Abused ink, used it as a tool when I blew steam. Hit the lottery, oh wee with what I gave up to get was bittersweet. With this like winning a huge meet. Ironic cause I think I’m getting so huge I need a shrink. I’m beginning to lose sleep: one sheep, two sheep. Going cuckoo and cooky as Kool Keith but I’m actually weirder than you think. Madox & Scarlett

Bar miteux de la ville. Atmosphère sombre et mensonges qui s'évaporaient dans l'alcool. Madox finissait son cinquième verre de whisky. Il troquait son costume par un jeans et une chemise noire. L'homme ne souhaitait pas être reconnu. A moitié conscient, l'agent se remémorait cette soirée catastrophique. Celle où il perdait sa plus belle chanteuse, la femme qui ne cessait de le repousser. Elle le fuyait. Scarlett faisait son choix, celui de ne plus dépendre du beau brun. Quitter la célébrité plutôt qu'une nuit dans ses draps. Madox se sentait repoussant, indigne. L'alcool faisait son oeuvre dans ses pensées noires. L'homme avait trop joué, il perdait pour la première fois de sa carrière. Dévasté par l'échec, l'agent se remettait sans cesse en question. Elle. Créature de rêve qui le saignait à blanc. Il ne montrait pas cette facette, ce besoin constant de réussite. Du moins, Madox n'envisageait jamais l'échec. Le whisky du sixième verre se faufilait dans sa gorge en brûlant cette dernière. Il n'entendait plus que sa voix, la tristesse prenait le pas sur l'euphorie. L'agent allait faire une connerie, il le savait mais rien ne l'arrêterait. Sans attendre, le beau brun quittait le bar pour s'engouffrait dans la ville.


Elle le rendait complètement fou. Il ne voulait que son corps, cette silhouette harmonieuse qui se voulait interdite. L'homme déambulait dans les rues, titubant avec l'effet de l'alcool. Madox faisait peine à voir mais personne ne pouvait le reconnaître. Les cheveux ébouriffés, il marchait la tête basse jusqu'au centre ville. L'agent arrivait devant l'appartement de Scarlett. Il connaissait très bien le lieu et ne trouvait aucune difficulté à y entrer. Montant les escaliers à l'aide de ses mains, il se précipitait vers la porte de cette dernière. S'appuyant contre le mur, il restait face à cette dernière pour reprendre une respiration correcte.  Madox ne savait pas quoi lui dire, l'alcool guiderait sûrement ses mots. L'agent tentait tant bien que mal de calmer son rythme cardiaque tandis que la voisine sortait de chez elle en jetant un regard noir à l'homme. Ce dernier n'y prêtait pas attention, concentré sur ce qu'il allait faire. Le beau brun restait immobile, il voulait faire demi tour mais l'idée de redescendre les escaliers lui donnait la nausée.

Devant l'appartement de Scarlett, Madox prenait une dernière inspiration avant de frapper son poing contre la porte. Son corps suivait son geste. Sa joue se collait à cette dernière tandis qu'il essayait de retrouver l'équilibre. « Scarlett. Scar'. » Sa voix témoignait de son état lamentable. C'était un appel au secourt, comme quelqu'un qui suppliait. L'homme perdait toutes notions du savoir vivre, il secouait sa tête en parlant fort. « Il faut que je te parle. On doit communiquer. Tu dois revenir. » Madox ne savait pas comment s'y prendre, il attendait simplement qu'elle écoute. La connaissant, le beau brun se doutait qu'elle ne lui ouvrirait pas. Dans un dernier elan de courage, il reprenait. « Je ne veux pas que tu fuis, je ne suis qu'un idiot. » Sobre, Madox n'oserait jamais dire de telles choses. Il conservait bien trop d'estime pour lui même. Il restait à present silencieux, se préparant à descendre pour s'échouer dans un nouveau bar.

Right from the start. You were a thief you stole my heart and I your willing victim. I let you see the parts of me. That weren't all that pretty and with every touch you fixed them. Now you've been talking in your sleep. Madox & Scarlett

Cela faisait quelques jours que la demoiselle était cloîtrée dans son appartement. Cette soirée. Cette soirée gravée dans le fond de ses pensées, elle était incapable de s'en détacher. Elle le méprisait encore plus. Lui et sa façon d'être, de lui parler, de la voir. Elle ne lui appartenait pas. Elle n'était pas qu'un objet vulgaire qu'il pouvait manier à sa guise. Ca la rendait folle, ce foutu moment à même de troubler son esprit. Cette soirée avait fait renaître des souvenirs dont elle ne voulait plus avoir connaissance, des moments qu'elle tentait de refouler au plus profond de son être. Il lui faisait peur. Il lui faisait peur. Cette peur qui la tuait la terrifiait. D'une façon certes différente, mais c'est le contrôle qu'il pouvait avoir sur elle qui réduisait la demoiselle à néant. Il l'attirait autant qu'elle avait envie de ne plus le revoir. C'était une relation qui la rendait complètement folle. Cette haine. Cette haine qui faisait vibrer la moindre parcelle de son corps quand elle se trouvait en sa présence, mais il possédait aussi ce quelque chose à même de lui faire perdre pieds, de la faire chavirer. Scarlett préférait s'éloigner de lui, fuir. Parce qu'il était malsain. Sa carrière était en train de lui glisser entre les mains, mais elle préférait largement cela que de revivre un moment comme celui qu'ils avaient passé ensemble.

Posée dans le fond de son canapé, elle laissait ses yeux contempler le vide. La musique jouait un peu trop fort, mais elle n'en avait rien à faire que les voisins puissent entendre l'écho de quoi que ce soit. Son appartement n'avait rien de saint. Il n'était nullement en bon état et les murs étaient faits de carton. Peu importe ce qu'elle allait faire, la voisine était la spectatrice de ses faits et gestes. Loin d'être à son avantage, la demoiselle portait des vêtements amples, sa chevelure était attachée vers l'arrière. Une bière entre les mains, elle pensait à ce qu'elle pourrait faire pour reprendre sa carrière en main. Elle n'en avait pas la moindre idée. Elle n'avait pas le talent de se propulser au sommet, elle ne faisait qu'écrire sa musique, ses paroles et chanter. Ce n'était pas à la demoiselle de faire ça. Elle n'avait pas de talent pour être sa propre agente. Un soupir passa entre ses lèvres, sortant son portable du fond de ses poches, elle jeta un regard à celui-ci. Qu'elle appelle Madox était surement la pire des options. La chanteuse n'avait pas la moindre envie de l'affronter, ni la force de se battre contre lui. Elle avait déjà du mal à contrôler ce qui se passait en elle quand il se trouvait dans la même pièce. La brune lança son portable sans trop de douceur contre le sol. Elle ne pouvait/voulait pas l'appeler.

Cela faisait quelques jours qu'elle avait du mal à trouver le sommeil, son esprit vagabondait, elle accumulait les soirées, l'alcool et la drogue. C'était un simple hasard qu'elle se trouve ici ce soir, qu'elle reste sagement assise dans le fond de son canapé. Sa voix se fit entendre. Trop souvent elle avait été affrontée aux frasques de son père, à son état qui ne semblait que se dégrader avec le temps. Son souffle alcoolisé. Ses mains qui se faisaient baladeuses sur son corps encore vierge. Scarlett n'avait pas besoin d'en entendre plus pour savoir que Madox avait abusé de l'alcool. Elle le faisait, la plus grande partie du temps. Les effets n'étaient nullement un secret pour elle. Son coeur manqua un bond dans le fond de sa poitrine alors qu'elle ne bougea pas de sa place. Qu'est-ce qu'il faisait là? Qu'est-ce qu'il lui voulait réellement? Il était saoul. Il avait abusé et il avait fini par s'échouer devant sa porte. Pourquoi? La chanteuse ferma le son de sa musique qui enterrait pratiquement la voix de son ancien agent. Revenir vers lui? Surement pas. Pourquoi pas. Elle ne savait pas. Elle n'en avait pas la moindre idée. La demoiselle se leva de sa place pour s'approcher de la porte, qui était fermée à double tour. « Qu'est-ce que tu fais là Madox. Tu devrais rentrer chez toi, tu as trop bu.» Elle le savait. Elle le savait trop. Sa vie en entier semblait tourner autour des vices. Son père. Son père était toujours complètement hors d'état lorsqu'il venait souiller son corps. Inutile de préciser que la demoiselle avait encore moins envie de le laisser entrer, de lui parler. Par peur. Surement par peur.