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a sky full of stars

Deux heures qu’il s’arrachait les cheveux devant ce devoir de mathématique. Il en pouvait plus. Il allait le brûler, il le sentait. Une seconde de plus dans son studio du centre-ville et il allait tout casser. Deux heures qu’il n’avait qu’une envie : celle de prendre son vélo et pédaler il ne savait où pour y passer quelques heures. Seul face à un lieu désert de la ville. Un coin sombre. Un coin frais. Un coin où il fait bon réfléchir, le temps d’une pause dans cette vie qui va trop vite pour lui. Des coins comme ça, il en connaissait pas mal. Son préféré était le théâtre. De soir, bien sûr. Au début, c’était plutôt dur à y pénétrer. D’autant plus qu’il devait y avoir un système d’alarme, ou des choses de ce genre… Mais plus les semaines passèrent plus ce fut simple pour Ezeckiel d’y entrer. Jusqu’à en devenir une simple habitude. Les soirs comme ça, où il a juste besoin de respirer, il y va réciter ses répliques dramatiques préférées puis s’asseoir dans les sièges rouges si confortables de la salle le temps de penser au jour où il sera enfin véritablement comédien. C’est vrai que lorsqu’il y pensait, ce genre de soirées était bien différente de celle de la plupart des jeunes de son âge. Celles de ces derniers étaient le plus souvent pleines de drogues et d’alcool.

Sac gris uni à son dos, un pull noir sur lui, il arriva vite aux quais de la ville sans même s’en rendre compte. Comme d’habitude, il allait là ou le vent l’emmenait. Il ne faisait que rarement attention aux directions qu’ils prenaient… surtout la nuit. Il était plutôt du genre à rêver, la tête dans les étoiles à penser à tout et à rien. Ce n’était pas très prudent en fait. Mais cela non plus ça ne le gênait pas vraiment. Après tout, des cyclistes au beau milieu de la nuit à Caerphilly il ne devait pas en avoir beaucoup. Au contraire. Ezeckiel devait être un des seuls à faire ce genre d’escapade nocturne et de plus à vélo. Il posa d’ailleurs ce dernier à l’entrer des quais et avança doucement vers l’un d’entre eux. Puis, d’un air innocent il entra dans celui qui avait attiré son attention. Innocent au point de ne pas savoir qu’il est très déconseillé de traîner ici, surtout le soir. A ce qu’on dit, ce serait un squat pour les drogués, ici. Mais le jeune lycée n’en n’avait aucune idée. Puis il n’était pas dans ce cas. Il voulait juste se retrouver seul au beau milieu de nulle part pour se changer les idées. S’aérer un peu dans la brise fraiche du ciel nocturne.

Soudain, alors qu’il entrait dans une sorte de cabanon en bois qui semblait laissé à l’abandon depuis un siècle, une silhouette. Sursaut. Il commença à reculer tout doucement, effrayé par cette ombre debout au milieu du débarras, avant de finalement reconnaître une forme féminine pas si menaçante que ça… à moins qu’elle soit complètement shootée à une drogue dur héroïne, morphine… Personne ne savait vraiment quel genre de drogue les gens de ce quartier pas très bien réputé consommaient, surtout pas Ezeckiel.

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Deux heures qu’il s’arrachait les cheveux devant ce devoir de mathématique. Il en pouvait plus. Il allait le brûler, il le sentait. Une seconde de plus dans son studio du centre-ville et il allait tout casser. Deux heures qu’il n’avait qu’une envie : celle de prendre son vélo et pédaler il ne savait où pour y passer quelques heures. Seul face à un lieu désert de la ville. Un coin sombre. Un coin frais. Un coin où il fait bon réfléchir, le temps d’une pause dans cette vie qui va trop vite pour lui. Des coins comme ça, il en connaissait pas mal. Son préféré était le théâtre. De soir, bien sûr. Au début, c’était plutôt dur à y pénétrer. D’autant plus qu’il devait y avoir un système d’alarme, ou des choses de ce genre… Mais plus les semaines passèrent plus ce fut simple pour Ezeckiel d’y entrer. Jusqu’à en devenir une simple habitude. Les soirs comme ça, où il a juste besoin de respirer, il y va réciter ses répliques dramatiques préférées puis s’asseoir dans les sièges rouges si confortables de la salle le temps de penser au jour où il sera enfin véritablement comédien. C’est vrai que lorsqu’il y pensait, ce genre de soirées était bien différente de celle de la plupart des jeunes de son âge. Celles de ces derniers étaient le plus souvent pleines de drogues et d’alcool.

Sac gris uni à son dos, un pull noir sur lui, il arriva vite aux quais de la ville sans même s’en rendre compte. Comme d’habitude, il allait là ou le vent l’emmenait. Il ne faisait que rarement attention aux directions qu’ils prenaient… surtout la nuit. Il était plutôt du genre à rêver, la tête dans les étoiles à penser à tout et à rien. Ce n’était pas très prudent en fait. Mais cela non plus ça ne le gênait pas vraiment. Après tout, des cyclistes au beau milieu de la nuit à Caerphilly il ne devait pas en avoir beaucoup. Au contraire. Ezeckiel devait être un des seuls à faire ce genre d’escapade nocturne et de plus à vélo. Il posa d’ailleurs ce dernier à l’entrer des quais et avança doucement vers l’un d’entre eux. Puis, d’un air innocent il entra dans celui qui avait attiré son attention. Innocent au point de ne pas savoir qu’il est très déconseillé de traîner ici, surtout le soir. A ce qu’on dit, ce serait un squat pour les drogués, ici. Mais le jeune lycée n’en n’avait aucune idée. Puis il n’était pas dans ce cas. Il voulait juste se retrouver seul au beau milieu de nulle part pour se changer les idées. S’aérer un peu dans la brise fraiche du ciel nocturne.

Soudain, alors qu’il entrait dans une sorte de cabanon en bois qui semblait laissé à l’abandon depuis un siècle, une silhouette. Sursaut. Il commença à reculer tout doucement, effrayé par cette ombre debout au milieu du débarras, avant de finalement reconnaître une forme féminine pas si menaçante que ça… à moins qu’elle soit complètement shootée à une drogue dur héroïne, morphine… Personne ne savait vraiment quel genre de drogue les gens de ce quartier pas très bien réputé consommaient, surtout pas Ezeckiel.

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En pédalant jusqu’ici, il n’avait pas imaginé rien qu’une fraction de seconde qu’il tomberait nez à nez avec quelque de si… agressif. Enfin, il faut dire qu’il ne pouvait pas s’y attendre ne sachant lui-même pas vraiment où il irait. Il fut d’ailleurs étonné d’arriver ici et de se rendre compte qu’il n’y été jamais venu. Il était persuadé d’avoir découvert les moindres recoins de la ville… enfin, lorsque je dis « jamais venu » je veux dire par pour faire ce qu’il fera ce soir. C’est-à-dire – non pas prendre une dose comme l’annonce la jeune femme – mais rester assis et respirer. Aussi bien physiquement que psychologiquement. Mais pour l’instant, ça ne va pas pouvoir être le cas. À son plus grand désespoir. Puisqu’il est pétrifié à l’entende de cette voix de furie qui ne souhaite que son départ. Enfin, quelque chose au fond de lui le pousse à penser qu’elle n’est pas sérieuse. Juste qu’elle est en colère et qu’elle ne contrôle pas ses paroles… Alors il ne partira pas. Pas tout de suite en tout cas. Merci qui ? Merci la naïveté. Un des principaux traits de caractères du lycée. Ca rend à la fois si vulnérable, gamin mais tout autant mignon, à en croire ses parents ou encore une ou deux filles qui en ont déjà pincées pour lui au lycée. Lui, ne se rend même pas compte qu’il l’est. Et s’il le savait, il ne pourrait même pas envisager d’y remédier.

Lorsqu’il l’avait entendu parler de dose, il n’avait pas tout de suite compris. Puis, plus les secondes passaient plus ce mot prenait un sens dans cet endroit qui pourrait finalement faire office de squat pour les drogués, se dit-il. C’est alors timide comme d’habitude qu’il lui répondit : « J’suis pas dans la drogue… j’ai aucune dose à prendre. » Il oubliait presque que la jeune femme en face de lui ne souhaitait qu’une seule chose ; le voir dégager. Il se contentait de lui répondre. Sans se douter qu’elle était véritablement sérieuse. Même au point de dire ça, toujours pétrifié sur le pas de la porte : « Je vis pas chez ma maman mais je veux bien que tu m’emmènes chez moi si tu es en voiture… le vélo ça creuse. » Il était sérieux. Il y avait cru. Ezeckiel croit tout. puis le regard un rien noir de son interlocutrice le ramena à la raison ;  elle n’avait aucune envie de se montrer gentil comme lui le faisait naturellement ce soir.

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En pédalant jusqu’ici, il n’avait pas imaginé rien qu’une fraction de seconde qu’il tomberait nez à nez avec quelque de si… agressif. Enfin, il faut dire qu’il ne pouvait pas s’y attendre ne sachant lui-même pas vraiment où il irait. Il fut d’ailleurs étonné d’arriver ici et de se rendre compte qu’il n’y été jamais venu. Il était persuadé d’avoir découvert les moindres recoins de la ville… enfin, lorsque je dis « jamais venu » je veux dire par pour faire ce qu’il fera ce soir. C’est-à-dire – non pas prendre une dose comme l’annonce la jeune femme – mais rester assis et respirer. Aussi bien physiquement que psychologiquement. Mais pour l’instant, ça ne va pas pouvoir être le cas. À son plus grand désespoir. Puisqu’il est pétrifié à l’entende de cette voix de furie qui ne souhaite que son départ. Enfin, quelque chose au fond de lui le pousse à penser qu’elle n’est pas sérieuse. Juste qu’elle est en colère et qu’elle ne contrôle pas ses paroles… Alors il ne partira pas. Pas tout de suite en tout cas. Merci qui ? Merci la naïveté. Un des principaux traits de caractères du lycée. Ca rend à la fois si vulnérable, gamin mais tout autant mignon, à en croire ses parents ou encore une ou deux filles qui en ont déjà pincées pour lui au lycée. Lui, ne se rend même pas compte qu’il l’est. Et s’il le savait, il ne pourrait même pas envisager d’y remédier.

Lorsqu’il l’avait entendu parler de dose, il n’avait pas tout de suite compris. Puis, plus les secondes passaient plus ce mot prenait un sens dans cet endroit qui pourrait finalement faire office de squat pour les drogués, se dit-il. C’est alors timide comme d’habitude qu’il lui répondit : « J’suis pas dans la drogue… j’ai aucune dose à prendre. » Il oubliait presque que la jeune femme en face de lui ne souhaitait qu’une seule chose ; le voir dégager. Il se contentait de lui répondre. Sans se douter qu’elle était véritablement sérieuse. Même au point de dire ça, toujours pétrifié sur le pas de la porte : « Je vis pas chez ma maman mais je veux bien que tu m’emmènes chez moi si tu es en voiture… le vélo ça creuse. » Il était sérieux. Il y avait cru. Ezeckiel croit tout. puis le regard un rien noir de son interlocutrice le ramena à la raison ;  elle n’avait aucune envie de se montrer gentil comme lui le faisait naturellement ce soir.