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 Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]

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Louise Everdeen
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyLun 30 Juin - 12:52

Je remarquais assez rapidement qu’Aymeric était dans ses pensées. Je ne voulais pas le couper. Je préférais le laisser. Et puis, le calme ne nous faisait pas de mal. Nous n’entendions que le bruit des vagues. Que c’était agréable ! Cela me changeait de l’hôpital où le bruit était de mise. Surtout lors des urgences, ce qui arrivait bien souvent. Je ne me retrouvais dans le silence total que lorsque je dormais. Habituellement, je ne le supportais pas. Je mettais donc la musique. Elle n’était que rarement un son sonore, j’augmentais son son tout le temps. Elle faisait partie entière de ma vie. Certaines chansons avaient leur histoire d’ailleurs. Mais là, je profitais de ce silence qui régnait. Je pensais aussi. Je me demandais si nous serions un couple durable. Nous étions si différents. Mais j’étais accro à lui. Il était mon rayon de soleil, celui sur qui je pouvais me reposer. Aymeric coupait ce silence en me répondant. « Parfait alors ! ». Je ne pouvais qu’accepter, il était impossible pour moi de faire autrement. Et puis, cela lui faisait plaisir. Autant en profiter, non ?
Alors que nous étions en osmose lui et moi, une fille que je n’avais vu ni d’Eve ni d’Adam avait sauté dans les bras de mon copain. Chose que je n’avais, tout naturellement, pas accepté. Je refusais que des personnes que je ne connaissais pas touche mon amoureux. J’avais donc pris la fuite, les laissant tous les deux. Qui sait de quoi j’étais capable. J’aurai pu mettre la fille par terre en deux trois mouvements sans qu’elle ne s’en rende compte. Mais je ne devais pas être violente au risque de décevoir Aymeric. Il avait couru après moi et m’avait attrapé le bras. « Ah bon ? Et c’est quoi alors ? ». Ma voix s’élevait. Je m’énervais. Il me semblait bien que notre cocon était trop beau. Pourquoi y avait – il toujours quelque chose ou quelqu’un pour le casser ? « Elle ne vient pas de te sauter dans les bras peut - être ? Tu trouves cela normal, toi ? Moi non … Et puis, c’est qui ? Pourquoi se permet – elle cela ? Elle n’a pas vu que nous étions ensemble, que l’on se tenait la main ? Il lui faut des lunettes peut – être ? ». Je criais, oui. Cela me permettait de me défouler. Il n’y avait pas grand monde sur cette plage donc aucun regards indiscrets.
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Aymeric Collins
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyLun 30 Juin - 19:22

 
Une balade, rien que tous les deux


C'est plutôt le contraire pour moi, j'avais l'habitude du calme, même dans mon appartement, parfois j'aimais éteindre la télévision pour me réfugier dans le calme. Nous avions un métier parfois bruyant, et je l'appréciais. Enfin ça, c'était avant de vivre avec Louise, la dernière soirée que j'ai passé seul dans l'appartement sans Louise lorsqu'elle était à l'hôpital avait été longue, et ça me paraissait trop calme. J'avais été content de la voir arrivé malgré tout ce soir là, même si elle avait mis sa vie encore en danger. Je souris, en repensant à ce souvenir, et à son visage tandis qu'elle s'était endormie dans mon lit. J'avais des petites habitudes désormais, et vivre seul ne me tente plus tellement... Des fois, je m'endormais plus tard qu'elle, c'était le meilleur moment de la nuit, je pouvais la regarder sans qu'elle le sache, et à loisirs sans qu'elle me prenne pour un fou. C'était alors décidé, nous remontions légèrement vers la digue. Mais on fut rapidement interrompu...
Mais que faisait-elle là ? Comment tout gâcher en à peine quelques secondes ? Faites appel à une de vos ex-petites amies, ça marchera parfaitement bien. Je me doutais bien que Louise réagirait mal, rien qu'en lui parlant d'une patiente qui était un peu trop proche, ça l'avait mit en colère. Elle s'était alors enfuie, rapidement je l'avais rattrapé laissant cette ex-petite amie un peu trop collante derrière moi. Même si elle n'avait pas l'air de lâcher l'affaire, j'accélérais le pas pour attraper le bras de Louise. Qu'est-ce que c'était ? Je n'eus pas le temps d'articuler une réponse qu'elle enchaînait. Une vraie furie. J'étais entrain de prendre un vrai savon, il allait bien falloir que je lui explique...
Une ex, Eli, elle n'a pas du apprécier de te voir avec moi, et elle a cherché à te provoquer... Je suis désolé...
Que pouvais-je dire de plus ? Apparemment elle pensait encore qu'il y avait une quelconque chance entre nous... J'entendais sa voix continuer de crier mon prénom derrière moi, apparemment elle voulait vraiment que Louise explose. Je fermais les yeux un instant, exaspéré. Elle ne lâcherait pas l'affaire. Je me retournais d'un seul coup vers elle, la prenant par les épaules:
S'il te plaît, peux-tu arrêter ça ? Passes ton chemin.
-Mais...
-Je dois me répéter ? Tu sais que je n'aime pas ça. Passes ton chemin, ça fait bien longtemps que c'est terminé.

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Louise Everdeen
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyLun 30 Juin - 19:42

Une gamine qui cherche à me provoquer ? Non mais, elle me cherche ! Je regardais Aymeric d’un regard noir. « Et quoi, elle a quel âge ? Elle doit retourner au bac à sable… ». Je criais. Chose que je n’avais jamais faite devant lui. Je m’étais abstenue jusque maintenant. Mais j’étais hors de moi. J’étais extrêmement jalouse et possessive. Bon, j’avoue, je l’étais beaucoup trop. J’allais très certainement faire un travail sur moi – même pour résoudre le problème. Je le voyais alors la rejoindre. Ma première réaction fût de continuer mon chemin, de remonter sur la digue pour me calmer et de prendre le volant. Un peu de vitesse ne me ferait pas de mal. Je le vis la prendre par les épaules. Il la touchait lui aussi ? Sérieusement ? Mais … Il essayait de résonner une autre que moi. C’est la première fois que je le voyais faire ce genre de choses. Nous avions toujours été juste à deux. Et le voir avec cette autre fille me rendait malade, vraiment ! Quand il eut le dos tourné, je pris ma flasque pour boire une gorgée. J’en avais besoin, c’était vital. Il ne pouvait quand même pas s’en douter. Je me calmais doucement et m’asseyais sur un banc. Il y avait déjà plus de monde. Je n’avais pas entendu ce qu’il lui avait dit. Mais la fille semblait une dure à cuire. Elle n’était pas partie directement. Je la voyais essayant de se mettre dans les bras d’Aymeric. C’est à ce moment – là que je ressortis, en cachette, ma flasque pour y boire un coup. Tout cela était fait très discrètement. Les gens me regardaient bizarrement. Et cela ne me touchait pas le moins du monde. J’attendais, patiemment qu’il revienne. Chose qu’il fit quelques minutes plus tard. « C’est bon, tu l’as assez touchée ? Et elle aussi ? Vous vous manquiez mutuellement peut – être ? ». Le son de moi était descendu mais j’étais tout de même énervée et il pouvait le sentir. « Vous vous revoyez quand la prochaine fois ? Que je ne sois pas dans les parages… ». Moi, piquante ? Jamais de la vie. Il ne fallait juste pas me chercher. Aymeric devait déjà être bien content que je ne rejoigne pas cette fille pour lui dire ce que je pensais. Je m’étais contenue. Et bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer…
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyLun 30 Juin - 20:33

 
Une balade, rien que tous les deux


Ce moment, qui avait si bien commencé, était de tomber complètement à l'eau. Au fond, je ressentais de la rage envers Elie, qui se permettait bien des choses, notamment de détruire ma relation avec Louise. J'essayais de garder mon calme... Ça ne servait rien de discuter avec Louise, elle était complètement sur les nerfs. Une chose à la fois, il fallait que je fasse comprendre à cette fille qu'elle devait simplement s'en aller, et arrêter de chercher à provoquer Louise. Elle serait capable de n'importe quoi, et ça se voyait dans son regard. Je ne pensais pas qu'elle s'en irait, je m'en rendis compte lorsque mon ex finit par s'en aller. Je la saisis par les épaules, pas de manière très délicate, mais ça ne l'empêchait de continuer à flirter. Mais elle n'avait pas l'air de prendre ça au sérieux, voyant que je commençais à perdre patience, et après lui avoir lancé clairement que ça ne m'intéressait pas, elle finit par s'en aller. Je pris une grosse bouffée d'air frais, déjà à l'époque où on était ensemble, elle était du genre à ne pas lâcher l'affaire, et être très collante, mais là ça atteignait des sommets. Maintenant je devais retrouver Louise, et lui expliquer... Ce qui n'allait pas être une tâche facile, je risquais encore de me prendre un savon. Je finis par la trouver assisse sur un banc, l'air complètement déprimé. Je m'en voulais de lui avoir infligé ça... Je m'asseya à côté d'elle, lâchant un nouveau « je suis désolé », mais qui ne faisait pas tellement d'effet. Je n'osais même pas la regarder, je fixais un point invisible, baissant la tête. Elle m'accusait de tellement de choses... Je me sentais coupable oui, mais je ne comprenais pas totalement ses accusations. Elle pouvait être jalouse oui, mais la confiance alors ?
Je ne l'ai pas touché, ne cherches pas la petite bête.. Je me suis excusé plusieurs fois, je ne pouvais pas deviner qu'elle serait là, j'aurais préféré que ce ne soit pas le cas...
Je soupirais, bon ok c'est vrai que sur ce coup là, je l'aurais aussi mal pris... Mais elle avait l'air pire que moi. Je me tourna vers elle, et pris ses mains dans les miennes.
Je ne veux pas la revoir, il n'y a que toi et rien que toi...
J'avais l'impression de sentir de l'alcool... J'attendais que Louise ouvre la bouche, même si j'étais presque certain que c'était ça... Dès que quelque chose n'allait pas, elle se réfugiait dans l'une de ses deux addictions. C'était terrible...
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMar 1 Juil - 9:52

Aymeric essayait de me rassurer comme il le pouvait. Mais cela allait être compliqué. Il ne l’avait pas repoussée dès le début. Enfin, c’est ce que j’avais cru voir. Et je n’appréciais pas. Cette fille avait été trop entreprenante. « Je me doute que tu ne pouvais pas le deviner ! ». Je me calmais de plus en plus. J’étais énervée, vraiment. Mais je le gardais pour moi. Maintenant, il y avait des gens sur la digue et je n’aimais pas me montrer en public. Les problèmes de couples se règlent en privé. J’avais donc descendu d’un ton. J’étais sur ce banc. Je m’étais tournée pour être face à Aymeric. Quand je buvais de l’alcool, je ne pensais jamais à prendre un bonbon à la menthe pour qu’il ne se doute de rien. A voir sa tête, je me doutais que j’allais passer un sale quart d’heure. « Vraiment ? Tu ne veux plus la revoir du tout ? ». Je me calmais et me dirigeais pour aller dans ses bras. Que j’y étais bien. Je me sentais comme une enfant, protégée de tout.
Quinze minutes plus tard, nous étions repartis de ce banc. Nous avions tous les deux envie d’une boisson chaude pour se réchauffer de la baignade et apaiser les esprits. Quelle ne fût pas ma surprise quand je croisai Xavier. Il était là, en chair et en os. Il se portait devant moi. Je ne savais pas comment réagir. Je ne l’avais plus vu depuis notre rupture à l’hôpital. Byron était resté derrière la porte, près de la fenêtre pour vérifier qu’il ne me faisait pas de mal. J’étais tétanisée. « Salut Louise ! ». Je pris alors une grande bouffée d’air. Aymeric devait savoir qui il était. « Bonjour Xavier ! ». Je me sentais toujours toute petite à ses côtés. Je perdais toute confiance. Il m’attrapa alors le bras comme pour regarder les traces de piqûre. Il était au courant de tout cela, il l’avait toujours sû. « Tu ne t’es pas arrêtée à ce que je vois. ». Je le regardais alors, penaude. Mon comportement avait changé du tout au tout. J’étais la dominée. « Non… ». Aucune émotion ne transperçait son visage. « Viens, il faut qu’on parle… ». Il tirait mon bras dans le but de s’isoler tous les deux. Il ne prenait pas compte d’Aymeric…
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMar 1 Juil - 11:19

 
Une balade, rien que tous les deux


Ça n'allait pas facile de me faire pardonner sur ce coup là, elle avait vraiment l'air en colère, j'avais l'impression que même en la suppliant de me pardonner, elle n'allait pas donner son approbation. Je continuais de regarder droit devant moi, n'osant pas tourner ma tête vers elle. Il allait falloir gérer notre jalousie, sinon notre couple va avoir du mal à tenir... Elle avait l'air de se calmer un peu malgré tout, et je n'ajoutais rien à ce qu'elle disait, je ne voulais pas mettre plus d'huile sur le feu. La plage s'était rapidement remplie, et je n'aimais pas non plus me disputer en public, avec tous ces regards sur vous, des curieux qui veulent juste rapporter des petits potins. Louise ouvrit de nouveau la bouche, et le doute n'était plus permis, elle avait de nouveau ingéré de l'alcool. Comment faisait-elle pour en avoir avec elle à chaque fois ? Je fronçais les sourcils, je ne voulais pas crier, toujours pour ne pas que l'on nous regarde mais je n'allais pas laisser passer ça.
Louise, tu as bu de l'alcool ? Tu abuses ! Un conflit et voilà que tu te réconfortes dans l'alcool, je n'arrive pas à te comprendre !
Encore un sujet qu'il valait mieux éviter si on ne voulait pas se disputer, à chaque fois, il revenait sur la table. Elle ne pouvait pas résister bien longtemps à ne pas toucher à de l'alcool, ce qui menait à chaque fois à la même dispute. Elle se réfugia dans mes bras, j'aurais préféré qu'elle le fasse avant de se mettre à boire...
Un bon quart d'heure était passé, nous étions de nouveau sur la digue nous promenant, la tension était redescendue, l'accident un peu oublié. Comme nous l'avions prévu, nous cherchions un petit café sympa pour aller boire une boisson chaude, il n'y avait rien de meilleur lorsqu'il faisait un temps comme aujourd'hui. Je la sentis se crisper d'un seul coup, je tournais ma tête vers elle, voulant lui demander ce qui n'allait pas. Mais rapidement j'eus une réponse. Un homme était devant nous, il affichait une expression complètement neutre, et semblait vraiment effrayé Louise. Avant même qu'elle ait prononcé son prénom, je m'étais douté que c'était lui. Je me rappelais alors ce qu'elle m'avait dit à propos de ce Xavier, je n'étais pas pour la violence, mais si quoique ce soit se passer, je n'aurais plus aucun contrôle sur moi... La Louise que je connaissais avait disparu, laissant place à ce petit bout de femme qui n'osait même pas élever la voix. Je regardais la scène qui se passait devant moi, sentant le sang me montait à la tête. Et d'un seul coup, il lui prit le bras. Mais pour qui se prend-t-il ? Il a le culot de se présenter devant elle comme ci, rien n'était. Ce n'était rien qu'un lâche qui s'en prenait aux personnes plus faibles que lui ! Et je n'allais pas laisser passer ça. Je me saisis du bras de cet homme, le regardant avec mépris.
Non, elle ne te suivra certainement pas. Maintenant tu la lâches immédiatement, ou je ne répond plus de rien!
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMar 1 Juil - 11:39

Oui, j’avais bu. Je ne pouvais pas le lui cacher. Il semblait me connaître par cœur. « Oui, j’ai bu. Et juste un peu… ». Non, pas juste un peu. Juste la moitié de ma flasque. C’était de l’alcool fort et pur. Je ne le mélangeais à rien celui – là histoire de ressentir les effets le plus vite possible. Je me détachais alors doucement de ses bras afin de lui répondre. « Calme – toi, c’est pas grave. ». Nous parlions tous les deux assez bas. Personne ne pouvait nous entendre. Mais je comprenais dans sa voix qu’il n’était pas content. Je pris mon pouce pour lui caresser la main doucement. Et je me remis aussi vite dans ses bras. Ma tête posée sur son torse. Nous occupions tout le banc. Personne ne pouvait venir nous déranger. C’était certain !
Je voyais Aymeric s’énerver. Il allait perdre le contrôle. Je me souvenais alors de la fois où je lui avais avoué ce qu’il s’était passé avec lui. Cela avait sûrement été une mauvaise idée mais c’était trop tard. Le mal était fait… « Aym’, ce n’est pas grave. Je vais aller lui parler. ». Xavier était content de moi. Je savais de quoi il était capable. Je ne le contre disais jamais d’ailleurs. « T’es qui, toi pour me dicter ce que je dois faire ? Si je dois parler à Louise, je vais lui parler. Elle est assez grande pour se gérer ! ». J’étais prise entre les deux. Je ne savais pas que faire ni comment réagir. Mon bras était toujours tenu par Xavier qui le serrait un peu plus fort. Je tournais ma tête pour voir Aymeric. J’essayais de le calmer du regard. « Aym’, laisse – le faire. J’arrive. ». Je me tournais alors vers Xavier et baissais mon regard. Nous étions un peu plus loi n d’Aymeric. J’avais veillé à laisser une assez petite distance de sorte qu’il ne soit pas vraiment mis sur le côté. « Et bien, je t’ai bien dressé. ». Je ne le regardais toujours pas, je n’en avais jamais eu le droit. « Oui… ». Cette petite parole était dite tellement basse. « C’est qui ce mec, hein ? C’est pour lui que t’es partie ? ». Il élevait la voix. Je savais qu’il essayait de se contenir parce que nous étions en public. Je prenais peur, j’en tremblais. Je pensais alors au moment que j’avais vécu avec Aymeric une petite heure plus tôt tant dis que Xavier appuyait encore plus sur mon bras. Il me faisait mal, c’était certain.
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMar 1 Juil - 12:54

 
Une balade, rien que tous les deux


Un peu ? Ça m'aurait sérieusement étonné, je commençais à la connaître de mieux en mieux, elle ne faisait rien dans la demi-mesure surtout à propos de l'alcool et de la drogue, elle avait pris de mauvaises habitudes. Ça avait le don de me mettre en rogne, j'avais l'impression de ne pas avancer, et qu'elle s'enfonçait un peu plus... Elle venait de boire à cause de moi, en plus. Elle voulait que je me calme ? Et ce n'était pas grave ? Bien sur que c'était grave, j'avais peur qu'elle atteigne un niveau de non-retour. Je la regardais, tandis qu'elle avait levé la tête quelques minutes, je ne parlais pas fort même si on devait sentir mon énervement dans ma voix :
Si c'est grave, Louise, et comment veux-tu que je me calme ? Je te vois te détruire chaque jour avec ces conneries que tu ingères je tiens à toi, et je ne peux pas le supporter!
J'avais du mal à penser à l'avenir dans ces conditions, et je ne voulais pas la perdre à cause de ses addictions, il en était hors de question. Elle se réfugia aussi vite dans mes bras, elle était la seule à réussir à me faire passer à ce sentiment d'énervement aussi rapide, mon pouls s'accélérait.
Comme ci ça n'avait pas été suffisant, il avait fallu que l'on croise le chemin de cet homme, à ce moment là, je n'avais qu'une envie : lui mettre mon poing à la figure, et encore ce n'était rien comparé à ce qu'il a du infliger à Louise. Il se permettait encore de la prendre par le bras pour lui parler ? Il plaisantait non ? Il lui avait déjà fait assez de mal comme ça ! Sans réfléchir, je lui demanda de lui lâcher le bras, ça n'allait pas se passer comme ça. J'avais des difficultés à détacher mon regard de cet homme, même si Louise semblait me supplier de me calmer. Encore une fois elle me disait que ce n'était pas grave. C'est une blague ? Qu'est qu'on pouvait encore bien vouloir dire à un mec comme ça ? Je me retenais de l'attraper par le col de son t-shirt et de lui dire ce que je pensais de lui. Cette fois, on ne pourrait pas me calmer aussi facilement, cet homme était en face de moi, et mon sang ne faisait qu'un tour. Je les laissa partir, tournant comme un lion en cage, je surveillais le moindre de ces gestes, un seul faux pas et il comprendrait sa douleur. Louise semblait mal à l'aise et tremblait, j'avais l'impression qu'il serrait son bras tellement fort qu'il allait finir par lui couper la circulation de son sang. Ni une ni deux, je les rejoins, élevant un peu plus la voix, les autres j'en avais rien à faire. Je m'interposa entre lui et Louise. J'avais été trop gentil, maintenant je n'allais plus le laisser faire.
Lui parler, et lui faire du mal, ce n'est pas la même chose ! Tu veux savoir qui je suis ? Je suis le mec qui va te mettre une raclée si tu lui lâches pas le bras !
Qu'il vienne un peu s'attaquer aux personnes qui ont la même force que lui, pour changer.
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMar 1 Juil - 13:21

Calmer Aymeric n’allait pas être une simple affaire. J’avais peut – être bu la moitié mais j’étais encore sur pied. Je savais marcher en ligne droite ! Ma tête contre son torse, j’entendais son cœur battre à la chamade. Il fallait qu’il se calme au risque de faire du mal à sa santé. « Mais pourquoi c’est grave ? J’ai bu une voire deux gorgées. ». Je n’avais pas bougé ma tête de là où elle était. Comment le calmer ? Je réfléchis quelques instants. « Aym’, ne t’en fais pas pour moi, d’accord ? ». Je m’étais relevée, j’avais posé mon front sur le sien. Cela devait être sa position préférée, il l’adoptait bien souvent avec moi. « Je gère, oui ? ». Je l’embrassais alors. Je me rendais compte que je devais encore puer l’alcool à des kilomètres. Et cela allait très certainement le déranger. J’ouvris alors mon sac pour y attraper un tic tac. La flasque était bien en évidence. Je n’avais pas pris la peine de la ranger. Et Aymeric devait très certainement la voir. Et dire qu’il y en avait une dans chaque pièce de la maison. Mon sac était tellement grand que j’avais une pochette secrète où j’en cachais une deuxième, au cas où…
Je n’avais pas eu le temps de répondre à Xavier qu’Aymeric était arrivé. Il nous observait, je le savais. Xavier n’avait pas intérêt à faire un pas de travers. Je ne savais pas qu’elle pourrait être la réaction d’Aym’. Mais je savais que Xavier allait chercher à la provoquer, d’une façon ou d’une autre. « Je lui lâche le bras si j’en ai envie ! ». Pas de bagarre, les gars. Pas de bagarre. Il fallait que je gère la situation. Et dire que j’avais bu. Ce n’était pas une si bonne idée finalement. Je laissais Xavier tenir mon bras. Je ne savais pas lui dire non. La seule chose dont j’étais capable, c’était de calmer Aymeric. J’avais le contrôle sur lui. Quoi que … Peut – être pas dans ces conditions… « Aym’, s’il – te – plaît. Calme – toi. Il ne me fait pas mal, vraiment. ». Oh que si, je crevais de mal mais j’avais déjà vécu bien pire et ça, ce n’était rien à côté. Je le regardais alors. Je gardais mes larmes pour moi. « Tu nous laisses encore cinq minutes, oui ? ». J’espérais tellement qu’il accepte. « Xav’, arrête de le chercher. Tu veux parler ? On va parler ? ». En m’adressant à lui, je lui parlais toujours tout bas. Je ne pouvais le contrôler en rien. C’était lui qui me dominait. Il arrivait tant bien que mal à me tirer sur le côté. Nous étions sur la plage maintenant. « J’arrive, Aym’ ! ». Je regardais alors Xavier. Il était à deux doigts de me mettre une bonne raclée. Je pouvais voir qu’il se contenait. Je le connaissais par cœur. Il y avait des petites cabines blanches sur la plage. Il m’entraînait par là. Apparemment, il voulait que nous soyons à la vue de personne. « C’est moi. Je te dis ce que tu peux faire. Tu ne pouvais pas me quitter comme ça ! ». Il enleva alors la ceinture qu’il avait autour de la taille. Je ne devais surtout pas réagir. Je devais me calmer. Je savais qu’Aymeric allait m’en vouloir. Mais je ne pouvais pas contrôler Xavier. Je respirais un bon coup. « Xavier… ». J’avais à peine chuchoté son prénom que je recevais un coup dans le dos. Je me laissais faire, je ne me débattais pas. Je n’en avais pas la force. Aymeric allait arriver, oui il allait arriver. J’en étais sûre.
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMar 1 Juil - 13:49

 
Une balade, rien que tous les deux


Pourquoi c'est grave ? Parce que tu as besoin d'alcool pour aller mieux, au lieu de te battre avec toi-même... Je m'inquiète sans cesse pour toi, et je dois dire que tu ne me facilites pas la tâche.
J'essayais de respirer un grand coup, même si j'avais du mal à réduire les battements de mon cœur. Je n'y pouvais rien... Elle était marrante à me dire de ne pas m'en faire pour elle, je ne pouvais pas faire autrement, quand on tient autant à quelqu'un, on s'inquiète, surtout connaissant ses problèmes. D'un seul coup, elle posa son front contre le mien, je ne m'attendais pas à ce qu'elle fasse ça. Je la fixais dans les yeux sans rien dire. Un soupir s'échappa de ma bouche...
Je tiens à toi, et ça ne peut pas se passer autrement : je veux prendre soin de toi...
D'un seul coup, elle m'embrassa, certes elle sentait l'alcool à plein nez, preuve qu'elle avait bu bien plus qu'un peu. Mais je ne disais rien, me laissant aller contre elle, m'énerver ne menait à rien avec Louise. Elle réussissait toujours à m'apaiser même si je sentais que je pouvais exploser à tout moment, je préférais régler mes problèmes de couple ailleurs que devant tous ces curieux. J'eus l'occasion de voir pendant quelques secondes sa flasque dans son sac, je ferma les yeux, prenant une grosse bouffée d'air frais, garder son calme, oui je dois garder mon calme... Je pourrais lui en parler bien assez tôt, et provoquer une nouvelle fois une dispute toujours sur le même sujet...
Mais non ? Je devais rêver ? Louise était limite à ses pieds, me suppliant de la laisser avec ce barbare. Je devais halluciner ce n'est pas possible autrement ? Habituellement, elle ne se laissait jamais faire, et surtout pas avec moi, quand elle voulait pousser son coup de gueule, elle n'hésitait pas une seconde. Mon regard allait de Louise à cet homme qui lui enserrait le bras. Il ne lui fait pas vraiment mal ? On voyait déjà se former un bleu à l'endroit où il la tenait, elle se foutait de moi ? Mais je n'avais pas l'intention de partir, pas question de la laisser avec lui. Je restais entre les deux, m'interposant pour pas qu'il lui fasse du mal.
Non, Louise, je ne te laisse pas 5 minutes de plus avec lui !
Je me mettais à crier, hors de question, je le sentais mal ce gars, il ne m'inspirait rien de bon. Elle aurait pu s'accrocher à moi, et je l'aurais défendu sans problème, je sentais l'adrénaline me montait à la tête. Et pourtant, elle disparu avec lui à ses côtés. Je rageais intérieurement. Je les avais à l’œil, même de loin, mais comme ci il avait prévu son coup, ils disparurent de ma vue. Aussi vite que possible, je courais jusqu'à eux, jusqu'au dernier endroit où j'avais pu les voir. Je ne m'étais jamais senti comme ça, si il lui faisait du mal, s'en était fini de lui. Une rage énorme m'envahit, en voyant le spectacle qui se déroulait sous mes yeux. Sans réfléchir, je couru plus vite et lui sauta directement dessus pour le prendre par surprise. Nous tombions tous les deux dans le sable, tandis que je lui assénais un énorme coup en plein visage, je n'avais pas du tout visé, mais j'y avais mis la force. Je n'avais plus aucun contrôle sur moi, comme ci toute cette rage contenue, explosait.
C'est facile de battre les femmes, espèce de salaud !
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Louise Everdeen
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMar 1 Juil - 14:12

Au lieu de me battre avec moi – même ? Je prenais simplement la solution de facilité. Il était plus facile pour moi de boire plutôt que de dire ce que je pensais. Mais ça, ça devait être difficile à comprendre pour Aymeric. Nous n’avions pas du tout le même passé. Lui avait toujours eu un environnement heureux. Je me demandais même s’il avait une petite difficulté dans la vie. A côté de cela, j’avais constamment des bâtons dans les roues… Oh, je ne lui en voulais pas du tout. Il avait de la chance, c’est tout. « Aym’, que voulais – tu que je fasse d’autre ? ». Je parlais calmement. Il ne servait à rien de m’énerver. Je voulais parler de ce qu’il considérait comme un problème calmement. Parfois, c’était mieux de ne pas s’énerver. En tout cas, pour ma part. La meilleure façon de me faire arrêter aurait été de me crier dessus, de me forcer à donner toutes les flasques qui trainaient dans ma chambre. De me garder auprès de lui en m’empêchant de boire. Mais je n’allais certainement pas le lui dire. Je voulais continuer de boire. Je n’étais pas capable d’arrêter, pas maintenant. « Je comprends que tu veuilles prendre soin de moi. Je veux faire de même pour toi. Alors, calme – toi. Laisse – moi prendre le contrôle de la situation quelques temps. On évite le sujet et tu me laisses gérer. ». Tout ce dont je rêvais, finalement. Faire ce dont j’avais envie, boire quand je le voulais. Cela faisait quelques temps que je n’étais plus sortie dignement. C’était à penser peut – être…
« Aym’, ça va aller. Fais – moi confiance. ». Et j’étais partie avec lui. Il avait trouvé un coin reclus où personne ne pouvait nous voir. Et c’était là qu’il m’avait donné son premier coup depuis longtemps. Je m’étais recroquevillée sur moi – même, lui offrant mon dos. J’étais médecin et c’était très certainement l’endroit le moins fragile du corps. Je pensais, je me mettais dans ma bulle. Celle où j’étais avec Aymeric sur la plage. Je restais forte. Aucune larme ne coulait sur mon visage. J’avais un peu perdu l’habitude. Mais ça allait aller. J’en étais capable, je le savais. Soudain, les coups s’arrêtèrent. Je vis Aymeric se positionner au – dessus de Xavier. Je le voyais, fou de rage. Il n’arrivait pas à se contenir. Il était quelqu’un de très calme. Et le voir comme cela me surpris tellement. Il me fallut quelques secondes pour réagir. Je me mis derrière la tête de Xavier pour qu’Aymeric puisse voir mon visage. « Mon cœur, calme – toi. Tu vas lui faire mal. Je suis là, regarde. Je suis là et je vais bien. ». J’essayais tant bien que mal d’attraper ses mains. « Mais laisse – moi, espèce de fou ! Va te faire soigner ! ». Je prenais alors sur moi. Je ne savais pas avoir le contrôle de Xavier, il en était impossible. C’est lui qui l’avait sur moi. « Mon cœur, respire. Laisse – le partir. Viens près de moi. Oui ? ». Je voyais Xavier me regarder avec son sourire. Oui, il pensait que je le sauvais lui. Mais j’étais incapable de lui répondre méchamment. Il avait une telle influence sur moi… « Je te retrouverai, Louise ! ». Je le regardais alors. Je lui souris. Je ne voulais pas l’énerver. Je savais de quoi il était capable.
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Aymeric Collins
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMar 1 Juil - 15:08

 
Une balade, rien que tous les deux


Je préfère qu'elle me dit ce qu'elle pense, plutôt qu'elle se réfugie dans l'alcool, c'est vrai que j'ai vécu une vie plus confortable que la sienne, sans aucun doute, mais je ne pouvais pas réussir à la comprendre si elle ne mettait pas des mots sur ce qu'elle ressentait.
Je sais pas... Que tu me parles par exemple ? Tu me m'exprimes ce que tu ressens ? Que tu te libères de tes démons plutôt que de rechuter à chaque fois. Je n'ai jamais dis que c'était facile, mais tu ne fais pas beaucoup d'efforts pour m'aider à te comprendre, tu restes un véritable mystère pour moi.
La tension était désormais moins forte entre nous, elle parlait calmement et malgré tout, ça me faisait du bien. Je réalisais le monde qui nous entourait, et j'étais content de ne pas m'être trop énervé, on aurait le temps d'en reparler, et de lui reprendre cette flasque dans son sac une fois chez elle. J'étais certain que c'était la même que je lui avais pris dans la voiture, la dernière fois, elle devait avoir caché la deuxième pas très loin. Il allait falloir que l'on en parle sérieusement. Elle voulait prendre le contrôle ? Ça paraissait trop facile, si je lui cède une fois, c'était fini.
Pour continuer de boire à ta guise c'est ça ? On va gérer ça tous les deux, et hors de question que l'on évite le sujet. On est à l'extérieur alors c'est difficile de parler comme on veut, mais je te promet que l'on va en parler sérieusement tout à l'heure.
Je touchais son nez du bout d'un de mes doigts. Nos disputes ne m'empêchaient pas de ressentir de plus en plus d'attachement envers Louise. Quelque chose était différent depuis le départ, rien que dans le fait qu'elle soit la seule à me mettre dans cet état.
Je n'aurais jamais dû faire confiance à Louise sur ce coup là, j'étais tout de même arrivé trop tard. Il l'avait frappé avec sa ceinture, j'aurais rêvé lui faire la même chose pour qu'il ressente ce que ça fait. Je ne pensais même pas une seconde à la réaction de Louise, à vrai dire, je n'arrivais plus à réfléchir, j'avais juste la vision de cet affreux bonhomme blessant la femme que j'aimais. Je voulais le faire payer pour tout ce qu'il lui avait fait, j'étais content de lui foutre une bonne raclée. Encore une fois, Louise s'interposait pour ne pas que je lui fasse plus de mal. J'étais de nouveau étonné, pourquoi se laissait-elle avoir comme ça. Non elle n'allait pas bien, il l'avait battu et ça c'était une pilule difficile à avaler. Je décidais de l'écouter, même si je savais que je pouvais repartir comme une bête en furie si il me cherchait. J'essayais de reprendre ma respiration, et il me traitait de fou. Je m'approchais de nouveau de lui, l'air menaçant.
Fais attention à ce que tu dis, lâche...
J'étais prêt à attaquer à nouveau, Louise réussit à s'interposer encore. Je le regardais alors qu'il s'enfuyait, c'était vraiment un lâche. Il s'était encore attaqué à une femme, et n'avait qu'à peine rétorqué lorsque je lui avais sauté dessus. Ces mecs étaient tous les mêmes... Il la retrouverait ? Je ris, et je l'attrapa par le col.
Si tu fais ça, je t'assure que je vais te retrouvais moi aussi, et là je vais te faire payer tout ce que tu as fais à Louise, je te l'assure!
Je ne riais plus du tout, j'avais un regard noir, je voulais l'effrayer un maximum pour qu'il la laisse tranquille à tout jamais.
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Louise Everdeen
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMer 2 Juil - 7:46

Il voulait que je lui parle. Mais ce n’était pas chose facile. Je ne savais pas, moi – même, mettre des mots sur ce que je ressentais. Enfin, il y avait de la rage. J’étais en colère, vraiment. Mais je n’avais pas de moyen pour la faire sortir, me défouler. Alors, je buvais et je me droguais. Alors oui, ce n’était certainement pas la meilleure chose à faire. Mais c’était celle que j’avais trouvée. Parce que, humainement, il était impossible de ne faire qu’encaisser. A un moment donné, il fallait que ça sorte. Il fallait l’exprimer. Avec Xavier, j’avais pris sur moi trop longtemps. Dès le moment où il avait commencé à me battre, j’avais attendu une semaine avant de m’y mettre. A qui aurais – je pu parler ? Et puis, c’est une honte pour moi. Cela voulait simplement dire que je n’avais pas assez de force de caractère… « Je veux bien essayer, Aym’. Mais c’est compliqué, tu sais. Il y a toute une histoire derrière. Toute une raison du pourquoi je le fais. ». Non, je n’admettais pas que j’étais accro, loin de là. Disons que j’étais juste enclaine à parler. Nous étions dehors, sur la digue. Il y avait du monde. Je ne pouvais pas m’énerver. J’étais obligée de rester calme au risque de voir tous les regards tournés vers moi. Aymeric et moi connaissions beaucoup de gens par notre boulot. Il nous était impossible de perdre de la crédibilité.
J’avais essayé qu’il me laisse gérer. Il pouvait aussi me faire confiance et se reposer sur moi. Cela ne devait pas toujours n’être que dans un sens. Je me doutais qu’il allait refuser ma proposition. Il voudrait continuer de faire attention à moi. Il tenait beaucoup trop à moi que puis m’abandonner. Et je tenais tellement à lui aussi… Il était tout pour moi à ce jour. Je n’avais plus de famille et disons que je ne débordais pas d’amis. « Tu me comprends à chaque fois… ». Je n’avais répondu qu’à sa première phrase. Je pris une bouffée d’air avant de continuer. L’alcool faisait effet sur mon organisme. Je savais que je serai incapable de marcher droit directement. Il fallait que je le garde encore un peu assis avec moi. « On en parle pas sérieusement, là ? ». Je ris doucement. Je voulais détendre l’ambiance. « Je te fais confiance, je sais que tu n’oublieras pas. ». Quoi que … Je me tournais alors. Je lui déposais un nouveau baiser sur les lèvres. Que j’aimais être là, à ses côtés. Rien ne pouvait m’arriver…
Xavier était parti. Il avait pris la fuite. Mais je savais qu’il reviendrait. Il n’en avait pas fini avec moi. Et ce n’est pas ce que venait de dire Aymeric qui changerait quelque chose. Il avait le contrôle sur moi. Il pouvait encore me retrouver seule et recommencer que je serai incapable de le dire à mon petit ami. Je savais que je n’en avais pas intérêt. Je regardais alors Aymeric. J’avais mal, oui. Mais j’essayais de passer au – dessus. Je devais d’abord le calmer, lui faire reprendre une respiration calme. Je me tournais donc face à lui et le regardais dans les yeux. Je posais mon front sur le sien. « Mon cœur, calme – toi. Je suis là. Nous sommes tous les deux, ensemble. Je vais bien. ». Non, je n’allais pas bien du tout. Mon dos me brûlait. Cette ceinture en cuir ne m’avait pas manquée. Et point de vue psychologique, c’était dur. Très dur même. Finalement, j’avais bien fait de prendre mes flasques avec moi… J’en avais besoin. Mais je lui avais dit que j’allais essayer. Je devais en être capable, non ?
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMer 2 Juil - 12:39

 
Une balade, rien que tous les deux


Je n'en doute pas, il y a toujours une raison qui fait que l'on fait tel ou telle chose, mais je suis là, si jamais tu as besoin d'en parler. Je veux être certain que tu le saches.
Encore une petite déformation professionnelle, mais cette fois-ci, c'était le petit ami qui lui demandait de lui parler et pas le médecin. Je ne voulais plus qu'il y ait de secrets entre nous non plus, et qu'elle soit plus ouverte à moi au niveau de ses ressentis. C'était frustrant de ne pas savoir ce qu'elle pensait, elle se contentait de boire ou de se droguer, je me doutais que ça n'allait pas, mais sans en savoir plus. Je serrais ses mains dans les miennes, j'avais retrouvé mon calme depuis quelques instants déjà, même si elle me donnait à chaque fois des raisons de m'énerver, c'est vrai. Nous avions un public, et c'était hors de question de régler ces comptes comme ça. Ça avait l'air d'être aussi le cas pour elle. Je lui fais confiance, mais pas pour ça, elle avait beau me promettre de faire des efforts, à la moindre occasion, elle rechutait. Si je la laissais gérer, c'en était totalement fini. Je ne voulais pas l'abandonner à son sort, et plus encore maintenant que j'étais en couple avec elle, j'avais cette détermination. Elle avait tenté sa chance, pensant certainement que j'allais la laisser faire, mais il en était hors de question, surtout en plus que j'avais vu qu'il lui restait encore sa flasque d'alcool dans son sac. Quand elle était avec moi, elle était obligée de faire plus attention, elle m'avait avoué qu'elle n'osait pas boire devant moi, c'était toujours derrière mon dos, ce que je n'appréciais pas plus. Je ne pouvais pas comprendre, mais je pouvais certainement l'aider non ?
En parler encore plus sérieusement alors, ici, on ne peut pas en parler comme on veut.
Je tourna ma tête vers elle en même temps qu'elle, pour lui sourire. En effet, il n'y avait aucun risque que j'oublie ça.
Me calmer ? Ça n'allait pas être aussi simple que ça. J'imprimais son visage dans ma tête, si je le revoyais traîner autour de Louise, il allait faire face à ma colère à nouveau. Je n'avais pas peur de lui, contrairement à Louise, qui apparaissait comme une petite biche sans défense à ses côtés. J'avais du mal à la reconnaître, elle était tout le contraire avec moi. Elle aurait pu porter plainte contre lui, il aurait passé un sale quart d'heure c'est sur. Mais elle était à sa merci d'après ce que j'avais pu voir. A cet instant, j'en avais rien à faire d'être énervé, je n'avais qu'une chose en tête : il avait blessé Louise. Elle essayait de me calmer, mais cette fois ci, ça n'allait pas fonctionné, mon cœur battait encore à 100 à l'heure.
Non, non, tu ne vas pas bien ! Arrêtes de me mentir...
Je me décrocha de son emprise pour me poster derrière elle. Je souleva son pull pour y voir d'affreuses traces encore rouge tout le long de son dos. Je me retenais de ne pas exploser, ça n'allait pas arranger les choses de toute manière... J'étais sans voix, comment on peut endurer ça sans rien dire ? Mon besoin de protection envers Louise était accrue, je crois que j'allais avoir du mal à être loin d'elle, j'allais repenser sans cesse à ça. J'avais envie de me défouler sur n'importe quoi, mais avant ça, je devais m'occuper de Louise. Je me contenta de la prendre dans mes bras, en évitant de toucher son dos.
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMer 2 Juil - 13:52

Je savais qu’Aymeric serait là en cas de problème et même en cas de non problème d’ailleurs. Mais ce n’était pas la même chose. J’avais peur. Je n’osais pas. « Merci, Aym’ ! Vraiment. Mais je n’y arrive pas. Je ne sais pas comment l’exprimer. Je n’arrive pas à mettre des mots là – dessus. ». Je me doutais qu’il serait capable de m’aider. C’était son métier après tout. Mais j’avais peut – être l’impression de parler à un psy. Je me disais qu’il faisait déjà ce boulot à l’hôpital. Il ne voudrait peut – être pas le faire en rentrant chez lui. Ce que je pouvais comprendre. « Mais tu vas pas rentrer à la maison et m’écouter parler. Tu le fais assez pendant la journée, non ? Je ne veux pas t’exaspérer. ». Je regardais alors autour de moi. Le monde affluait. N’importe qui pouvait entendre notre conversation. Elle devait cesser. Non pas que le sujet me dérange. Enfin, si un peu. Mais je ne voulais pas qu’il y ait de fuite. Ce qu’il se passait entre nous restait entre nous. « On en parlera plus tard, tu as raison. ». Je n’avais plus envie d’en parler. J’espérais qu’il oublie avant le soir, qu’il ne m’en parle pas sérieusement comme il disait. Je l’embrassais alors. « Je suis bien avec toi. ». Je n’étais pas encore capable de lui dire que je l’aimais. C’était des mots beaucoup trop importants. Ils avaient un sens tellement magique. Il était rare que je le dise d’ailleurs. J’étais plus réservée par rapport à cela. J’éprouvais des sentiments pour lui, c’était incontestable. Mais je n’étais pas prête pour les lui dire. Pas maintenant…
Ca me brûlait tellement fort… Il devait me rester un pot de crème à la maison. Elle me soulageait. Je me promis à moi – même d’en mettre une fois rentrée. Cela ne pourrait me faire que du bien. Il avait encore été calme, j’avais enduré pire. Il voyait que je n’allais pas bien. Je devais prendre sur moi et sourire. Je me concentrais quelques secondes. Je fermais les yeux. Pendant ce temps – là, il se mit derrière moi et inspecta mon dos. Cela me faisait tellement mal au cœur. J’allais avoir beaucoup de difficultés à le calmer. Respire Louise, respire ! J’étais à présent dans ses bras. Il avait veillé à ce ne pas toucher mon dos. Mais rien que le fait de ressentir le bout de tissus toucher ma peau me faisait mal… Je bougeais mon visage afin de pouvoir le voir. Je souriais, j’essayais du moins. « Aym’, je vais bien. Ce n’est rien. Je suis là, tu as vu ? Nous sommes tous les deux, rien que toi et moi. ». Le rassurer, c’était ma priorité. Je m’occuperai ensuite de moi. Je me mis à nouveau dans ses bras, ma tête sur son torse. Son cœur battait tellement vite. Ce n’était pas bon. « On s’asseoit ? ». Je me posais alors sur le sol. Nous étions isolés. Personne ne pouvait nous voir. Il n’y avait pas de bruit, juste le son des vagues. Je m’étais mise devant lui. Je voulais qu’il se mette derrière moi, dans mon dos. « Tu me laisses faire ? ». Je tournais la tête pour le voir. « Ferme les yeux. ». Il fallait que je lui rappelle un souvenir heureux, quelque chose qui e fasse sourire. « Rappelle – toi tout à l’heure. Nous étions dans l’eau, en sous – vêtements insouciants. Nous étions heureux. Et nous le sommes toujours maintenant. ».
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMer 2 Juil - 14:26

 
Une balade, rien que tous les deux


Quand tu te sentiras prête alors, quand tu réussiras à l'exprimer...
Je savais qu'il fallait beaucoup de temps, je ne m'attendais pas à ce que d'un seul coup, elle se libère, ça aurait été trop facile. A la différence de mes patients, Louise allait m'avoir souvent sur son dos, elle n'avait pas choisi le meilleur des petits amis vu son caractère et vu le mien. Elle aimait les secrets, ce que je n'aimais pas, même si ça pouvait faire du mal, la vérité était préférable à des mensonges. Sans compter, les déformations professionnelles qui apparaissaient sans cesse dans ma vie, je ne devais pas être toujours facile à vivre, j'en étais bien conscient. Mais ce besoin de la protéger avait toujours été présent, même avant que l'on se mette ensemble. D'ailleurs, elle venait de m'en faire une remarque...
Pourquoi pas ? Je le fais bien avec de parfaits inconnus, ça serait incompréhensible que je n'aide pas ma propre petite amie non ?
Ça avait l'air de la soulager lorsqu'elle me disait que c'était mieux d'arrêter d'en parler. Cela me fit rire, ça l'arrangeait plutôt bien. Elle aimait encore moins que moi que l'on se dispute à propos de ça, dans le fond, j'étais même certaine qu'elle aurait préféré que j'oublie, et comme elle l'avait proposé avant, que je la laisse faire ce qu'elle voulait, ce qui signifiait qu'elle pourrait boire et se droguer lorsqu'elle en aurait envie. Malheureusement pour elle, ça n'allait pas fonctionné comme ça, la vie ce n'était pas faire ce que l'on veut. Il faut se battre pour obtenir quelque chose. Elle essayait de m'amadouer, c'est pas possible. Je ne pouvais pas m'empêcher de lâcher un petit rire.
Moi aussi, mais surtout quand on ne se dispute pas, n'est-ce pas?
Après qu'elle m'ait embrassé, je déposa un baiser sur son front, profitant de ce moment de calme.
Elle était plutôt bonne actrice, je devais l'avouer, mais elle ne pouvait pas m'avoir, je commençais à bien la connaître. Et vu les traces dans son dos, elle devait souffrir le martyr, on devrait peut être rentré ? Elle pourrait se soigner, la journée était totalement gâchée désormais... Je ne comprenais pas son envie de me rassurer, alors que c'était elle qui était blessée dans l'histoire. Pourquoi elle ne s'occupait pas d'elle avant tout ? Certes, j'étais toujours énervé dans le fond, et j'aurais dû mal à me calmer, mais dans ma tête, je devais penser à Louise avant tout. Même si je rêvais dans taper dans n'importe quoi, un punching-ball ? Ou dans un mur ? Je ne répondais rien... Qu'est ce que je devais répondre ? Je suis calme, c'est bon, alors que c'était loin d'être le cas. Je me contentais de la serrer contre moi. Pourquoi voulait-elle que l'on s'asseoit ? Je ne voulais pas la contrarier, et hocha la tête. Je ne comprenais pas du tout où elle voulait en venir... Je n'avais pas envie de fermer les yeux, ou quoique ce soit d'autre.
Tu ne veux pas plutôt que l'on rentre ? Comme ça tu pourras te soigner ?
Elle avait l'air d'insister pour que je repense à ce moment que l'on avait passé tout à l'heure, certes c'était le seul bon moment de la journée... Je faisais ma tête de mule, je le sais bien, mais je tenais à ce qu'elle se soigne avant.
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMer 2 Juil - 16:53

Quand je me sentirai prête… Cette phrase me fit sourire. Il allait sûrement pouvoir attendre longtemps. Parce que je n’étais pas prête de l’être. « Nous avons le temps alors. ». J’avais murmuré cette parole. Il ne valait peut – être mieux pas qu’il l’entende. Mais j’avais ressenti le besoin de la dire. Elle était donc sortie toute seule. Je ne savais pas s’il l’avait entendue. Mais je ne dis rien d’autre, profitant de l’endroit où je me trouvais. Je ne voulais vraiment pas quitter ce banc mais j’allais devoir pourtant… « Je déteste me disputer avec toi ! ». Même si je gagnais bien souvent. Nous nous disputions tout le temps à cause de la même chose. Et il finissait par lâcher. C’était donc, à chaque fois, une petite victoire pour moi. Il n’élevait pas bien souvent la voix. Mais je sentais dans son regard, dans la façon de se comporter que cela ne lui plaisait pas. Nous nous disputions donc souvent mais jamais bien longtemps. Enfin soit… « On va boire cette boisson chaude ? ». Je me levais donc d’un coup, l’alcool me montant à la tête. Je pris quelques secondes pour fermer les yeux et essayer de tenir sur mes deux jambes. Mon sac sur l’épaule. « Ca y est ! Je suis prête. ». Je lui pris alors la main afin de ne pas lâcher le contact avec lui.
Aymeric ne voulait pas le laisser faire. Il voulait s’occuper de moi. Chose que je refusais. Il venait de me défendre. C’était une magnifique preuve d’amour. Je n’avais pas besoin de plus. J’allais refuser son aide. Je savais le faire toute seule. J’étais habituée à mettre de la crème dans mon dos. Quand Xavier me battait, ça ne durait pas que cinq minutes mais bien plus longtemps. Et il y allait bien plus fort. Il passait de la ceinture aux mains, m’obligeant à me mettre face à lui afin de voir son visage. Aymeric ne savait pas la moitié de ce qu’il était capable. « Je veux d’abord que tu te calmes. Moi, ça va aller. ». Je savais comment gérer. Je me souciais plutôt de ses mains. Elles devaient très certainement être dans un mauvais état. Et c’est là que je suis contente d’être médecin. Bon, je travaillais avec des enfants mais pour les adultes, ce n’était pas bien plus compliqué. Nous avions le même corps humain. « Ensuite, on rentrera et je m’occuperai de soigner ta main. Je n’accepterai pas un refus. C’est comme ça, point ! ». Je me montrais plutôt autoritaire. Mais il le fallait. Je me relevais alors et tirais le bras d’Aymeric. Je veillais à ne pas toucher sa main. « Je vais conduire. Essaie de bouger tes mains le moins possible. Je regarderai ça à la maison. Tu n’as pas trop mal ? ». Je ne souriais plus. C’était bien plus fort que moi. Je pensais à ma flasque et ma dose d’héroïne de la journée. C’est ce qui me faisait tenir debout. Le choc psychologique avait été grand. Il me fallait quelque chose pour ne pas tomber sous le poids de mes jambes.
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMer 2 Juil - 19:52

 
Une balade, rien que tous les deux



Je n'ajoutais rien à ce qu'elle me disait, je n'aimais pas me disputer avec elle non plus, mais elle ne me laissait jamais le choix : c'était pas possible d'accepter qu'une personne que l'on aime se fasse du mal comme ça, je me refusais de la laisser faire. Elle pourrait s'y opposer autant qu'elle le veut, et gagner ces petites batailles, j'avais envie de taper encore plus haut et de gagner la guerre contre ses addictions sur le long terme. J'étais résolument décidé, et elle n'arriverait pas à me faire changer d'avis. Je hocha la tête, oui elle avait raison, allons boire cette boisson chaude, ca fait un moment que l'on en parlait mais on a été une premier fois interrompue. Je me levais du banc, attendant que Louise fasse de même. Elle mit quelques secondes de plus que moi, je détournais la tête pour essayer de ne pas penser aux raisons qui rendait Louise aussi faible. Elle attrapa ma main, puis nous nous mettions en route durant une courte durée...
Elle tenait absolument à ce que je me calme, mais je n'en avais pas envie, pourquoi s'acharnait-elle ? Louise ne pensait pas assez à sa santé, mais elle finit par céder en me disant que nous allions rentrer. Mais pourquoi me parle t-elle de mes mains ? Je ne sentais même pas de douleur, à vrai dire. Je baissais les yeux vers mes mains, en effet, je n'y avais pas été avec le dos de la cuillère, je ne contrôlais plus ma force non plus. Mes mains étaient moins importants qu'elle, jamais dans un bloc opératoire, je restais dans un bureau ou dans les chambres des patients, c'est pour ça aussi que je m'étais spécialisé dans la psychologie. Je haussais les épaules, levant de nouveau la tête vers Louise. Je râlais tandis qu'elle essayait de me relever.
Repartons-tout de suite, tu veux bien ? Je vais très bien, beaucoup mieux que toi en tout cas. De plus, je suis certain que mes mains n'ont rien du tout.
Je finis par me relever, et me retrouvais face à elle. Elle me traitait comme un grand blessé, alors que je n'avais rien du tout, c'est elle qui était la plus touchée dans l'histoire.
Je ne suis pas handicapé, Louise. Je suis capable de conduire, je te l'ai dis c'est rien du tout. C'est toi qui est la plus touchée dans l'histoire, je te soignerais lorsque l'on sera rentré.
Je n'allais pas lui céder ça, il n'y avait aucune raison qu'elle me traite comme un de ses patients. J'allais très bien. Surtout que il y a une demi-heure, elle avait ingurgité de l'alcool, j'étais le plus apte des deux à prendre le volant.
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Louise Everdeen
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMer 2 Juil - 20:11

Il était une vraie tête de mûle. Je ne l’avais jamais vu comme cela… Ca allait être dur, très dur. Je ne voulais pas lâcher l’affaire. Et lui non plus, apparemment… Il râlait alors que je tentais de le relever. « Pas de soucis. On fait comme tu veux. ». J’étais encore souriante. Je voulais lui montrer que je pouvais faire des concessions. J’étais prête à rester ici, avec lui sur la plage. Le temps que l’on se calme tous les deux. Mais il en faisait qu’à sa tête. J’allais avoir des difficultés pour le gérer, c’était certain ! Je respirais une bonne fois afin de prendre mon courage à deux mains. « Tu n’en sais rien, Aym’. Je te dis que je vais bien. Je ne te mens pas. ». Oh que si, je lui mens. Mais je voulais penser à lui. Je n’étais pas une égoïste. J’étais d’ailleurs quelqu’un d’extrêmement altruiste. A un tel point que cela pourrait être un défaut. Je jetais un œil à ses mains. Je l’avais fait discrètement. Il risquerait de se fâcher s’il voyait que je m’inquiétais pour lui. « Tu n’en sais rien. J’ai vu, j’ai vu la scène. Tu ne sens rien parce que tu es encore dans une montée d’adrélanine. Mais tu vas avoir mal aussitôt que tu te seras calmé. ». Je m’inquiétais tellement pour lui. Il ne devait pas aller bien psychologiquement non plus… Je me concentrais sur lui. Cela me permettait de ne pas penser à moi, de ne pas penser à ce que je venais de subir. « Parfait, je suis capable de conduire aussi ! Alors, tu me donnes le volant. C’est tout, c’est comme ça ! ». Nous nous dirigions vers la voiture. Je veillais à ne pas sortir les clés de mon sac avant que nous ne nous retrouvions devant. Je ne le tenais plus. Nous n’avions plus aucun contact physique. Je ne voulais pas toucher ses mains de peur de faire plus de dégâts qu’autre chose. Et lui prendre le bras, il ne le voudrait pas. « Aym’, tu ne me soigneras pas. Je le ferai toute seule ! ». C’était une honte pour moi. Mais il ne semblait pas le comprendre. Pourquoi une honte ? Parce que je n’avais pas sû me défendre, parce que je m’étais laissée faire. Aymeric me connaissait comme quelqu’un de battante. Il ne m’avait jamais vue aussi dominée. Je m’étais un peu énervée d’ailleurs. Nous étions arrivés à la voiture. J’ouvris mon sac pour y prendre les clés. Je le regardais alors. « Je conduis et il n’y a pas de mais. C’est comme ça et c’est tout. ». C’était à mon tour de prendre soin de lui, à mon tour de veiller à son bien être. Il n’avait peut – être pas besoin de ses mains dans son travail mais elles étaient très importantes. Je ne voulais rien risquer. Mon dos, ce n’était que des brûlures. Il ne pouvait pas y avoir de séquelles.
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Aymeric Collins
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMer 2 Juil - 21:05

 
Une balade, rien que tous les deux


Elle avait cessé de vouloir me calmer, c'était déjà ça de fait. Nous étions d'accord pour repartir chez nous, ce n'était pas la peine de rester là plus longtemps. Je réagissais certainement comme un enfant qui voulait faire uniquement ce qu'il voulait : et là je voulais surtout que Louise soit à l'abri et soigner. J'aurais dû taper plus fort, j'aurais aimé qu'il prenne peur et qu'il n'ose plus l'approcher, mais je savais dans le fond que c'était peine perdue. Je réagissais aussi certainement comme ça parce que j'avais encore plus envie de la protéger.
Bien sur que je le sais, je te dis que je n'ai mal nulle part, et ne me mens pas. Tu te forces à aller bien, mais ce n'est pas le cas.
Je savais reconnaître quand elle me faisait un « vrai » sourire, et quand elle se contentait d'un sourire pour me rassurer. J'avais eu l'occasion de la côtoyer, et elle ne pouvait pas me dire le contraire. C'était incroyable qu'elle croit que ça puisse encore fonctionné sur moi. En étant médecin, on était rarement égoïste, c'est sur, mais Louise ne pensait même pas une seconde à elle au point de ne pas supporter que je puisse vouloir l'aider.
M'enfin, peu importe. Je devais le faire, il aurait mérité pire que ce coup que je lui ai filé.
Je souris, repensant à ce moment. Je n'étais pas pour la violence habituellement, mais là, il l'avait bien mérité, et encore Louise m'avait arrêté. Je n'imagine même pas ce que j'aurais pu lui faire. Maintenant la conversation déviait sur qui allait prendre le volant, il était hors de question que Louise conduise, mais elle avait un avantage : c'est elle qui avait les clés dans son sac.
Non, non, c'est pas tout. Tu sais que tu n'es pas capable de prendre le volant, ne fais pas ta tête de mule, Louise.
Elle avançait, limite en gardant son sac serré près d'elle. Cela me faisait rire, c'était adorable qu'elle s'inquiète pour moi, mais je pensais vraiment qu'elle avait besoin de soin, bien plus que moi. L'ex de Louise n'a pas été longtemps assommé, preuve que je n'avais pas tapé si fort, et donc que je ne devais rien avoir. Nous étions dans de sacrés draps, aucun des deux ne voulait lâché l'affaire.
Mais pourquoi tu refuses que je te soignes ? J'éviterais de te faire mal, c'est promis...
Je lui voulais lui saisir la main mais apparemment elle avait peur de me faire mal, parce qu'elle avait mis une certaine distance entre nous. Arrivé près de la voiture, Louise sortit ses clés de voiture de son sac, je m'approcha d'elle, pour essayer de les lui prendre. A ce moment là, j'aurais voulu l'embrasser et lui plaquer le dos contre la voiture. Mais je savais à quel point elle devait souffrir, et je me refusais d'être celui qui lui fait du mal. Elle risquait d'être encore plus en colère, voyant que j'en avais toujours rien à faire de mes mains.
Laisses-moi conduire ! Tu as certainement encore de l'alcool dans le sang, tu ne tiens pas à te faire arrêter non ?
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Louise Everdeen
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMer 2 Juil - 21:37

Il avait toujours tout juste en ce qui me concernait mais je ne voulais pas l’avouer. Je n’étais pas une faible femme. « Aym’, je te dis que ça va. J’ai d’autres préoccupations que mon dos, là ! ». Oui, il brûlait. Mais il avait été bien moins fort d’autrefois. Je savais que j’allais avoir un autre savon à un autre moment. Une fois où Aym’ ne serait pas présent. Xavier savait où j’habitais. Et je ne voulais pas déménager pour lui. Ce serait trop simple. Cette maison, j’y tenais. Et encore plus depuis le décès de mes parents. « Fais – moi confiance, bon dieu ! ». Je m’énervais un peu. Je ne me laissais pas faire. Le psychologique avait beaucoup plus de mal que le physique. Je me contenais, vraiment. Il me suffisait d’avoir un petit moment toute seule. Juste un. Je savais que j’en étais capable. J’allais trouver.
Aymeric pensait avoir eu un geste juste. J’allais le contre dire, je le savais. A tous les cas, je défendais Xavier. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il m’avait façonnée comme ça. Toutes les fois où je m’étais retrouvée aux urgences pour un bras cassé ou une jambe cassée. J’avais dû lui trouver des excuses, le défendre. « S’il l'a fait, c’est qu’il avait une bonne raison, tu ne crois pas ? ». Peut – être que de me voir avec un autre l’avait rendu complètement fou de rage ? Peut – être que de voir l’état de mes bras le rendait malade ? C’était peut – être sa façon de me montrer qu’il tenait à moi. « Je l’ai sûrement mérité, tu sais. ». Pour ne pas laisser les larmes couler, je ravalais ma salive. Je me concentrais sur un moment joyeux. Je pensais, de nouveau, à la scène de ce matin. Nous étions tous les deux dans la mer. Nous nous amusions comme des gamins. Que j’étais heureuse, vraiment !
Il ne voulait pas que je conduise et restait sur ces positions. La voiture n’était plus bien loin. Quelques minutes et nous y serions. « Je suis complètement capable de prendre le volant ! Ne doute pas de mes capacités. ». J’allais faire en sortes que mon dos ne touche pas le dossier. Au fur et à mesure, j’avais appris à avoir des moyens détournés pour faire les choses. J’étais capable de conduire sans toucher le dossier. Et franchement, j’étais plutôt fière de moi. Il m’avait appris à ce que je ne dépende de personne d’autre que lui. Mais aussi à ce que je trouve des moyens détournés pour faire certaines choses. Cela me servait encore maintenant dans mon boulot. Il suffisait que la méthode connue ne fonctionne pas pour soigner un patient que tout le monde abandonnait. Je prenais toujours le temps de réfléchir pour trouver une autre solution. Généralement, cela portait ses fruits.
« Ce n’est pas une question de me faire mal, Aymeric. ». Non, ce n’était pas ça du tout. C’était plutôt question d’honneur et de honte. Et puis, parce que je voulais d’abord soigner sa main. C’était le plus important. Il en avait besoin. « Déjà, je regarderai d’abord ta main. Si ça prend trente secondes, tant mieux. Mais je veux regarder. Laisse – moi faire quelque chose pour toi, pour une fois. ». Dis comme cela, il ne pouvait faire qu’accepter. Je l’espérais du moins. Ce serait le minimum, non ?
Nous étions arrivés à la voiture. Il s’était approché de moi pour prendre mes clés. « Aym’, tes mains ! Ménage – toi ! ». Mais il avait raison, il ne fallait pas que je me fasse arrêter par les policiers. La journée avait déjà eu son lot de malheur pour que je me retrouve en cellule de dégrisement. Il avait eu un bon argument que je ne pouvais nier. Je lui tendais alors les clés, à contre – cœur. « Mais tu roules vite, hein ? ». Si j’avais eu le volant, la vitesse aurait été reine…
Il ne nous avait fallut que quelques minutes pour arriver à la maison. Nous n’habitions pas très loin de la plage. J’étais la première hors de la voiture. Je n’arrêtais pas de penser à ce qui se trouvait dans mon sac. J’en avais besoin. Je courais vers la maison et je montais les escaliers quatre à quatre avec mon sac à main. Je laissais Aymeric là, en plan. Je m’étais enfermée dans la salle de bain. Je ne pus retenir mes larmes. J’éclatais en sanglots. Je me remettais en sanglots alors que j’ouvrais mon sac à main. Je trouvais très rapidement ma flasque. J’avais ma main dessus. Je ne pouvais résister. Je finissais alors ce que j’avais commencé plus tôt. Et une de vite, une !
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Aymeric Collins
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyMer 2 Juil - 22:31

 
Une balade, rien que tous les deux


Et quelles autres préoccupations peux-tu bien avoir ? Qu'est ce qui peut être plus grave que ça, dis moi ?
Elle avait vraiment un don pour m'exaspérer, et pour rester totalement incompréhensible pour moi. Peu m'importait qu'il y soit allé moins fort ou non cette fois, le fait de porter la main sur une femme m’insupportai au plus haut point. Je lui avais répété, c'était un acte lâche, souvent ce sont des hommes qui ont subi des traumatismes lorsqu'ils étaient plus jeunes, et qui vont s'attaquer à des plus faibles. Mais encore une fois, j'en avais totalement rien à faire.
Te faire confiance ? Comme tout à l'heure, c'est ça ? Non, non, je ne veux plus te faire confiance pour que tu fasses taper dessus gratuitement et sans qu'un mot de contestation ne sorte de ta bouche.
La Louise que je connaissait n'avait rien à voir avec cette femme qui j'avais vu, il avait une emprise folle sur elle. J'étais très loin du sentiment de jalousie, je ne l'ai pas ressenti quand j'ai vu son ex, je n'envie pas la relation qu'il a avec elle. Louise est loin d'être elle-même, elle se laisse écraser, et se contente d'être toujours d'accord avec lui. Ce n'est pas une relation amoureuse loin de là... J'avais juste de la haine pour lui.
Tu t'entends là ? Qu'est-ce que tu as fais de mal ? Tu étais à ses pieds, il n'avait pas de raison de faire ça. Tu n'as rien mérité du tout... Un homme n'a pas à lever la main sur une femme, c'est tout.
J'avais envie de la prendre de nouveau contre moi, de l'emmener loin d'ici de nous envoler vers une destination inconnue. On pourrait certainement vivre une vie plus calme, loin de cet homme qui lui empoisonne la vie. C'était à moi à me montrer à la hauteur, lui faire oublier cet affreux bonhomme qui avait fait partit de sa vie. Un nouvel objectif que je me fixais. Elle pouvait vraiment se montrer encore plus bornée que moi, je la laissais faire, au moment voulu, j'allais réagir, et c'est moi qui allais prendre le volant, je peux vous l'assurer. Je soupirais, elle n'allait pas lâcher l'affaire avec cette fichue main.
Tu regardes ma main à condition que je m'occupe de ton dos alors ?
Mon argument avait suffit à lui faire baisser les bras, et elle finit par me laisser les clés, après quelques protestations à propos de mes mains. Je lui souris, tandis que je m'installais au volant. Pourquoi voulait-elle que je roule vite ? Je n'allais pas non plus griller les feux pour une raison obscure ? Le fait qu'elle allait soigner ma main tout de suite était peut être une bonne chose tout compte fait, ça lui éviterait peut être de craquer ? Je l'espérais...
Un espoir qui s'est aussi vite éteint lorsque je stationna devant chez elle. Louise était sortie comme une véritable furie de la voiture pour entrer directement dans la maison. Je ferma aussi vite que possible la portière pour la suivre. Mais déjà elle s'était réfugiée dans la salle de bain, et elle avait fermé la porte, comme la dernière fois. Le temps que je monte les escaliers, il était déjà trop tard, j'entendais des sanglots à travers la porte. Je tapais un coup à la porte, avant de murmurer :
Louise, ouvres-moi la porte... Ne te braques pas comme ça, s'il te plaît.
J'étais quasi-certain qu'elle était entrain de boire. Je me sentais à nouveau totalement impuissant....
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Louise Everdeen
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyJeu 3 Juil - 8:04

Quelles étaient mes autres préoccupations ? « Ta main, Aym’. Ta main ! Pense à toi, un petit peu ! ». Il avait l’art de me faire toujours passer avant lui. Mais il comptait aussi. Et bien plus que moi. Et puis, mes pensées ne suivaient pas. Je partais dans tous les sens. Cela faisait tellement longtemps que j’avais perdu l’habitude. J’essayais de me rappeler comment je le gérais. Je m’enfermais toujours directement dans une pièce. Je veillais à soigner les parties de mon corps qu’il avait abîmées. Et ensuite, je buvais et je me droguais… « Je te promets que ça va aller. ». Je disais cela pour le rassurer lui mais aussi pour me rassurer moi. J’essayais de me rassurer, en vain. Je faisais tout pour faire bonne figure.
« Oui, me faire confiance comme tout à l’heure. Je n’ai pas mal, c’était de la gnognote. ». Je n’osais pas lui dire que j’avais vécu bien pire, cela pourrait le mettre en colère. Et là, il me serait impossible de le gérer… Dans sa phrase, je sentis un reproche. Il me reprochait de ne pas avoir contester, de m’être laissée faire. Mais je n’avais pas eu le choix. Je n’avais pas intérêt à contester. Les coups seraient alors plus douloureux. Les larmes me montaient aux yeux à nouveau. Mais je ravalais ma salive. Je n’étais pas faible. Je ne voulais pas pleurer devant lui. J’étais meilleure que ça. « Et tu ne sais pas si j’ai contesté ou non. Tu n’en sais rien. ». Il devait très certainement s’en douter…
Vu la position que j’avais adoptée sur le sable, j’en avais plein partout. J’essayais donc de frotter tout cela tant bien que mal avant de monter dans la voiture. J’entrepris alors de frotter mon dos doucement. Je veillais à ne faire passer aucune émotion sur mon visage. Je devais rester impassible. Je me concentrais vraiment. « Il n’a peut – être pas supporté de te voir avec moi ou de voir l’état de mes bras ? Alors qu’il ne savait rien y faire. Si, c’est ma faute. Il n’est pas entré dans une telle colère pour rien, comme ça. ». J’étais persuadée d’avoir fait quelque chose de mal. « Lui, il peut. Aym’. C’est comme ça. ». Il avait une tellement grande emprise sur moi que je le laissais faire n’importe quoi. Il aurait encore pu me faire manger du sable que j’aurai accepté. Toutes les fois où nous avions couché ensemble et que je n’en avais pas envie. J’avais juste peur de lui dire non. Je n’osais pas.
« Oui, on peut faire ça. ». Même si je ne voulais vraiment pas qu’il s’en occupe. J’allais devoir céder. Je n’allais pas avoir le choix. Mais on en discuterait plus tard, le moment voulu. Ce serait plus simple. Nous ne savions tout de même rien faire pour le moment. Tout le matériel était à la maison. L’attente serait donc le maître mot. Je serai mon sac comme pour sentir ma flasque. Cela me rassurait. Je savais que je pouvais en boire. J’avais ma dose.
Arrivés à la maison, je m’étais enfermée dans la salle de bain. Je ne voulais pas qu’il me voie dans cet état. J’avais réussi à tenir le coup jusqu’ici. J’y étais arrivée. D’un côté, j’étais fière de moi. J’avais fini de boire la première flasque. J’entendais Aymeric de l’autre côté de la porte. Il avait tapé un coup et murmurait d’ouvrir la porte. Avais – je le choix ? Je pleurais de plus belle, n’arrivant pas à me calmer moi – même. J’ouvris mon sac et pris la seringue déjà prête. Je me la plantais dans le bras, cherchant un peu d’extase. Une fois cela fait, j’essayais de me relever pour ouvrir la porte. Je m’asseyais très rapidement. Ma flasque vide et la seringue à côté de moi. Mon dos ne me faisait plus mal. J’étais tellement accro à la drogue que la planitude ne durait plus que quelques secondes. J’essayais de me déplacer vers l’armoire à pharmacie afin d’y prendre un bandage pour la main d’Aymeric. Il ne devait pas la bouger, c’était le mieux à faire.
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyJeu 3 Juil - 14:55

 
Une balade, rien que tous les deux


Elle était impossible, ce n'était pas possible pour moi de ne pas penser à elle et à ses blessures. Louise était sans cesse dans mes pensées, et là c'était pire encore, il fallait qu'elle soit vite soigner avant qu'elle craque. J'allais devoir trouver quelque chose pour l'occuper. Et mes mains étaient un bon prétexte, même si j'étais persuadé de ne rien avoir. Elle était têtue, à un tel point, c'en était effarant. Elle était totalement sous l'emprise de cet homme, acceptant tout à fait de se faire taper, arrivant à lui trouver des excuses et rejetant toutes les responsabilités sur elle-même: comportement typique de la femme battue. Ça me mettait vraiment en rage qu'elle se laisse faire comme ça, elle n'y pouvait rien dans le fond, mais la voir comme ça, sans aucune réaction m'avait énervé pour de bon.
Rien qu'à voir ta façon de réagir et de le défendre, je me doute que tu n'as pas du contester. J'étais là, tu aurais pu te réfugier contre moi plutôt que d'insister pour lui parler. Je n'ai pas peur de lui.
Elle avait les yeux rouges, et je craignais qu'elle pleure, ça serait peut être mieux, qu'elle évacue le trop plein d'émotions, si ça s'arrêtait à des larmes, j'étais capable de la réconforter. Nous étions à quelques pas de ma voiture, elle semblait essayer de retirer le sable qui collait à ses vêtements. Je n'osais pas la toucher, de peur de frôler ses marques dans le dos.
Et alors? Tu ne lui dois plus rien, vous n'êtes plus ensembles non? C'est toi et moi que ça regarde désormais. Alors non, il n'avait pas à faire ça, que je sois présent ou non, il n'a pas à te toucher. Non, non et encore non, il n'a pas à faire ça, aucun homme ne doit faire ça. C'est ce que tu dois te mettre dans la tête.
C'était alors chose conclue, mais rapidement les choses furent différentes, moi qui pensait que ça lui occuperait l'esprit, je m'étais bien trompé. Elle était partie en courant pour se réfugier dans la salle de bain. Je l'entendais pleurer, et elle ne voulait pas m'ouvrir, ça me rendait fou. Je m'attendais au pire... Et je n'étais pas loin de la vérité. Le loquet s'enclencha, et je pus ouvrir la porte. Comme ci rien n'était Louise sortait de quoi me soigner la main, je restais là, bouche bée.
Attends, tu ne peux pas faire comme ci il ne s'était passé. Mais ça ne va pas où quoi? Qu'est ce qui te prend? , je me saisis de la flasque d'alcool vide pour la jeter plus loin. Il fallait qu'elle ouvre les yeux, ce n'était plus possible. Je ne veux plus que tu me soignes, je vais me débrouiller seul... Occupes-toi de toi plutôt.
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MessageSujet: Re: Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI]   Une balade, rien que tous les deux (Louise & Aymeric) [FINI] - Page 2 EmptyJeu 3 Juil - 21:36

Là, tu aurais pu te réfugier… J’étais certaine qu’il pensait du. Dans sa tête, le mot pu devait être remplacé par du. Il ne devait pas accepter le fait que je me sois laissée faire, que je sois complètement sous son emprise alors qu’il se trouvait à mes côtés. Je n’avais pas suivi Aymeric mais plutôt Xavier. Je ne l’avais pas laissé me défendre, prendre soin de moi. Je m’étais lancée dans la gueule du loup, finalement. Je savais comment cela allait se terminer dès que je l’ai vu. Mais j’étais peut – être naïve. Je me disais peut – être qu’il y avait une bonne raison. C’était possible. « Aym’, c’est compliqué… Tu ne peux pas comprendre. ». Il ne pouvait pas le comprendre parce qu’il ne s’était pas trouvé dans le même cas de figure que moi. Mais il avait fait des études pour être psychiatre. Il devait très certainement avoir appris comment gérer ce genre de cas. Il avait du se mettre à la place des patients aussi… « Enfin si, tu peux le comprendre. Mais pas de la même façon que moi… ». Aymeric s’énervait. Il me voyait continuant à le défendre. Lui, essayait de me faire ouvrir les yeux. De me faire comprendre que ce qu’il faisait était mal. Avant de le revoir, je m’en étais rendue compte. J’avais pris le temps d’y réfléchir. Je m’étais dit que cette relation était néfaste, que j’aurai du partir plus tôt, que je ne me laisserai pas avoir une seconde fois. Mais rien que le fait de le voir m’avait fait oublié tout ça, toutes mes bonnes résolutions. Je m’étais laissée faire complètement, je n’avais jamais riposté. Certaine que je n’avais que ce dont je méritais. « Non, nous ne sommes plus ensemble. Je suis avec toi, maintenant. ». Aymeric me dit alors que Xavier n’avait pas à me toucher. Etait – ce le côté jaloux qui ressortait ? Je souris intérieurement à cette idée. J’adorais les hommes jaloux. Pour moi, c’était une preuve d’amour…
À peine j’avais ouvert la porte, je m’étais dirigée vers l’armoire à pharmacie. J’étais à moitié à côté de mes pompes. Je devais très certainement plus connaître mon prénom. La seule chose que je savais, c’est que je voulais soigner sa main. Mais Aymeric se fâchait en voyant la scène. « Je veux te soigner, je te l’ai dit. Laisse – moi faire ! ». Buvant et me droguant assez souvent, je ne perdais pas mes capacités médicales. C’était très certainement la seule chose dans laquelle j’excellais peu importe la situation. Il se fâchait tellement qu’il envoya ma flasque de l’autre côté de la pièce. Je fus bouche bée. J’étais tellement étonnée. Jamais, au grand jamais, je ne l’avais vu s’énerver comme cela… « Je dois m’occuper de moi ? Comment ? Pour faire quoi ? ». J’avais le bandage en main. « Aym’, calme – toi. Je vais te soigner. ».
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