Elle n’a pas tort, l’art ne le touche pas. Toutefois, avec Hope, il n’aurait demandé qu’à apprendre. Lorsque leur idylle était encore d‘actualité, il n’était pas rare qu’il lui donne son avis sur tel ou tel tableau. Bon, la jeunette se moquait souvent de lui, au vue de ses critiques légères & totalement dépourvues d’inspiration. Des critiques qui se limitaient à quelque chose comme « Ouais ben, y’a une gonzesse à poils. De dos. Les couleurs sont ternes... » Il n’avait jamais dénigré sa passion.
Si, sur le moment, tous les deux ne font que se rabaisser mutuellement, cracher crasses et sarcasmes douteux, Owen ne se serait permis de dire du mal de son exposition. D’ailleurs si mademoiselle préfère,  « c’est pas mal », ça veut dire « c’est plutôt bon ». Bref, un compliment. « C’est pas moi qui le dis. » Owen n’a pas envie de s’éterniser ici, ni même de s’engueuler encore avec elle. Alors après cette énième provocation, il se tourne, balayant la pièce du regard à la recherche de sa stagiaire. Où est passée l’énergumène ?!? « Tu es venu là pour quoi Owen ? Détruire mon boulot pour lequel je suis partie ? Bousiller ma soirée par ta présence et tes mots désagréables ? Le buffet gratuit ? » Tandis qu’il porte sa coupe à ses lèvres pour en vider la totalité, Owen note un certain nombre de petits détails qui ne font que l’amuser, en plus de sérieusement le titiller. Pendant un moment, il laisse un blanc s’installer. « MON boulot » « JE suis partie » « MA soirée ». Un peu plus et Owen jurerait qu’elle était devenue égocentrique. « C’est ce que tu penses ? » demande-t-il d’un air tout à fait posé. « Ma présence est susceptible de bousiller ta soirée ? Toutes mes excuses, princesse. » Il lui adresse courbette & sourire nullement sincère. Non, vraiment, Owen n’est pas si puéril .En parlant de ça, il attrape finalement une verrine. Malgré la couleur douteuse, le gout est délicieux. « Tu feras attention, je crois que tu es devenue aussi désagréable que les parisiens. » Il parle en connaissance de causes. Fou de voyages, il s’était rendu en France à plusieurs reprises, visitant d’innombrables provinces, avant de boucler son séjour à Paris. Les paysages lui avaient laissé un agréable souvenir, les habitants, en revanche... Les pauvres ont bien mauvaise réputation. « Pour tout te dire, j’accompagne ma stagiaire. Elle est plutôt douée pour monter les vidéos, mais c’est une véritable catastrophe ambulante quand il s’agit d’aller sur le terrain. » À peine quelques instants plus tard, la stagiaire fait son apparition aux côtés des anciens tourtereaux, tout sourire, la bouche pleine de miettes, preuve qu’elle a préféré s’empiffrer plutôt que mettre à profit son énergie dans ce satané reportage. Il se masse les tempes. Pourquoi n’a-t-il pas grillé ce feu rouge, déjà ?
Owen se tire. C’est clair et net que s’il reste une seconde de plus avec cette gamine, son cerveau va finir par lui couler par les narines. Ainsi abandonnant Hope aux stupides questions que la stagiaire a préparées, Montgomery trouve refuge auprès de son vieux pote. Le frangin de sa folledingue d’ex-copine. Un enfant tenant sa main. Un môme qu’Owen salue d’un aimable « Salut cowboy » avant d’entamer une discussion quand même beaucoup plus adulte avec son ami.
Ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard que Montgomery retourne sur ses pas. La stagiaire a posé sa caméra sur le sol, entre ses pieds chaussés d’une paire de baskets qui devraient être interdites à la vente. Les deux femmes discutent. Mais ignorant les conventions sociales, Owen s’approche lentement, les mains dans les poches, reluquant le derrière de son ex-copine moulé dans son pantalon noir. Il se penche. Encore. Encore un peu. Voilà, sa bouche assez proche de son oreille et... « Boo ! » Ouais parce qu’en plus d’être arrogant, sarcastique voire désagréable, Owen est en plus relativement chiant.


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Hope Llewellyn
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyJeu 12 Juin - 19:02

But you can’t run from yourself.

Futile utopie de croire que l'amour durait toujours. Quel était le pauvre fou qui osait penser une telle chose ? Hope savait qu'elle avait créé la fin de son histoire mais dans le fond, elle s'était dit que ça ne durerait de toute façon pas. Elle avait retenté le coup, était tombée amoureuse une seconde fois. Mais l'amour ne durait qu'un temps. Il n'était pas éternel. Et au lieu de tenter de s'excuser de ce qu'elle avait produit entre eux, elle ne faisait que répondre à sa première attaque alors qu'elle était venue le saluer. Il avait, en quelques sortes, engagé les hostilités.« Si seulement toutes les pucelles touchées par la fibre artistique pouvaient penser la même chose que toi. » Elle haussa un sourcil. Elle n'avait pas critiqué son physique, loin de là. Owen était beau. Foutrement beau. Toujours aussi attirant si ce n'était encore plus avec les années. Jamais elle ne dirait le contraire. Elle le trouvait sublime, encore plus avec ses cheveux longs. Elle avait juste balancé ça sur le fait qu'il n'avait pas autant d'effets que son annonce de départ, rien de plus. Elle ne répliqua donc pas. Elle le fit suffisamment par la suite. « Merci mon ange » Hope se contenta de lever les yeux au ciel en le voyant faire. Et la question passa ses lèvres. Elle lui demanda pourquoi il était là. Pourquoi était-il venu si cette joute verbale était le résultat ? Elle se le demandait réellement. Venir intentionnellement... Pourquoi ? Pour la voir elle ? Cela l'étonnait vu comment elle l'avait abandonné. Elle émit donc plusieurs suppositions. e égocentrique. « C’est ce que tu penses ? Ma présence est susceptible de bousiller ta soirée ? Toutes mes excuses, princesse. » elle l'observa faire sa courbette et cela l'exaspéra. Elle préférait ne rien répondre. Vu comment c'était parti les mots allaient être bien méchants et ça ne serait ni plaisant pour l'un ni pour l'autre. Hope ne le quittait pas des yeux. « Tu feras attention, je crois que tu es devenue aussi désagréable que les parisiens. » Elle lui sourit. « Le côté parisien ne ressort qu’à des moments opportuns. » Elle était bien loin d’être comme eux. Elle avait vécu une dizaine d’années là-bas mais avait toujours gardé son propre caractère. Elle s’était juste montrée plus forte à mesure que le temps passait. Elle s’était tellement blindée à Paris. Mais elle avait toujours gardé son sourire, en toutes circonstances. Toujours était-il qu’elle n’avait pas de réponses à sa question principale.

« Pour tout te dire, j’accompagne ma stagiaire. Elle est plutôt douée pour monter les vidéos, mais c’est une véritable catastrophe ambulante quand il s’agit d’aller sur le terrain. » La réponse était donc là. Ce n’était clairement pas pour elle qu’il était là. Juste pour son boulot. Rien de plus. Douces illusions qu’elle avait eu là d’y croire. De toute façon, que croyait-elle réellement ? Qu’il allait revenir et qu’ils allaient reparler normalement ? Comme s’il ne s’était jamais rien passé ? Qu’ils allaient rester au moins amis ? C’était impossible. Elle avait tout brisé en partant. Hope allait répliquer quand la stagiaire en question débarqua. Les dires d’Owen semblaient plus que vraies apparemment. Elle n’eut pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu’il avait déjà disparu. Elle était donc coincée avec la stagiaire qui bafouillait déjà en cherchant ses mots. Elle faisait un peu peur de prime abord vu sa façon d’être. Hope se demandait si elle allait vraiment s’en sortir dans le métier journalistique. Il était donc bel et bien là pour son boulot. Elle soupira mais garda un grand sourire. Elle répondait aux mieux à ses questions loin d’être pertinentes. Cela donnerait très certainement un article plus que médiocre sur l’ouverture de sa galerie. Vu le patron de la jeune fille, elle se disait que de toute façon elle n’aurait pas un papier très reluisant. Bien qu’Owen était quelqu’un de très professionnel. Il l’avait toujours été. Hope l’avait admiré pour ça. Il donnait beaucoup pour son métier. Alors Hope fit de même, répondant au mieux à la stagiaire, se montrant passionnée par sa galerie, les œuvres qu’elle y exposait. Alors qu’elle était au milieu d’une explication, elle ne sentit pas son ex se rapprocher. Elle était dans son monde. Dans sa bulle. Dans sa passion. Quand… « Boo ! » Hope sursauta violemment et se retourna, prête à assener une claque à la personne qui venait de lui faire peur. Mais elle stoppa aussitôt son geste en croisant le regard d’Owen. Cette scène la ramena des années en arrière. Un instant, elle avait oublié qu’il pouvait agir ainsi. Mais auparavant, il le faisait souvent, s’amusant de la réaction de la jolie brune qui se faisait avoir à chaque fois. Mais à cette époque, Hope se retournait après un petit cri et entourait le cou d’Owen pour l’embrasser délicatement en riant. Mais aujourd’hui, tout était terminé. Elle se retrouvait face à l’homme qu’elle avait aimé, qu’elle avait brisé et qui devait presque la mépriser. Pourtant, Owen venait la taquiner, comme auparavant. « Tu m’as fait peur… » Un instant, elle baissa sa garde. Un instant, elle avait envie de faire comme avant, rire avec lui, le faire sourire. Elle se rendit compte que son comportement était vraiment stupide. Elle n’aurait jamais dû répondre sur la défensive. Ses doigts attrapèrent le bout des cheveux d’Owen, jouant quelques secondes avec. Un petit sourire se dessina au coin de ses lèvres. « Ça te va bien. Le temps n’a pas d’effets sur toi. Tu en as de la chance. » Elle laissa ses cheveux tranquilles. La jeune femme avait eu du mal à passer la trentaine. Mais le temps n’avait pas d’emprise sur Owen. Il avait du la trouver vieillie comparée à l’adolescente qui était partie. « Je pense que ta stagiaire a terminé. De toute façon, elle est déjà repartie se servir. Je me demande si j’aurai assez pour tout le monde avec elle dans les parages. » Elle haussa un sourcil en admirant la jeune fille manger telle une affamée. « Tu ne la payes pas pour qu’elle mange comme ça ? Elle le taquinait, simplement, comme avant. Mais peut-être qu’il refuserait et préfèrerait le conflit.

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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyVen 13 Juin - 14:55

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Dans un coin, près de l’entrée, Owen discute avec son vieil ami. Enfin, discuter n’est pas le terme exact à en juger par le nombre exaspérant de questions auxquelles le directeur est supposé répondre. « Alors, ces retrouvailles avec ma sœur ? » « Elle te fait toujours autant craquer ? » « Si tu veux mon avis... » C’est à ce moment précis qu’Owen aurait dû lui ordonner de la fermer parce que non, il n’a pas envie d’entendre son avis. Mais s’il a l’impression que son pote vient de se glisser dans la peau d’un flic, alors comment qualifier le bambin qui ne fait que sautiller comme s’il était soudainement pris d’une envie pressante ? Si Charly avait été là, elle aurait sûrement planté ses grands yeux verts dans ceux d’Owen, les mains jointes sous son menton suivi d’une mine niaise se résumant à sourire bêtement ou battre énergiquement des cils. « Il est trop mignon, hein ? » aurait-elle dit, attendant le soir-même pour le supplier d’apporter son aide à la procréation. La vérité, c’est qu’Owen ne veut pas d’enfants. Il ne les déteste pas, malgré une résistance limitée à leurs cris incessants ou leurs pleurnicheries injustifiées. Il n’a juste pas envie de devoir supporter ces petites choses toutes roses & joufflues toute sa vie. Il ne rentrera pas dans la norme. Celle qui dit qu’on est tous censés se marier et avoir des enfants. Et bien non, Owen préfère baiser. Des tonnes de nanas. Des brunes, des blondes, des rousses, des jeunes, des moins jeunes. Puis, s’il a envie de se tirer sur un coup de tête à l’autre bout du monde, il n’aura jamais à regarder d’un air dédaigneux sa pauvre progéniture en se demandant ce qu’il pourrait bien faire d’elle pendant qu’il irait se dorer la pilule sur une île paradisiaque. Montgomery n’est pas égoïste. Au contraire.  Etre égoïste, dans ce cas, serait plutôt de contribuer à la naissance d’un marmot qui éprouverait toute sa vie ce sentiment justifié de ne pas être désiré.
Toutefois, il est presque forcé d’admettre que son cowboy préféré, il l’adore. Mais de là à clamer haut et fort qu’ils ont déjà passé des heures à faire rouler des petites voitures ensemble... plutôt mourir étouffé sur le champ.

« Boo ! » avait-il balancé dans le creux de son oreille, reconnaissant son parfum au passage. Quand on passe plusieurs mois avec une personne, on développe forcément un tas de souvenirs. & ce parfum, Owen s’en souvient parce qu’il était resté ancré sur son oreiller un sacré paquet de temps après leur rupture. À croire que la machine à laver ne faisait pas son boulot correctement. En cet instant précis, Montgomery réalise à quel point ça a été difficile de se retrouver seul, du jour au lendemain. Brusquement, celle qu’il aimait plus que de raison n’était plus la personne qu’il appelait en premier pour annoncer les bonnes ou mauvaises nouvelles. Il l’avait tant aimée, au point de ne plus savoir respirer parfois. Maintenant, les filles défilent dans son lit. Une à une. Elles se succèdent, mais son cœur est anesthésié & refuse de se réveiller. Il y a bien cette pauvre Charly, qui s’efforce de souffler sur les braises jusqu’à ce que son visage soit rouge écarlate, mais la flamme ne se rallume pas. Owen ne l’aime plus. Il n’aime plus personne. Hope ne lui manque pas, après tout, il ne la connait plus. C’est ce qu’il éprouvait pour elle, ce qu’elle lui faisait ressentir, qui lui manque. Même si paradoxalement, il ne veut plus le revivre. « Tu m’as fait peur… » « Rassure-toi, ton saut de gazelle est presque passé inaperçu » plaisante-t-il, baissant ensuite ses grands yeux bleus vers ses doigts. Leur dispute déjà oubliée, l’un comme l’autre ont l’air plus enclin à agir comme des personnes civilisées. C’est-à-dire, ne plus se cracher à la figure à la moindre occasion, & arrêter de se tourner au ridicule. Rien d’insurmontable, normalement. Mais quand même, le fait qu’elle se permette de toucher ses cheveux soyeux l’interpelle. Autant il accepte volontiers de se faire chatouiller l’entrejambe sans problème, autant ses cheveux... ça l’emballe beaucoup moins. Enfin, puisque les doigts d’Hope se sentent pas la friture... « Ça te va bien. Le temps n’a pas d’effets sur toi. Tu en as de la chance. » Contrairement aux femmes, les hommes ne sont pas tant inquiets à propos des traces du temps sur leur visage. Mais il faut dire qu’Owen a de la chance, effectivement. Il en profite sans scrupule, draguant régulièrement de fringantes, fraiches jeunes femmes à peine défleurées. Lorsqu’elles apprennent que leur amant est âgé de plus d’une quarantaine d’années, leur mine se décompose automatiquement, l’air de dire : « Sérieusement ? Je viens de m’envoyer en l’air avec un vieux crouton. Comment je me casse de ce merdier maintenant ? » Pour leur éviter de se torturer plus longtemps, Owen les fout donc gentiment dehors. Qu’il est adorable ! « Il parait. Ce n’est pas le cas de tout le monde. » lâche-t-il, attrapant un petit-four. Petit rappel de son comportement petit & puéril ? « Je me suis fait larguer par une ado, je retrouve une femme. Toujours aussi belle, cela va sans dire. » À l’occasion, Owen lui proposerait une partie de jambes en l’air, juste comme ça, en tout bien tout honneur. « Je pense que ta stagiaire a terminé. De toute façon, elle est déjà repartie se servir. Je me demande si j’aurai assez pour tout le monde avec elle dans les parages. » Un soupir d’une longueur effrayante s’échappe de sa bouche. Au moins, Hope n’aurait pas de reste emmerdants, dont personne ne sait jamais quoi en faire ni comment s’en débarrasser. & quand même, avoir un aspirateur sur pattes à disposition, c’est pas si mal... La geek est en train de bouffer les miettes !! « Tu ne la payes pas pour qu’elle mange comme ça ? Owen ôte enfin ses lunettes de soleil, qu’il coince dans l’encolure de son tee-shirt. Peu d’invités se sont agglutinés autour du buffet. Les uns & les autres discutent de manière tout à fait civilisées, leur coupe de champagne à la main. Plus loin, il y a aussi la délicieuse rouquine, dans une robe splendide d’ailleurs. Ça donnerait presque envie à Owen de s’intéresser à la mode (surtout les moindres coutures de ce minuscule bout de tissu). « Son salaire est à la hauteur de son boulot : misérable. » Ce n’est qu’un stage, après tout. « Après ses trois hamburgers et ses frites noyées dans la mayonnaise, je me demande comment elle fait. Laissons la donc dans sa crise de boulimie. » conclut-il en se concentrant à nouveau sur son ex-copine. « T’es rentrée quand ? La France ne te manque pas ? » Qu’il s’intéresse un peu à elle, pour changer. Ainsi qu’à ses deux magnifiques seins écrasés dans son corset. Oups, avec des lunettes de soleil, c’était définitivement plus discret. « Il n'y a pas d'endroit plus tranquille ? » Bon là, clairement, il aurait dit « On va s’envoyer en l'air ? », ça aurait été la même chose.

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Hope Llewellyn
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyVen 13 Juin - 20:46

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Foutu destin qui lui jouait des tours. Mine de rien, c'était difficile de revoir son premier amour. Le seul qu'elle avait aimé. Le seul avec qui elle avait tout vécu : des premiers rougissements au moindre compliment au cœur brisé à cause de la rupture. Le destin lui jouait des tours. De mauvais tours. Elle avait espéré qu'il ait quitté la ville. Même pour une autre à quelques kilomètres de là. A un endroit où elle ne pourrait pas le croiser. Mais le destin en avait décidé autrement. Il avait décidé pour elle qu'ils se retrouveraient face à face ce soir. Résultat, Hope perdait son sang froid et sa patience en quelques secondes. Elle avait tenté de se reprendre mais voilà qu'il revint la faire sursauter comme il avait toujours aimé le faire. Et la voilà partie dans ses souvenirs enfouis au plus profond d'elle-même. Elle revoyait ce même visage plus jeune de 10 ans, un sourire plus qu'amoureux aux lèvres. Lèvres qu'elle avait embrassées tant de fois et qui étaient toujours aussi attirantes. « Rassure-toi, ton saut de gazelle est presque passé inaperçu » Elle osa sourire à sa remarque. Un doux sourire qui ne changeait pas malgré les années qui passaient. « Oh je suis sauvée dans ce cas. » Elle pencha légèrement la tête sur le côté comme elle l'avait toujours fait quand elle se montrait joueuse, quand elle était d'humeur taquine. Pourtant, quelques secondes auparavant elle était simplement nostalgique de ce passé commun qu'ils avaient vécu. Quand elle attrapa le bout de quelques mèches de cheveux, elle sentit son regard se faire légèrement insistant. Il n'y avait pas le droit de les toucher en plus de cela ? Elle en prenait le droit. De toute façon elle avait tellement caressé ce corps qu'effleurer deux mèches de cheveux ne devait pas être grave. Elle avait toujours joué avec ses cheveux. Elle adorait surtout en caresser la base au niveau de la nuque. Elle se souvenait encore des frissons qui parcouraient le corps d'Owen dès qu'elle le faisait. « Il parait. Ce n’est pas le cas de tout le monde. » Haussement de sourcil. De qui parlait-il ? D'elle ? Il devait pourtant se douter que ce sujet était sensible chez les femmes. Ou alors son côté emmerdeur revenait au galop. Sans doute la deuxième option. « Je me suis fait larguer par une ado, je retrouve une femme. Toujours aussi belle, cela va sans dire. » Elle fut surprise. Ses mots la touchaient. Bien que le début pouvait la faire tiquer. Oui, elle l’avait largué. Mais il avait raison. Elle était partie en tant qu’adolescente et était revenue en tant que femme. Elle ne se trouvait pourtant pas si belle. Mais comme toujours, une femme n’était jamais satisfaite. « Merci. » Il n’y avait rien à rajouter.

Elle n’aurait pas pu penser qu’un jour les mots d’Owen la toucheraient encore. Peut-être parce-qu’elle ne pensait pas le recroiser. Peut-être parce-qu’elle pensait qu’il lui en voulait tellement qu’il ne voudrait même plus lui adresser la parole. Elle changea donc de sujet pour parler de la stagiaire qui était en train de dévorer les restes du buffet. Triste spectacle tout de même. « Son salaire est à la hauteur de son boulot : misérable. » Hope fit une petite tête choquée avant de sourire. « Violent. Mais sans doute juste vu à quel point t’es bon dans ton domaine. » Il l’avait toujours été. Quand ils étaient ensemble, la jolie brune avait lu ce qu’il faisait. Elle l’admirait beaucoup pour sa réussite professionnelle. Elle avait voulu en faire de même de son côté. L’ouverture de sa galerie en était un peu la consécration. Mais ce n’était que le début. Elle savait bien qu’elle avait encore un long chemin à faire alors qu’elle avait déjà la trentaine. C’était dur à se dire mais au moins, elle avait quelque-chose bien à elle. Elle sortit de ses réflexions quand son ex reprit la parole. « Après ses trois hamburgers et ses frites noyées dans la mayonnaise, je me demande comment elle fait. Laissons la donc dans sa crise de boulimie. » Hope laissa échapper un petit rire. Son rire cristallin, sincère. Ce rire qui n’avait jamais changé et qui la caractérisait tellement. Un rire doux. Comme elle. Elle faisait la dure en apparence mais elle devait être la fille la plus douce de cette soirée. Elle attrapa une petite chose à grignoter et reposa son attention sur le brun face à elle lorsqu’il lui parla. « T’es rentrée quand ? La France ne te manque pas ? » Elle se lécha la lèvre inférieure. « Je ne suis rentrée qu’il y a cinq jours. La France me manque oui. Paris me manque. Mais pas la vie infernale que l’on peut avoir là-bas. » Cela n’avait rien à avoir avec ce qu’elle vivait ici même si c’était il y a 10 ans. Beaucoup de choses avaient changé. Et là, il posa une question des plus étranges. Enfin, pas tellement quand on connaissait le personnage. « Il n'y a pas d'endroit plus tranquille ? » Sourire amusée de la jeune femme. Il avait changé. Il se montrait plus brusque et plus direct. « Mon bureau si tu veux, dans le fond de la galerie là-bas. Pourquoi ? » Elle faisait exprès de lui demander. Elle savait bien qu’il ne ferait plus rien de déplacé avec elle. Tout en lui posant la question, elle s’avançait déjà vers son bureau pour l’ouvrir. Peut-être qu’il allait lui faire un mauvais coup en lui disant merci et en y invitant une autre. Peut-être qu’il allait y enfermer sa stagiaire pour qu’elle lui foute la paix. Ou peut-être qu’il voulait tout simplement un peu de tranquillité pour discuter avec elle. Hope allait rapidement le savoir. Son bureau était classe et sobre. Il n’y avait pas d’extravagance. « C’est assez tranquille pour toi ? Je n’ai pas mieux. » Elle aurait pu proposer son appartement mais là, cela aurait été déplacé et de plus, elle ne pouvait pas complètement quitter les lieux.
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Owen Montgomery
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptySam 14 Juin - 17:46

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« Violent. Mais sans doute juste vu à quel point t’es bon dans ton domaine. » Si Owen n’était que « bon », il n’aurait pas l'étrange réputation d’être un « malade du contrôle ». Vous savez, une personne qui essaye par tous les moyens de contrôler tout ce qui l’entoure : son boulot, les gens, leurs agissements, les événements du quotidien, etc. & bien, Montgomery a besoin de contrôler, diriger, corriger, observer tout ce qui se passe autour de lui, pour atteindre une perfection qui finalement n’existera jamais puisque rien ne le satisfera jamais pleinement. Que ce soit le boulot de ses rédacteurs, ou les réponses obtenues à chacune de ses requêtes. Et quand quelque chose, n’importe quoi, ne se passe pas comme prévu, Owen perd tout sens de savoir vivre. Les changements l’emmerdent. Les imprévus l’agacent. Il ne supporte aucun reproche – d’ailleurs qui peut se permettre de lui reprocher quoi que ce soit ?!? En fait, tout ce qu’il demande et tout ce qu’il veut, doit se faire quand il le dit. Instantanément. Et si quiconque lui résiste, Owen se transforme en furie, & sa colère ferait trembler même les plus gros caïds de cités. Son problème, c’est la hantise de l’échec. Alors, il justifie son comportement en disant que ce besoin d’épier les moindres faits & gestes de ceux qui l’entourent est VRAIMENT nécessaire. Que ce n’est que pour vérifier que tout va bien, que tout se déroule comme prévu. Même si pour ça, il complique l'existence de son entourage. Owen n’est pas simplement « bon » dans son domaine. Il est également perfectionniste. Cette qualité devient donc un défaut.

Ça a été facile de garder un contrôler permanent sur Hope, à l’époque où elle n’était encore qu’une enfant. Enfin, jusqu’au jour où elle a bouclé ses valises sans que personne ne s’y attende – et encore moins Montgomery. Imaginez un peu sa tête. Ce départ n’avait été ni prévu, ni soupçonné. En contrôlant ainsi son environnement, sa vie toute entière, Owen pensait réduire ses chances de souffrir. En planifiant TOUT, absolument TOUT, il n’aurait jamais dû se retrouver dans un tel état de colère. Il a perdu les pédales. Mais Hope est sortie de sa vie, il n’a plus besoin de contrôler quoi que ce soit la concernant. Alors, il décide de s’intéresser à elle, & à ce départ dont il ne voulait réellement plus entendre parler. « Je ne suis rentrée qu’il y a cinq jours. La France me manque oui. Paris me manque. Mais pas la vie infernale que l’on peut avoir là-bas. »   Presque une semaine durant laquelle son enfoiré de pote avait tenu sa langue. Owen se contente de sourire. Si ce pays d’assistés lui manque tant que ça, qu’elle y retourne ! « Mon bureau si tu veux, dans le fond de la galerie là-bas. Pourquoi ? » Étant donné que « pour faire flamber ta petite culotte » ne serait décidemment pas une réponse convenable, Owen ravale ses mots. Il n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle. Quand une nana lui plait, il fonce. Ça lui arrive de se prendre des râteaux. & bien qu’il ne comprenne foutrement pas comment ces femmes peuvent être capables de lui résister, il passe souvent très vite à autre chose. « ‘Pourquoi ?’ Tu te méfies ? » Face à ce dragueur invétéré, Hope aurait raison d’être quelque peu méfiante. Owen est devenu un prédateur redoutable qui, sans le vouloir, parvient à hanter la vie des femmes, leurs nuits, atteignant même leurs relations sociales. Certaines en sont dépendantes, peut-être amoureuses. Elles se disent folles de lui, de ses mots, de ses sarcasmes, de sa façon de faire l’amour. Mais lui n’en a rien à faire. « C’est assez tranquille pour toi ? Je n’ai pas mieux. »   Il lui adresse un demi sourire, entre amusement et malice. Puis il s’approche dangereusement d’elle – se demandant tout de même si le fait qu’elle soit adossée à la porte soit volontaire ou complètement inconscient de sa part. « C’est convenable. » dit-il en tendant le bras pour poser sa main près du visage de la jeune femme. La voilà maintenant coincée entre lui et la porte. « T’as du laisser des amis derrière toi, n’est-ce pas ? Un petit-copain ? » À présent, ce n’est plus sa main qui le retient, mais son avant-bras. Pas difficile donc de comprendre que la distance entre leur visage a été considérablement réduite. Owen, glisse son autre main dans la poche arrière de son pantalon, ayant l’air d’un macho de base, dominant de surcroit, voire merdeux – mais juste à peine. « Les françaises ont la réputation d’être plutôt chaudes au lit, dévergondées, ce genre de trucs... » Pour peu qu’il ait testé, Owen est forcé d’approuver. Bon, il avait également entendu dire que les françaises étaient snobs, râleuses, impolies, et mal épilées. Mais Dieu merci, même si ça peut paraitre injuste que seuls les hommes puissent se balader le pelage libre sans que personne n’y trouve rien à redire, toutes les françaises ne sont pas visées par cette affolante caractéristique. « ... et les mecs, ils sont comment ? » Beaucoup moins experts, si l’on en croit les on-dit. Le plus important n’est pas réellement ce qu’il raconte – même s’il est curieux de connaitre son avis, ainsi que d’avoir un peu plus de détails sur ce qu’elle a vécu dans ce pays étranger – mais plutôt ce qu’il fait. Et là, il loucherait presque tant leur visage sont proche.

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Hope Llewellyn
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptySam 14 Juin - 19:02

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La jeune femme se demandait si ça intéressait réellement Owen ce qu’elle pouvait raconter. Elle était certaine que non. Comment pourrait-il s’intéresser à cela alors qu’elle l’avait quitté pour Paris. Elle était sûre qu’il balançait ça juste pour la conversation. Son air nonchalant prouvait bien qu’il posait ces questions uniquement comme ça. Il s’en foutait pas mal de ses réponses. Il se foutait de la raison de son retour à Caerphilly. Il se foutait de connaître la vraie raison de son départ de Paris pour revenir dans cette ville qu’elle avait en quelques sortes fuit, pensant qu’elle n’y aurait aucun avenir. C’était normal. Elle était partie en faisant en sorte qu’il l’oublie, qu’il passe à autre chose. Et il l’avait fait. Heureusement sinon elle se serait sentie encore fautive de l’avoir abandonnée de cette façon. Enfin, elle se sentait toujours fautive. Mais voir son comportement aujourd’hui ne faisait que confirmer son choix. Ou bien son comportement d’aujourd’hui découlait de son départ. Si c’était le cas, elle devrait s’excuser auprès de l’entourage du quarantenaire. Les pauvres qui devaient subir son caractère. Quand elle lui répondit sur la date de son retour et le fait que Paris lui manquait, elle remarqua bien malgré le sourire d’Owen que ce dernier serait prêt à lui refaire sa valise et la déposer à l’aéroport lui-même. La France et Paris devaient être synonyme de mauvaises choses pour lui. Mais peu importait, elle aimait ce pays et rien ne pourrait lui faire changer d’avis. Elle y retournerait à la moindre occasion pour quelques vacances ou même des week-ends et pour le boulot. Son histoire avec Paris était loin d’être terminée. Elle fut étonnée qu’il lui demande un lieu plus tranquille. Logique qu’elle se méfia de sa question. « ‘Pourquoi ?’ Tu te méfies ? » Elle haussa les épaules tout en avançant vers son bureau. « Avec toi, il faut toujours se méfier. » Les souvenirs revenaient encore et encore. Ils étaient toujours présents alors qu’elle pensait les avoir enfermés dans son cœur, à double tour. Mais il suffisait qu’elle entende sa voix, qu’elle croise son regard pour se rappeler ces moments heureux, simples. Elle parlait de se méfier car Owen était un homme plein de surprises. Il lui en avait donné la preuve à maintes reprises. Elle qui se montrait auparavant si naïve, si novice dans le domaine de l’amour et même du sexe avait appris énormément de choses de son petit-ami de l’époque. Alors oui, elle se méfiait. Oui elle lui demandait pourquoi il voulait se retrouver dans un lieu plus tranquille. Il lui avait déjà fait ce genre de demande auparavant pendant une fête, pendant une sortie. Et à chaque fois cela s’était terminé de la même façon, des baisers, deux corps s’embrasant. Mais là, ça ne pouvait pas être le cas pas vrai ?

Elle le mena jusqu’à son bureau qu’elle ouvrit pour le laisser passer. Elle repoussa la porte pour atténuer le bruit de la soirée et les brouhahas. Elle resta contre, laissant ainsi Owen évoluer tranquillement dans la pièce. Elle lui demanda tout de même si ça lui convenait, gardant une certaine distance et attendant simplement qu’il lui parle comme il le souhaitait. « C’est convenable. » Au moins, cela plaisait à monsieur, c’était déjà ça. Mais elle fronça légèrement les sourcils en le voyant se rapprocher autant d’elle. Elle était prise au piège. Elle ne pouvait s’échapper d’entre la porte et lui. Elle ne pouvait échapper à ce lagon bleu qu’étaient ses yeux dans lequel elle pourrait se jeter corps et âme. Elle ne bougea pas, comme hypnotisée. Elle se contenta de se coller un peu plus à la porte comme par peur que la chaleur du corps d’Owen ne la brûle. « T’as du laisser des amis derrière toi, n’est-ce pas ? Un petit-copain ? » Nouveau haussement de sourcil de la part de la jolie brune. Elle entrouvrit la bouche pour répondre mais mit quelques secondes à le faire alors qu’il se rapprochait encore plus. A quoi jouait-il ? Pourquoi posait-il ce genre de questions ? Elle tenta de reprendre contenance et se claqua mentalement. Elle s’en voulait encore d’être troublée par lui, par cette proximité. Un instant, elle se retrouvait dans son corps d’adolescente, impressionnée par cet homme. Impressionnée par le fait qu’elle pouvait intéresser et être aimée par cet homme. « Des amis oui. Mais ils comprennent et savent qu’on se reverra. Et je laisse un ex là-bas. Dont je n’ai pas de nouvelles depuis 3 ans. » Pourquoi s’était-elle sentie obligée de rajouter cela ? Pour qu’Owen comprenne qu’elle était célibataire et qu’elle était partie célibataire. Non qu’elle recommençait le même scénario qu’en le quittant lui. C’était stupide. Elle n’avait pas à donner de détails. Mais elle le faisait. Son regard brun redessinait les contours de ce visage si beau, masculin. Elle se surprit un instant à vouloir caresser cette joue piquante. Mais ses mains étaient à plat contre la porte, refusant de bouger. Il la troublait. Et elle ne comprenait pas son petit jeu. « Les françaises ont la réputation d’être plutôt chaudes au lit, dévergondées, ce genre de trucs... et les mecs, ils sont comment ? » Sa respiration s’était quelque peu accélérée, sa poitrine se soulevant un peu plus rapidement. Elle le détestait pour cet effet. Elle ne se démonta pas pour autant. « Les français sont galants, romantiques, cultivés et foutrement bons au lit. J’ai appris pas mal de choses, de… Techniques. » Elle lui sourit. Pas qu’elle remettait en cause les capacités d’Owen qui étaient très bonnes. Bien qu’en ce temps-là, quand ils étaient ensemble, elle n’avait aucun point de comparaison. Elle venait juste de lui dire qu’elle avait acquis de l’expérience. « A croire que dans certains domaines je suis devenue française on dirait. Mais t’as du en tester si tu y es allé. » Elle jouait à son tour. Pas méchamment. Mais elle ne voulait pas lui montrer qu’il avait encore un quelconque pouvoir sur elle. Bien que, quelque-part, il en aurait toujours. Il avait été le premier homme de sa vie. Elle leva une main et attrapa le bas du tee-shirt d’Owen du bout des doigts. « Et toi ? Les filles de la ville ont eu le droit de connaître tes talents. Il en reste encore quelques-unes que tu n’as pas touchées ? » Elle se mordilla la lèvre inférieure d’un air mesquin. Un tic qu’elle avait depuis son adolescence. Un tic qu’elle savait pourtant qu’Owen adorait. A cette époque. Cela avait sans doute changé. Le sourire mordillé ne devait plus être une chose qui le faisait craquer. Mais elle ne cherchait pas à le faire craquer. Elle le faisait inconsciemment. « Ou bien une petite-amie pour plusieurs nuits ? Autrement dit, elle lui demandait s’il était casé ou non. « Quoique, tu dois être marié à ton boulot. » Elle tira légèrement sur le bas de son tee-shirt comme pour un peu plus le rapprocher. Il jouait ? Elle jouait.
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Owen Montgomery
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyDim 15 Juin - 21:26

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Revoir son ex. Sujet épineux n’est-ce pas ? Un sujet auquel Owen s’est souvent confronté à travers ses articles. La plupart du temps, ce sont les nanas qui, perdues & désespérées, se posent la question. « Est-ce une bonne idée de le revoir ? Je suis complètement fan de votre magazine, j’espère que vos rédacteurs sauront m’aider ». Alors bien sûr, revoir un(e) ex ramène des émotions passées, des souvenirs enfouis, peut-être même la renaissance du désir. Et d’un seul coup, les défauts (insupportables à l’époque) et les disputes passées s’évanouissent. & puis, les corps se connaissent déjà, & il est donc plus facile de passer un agréable moment... si l’opportunité se présente. Mais il faut préalablement mettre les choses au clair afin d’éviter à l’un ou à l’autre de souffrir. Aujourd’hui, en l’occurrence, c’est le fruit du hasard qui a décidé de réunir Owen & Hope. Et le directeur est déterminé à s’amuser un peu. Franchement, séduire après l’agressivité dont ils ont préalablement fait preuve, c’est un challenge auquel ce mâle ne saurait résister. « Des amis oui. Mais ils comprennent et savent qu’on se reverra. Et je laisse un ex là-bas. Dont je n’ai pas de nouvelles depuis 3 ans. » Rien que ça ? Un peu plus et Owen aurait pu connaitre la raison de leur rupture. Mais honnêtement, ça ne l’intéresse pas plus que ça. Que son ex petite-amie soit célibataire depuis peu, depuis longtemps, en couple, ou sur le point de l’être, rien n’empêchera Montgomery de chercher à la troubler. « Un seul en dix ans ? » Question sans jugement.
Des années plus tôt, Owen avait été séduit par le sérieux de la jeune femme, par le fait qu’elle respecte son corps et ne se donne pas au premier venu. Avec le temps, ça a peut-être changé, qui sait ? Oh merde, et si elle était devenue comme Charly ? Cette fille, bordel, aucune dignité. Il ne se passe pas une semaine sans qu’elle envoie un sms à Owen (qui, rappelons-le, l’a trompée puis larguée pour une gamine de dix-huit ans) pour lui proposer une soirée torride à souhait. Lui, ce n’est qu’un homme ! Qui peut le blâmer d’accepter ? Bref, les femmes sont compliquées. Elles demandent à être respectées mais – parfois – ne se respectent pas elles-mêmes. « Les français sont galants, romantiques, cultivés et foutrement bons au lit. J’ai appris pas mal de choses, de… Techniques. A croire que dans certains domaines je suis devenue française on dirait. Mais t’as du en tester si tu y es allé. » Les adjectifs « galants », « romantiques » et « cultivés » le poussent à rouler des yeux. Ok, Owen n’a rien d’un type romantique. Mais il sait être galant, & sa culture générale est infaillible (rien de plus normal pour un journaliste devenu directeur de rédaction). Hope attrape le bas de son tee-shirt, de quoi interpeller Montgomery. « Je t’avais déjà tout appris » lance-t-il, tout à fait modeste.  « Et toi ? Les filles de la ville ont eu le droit de connaître tes talents. Il en reste encore quelques-unes que tu n’as pas touchées ? » Ses talents ? Talents de ? De mec foireux ? De mec qui ne répond jamais au SMS post-coïtal ? Du mec qui a une pierre à la place du cœur ? Du mec qui préférerait se faire arracher les poils un par un (oui, oui, poils pubiens compris) plutôt que de parler « engagement » et « sentiment » ou « amour » ? Ou encore, ses talents de mâle, capable de faire grimper n’importe quelle nénette aux rideaux ? « Touchées ? Touchées comment ? Précise, mon ange » Il murmure dans le creux de son oreille. La main hors de sa poche, il la presse contre le ventre de son ex-copine. Toute sa force concentrée dans le bout de ses doigts, Owen l’emprisonne contre le mur. « Ou bien une petite-amie pour plusieurs nuits ? Quoique, tu dois être marié à ton boulot. » Est-ce un reproche ? Owen consacre effectivement beaucoup de temps à son boulot. Mais, cela ne l’empêche pas d’avoir une vie. « Pourquoi seulement pour plusieurs nuits ? Ça te parait improbable que je sois casé ? » Après tout, la fidélité est un concept barbare qu’Owen ne connait pas. Pour preuve, il avait déjà trompé Charly avec la demoiselle face à lui. « Disons juste qu’une part de mon passé a resurgit brusquement. Rien de bien sérieux. » Hope comprendrait peut-être qu’il s’agit de Charly. Dans le cas contraire, Montgomery n’apporterait aucune précision supplémentaire. Il n’est pas du genre à s’étaler sur sa vie privée. « Tu as toujours le même parfum... » souffle-t-il tandis que ses lèvres se promènent dans le cou de la jeune femme, de façon très aérienne.
Sa main remonte jusqu’à sa gorge qu’il enserre, passant inexorablement par sa poitrine écrasée & remontée sous l’effet du corset. Ça le rend barge. Il a les neurones qui se déconnectent mais bordel, il a tant aimée cette nana qu’il a juste envie de la redécouvrir. « T’es en train de me provoquer là. » Entre son sourire mordillé, ses regards malicieux et cette façon de tirer sur son tee-shirt, rapprochant donc considérablement leur corps, Owen en est certain : un jeu de séduction s’est installé.

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Hope Llewellyn
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyLun 16 Juin - 18:01

But you can’t run from yourself.

Mensonge. Ce ne serait qu'un mensonge d'entendre Hope dire qu'elle n'était pas troublée de se retrouver coincée entre cette porte et son ex. Il avait toujours cet étrange pouvoir sur elle. Comme il l'avait eu 10 ans auparavant. Elle avait craqué pour lui. Elle avait craqué dans ses bras, encore et encore. Elle lui avait fait confiance. Il avait été sa première fois. Owen resterait un des hommes les plus importants de sa vie. Mais elle n'aurait pas pensé avoir affaire à lui comme en cet instant, acculée contre une porte et contre le corps de son ex. Cela aurait pu en effrayer plus d'un. Pourtant elle était dans le cas qu'elle avait fortement blessé l'autre. Et là, elle avait l'impression d'être entre les griffes d'Owen, d'être à sa merci. Alors elle parlait. Elle répondait à ses question tout en fixant ses yeux bleu. Ils étaient seuls, loin de tout. Elle se laissait aller à quelques confidences. Elle se doutait que cela l'étonnerait sur certains points. « Un seul en dix ans ? » Oui, un seul en 10 ans. Cela pouvait paraître étrange dit comme ça mais c'était la vérité. Elle disait avoir eu qu'un véritable ex car les autres n'avaient pas duré assez longtemps pour être considérés comme tel. De plus, elle privilégiait sa carrière, comme toujours. Hope acquiesça d'un signe de tête. « Cela a duré 3 ans. Les autres n'ont pas duré assez longtemps pour être de vrais ex. » Elle n'en dit pas plus. Elle ne se tapait pas des coups d'une nuit à tout va. Mais des relations ayant duré 3 semaines ou un mois n'avaient aucune importance à ses yeux. Elle préférait les oublier. Et elle n'en avait pas eu tant que ça. Ses amis l'avaient toujours pousser à trouver quelqu'un mais à croire que ce n'était pas la priorité de sa vie comparé à la majorité des filles d'aujourd'hui. Elle n'avait jamais compris pourquoi. On n'avait pas besoin d'être avec un homme pour avancer dans la vie. On pouvait avancer seul. Elle répondit à nouveau sur la façon d'être des français. Elle cherchait sans doute à l'agacer quelque peu. Il posait de sacrées questions parfois quelque peu déplacées. S'il voulait connaître la façon d'être des français, il n'avait qu'à aller tester. Bien qu'Owen aimait beaucoup trop les femmes. Mais elle lui répondit tout de même.« Je t’avais déjà tout appris » Elle sourit un peu plus. Elle avait toujours adoré l'entendre se mettre en avant de cette façon et derrière gentiment lui rappeler la vérité, sans être méchante. Elle pencha la tête légèrement sur le côté. « Tu m'as énormément appris. Mais pas tout. » elle fronça son petit nez d'un air espiègle, juste pour voir sa réaction après ses mots. Il lui avait appris énormément de choses question séduction et sexe. Mais elle avait également connu d'autres hommes lui ayant fait connaître d'autres choses.

Mais plutôt que de ne parler que d'elle, elle décida de retourner la question. Elle aussi voulait savoir où il en était.« Touchées ? Touchées comment ? Précise, mon ange » Touchées comme elles aimaient l'être. Elle entrouvrit les lèvres pour répondre mais pendant un instant ses mots restèrent bloqués dans sa gorge. Les doigts d'Owen étaient posés sur son ventre et appuyaient dessus pour qu'elle ne puisse définitivement pas s'échapper. Entre ça et ses murmures dans l'oreille, Hope se demandait si elle arriverait finalement à s'échapper. Sa respiration s'était bloquée avant de repartir, de s'accélérer. « Touchées comme tu sais si bien le faire quand tu te retrouves dans un lit. Ou ailleurs. » Elle s'en souvenait parfaitement. Il lui avait tout appris dans un lit mais également dans d'autres lieux. Ils l'avaient fait dans tellement d'endroits différents. Hope était pourtant quelqu'un d'assez prude. Mais Owen lui avait appris à lui faire confiance et à se libérer. Ce qu'elle avait fait. Et la passion ne les avait jamais quittés. Pas une seule fois. Elle mît en avant qu'il devait être marié à son boulot. Elle ne savait que trop bien à quel point il était acharné. Et c'était tout à son honneur. Elle ne le lui avait jamais reproché et ne le ferait jamais. « Pourquoi seulement pour plusieurs nuits ? Ça te parait improbable que je sois casé ? » Serait-ce malvenu de dire que oui ? Bien que, Owen casé était quelque-chose de normal. Il était casé avec cette Charly quand ils avaient commencé à se fréquenter. Il s'était ensuite casé avec elle. Mais, étrangement, elle ne le voyait pas casé. Sinon il aurait sans doute amené sa nouvelle malgré l'option boulot. Ou bien l'aurait-il cachée en sachant qu'il allait revoir son ex ? « Improbable non. Je ne fais que supposer. On dirait que tu aimes toujours autant flirter. » Elle se lécha discrètement la lèvre inférieure, ses doigts serrant un peu plus le tissu du haut de son ex.« Disons juste qu’une part de mon passé a resurgit brusquement. Rien de bien sérieux. » la jeune femme haussa un sourcil. Oh vraiment ? Il ne parlait certainement pas d'elle et il n'aurait pas tourné cette phrase ainsi s'il parlait d'une histoire dont elle ne connaissait pas le second protagoniste. « Vraiment ? Tu la revoies ? Elle t'a donc pardonné ? » Etonnant vu comment cela s'était terminé. Ou bien Owen appréciait retenter quelques parties de jambes en l'air avec ses ex ? Les hommes pouvaient se montrer si étranges parfois.

« Tu as toujours le même parfum... » Cette phrase la fit frémir. Elle en ferma les yeux durant quelques secondes en sentant ses lèvres frôler sa peau. Le contrôle devenait de plus en plus difficile. Pour l'un comme pour l'autre apparemment. Elle sentit la main de son ex remonter le long de sa poitrine pour venir enserrer sa gorge. Un très faible gémissement passa ses lèvres. Inconsciemment, elle avait poussé sa poitrine contre sa main pour plus de contact. La frustration d'à peine sentir la chaleur de sa peau contre la sienne.« T’es en train de me provoquer là. » Hope rouvrit les yeux pour les planter dans ceux d'Owen. Nouveau sourire mordillé de la part de la brune. « Dit celui qui m'a coincée entre lui et la porte... » Ses mots avaient été murmurés alors qu'elle tirait encore sur le haut de son ex pour le faire se coller à elle. Sentir sa main autour de son cou ne la faisait que désirer plus. Il connaissait ses points faibles. Il savait à quel point elle aimait être contrôlée par lui, de cette façon. Elle se cambra, poussant sa poitrine contre son bras, les lèvres entrouvertes. « Je ne fais que jouer. Tu aimes ça pourtant... Non ? » Il la troublait et l'inverse était tout aussi évident. Son visage était si proche du sien. Hope laissa les doigts de son autre main frôler le ventre d’Owen à même la peau alors qu’elle tirait toujours sur son tee-shirt et la remonta pour la poser sur son torse. Elle leva légèrement le visage pour que leurs lèvres se frôlent à peine. Elle continuait à jouer. Avec le feu. Craquer ne serait pas bon. Craquer n’était pas prévu. Pourtant, elle prenait ce chemin dangereux. Comme si elle marchait au bord du vide, étant prête à sauter dedans à pieds joints. « On jouait si bien… Tu t’en souviens aussi bien que moi, je le sais. Je le sens… » Par ces frissons qui parcouraient leur corps. Par la tension palpable entre eux. Par leurs corps inexorablement attirés l’un par l’autre.
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Owen Montgomery
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyMer 18 Juin - 10:57

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« Cela a duré 3 ans. Les autres n'ont pas duré assez longtemps pour être de vrais ex. » Le concept des « vrais » ex ? Inconnu au bataillon. À moins que ces types n’aient été que des relations d’un soir ? Auquel cas Owen comprendrait qu’ils n’aient pas eu l’honneur de faire partie des « vrais » ex. Mais alors ? Quelles fautes avaient-ils commis ? Haleine de chameau au réveil (ou tout au long de la journée ?!?) ? Compagnie ennuyeuse ? Entrejambe si ridiculement petit qu’il aurait été impossible de procréer ? Owen fronce les sourcils. Cette histoire le titille, mais il n’est sans doute pas assez curieux pour lui demander d’apporter quelques précisions. Et puis, soyons honnête, cela ne le regarde absolument pas. Même s’il a été le premier homme de sa vie & même s’il se sent – par conséquent – important & en droit d'être mis au courant. « Tu m'as énormément appris. Mais pas tout. » Il lui a appris à découvrir son corps, à s’écouter et assumer son corps de femme. Puis d’autres ont pris le relais, inévitablement. Owen a déjà fait le deuil de cette relation, de ce qu’il a eu, ce qu’il a perdu & ce qu’il aurait voulu. Pourtant, en se retrouvant face à Hope, le directeur ne peut que se demander : « Qu’est-ce qui se serait passé si tout n’avait pas fini comme ça ? » Où en seraient-ils, tous les deux ? Qu’auraient-ils partagé ? Quelles épreuves auraient-ils traversées ? « Ah ouais ? Alors, que t’ont-ils appris ? » À l’époque, il y avait quelques pratiques qu’Owen aurait voulu tenter, mais Hope était définitivement trop jeune, peu expérimentée et certainement trop prude. Il ne les énonce pas de peur de paraitre trop vulgaire.

Et puis, la jeune femme l’interroge à son tour. Curieuse ou intéressée ? « Touchées comme tu sais si bien le faire quand tu te retrouves dans un lit. Ou ailleurs. » La précision l’amuse. C’est vrai, Owen est friand des lieux insolites pour s’envoyer en l’air. Par exemple la voiture, même s’il n’y a effectivement pas assez de place pour s’allonger sur la banquette arrière. Il aime l’idée d’une petite gâterie lorsqu’il se retrouve au volant. Et non, il n’a pas peur de l’accident, ni même de l’émasculation. De toute façon, s’il perd son service trois pièces, la demoiselle devra ramasser ses dents une à une, cela va de soi. Moins dangereux : la plage. Mais là encore, les nanas protestent parfois. « Owen, le sable ça gratte. Et le gommage intérieur, non merci, mes muqueuses n’en ont pas besoin. » Alors au final, le directeur fait partie des 90% de personnes à avoir eu leur dernière relation sexuelle dans un lit. Fort heureusement, il a droit à quelques variantes : une table de cuisine, contre un mur, sous la douche, sur un plan de travail. De quoi éloigner l’ennui.
« Improbable non. Je ne fais que supposer. On dirait que tu aimes toujours autant flirter. »   Qu’y’a-t’il de mieux que l’étape séduction ? Les regards qui se cherchent, les corps qui se découvrent, les cœurs qui s’emballent, la respiration qui s’accélère. Owen n’est pas prêt à faire bouger les normes suivant lesquelles l’homme est l’acteur, et la femme est l’objet. « Mon passe-temps favori » ironise-t-il, le sourire aux lèvres. Évidemment, lorsqu’une femme assez farouche décide subitement de le prendre pour cible, et le séduire jusqu’à ce que déchiquetage de vêtements s’en suive, l’égo surdimensionné du mâle est vivifié. Toutefois, maitriser & contrôler restent ses points faibles. « Vraiment ? Tu la revoies ? Elle t'a donc pardonné ? » Charly est incapable de pardonner. Pourtant, il accepte de la revoir de temps en temps (parce qu’une partie de jambes en l’air ne se refuse tout simplement pas !) En fait, il a croisé Charly plusieurs fois après le départ de Hope. Mais l’un & l’autre refusaient de s’adresser la parole. Puis, un jour, Charly l’attendait en bas de chez lui, avec la ferme intention de lui dire ce qu’elle pensait à propos de « cette salope » qui avait osé lui piquer l’amour de sa vie. Des insultes des deux parties. Une claque sur la joue d’Owen. Quelques secondes pour réaliser ce qui venait de se passer. & Montgomery s’est jeté sur elle. (Certainement pas pour lui taper dessus.) « Elle me hait. Mais son envie de moi est étrangement plus forte que sa haine. » Ceci explique donc cela.

Rien que la trentenaire ne puisse pas comprendre, à en juger par ses réactions – dont cette façon ultra sexy de pousser sa poitrine contre la main virile d’Owen. Tiens, une envie de se faire peloter mademoiselle ? La provocation est reine. & la tentation s’en mêle. « Dit celui qui m'a coincée entre lui et la porte... » Ses grands yeux bleus fixent ses seins qui n’appellent que ses caresses. Il voudrait céder. Mais peut-il se le permettre ? « Je ne fais que jouer. Tu aimes ça pourtant... Non ? On jouait si bien… Tu t’en souviens aussi bien que moi, je le sais. Je le sens… »   Les doigts froids de la jeune femme redécouvrent le corps d’Owen. Ce dernier contracte les muscles de son ventre. Il n’a plus aucune volonté maintenant ; Hope l’aura cherché. Lentement, le directeur agrippe la cuisse de son ex-copine, et la relève contre sa hanche. Lentement, sa main glisse du dessous de sa cuisse jusqu’à sa fesse. Il la presse. & ses longs doigts rencontrent & frôlent inexorablement la chaleur de son entrejambe. Il feinte l’innocence, comme s’il n’avait pas remarqué que c’était complètement inapproprié. « Mais tu sais aussi que jouer sans me donner satisfaction, c’est pas une super idée. » Difficile de calmer l’entrejambe enflammé du mâle. « Et, je t’ai peut-être coincé contre la porte, mais tu ne résistes pas beaucoup. » N’a-t-il pas raison ? À croire que Hope attend le moment où son ex-copain lui sautera dessus. Mais pourquoi ? « Enfin, si tu ne fais que jouer... ça ne m’intéresse pas. » Relâchant sa jambe et rompant tout contact avec elle, Owen recule puis s’assoit sur le bureau. Et maintenant ? « Dommage. J’aurais bien baptisé cet endroit. »

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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyMer 18 Juin - 18:36

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Hope n'était pas du genre à parler bien longtemps de ses ex pour la simple et bonne raison que c'était du passé. Et le passé restait au passé. A quoi bon s'attarder sur quelque-chose qui était terminé ? La seule vraie histoire qui avait compté à ses yeux était celle qu'elle avait vécu avec Owen. Encore une fois, il était le premier. Encore une fois, elle avait tout découvert grâce à lui : sexe, amour, peur de perdre l'autre, souffrance, pleurs, regrets. Elle avait clairement tout vécu avec lui. Mais n'étant pas fière de la façon dont cela s'était terminé, elle ne s'en vantait pas. Elle ne voulait donc jamais parler de ses ex et restait vague. Elle restait donc évasive, même avec Owen. En quoi cela pouvait-il réellement l'intéresser ? Elle se demandait. Il était sensé la détester, ne plus vouloir entendre parler d'elle. Résultat, ils étaient tous deux collés l'un à l'autre, se dévoraient du regard, leurs corps s'appelant, à se raconter quelques détails plus ou moins futiles de leur vie. « Ah ouais ? Alors, que t’ont-ils appris ? » Nouveau petit sourire de la part de la jeune femme. Le rendait-elle curieux ou demandait-il cela uniquement pour être un peu plus motivé ? Elle n'en savait rien. Elle ne mentait pas mais pourquoi tout dévoiler tout de suite. Avec le temps, Hope avait appris à être mystérieuse, à donner envie aux autres de la connaître, de la séduire, de la toucher. Elle était devenue une grande séductrice sans pour autant tomber dans la vulgarité. Elle savait jouer, charmer, sans forcément aller plus loin. Elle aimait charmer par un sourire, un regard. Juste un petit jeu sans que cela n'aboutisse forcément dans un lit. « De nouvelles choses qu'on ne peut découvrir qu'avec moi. » C'était donc clair qu'elle ne se dévoilerait pas et ne balancerait pas tout ceci à haute voix dans cette situation. Inconsciemment, elle était en train de donner envie à Owen d'en connaître plus, d'en apprendre plus à son sujet. Et finalement, elle se détourna de sa personne pour s'occuper de celle de son ex. Après tout, les questions pouvaient aller dans les deux sens. Elle savait à quel point il aimait la séduction. Même en couple il en jouait constamment. Pas forcément avec les autres femmes bien qu'il était un charmeur né. Mais avec elle il l'était constamment et c'était ça qui lui plaisait autant chez lui. Elle avait l'impression d'être tout le temps courtisé. Et elle n'avait pas eu l'impression de ne plus l'attirer. Pas un seul instant.« Mon passe-temps favori » il ne faisait qu'à nouveau confirmer ce qu'elle savait déjà. Il n'avait pas changé. Et quelque-part ça ne l'arrangeait pas. Elle aurait préféré qu'il aie changé, totalement. Car là, il était me Owen qu'elle avait connu et qu'elle avait tant aimé. S'il avait changé, elle n'aurait eu aucun problème à se dire qu'elle avait vraiment bien fait de le quitter. Mais la surprise se lut dans son regard quand elle comprit qu'il parlai de son ex par la suite. Charly. Cette fille à qui elle avait volé Owen. Cette fille de laquelle elle avait reçu un nombre incalculable d'insultes - méritées bien sûr vu ce qu'avait fait Hope. Owen se la taperait donc toujours ? Intéressant. Amusant même. Charly n'avait donc pas réussi à passer autre chose. Elle en était réduite à recoucher avec Owen. Et vice-versa. Il était tellement en manque pour faire ça ? Enfin, Hope pouvait parler vu la situation dans laquelle elle se trouvait. Un baiser de la part d'Owen et elle ne répondrait sans doute plus de rien.« Elle me hait. Mais son envie de moi est étrangement plus forte que sa haine. » un petit rire passa les lèvres de la jeune femme. « L'amour, la haine, le sexe... Tout cela est si proche en effet. » Hope se disait qu'au fond d'elle-même, Charly devait toujours aimer Owen. C'en était presqu'une évidence.

On devait sans doute se dire la même chose pour Hope. Elle avait enfoui ses sentiments au fond d'elle. Elle l'avait quitté de la pire des façons : en l'aimant toujours. Les premiers temps, ça allait. Mais plus le temps passait plus le manque et absence pesaient. Ses sentiments étaient donc endormis. Elle aimerait toujours Owen. Le premier amour comptait et compterait toujours. Mais là, le désir était le seul sentiment présent. L'envie également. Alors oui, elle me cherchait. Tout comme il la cherchait. Elle ne le repoussait pas. A quoi bon ? L'attraction était bien trop forte. Le tout était de ne pas céder. Et à en voir le regard de quarantenaire envers sa poitrine, le combat intérieur qu'il menait était aussi fort que celui de la jeune femme. Elle confirma à voix haute ce qu'ils étaient tous deux en train de faire. Ils jouaient avec le feu. La question était de savoir lequel allait se brûler en premier. Elle frôla furtivement le ventre d'Owen. Elle eut tout juste le temps de sentir celui-ci se contracter sous son toucher. Et c'était parti. Elle se mordilla la lèvre inférieure quand il lui agrippa la cuisse. Elle cala sa jambe contre la hanche de son ex, ses doigts agrippant un peu plus à son tee-shirt quand il pressa sa fesse. Sa respiration s'était légèrement accélérée. Elle entrouvrit les lèvres, le brun pouvant sentir son souffle chaud se répercuter contre les siennes. Un gémissement à peine audible alors que les doigts d’Owen se faisaient farouches. « Mais tu sais aussi que jouer sans me donner satisfaction, c’est pas une super idée. Et, je t’ai peut-être coincé contre la porte, mais tu ne résistes pas beaucoup.» Hope haussa un sourcil, un air amusé sur le visage. « A quoi bon lutter quand les évidences sont là ? » Autant dire la vérité. La tentation était là. Le désir était là. Mais elle savait parfaitement qu’elle ne devait pas craquer. « Enfin, si tu ne fais que jouer... ça ne m’intéresse pas. » Elle resta là, contre la porte, à l’observer repartir en direction du bureau pour s’y asseoir. Elle n’était même pas offusquée. « Dommage. J’aurais bien baptisé cet endroit. » Elle pencha la tête sur le côté tout en croisant les bras. Elle avait toujours son sourire. « Petit joueur. » Elle savait qu’en le provoquant elle pourrait avoir d’autres réactions. Ou bien simplement un rire de sa part. Elle se rapprocha, marchant de manière féline. Elle roulait légèrement des hanches mais pas de manière exagérée. Elle se rapprocha suffisamment pour s’appuyer sur ses mains de chaque côté d’Owen. Vu qu’il était assis, son visage était à hauteur du sien. « Mon bureau ? Carrément ? T’as déjà possédé pas mal de choses chez moi mais tu n’auras pas ce lieu… » Elle parlait chaudement contre les lèvres d’Owen. Elle se rapprochait à peine de quelques millimètres et elle l’embrassait. « Mais moi j’peux posséder quelque-chose… » L’une de ses mains vint se poser sur l’entre-jambe d’Owen, le massant légèrement. Elle se lécha la lèvre, frôlant de sa langue la lèvre de son ex. Elle lui faisait comprendre qu’elle allait bien s’occuper de lui. Elle cherchait à le pousser à bout. Il avait joué avec elle quelques secondes auparavant. Elle passait la barre au-dessus. Alors que sa main venait s’occuper du bouton du pantalon d’Owen, on frappa à la porte. « Hope ma chérie ? On te demande. Tu as une vente. » Elle aurait pu se montrer exaspérée alors que sa mère venait la déranger dans son petit jeu. Mais elle fit un grand sourire. Elle planta son regard dans celui d’Owen. « Une vente. C’est ma première vente. J’ai ma première vente ! » Elle embrassa bruyamment la joue d’Owen et se redressa pour aller ouvrir la porte, toujours un immense sourire aux lèvres et l’excitation d’une vraie gamine. Un instant, on pouvait retrouver la Hope qui avait 15 ans. Elle partit voir son acheteur potentiel en plantant là Owen.
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Owen Montgomery
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MessageSujet: Re: But you can't run from yourself - Owen    But you can't run from yourself - Owen  EmptyJeu 19 Juin - 10:49

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« Petit joueur. » Le problème, c’est qu’Owen ne la connait plus. & franchement, il n’a aucune envie de se retrouver avec le barreau dressé, si par malheur son ex copine n’est pas décidée à lui donner satisfaction. Alors il préfère s’éloigner afin de ne pas prendre de risques inutiles. Dix ans plus tôt, Hope aurait eu besoin d’être sacrément convaincue pour accepter de s’envoyer en l’air dans un lieu comme celui-ci, où n’importe qui pouvait entrer à n’importe quel moment. Le risque, c’est excitant. « Petit joueur ? » Il roule des yeux. Il n’a rien d’un petit joueur. Cependant, le directeur de rédaction n’ajoute rien, se contentant d’observer l’artiste. Elle se rapproche. Elle se déhanche. Elle l’allume – en tout cas ça y ressemble. Owen veille à rester impassible malgré son sang qui bouillonne & son désir qui s’accroit. « Mon bureau ? Carrément ? T’as déjà possédé pas mal de choses chez moi mais tu n’auras pas ce lieu… »   Leurs visages sont si proches.
Certains parviennent à résister à la tentation. D’autres y cèdent sans remords. Certains réussissent à se retenir. D’autres en sont incapables. & là, l’un & l’autre devraient remettre cet instant de plaisir à plus tard ?!? Pardon ? Mais, pourquoi ?! Il existe VRAIMENT des gens capables de patienter ? Pour ça, il faudrait qu’Owen puisse se distraire autrement. & par « autrement », il pense bien évidemment à une autre nana. La jolie rousse qui encore déambule dans la pièce adjointe, par exemple. « Mais moi j’peux posséder quelque-chose… » Ses doigts commencent à masser son sexe. & Montgomery ne répond plus de rien. À quoi joue-t-elle, bon sang ?! Il hausse un sourcil. Il a du mal à comprendre l’attitude de son ex-copine. D’abord, elle refuse qu’il se passe quoi que ce soit dans ce bureau, & ensuite elle aspirer à provoquer une réaction dans son caleçon ? « Hope ma chérie ? On te demande. Tu as une vente. »   Quoi ? Pardon ? Hors de question que Hope se tire maintenant, alors que les choses commençaient à être intéressantes ! Owen hoche la tête négativement, le regard planté dans celui de son ex copine. Elle sourit, il fronce les sourcils l’air de dire : « Ne t’avise même pas de quitter cette pièce ! » « Une vente. C’est ma première vente. J’ai ma première vente ! »   & comme un con, le bouton de son pantalon défait et le regard noir d’envie, Owen se retrouve seul – après un ridicule baiser sur sa joue. Merveilleux. Un soupir d’une longueur effrayante franchit la barrière de ses lèvres tandis qu’il reboutonne son vêtement & quitte à son tour le bureau. Il balaye la galerie du regard. Évidemment, il est ravi pour Hope. Un peu moins pour l’aigle royal entre ses jambes.
Où est encore passée cette foutue stagiaire ? Quelle question. Là où se trouve le buffet, se trouve également la jeune fille. Owen l’approche, l’air dédaigneux. « Si t’avais fait ton boulot correctement, tu aurais pu filmer sa première vente. Donne-moi ça. » Owen s’empare de la caméra & termine le boulot de l’empotée. Il filme, s’intéresse, pose quelques questions. & il se tire de cet endroit, suivi par la gamine qui trottine derrière lui en tentant de ne pas faire tomber les petits fours prisonniers (et complètement écrasés) dans ses mains. Si un article devait paraitre, il fallait qu’il soit parfait.



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