it was just for a night you know ?

Le lundi matin, le jour le plus détesté des enfants et de leur parents. Il faut reprendre la routine quotidienne. Aller à l'école, retourner travailler. Tout ce que James, le fils de Lucàs déteste. C'est toujours le même champ de bataille dans la villa des Bannerman le lundi matin. Entre le fiston qui ne trouve pas ses affaires et le père qui oublie de se lever parce qu'il a fait la fête la veille, rien de bien organisé. Heureusement que les deux garçons peuvent compter sur la nounou qui vit avec eux. Au moins elle elle est toujours réveillée à la bonne heure et prête à emmener James à l'école. Ce matin encore c'est elle qui s'est occupé du jeune garçon, qui lui a fait son petit déjeuner et son goûter. Une chance qu'elle soit là. Lorsque Lucàs mit enfin le pied dans la cuisine son fils était prêt à partir, le sourire sur le visage. "T'oublies pas papa, c'est toi qui vient me chercher ce soir !" Lucàs passa une main dans ses cheveux, ne se rappelant même plus avoir fait cette promesse à son fils. "On doit faire un truc tous les deux aujourd'hui ?" Il entendit la nounou soupirer, visiblement il avait dû promettre quelque chose à son enfant. "On devait aller s'entrainer au baseball ce soir mais ... laisse tomber si t'as du travail on ira plus tard ..." A voir les yeux pleins de déception de son garçon Lucàs se sentit mal. Il avait l'impression de se voir, de revoir son père gâcher les promesses qu'il lui avait fait. Il se passa les mains sur le visage pour se rafraîchir les idées avant de trouver la solution. "Ok alors ... Je vais aller travailler plus tôt aujourd'hui comme ça je pourrai finir plus tôt et venir te chercher ça te va ? On ira lancer quelques balles sur le terrain de baseball d'accord ? " C'est à peine s'il eut le temps de finir sa phrase que James venait déjà de se serrer dans ses bras. Le bel anglais eut un large sourire, serra son fils dans les bras avant de lui souhaiter une bonne journée. Le gamin quitta la maison pour prendre son bus, il disparu quelques secondes plus tard. Lucàs sentit le regard satisfait de sa nounou se poser sur lui, il sait qu'il n'est pas un super papa mais il essaye de faire de son mieux. Une heure plus tard il avait enfilé son costume, avait pris son petit déjeuner et quittait le domicile familial pour se rendre au travail. Il y passa toute la journée, ne s'octroyant que dix minutes de pause déjeuner, ce qu'il ne fait presque jamais. En temps normal il prend un long repas avec ses collaborateurs mais là il ne pouvait pas se permettre de perdre du temps. Il ne voulait pas décevoir son fils une nouvelle fois.

Les pensées tournées vers son travail et vers le meilleur moyen de se faire de l'argent Lucàs ne vit pas le temps passer. Lorsqu'il leva la tête de son écran pour poser ses yeux sur sa montre, il sentit son cœur s'accélérer. Il est en retard ! Étonnant non ? Pas tant que ça, il est toujours en retard pour tout ce qui ne touche pas au travail. Il se leva alors précipitamment de son siège, attrapa la veste de son costume, son sac de sport et se précipita vers le parking. A bord de sa voiture de luxe il grilla quelques feux pour pouvoir arriver à temps. Lorsqu'il se gara sur le parking de l'école il n'avait que dix minutes de retard. Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres car oui c'est un record pour lui. Il entra par la suite dans la cour de l'école où il aperçu son fils James posté à côté d'Arizona, sa maitresse d'école. Maitresse d'école et conquête de son père. Lucàs grimaça en la voyant. Il ne l'a pas revu depuis cette nuit ensemble et il ne sait pas comment elle va réagir. Pour lui les choses sont claires mais il ne sait pas ce qui se passe dans la tête de la jolie brune. Après un second soupir le bel anglais prit son courage à deux mains et se présenta au duo. Il salua d'abord son fils en le serrant dans ses bras et le débarrassa de son sac de classe. Il se tourna ensuite vers la jeune femme, lui adressant un sourire gêné avant de lui tendre la main. "Mademoiselle Truman ... Je suis encore en retard désolé... " Oui c'est une habitude, elle ne devrait même plus en être étonnée d'ailleurs.

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Les histoires d'un soir, voilà ce que cumule Lucàs depuis son arrivée à Caerphilly. Dieu sait ce que doit en penser sa femme de là où elle est. Si elle était toujours de ce monde elle serait soit en pleine dépression soit en train de signer les papiers du divorce. Mais à vrai dire la question ne se serait pas posée. Il ne l'a plus trompé depuis la naissance de leur premier enfant. Un record pour un Bannerman croyez-moi. Sauf que depuis qu'il est de nouveau célibataire Lucàs à repris ses mauvaises habitudes. Il enchaine les conquêtes, les coups d'un soir qu'il ne rappelle pas. C'est ce qu'il avait d'abord pensé faire avec la maitresse de son fils. Ne pas la rappeler, faire comme si il ne s'était jamais rien passé. Il se rappela toutefois qu'il était destiné à la voir encore régulièrement, jusqu'à ce que son fils passe en école supérieure d'ailleurs. Il se ravisa donc, se disant qu'il aurait le temps d'en discuter avec elle. Ils ont passé du bon temps ensemble certes, ils ont presque détruit la chambre d'hôtel mais c'est tellement habituel pour Lucàs. Première règle : ne jamais emmener une femme chez lui pour ne pas traumatiser James. Deuxième règle : ne jamais aller chez la jeune femme qu'il convoite pour ne pas risquer de lui donner plus d'espoirs. En temps normal il prévient ses "victimes" de ses intentions, il leur annonce qu'il ne veut rien de sérieux, qu'il ne veut que du sexe. Et quand il a trop bu il fait en sorte de partir avant que la jeune femme ne se réveille pour qu'elle comprenne. Sauf que cette fois, avec Arizona, il n'a pas réussi à se réveiller avant elle et il a du rester jusqu'au lendemain matin. Ils ont quitté la chambre ensemble mais Lucàs à vite mis les voiles pour ne pas laisser le moindre espoir à la belle brune. Il ne se souvient plus de lui avoir fait part de ses intentions mais il pensait jusqu'à présent que c'était clair pour la jeune femme. Apparemment non.

Lorsqu'il vint chercher son fils, Lucàs dû faire face à la brunette qu'il n'a pas rappelé depuis trois jours. Il pria intérieurement pour qu'elle ne fasse pas d’esclandre devant James et heureusement pour lui c'est ce qu'elle fit. Elle resta professionnelle devant le petit. Lucàs fut toutefois surpris de l'entendre lui demander de la suivre pour discuter. Il espéra qu'il n'y avait pas de problème avec James, mais visiblement ce n'est pas le cas. Lucàs suivit la jeune femme, adressant un clin d’œil à son fils pour lui signifier qu'il devait rester avec la collègue de sa maitresse. Lorsqu'ils furent seuls la jeune femme attrapa Lucàs par le bras avant de l'attirer dans la salle de classe. Le jeune homme ne put contenir sa surprise lorsqu'il entendit la remarque de la maitresse d'école. Seulement il n'eut pas le temps de répliquer car elle avait déjà posé ses lèvres sur les siennes. Il se laissa faire, pris par surprise par la jeune femme. Le bel anglaise finit par la repousser doucement, ne voulant pas la brusquer. Il a beau passer pour un salaud qui enchaine les conquêtes il essaye tout de même de ne pas brusquer les femmes ou de les faire souffrir. " Mais qu'est-ce qui vous prend ? On pourrait nous voir vous êtes folle ou quoi ? Et de quoi vous parlez, rien devant le petit ... rien quoi ? " Il était un peu perdu, d'habitude c'est lui qui prend les femmes par surprise.

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En règle générale c'est Lucàs qui s'occupe de surprendre les femmes, qui prend les devants et qui se met en avant. Seulement depuis quelques temps il semble qu'il y ait un problème dans sa méthodologie. Entre Olivia qui se sauve en plein milieu de la nuit en le laissant en plan et Arizona qui ne semble pas avoir compris le principe d'un coup d'un soir il ne sait plus trop comment réagir. Soit il avait été très nul avec Olivia pour qu'elle se soit sauvé de la sorte soit il avait été trop bien avec la maitresse d'école de son fils pour qu'elle s'attache aussi vite à lui. C'est vrai qu'il avait souvent trouvé ses méthodes d'éducation un peu étrange mais cela semblait efficace alors le bel anglais n'avait jamais pensé que cette femme pouvait avoir un problème mental. Pourtant il en est venu à y penser en vue de sa réaction du jour. Il avait beau chercher au fin fond de son esprit ce qu'il a fait pour qu'elle s'attache autant, rien. Il alla même jusqu'à la traiter de folle mais rien ne sembla la freiner dans son élan. Elle le rassura sur le fait que personne ne pouvait les voir, heureusement parce que Lucàs ne sait même pas comment il pourrait expliquer cela à son fils. L'air de rien, même s'il a un comportement stupide il fait de son mieux pour que son fils ne soit pas impacté par ses décisions. Il essaye au mieux de protéger son enfant. La jeune femme lui demanda de le tutoyer et vu la tournure des choses il ferait mieux de le faire histoire d'avoir plus d'impact dans ses paroles. La jeune femme prit place sur la table d'un de ses élèves, croisant ses jambes. En temps normal Lucàs se serait immédiatement sentit attiré par la situation, par la jeune femme. Il aurait pu lui sauter dessus. Mais là c'était trop étrange pour qu'il se laisse tenter. Il était comme paralysé, collé contre l'un des murs de la salle de classe. Arizona reprit la parole pour lui expliquer qu'elle ne voulait pas d'un coup d'un soir, qu'elle comprenait que James ne soit pas encore au courant de leur histoire. Lucàs sentit son visage se décomposer au fur et à mesure de ses paroles. Il se sentait à la fois gêné et en colère. Gêné parce qu'il n'a aucune intention de blesser la jeune femme, mais en colère parce qu'elle ne veut pas voir la vérité en face. Il resta silencieux encore un moment après qu'elle ait fini de parler. Le beau père de famille essaya de trouver ses mots pour ne pas être trop brute, même si en temps normal il aurait été droit au but. " Écoutez ... écoute Arizona je ... Je crois que je n'ai pas été assez clair avec toi la dernière fois qu'on s'est vu ... Tu es très gentille, très jolie mais ... Je suis simplement venu chercher mon fils aujourd'hui parce que je lui ait promis, je ne suis pas venu spécialement pour qu'on discute je ... j'ai d'autres projets là ... James m'attend je pense que je devrait y aller ... " Il ne voulait pas lui dire directement qu'il ne veut pas d'histoire avec elle, Lucàs espère simplement avoir été assez clair cette fois-ci. Il essaya de bouger pour se diriger vers la porte mais sa conscience l'en empêcha. Il voulait sortir, retrouver son fils et oublier cette scène mais il ne pouvait pas la laisser comme cela. L'air de rien il a une conscience, même s'il ne l'écoute que très rarement.

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Lucàs semble avoir un problème. Et un problème de taille. Comme de la glue Arizona ne semble pas vouloir le lâcher. Elle tente d'insister, de lui faire comprendre qu'elle est intéressé par lui mais ce n'est pas un sentiment partagé par le bel anglais. Certes la jeune femme est superbes, très gentille et ils ont passé une très bonne nuit tous les deux mais il n'y a rien eu d'assez fort pour donner envie à Luke d'aller plus loin. En plus il s'agit de la maitresse d'école de son fils, ce serait une grave erreur de se lancer dans ce genre d'aventure avec elle. A la fois vis à vis des autres parents mais surtout pour James qui ne doit pas forcément apprécier l'idée d'avoir son professeur comme belle mère. Lucàs avait donc essayé la manière douce, tentant de ne pas brusquer Az. Après tout il l'aime bien et il ne veut pas la faire souffrir, qui sait de quelle manière elle pourrait se venger, il y a bien trop de risques qu'elle passe ses nerfs sur James. Impossible que le petit bonhomme face les frais de l'aventure de son père. Passons. Luke tentant de lui faire comprendre les choses par sous-entendus mais la réaction de la brunette le laissa immobile. Pourquoi pouffait-elle de rire ? Pourquoi est-ce qu'elle se rapproche de lui après ce qu'il vient de lui dire ? A croire qu'il n'a pas était assez clair cette fois encore. Il se passa nerveusement une main dans les cheveux, essayant de lui dire qu'il devait partir pour aller entrainer James. Elle s'approcha encore, Lucàs lui resta immobile. Il n'osait pas bouger, il ne pouvait pas bouger bien trop perturbé par la scène qui se passe sous ses yeux. Arizona enchaina de nouveau, insistant sur le fait qu'ils se reverraient une autre fois. Oui évidemment, ils se reverront à chaque fois que Luke viendra cherchez son fils à l'école ou à chaque sortie scolaire ou même encore au hasard dans un bar de la ville. Ils sont destinés à se rencontrer, reste à voir dans quelle conditions.

La jeune femme attrapa un stylo et l'anglais eu un moment de recul, se collant contre le mur. Qui sait ce qu'une femme rejetée est capable de faire avec un stylo. Il avait peur qu'elle ne s'en serve pour le poignarder, ou pire encore. Finalement elle nota son numéro dans la main du jeune homme avant de ranger son arme. Lucàs examina le numéro, haussant un sourcil au passage. C'est bien une des rares femmes dont il aura la numéro. Mis à part celui de sa secrétaire, de sa belle mère et de Belen sa nounou il n'a que des numéros d'hommes. Concentré sur le numéro, il ne remarqua que trop tard le petit jeu de la maitresse d'école. En un battement de cils elle se retrouva pendue à ses lèvres, lui donnant un baiser langoureux. Lucàs sentit les mains de la brunette le long de son dos, ce qui le fit dans un premier temps sursauter. Finalement son instinct repris le dessus et le Lucàs dragueur refit surface en une fraction de secondes. Il posa ses mains sur les hanches d'Arizona, l'attirant un peu plus contre lui et prolongeant ainsi cet échange. Il faisait une erreur et il le savait mais son envie était plus forte que la raison. Ce n'est pourtant pas en lui rendant son baiser qu'il va lui faire comprendre qu'il ne veut pas partager sa vie avec elle. Mais après tout il n'a jamais eu de deuxième nuit avec une femme depuis longtemps, il pourrait essayer non ? Non ! Luke repris ses esprits assez rapidement et repoussa doucement la jeune femme pour ne pas la brusquer. " On ne doit pas Arizona, quelqu'un pourrait entrer dans la pièce ... " Il la maintenait toujours par les hanches, ne sachant comment mettre un terme à tout cela. Habituellement il ne se retrouve pas dans cette situation, c'est une première pour lui, une nouveauté en quelque sorte.