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 Elena | What's On My Mind

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Invité

Elena | What's On My Mind Empty
MessageSujet: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 14:04

Elena Howell
i like the way it's hurts

Nom : Howell ✏️ Prénom : Elena ✏️ Âge : 23 ans ✏️ date et lieu de naissance : 14 mars 1991 à Cardiff ✏️ vos origines : anglaises ✏️ Métier : fleuriste et artiste peintre à ses heures perdues ✏️ Orientation sexuelle : hétérosexuelle ✏️ Statut matrimonial : célibataire ✏️ côté financier : modeste, mais cela lui convient parfaitement ! Caractère : optimiste • geek • intelligente • artiste • passionnée • grande gueule • lunatique • délurée • fidèle • candide • irresponsable  ✏️ Groupe : indicatif présent  

un peu plus sur vous.
✏️ elle n’est pas du tout dépensière et déteste le shopping ! Elle préfère largement garder son argent pour les choses utiles, comme le loyer ou la nourriture ✏️ Elle ne se considère pas comme végétarienne, mais surveille son alimentation et est une très grande adepte des fruits, elle pourrait en manger tout le temps et voue un véritable culte aux smoothies ✏️ Elle est bordélique au possible, mais met ça sur son « âme d’artiste ». Sa chambre est un foutoir complet. ✏️Elle a deux poissons rouges qu’elle chérit plus que tout, Marin et Nemo. Et des plantes vertes, dans sa petite chambre sous les toits, qui font partie de ses meilleurs amis. ✏️ Elle est une geek en puissance et passe beaucoup de temps sur les jeux vidéos en réseau. Elle s’est ainsi constitué une petite bande d’amis virtuels qu’elle adore ✏️ Elle est claustrophobe et est incapable de monter dans un ascenseur, elle préfère largement le grand air ✏️ Elle déteste les vêtements noirs et portera soit du clair, soit des tenues de toutes les couleurs, aux motifs souvent fleuris. De même, elle agrémente ses habits de divers accessoires.  ✏️ Elle a très peu d’expérience avec les hommes et préfère les fuir comme la peste. Elle n’en a connu qu’un seul dans sa vie, il y a quelques temps, mais elle a préféré rompre. ✏️ Elle participe à un certain nombre d’associations caritatives, est partie faire de l’humanitaire en Afrique et a récemment parrainé un éléphanteau d’Asie  ✏️ Elle est une grande passionnée de peinture, surtout les portraits et les paysages, et expose ses travaux dans quelques galeries de la ville. Elle aime se rendre dans la campagne, aux alentours, pour peindre en toute quiétude  ✏️ Ayant grandi dans une ferme quelque part au pays de galles, elle est éprise de liberté et a appris très tôt à monter à cheval ✏️ Elle n’aime pas le sport, les betteraves, la société de consommation, l’injustice, et la cigarette. Elle boit très rarement, dans de grandes occasions, et n’a jamais été ivre. ✏️ Enfin, elle vit au jour le jour. Elle refuse de sombrer à cause de son passé et de craindre un avenir qui n'est pas encore là. Elle ne perd pas de vue que le seul fait d'exister est une chance et s'arrange pour être heureuse à chaque seconde. Pour que chaque jour compte.

✏️ depuis combien de temps êtes-vous en ville? Elena a toujours plus ou moins connu Caerphilly, car ses parents possédaient une ferme non loin de la ville, où ils élevaient des chevaux, alors elle s’y rendait souvent. Mais officiellement, cela fait presque trois ans. Quelques semaines après son retour d’Afrique, elle a pris la décision de quitter la demeure de son enfance et de s’installer en ville, dans une petite chambre sous les toits, pour un loyer très mince. Si cette vie n’est pas très luxueuse, elle lui convient très bien et elle ne la changerait pour rien au monde !  ✏️ comment considérez vous votre vie actuellement? Elle vit au jour le jour. Elle refuse de songer à son passé et les gens qui craignent l’avenir, elle leur rigole au nez. Sa vie, elle l’aime, elle l’aime plus que tout. Elle aime son boulot, ses poissons rouges, sa chambre de bonne, son ordinateur. Même si beaucoup la considèrent comme dérangée mentalement, elle s’en fiche, elle est heureuse de cette manière, en rejetant cette « société du paraître » qui a rendu les gens plus fous qu’elle. ✏️ est-ce qu'il y a une chose que vous voudriez changer? Bien sûr. Celui qui avouerait n’avoir aucun regret serait un menteur. Si sa vie actuelle lui convient très bien, elle regrette son passé. Elle regrette de ne pas avoir pu sauver son petit frère quand il était encore temps, et la culpabilité l’a rongé des mois durant. Alors si elle pouvait changer quelque chose, elle s’arrangerait pour ne pas partir en vacances cet été-là, six ans auparavant. Ils seraient tous restés à la ferme. Heureux. Qu’importe les vacances. Et lui serait encore en vie.

derrière l'écran.
votre pseudo : linoa ✏️ votre âge : 20 ans ✏️ votre pays : France ✏️ scénario ou inventé : scénario ✏️ votre fréquence de connexion : tous les jours, sauf en cas d'examens (ce qui devrait arriver d'ici peu) ✏️ comment êtes-vous arrivé ici? : Bouche à oreille   Elena | What's On My Mind 2952355323   ✏️ vos commentaires/impressions : Le forum il est trop cool  Twisted Evil  j'accepte que le pnj intervienne dans mes rps sans me poser de question : Ouiiiiii \o
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Invité

Elena | What's On My Mind Empty
MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 14:05

story of my life
i like the way it's hurts





« Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours...»

14 mars 1991. Et l’enfant sacrée vit le jour. Le fameux jour, la première naissance, comme elle l’appelle, vingt-deux ans après. On la nomma Elena, en hommage à une lointaine tante maternelle, et aussi parce que sa mère aimait ce prénom. Comme elle aimait ce petit ange qui venait de poindre, en cette fin d’hiver, au regard malicieux, empreint d’une naïveté qui ne la quitterait jamais. Ses parents, Elena les aima tendrement, dès le début. Craig et Juliet Howell, un couple heureux, formé cinq ans auparavant. Tous deux éleveurs de chevaux quelque part en Angleterre, ils formaient déjà un couple décalé, réunis par leur passion pour le monde équin. Passion assez singulière certes ! Ils vivaient donc, avec peu de moyens, dans une vieille ferme retapée qui leur convenait parfaitement. Ici, ils avaient tout l’espace qu’ils souhaitaient. Au moins, ils n’avaient aucun problème de voisinage et, avec le caractère survolté de Juliet, c’était la moindre des choses. Malgré le manque de moyens, ils parvenaient tout de même à joindre les deux bouts grâce à leur élevage, bien que l’arrivée de Elena bouleverse quelque peu leurs projets. Ils s’en sortaient toujours, Dieu sait comment, également avec leur ferme. Et leur petite fille leur apporta le rayon de soleil qui leur manquait, dans cette contrée quasiment désertique au ciel souvent couvert. Sitôt qu’elle fut en âge de trottiner sur ses jambes, elle partit explorer le monde à sa manière, et les faisait tellement rire. Quelle enfant ! Le premier du couple. Bien sûr, elle n’était pas parfaite. Un nourrisson comme un autre, au caractère déjà fort, mais d’une vivacité inégalable. Cette petite fille désirée plus que tout fut idéalisée par ses parents, choyée, mais pourtant, cet amour ne bascula jamais dans l’excès. Elena ne garde de cette période qu’un vague souvenir. Elle a seulement l’impression de se souvenir de certains détails, moments fugaces retenus pour l’éternité, mais peut-être est-ce simplement l’effet trompeur des photographies, contenues dans ces gigantesques albums que sa mère conservait précieusement sur l’étagère du salon.
Suivant l’expression, elle apprit à monter à cheval avant même de savoir marcher et ses parents tenaient à ce qu’elle soit au contact direct avec leur univers. Elle se lia d’amitié avec un minuscule poney, haut comme trois pommes, baptisé Arrow, qui l’accompagnait dans tous ses déplacements. Elle l’aima, d’un amour extraordinaire, innocent, car il était son meilleur ami – et peut-être le seul, à en croire le peu de contacts avec les autres enfants de son âge, du moins avant son entrée en maternelle. Ses parents tenaient, bien sûr, à ce qu’elle soit une enfant sociable. Comme tout le monde. Mais ici, dans leur ferme où l’on ne trouvait pas de voisin à des kilomètres à la ronde, cela se révéla être une chose compliquée. Heureusement, des enfants venaient souvent, accompagnés de leurs parents, pour rendre visite aux chevaux. Par timidité, elle refusait de s’approcher, du moins au début, mais elle se fit ainsi un ou deux compagnons de jeu, à l’âge où elle parlait à peine. Son caractère se façonna au fur et à mesure, grâce à ses contacts quotidiens avec la nature anglaise, les animaux et plus que tout, la liberté. Cette même liberté qui coule aujourd’hui dans ses veines, qui lui insuffle la force nécessaire. La liberté d’être reine de son destin et non pas un vulgaire pion sur un échiquier trop vaste. Elle l’avait décidé, dès son plus jeune âge, personne ne lui dirait quoi faire. Les chaînes de la société du paraître ne l’emprisonneraient pas, pas cette âme pure, pas elle. Peut-être la prendrait-on pour une folle, une dérangée, peu importe. Mais elle serait le maître de son destin, le capitaine de son âme.



« Nous serons une famille, une vraie famille tu verras, nous serons heureux, toi, moi, eux, ensemble »

Quand Elena atteignit pratiquement l’âge de quatre ans, Juliet donna naissance à un nouvel enfant, un petit garçon turbulent qu’on prénomma Simon. La fillette prit son rôle de grande sœur très au sérieux, comme investie d’une mission suprême. Ses parents lui avaient longuement parlé de ce petit frère, très attendu, et avant même de le voir, elle avait l’impression de le connaître déjà. Malgré la grossesse, Juliet s’efforçait d’être toujours très à l’écoute de sa fille aînée, de lui offrir tout l’amour nécessaire, et Elena aida même à la décoration de la chambre de ce nouvel enfant. Ainsi, quand il arriva, elle l’aimait bien – à défaut de l’aimer tout court, ne comprenant pas comment cette petite chose minuscule, qui ne faisait que pleurer, qui ne savait même pas ni marcher ni parler, pouvait être lui, son petit frère, un bébé humain. Elle ne comprenait pas mais, puisque ses parents semblaient y accorder l’importance, elle fit de même. Malgré toute la bonne volonté de sa mère, elle se sentit un peu délaissée mais ce sentiment ne dura qu’un temps, car elle s’habitua à la présence de ce bébé braillard, qui ne l’insupportait plus, au contraire. Elle cherchait son regard et son sourire, voulait constamment jouer avec lui. Tu n’es plus seule maintenant tu as un rôle à jouer donne l’exemple protège-le il a besoin de toi. Alors, fascinée par les paroles si profondes de sa mère, à presque six ans, Elena obéit et devint le garde du corps officiel de Simon. A nouveau, les choses se bouleversèrent, car Juliet tomba à nouveau enceinte. Suffisamment grande pour comprendre, Elena accepta cette nouvelle avec perplexité, à la fois heureuse de voir sa mère si heureuse et décontenancée. Pourquoi un autre petit frère ou une autre petite sœur ? Je ne suis peut-être pas assez bien pour maman elle ne m’aime plus. Heureusement, Maman l’aimait toujours. Elle n’avait jamais cessé de l’aimer, jamais. Même si elle était débordée, si elle n’avait plus le temps de rien, elle n’oubliait jamais de venir l’embrasser le soir et de lui lire son histoire préférée. Mais l’angoisse demeura longtemps car Elena ne voulait pas que sa maman l’abandonne, elle l’aimait trop pour cela, elle voulait lui plaire, pour toujours. Alors quand le troisième enfant naquit enfin, un nouveau garçon appelé Nathan, la fillette le jalousa beaucoup, du moins au début. Sentiment normal à cet âge-là qui, fort heureusement, ne bascula pas dans une quelconque jalousie cruelle. Pourtant, Nathan n’était pas méchant. Il pleurait moins que son frère, il souriait beaucoup, la regardait avec ses grands yeux humides, si expressifs. Comme s’il souhaitait communiquer sans les mots. Et elle, elle aimait penser qu’elle comprenait ce qu’il disait.
Son entrée à l’école primaire fut un gros bouleversement dans sa vie et, rapidement, elle prit conscience qu’elle n’aimait pas l’école. Etre assise sur une chaise une partie de la journée à écouter son institutrice parler l’ennuyait profondément, elle qui avait été habituée à passer sa vie dehors, au grand air. Elle fut même rappelée à l’ordre plusieurs fois, à cause de son comportement. Ses parents la réprimandèrent à plusieurs reprises mais elle, elle était heureuse malgré tout. Malgré les punitions et les reproches, elle était contente. Car elle existait. A sept ans, bientôt huit, elle qui avait si peur que ses parents l’oublient, elle se rendait compte qu’elle était un membre à part entière de cette famille. Papa et Maman me voient ! Moi aussi je compte. Une fois qu’elle eut cette certitude à l’esprit, elle fut bien plus conciliante avec ses deux frères. Et quand ils lui posaient un certain nombre de questions, qu’ils la regardaient avec une admiration teintée de naïveté, elle se sentait importante. Et elle les aimait, sans réfléchir, sans se poser la moindre question. Ils formaient une vraie famille, avec toutes ses singularités, ses bizarreries, mais une famille quand même.




« L’adolescence, l’étape la plus exaltante de toute une vie. On se sent invincible, libre, le cœur pur et innocent. En vie… »

Elena grandit. Peut-être pas comme elle l’aurait voulu, mais sa période adolescente fut suffisamment heureuse pour qu’elle en garde un bon souvenir. Aucun drame, alors, ne vint perturber son psyché déjà fragile et malgré la solitude qui la caractérisait, elle était contente. La ferme de ses parents fonctionnait bien, elle passait le plus clair de son temps en compagnie des chevaux ou de ses deux jeunes frères et cette vie lui convenait parfaitement. Si elle n’était pas du genre très sociable, la jeune fille avait tout de même une ou deux amies à l’époque, d’excellentes amies, qui partageaient son amour pour l’équitation et pour la liberté. En revanche, elle ne côtoya pas la gent masculine – à part, toujours, une ou deux exceptions. Elle jugeait les garçons trop puérils, pas assez matures pour être dignes de son intérêt. Elle les regardait de loin, tels des bêtes sauvages, des bêtes qu’on n’osait approcher sous peine de se faire mordre. A l’époque, contrairement aux autres, à quinze ans, elle n’aimait pas sortir. Les soirées ça n’était pas son truc et, tandis que d’autres buvaient jusqu’au bout de la nuit, testant leurs limites, insouciants et heureux. Tu n’es pas comme eux toi tu n’as pas à faire ça garde ta dignité c’est tout ce qu’il te reste. Elle n’aimait pas ça et préférait se réfugier dans la peinture, sa grande passion, ou marcher des heures dans la lande battue par les vents. Cette région magnifique, une région de tous les possibles. Elle ne vécut pas son adolescence comme les autres et pourtant, pourtant… Ce fut la plus belle époque de toute sa vie.
A ses seize ans, elle connut son premier flirt. Enfin. Quelques regards échangés au détour d’un couloir, des sourires invisibles pour les autres, des sourires qui n’appartenaient qu’à eux deux. Il s’appelle Julian et elle s’en souvient encore, et quand elle y pense, un sourire attendri s’esquisse toujours son visage. Période si lointaine ! Des baisers échangés, à peine perceptibles. Mais l’histoire finit comme elle avait commencé, et s’acheva en silence. Les regards ne se croisaient plus, les sourires s’effaçaient, l’indifférence l’emportait. Désormais, sans photo de lui, sans son nom de famille, il n’existe plus que dans son esprit, bien vivant dans sa mémoire. Alors allons-y soyons fous ne nous soucions pas de l’avenir et ne pleurons pas notre passé et vivons sans arrêt vivons comme si nous ne devions jamais mourir.
Bien sûr, cette période ne fut pas non plus un long fleuve tranquille. Elena se rebellait. Cette société dans laquelle elle évoluait, elle n’en voulait pas. Elle n’en n’avait jamais voulu mais plus encore maintenant, maintenant qu’elle était en âge de comprendre que le monde ne tournait vraiment pas rond. Mais comment se manifester ? Comment leur faire comprendre qu’on ne voulait pas devenir un mouton, pas maintenant, ne surtout pas devenir comme eux, tristes et sans couleur ? parce que je voudrais bien pouvoir hurler, crier mon nom, parce que bon sang, j’existe, j’existais hier et j’existerai encore demain, je suis quelqu’un ! Personne ici bas ne se souciait de personne et elle le savait, on l’oublierait. Elle aurait voulu agir, gueuler sa haine à la face du monde, mais ce monde n’écoutait déjà plus, ce monde n’avait jamais écouté. Alors, elle hurlait, au sens premier du terme. Contre ses parents, contre ses frères, contre ses professeurs, elle voulait partir ailleurs, loin, dans un univers où on la comprendrait.
Et à cette époque, elle l’ignorait encore, mais débuterait bientôt le chaos. La fin de toute chose.



« Et l’ouragan décima tout sur son passage »

Les vacances auraient dû être parfaites. Pour l’occasion, toute la famille était présente, la mère, le père, les deux frères, la sœur. La France ! Enfin, ils verraient la France, cette terre si souvent évoquée par leur mère, au-delà de la Manche, qui leur paraissait si mystérieuse. Elena avait dix-sept ans, rentrerait en terminale en septembre et était folle de joie à l’idée de partir, de voir autre chose. Tout promettait d’être magique, surtout qu’ils partaient dans le sud, au bord de la mer. Les premières vacances depuis longtemps pour cette famille qui ne roulait pas sur l’or. En tout cas, les premières à l’étranger. La première semaine fut tranquille mais ce fut au cours de la seconde que l’impensable se produisit. Elena fut chargée de surveiller ses deux frères pendant un court instant, le temps que ses parents reviennent avec les affaires pour la plage. Elle détourna le regard trente secondes. Trente secondes qui lui parurent une éternité. Elena où est-il qu’as-tu fait de ton frère. Nathan, le plus jeune, onze ans, était introuvable. Même Simon ne l’avait pas vu se volatiliser. On l’appela à grand cris, on le chercha partout, en vain, envolé, disparu dans un monde trop vaste, un univers inconnu. Au début, ils crurent qu’il s’était perdu – cela pouvait arriver, après tout. Non ? Au comble du désespoir, Craig alerta les autorités, qui s’en mêlèrent.
Et le petit corps à moitié nu fut retrouvé deux jours plus tard, sur la plage, enveloppé dans un drap. Nathan Howell, assassiné, le crâne explosé. Elena ne vit pas le corps, mais on lui raconta. Le sang le sang partout sur les mains sur le corps un cadavre décharné. Les rumeurs exagéraient certainement. Mais la voix dans sa tête, lancinante et douloureuse. La même question à laquelle il n’apportera jamais de réponse. Pourquoi moi ? Ellie, j’ai fait quoi de mal ? Rien, il n’avait rien fait. Il était innocent bon Dieu, il voulait simplement vivre ! Et dire qu’autrefois, elle jalousait cet enfant. Quelle imbécile. Une petite vie brisée sur l’autel des erreurs des grandes personnes. Aussitôt, ce fut le chaos, la cavalcade. Ce coin touristique fut envahi de journalistes, de curieux, et d’enquêteurs. Un meurtre ! C’était un meurtre, dans ce coin si paisible où rien ne se passait jamais. Quelqu’un avait ôté la vie d’un enfant, le d’une famille galloise, et non, décidément, ça ne pouvait pas se passer ainsi. Préserver les survivants sauver l’âme de ceux qui restent et prier pour celle de ceux qui partent. Les jours suivants, elle les passa dans une certaine brume, irréelle. Les émotions se mélangeaient, elle ne parvenait plus à différencier le vrai du faux. On arrêta des suspects, on en accusa un en particulier, un homme déjà connu comme « prédateur sexuel », mais il clama jour et nuit son innocence. Ce n’était pas lui, il le jurait ! Faute de preuve, on le relâcha. L’enquête piétinait, il n’y avait aucun élément nouveau, rien. Et l’affaire se tassa d’elle-même quand les journalistes n’eurent plus aucun fait à se mettre sous la dent. Ces hypocrites se retirèrent une fois l’ouragan passé, une fois qu’ils furent sûrs d’avoir suffisamment anéanti la famille Howell, qui n’eut d’autre choix que de rentrer au Pays de Galles sans réponse. L’affaire deviendrait une cold case, une affaire classée. Un grand mystère. Elena pleura. Elle pleura de douleur, de colère, de tristesse, de culpabilité. Elle pleura de ne pas le voir, de ne pas le sentir de ne pas se souvenir. Le corps frissonne les cicatrices explosent les yeux rougissent le cœur saigne d’avoir trop pleuré.



« La culpabilité est le pire sentiment au monde. Elle ronge le cœur des hommes, elle les rend fous, elle efface la moindre trace d’amour… »

Il était mort. Elle se levait le matin, elle chauffait de l’eau pour son thé au citron – toujours le même, aucun changement – elle émergeait tout doucement. Il était mort. Elle s’habillait en vitesse, sans réellement voir ce qu’elle enfilait, puis elle prenait son sac et courait à l’arrêt de bus, évitait quelques voitures, flirtait un instant avec la grande faucheuse, allait au lycée. Il était mort. Et elle, elle vivait encore. Joue avec moi Ellie allez viens jouer … ne me laisse pas s’il te plaît. Cette voix dans sa tête. En boucle. Et il avait réussi à l’amputer d’une partie de son âme, envolée avec lui pour l’éternité. Il s’appelait Nathan, il avait onze ans et depuis le mois d’août, des dizaines de bouquets ornaient la petite tombe surmontée d’un ange au regard vide, frappée de son nom, ses dates de vie et de mort, et de la locution Repose en paix, petit homme. En y repensant, elle souriait dans ses larmes. Quand il était enfant, leur mère l’appelait toujours petit homme. Le petit homme de sa mère, c’était lui. Une place privilégiée dans son cœur. Jamais elle n’avait appelé ainsi l’autre fils, le cadet. Car ça n’était pas pareil.
La vie suivant les vacances meurtrières reprit son cours. En septembre, retourner au lycée pour son année de terminale fut une torture. On la regardait de travers, elle, la sœur rescapée, celle dont le frère avait fini de façon tragique. Puis on venait la voir, pour lui demander comment. Avec la volonté d’obtenir toujours plus de détails sordides, sanglants. De cette période, Elena n’en garde qu’un vague souvenir, comme si ça n’était pas arrivé à elle. Elle l’a enfoui au plus profond de son cœur et n’en parle que rarement. A l’époque, bourrée de calmants pour ne pas sombrer, elle avançait tel un zombie, un pas devant l’autre sans réfléchir au lendemain, car l’horizon semblait bien noir. Elle trouva le réconfort grâce à son ordinateur. Ce fut à cette période qu’elle resta cloîtrée chez elle, une grande partie du temps, pour ne pas à subir le regard extérieur. Trop de souffrances à la clé. Elle se sentait coupable, de cette ignoble culpabilité qui rongeait les âmes, car elle n'avait pas su le protéger. Les chevaux et son environnement ne lui permettaient plus de se dérider et étrangement, la présence de son ordinateur fut salvatrice.
Quelques mois plus tard, après la fin du lycée, alors qu’elle ignorait quoi faire, dans quelle voie se lancer, elle prit une décision radicale. Avec l’approbation de ses parents, elle fit ses valises et ce fut à ce moment-là qu’elle quitta le Royaume-Uni pour l’Afrique, dans le cadre d’une mission humanitaire. Dans l’espoir de comprendre et, surtout de se retrouver.



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Elena | What's On My Mind Empty
MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 14:05

story of my life
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« Quiconque sauve une vie sauve le monde entier  »

De ce voyage en Afrique, Elena en revint meurtrie. Elle en revint blessée. Mais plus que tout, elle en revint exaltée. Sa richesse n’était pas extraordinaire mais ses parents avaient toujours réussi à joindre les deux bouts, à rester « dans la norme ». Là-bas, au fin fond du monde, elle aperçut enfin ce que c’était, de vivre dans la pauvreté. D’avoir à peine un toit pour la nuit et de quoi nourrir ses enfants. Et pourtant, malgré toutes les souffrances, ils restaient dignes. Les mères gardaient la tête haute et les dents serrées tandis que les mômes, parfois à peine plus haut que trois pommes, riaient à gorge déployée car eux, dans toute la candeur de leur enfance, ne l’avaient jamais oublié. Ils se souvenaient à quel point c’était bon de pouvoir respirer et d’être en vie, tout simplement. Malgré les famines et les guerres, ils n’avaient plus rien et pourtant, Elena n’oublierait jamais ces rires cristallins, ces rires si sincères qu’ils en devenaient émouvants.
Là-bas, Elena travailla quelques temps dans un dispensaire, aux côtés de médecins qualifiés, mais malgré tout son acharnement, et sa bonne volonté, son cœur tint à peine quelques semaines. Son caractère, pourtant tenace, n’était pas préparé à toute la misère du monde et finalement, on lui confia une autre mission, éducative cette fois-ci, auprès des jeunes enfants défavorisés. Elle prit sa tâche très à cœur et passa là-bas les plus beaux moments de sa vie. Ils lui permirent d’oublier la mort de ce frère tant aimé, ce frère qu’elle n’avait pas su protéger, ce frère dont elle se répétait chaque nuit, avant de s’endormir pardonne-moi je t’en supplie je ne voulais pas t’abandonner. Ces mots s’incrustaient dans sa chair et dans son sang. Et parfois, des heures durant, elle ne trouvait pas le sommeil, se tournant et se retournant dans son lit avec l’impression que la petite silhouette recroquevillée de son frère se tenait là, à quelques mètres, le regard implorant. Quand elle revint enfin de cette mission humanitaire, Elena fut rassérénée. Pas encore en paix, elle ne le serait peut-être jamais, mais au moins, les cauchemars incessants étaient terminés. Si elle n’avait pas pu sauver ce frère tant aimé, elle pouvait encore en sauver d’autres. Même si le même sang ne coulait pas dans leurs veines, ça n’était pas important. En les sauvant eux, à sa manière, peut-être qu’elle-même se sauverait. Peut-être. Si seulement


« L’accent du pays où l’on est né demeure dans l’esprit et dans le cœur, comme dans le langage »

Le retour au Pays de Galles fut moins douloureux qu’elle ne s’y attendait. Son pays natal lui manquait, elle le regrettait un peu, et elle était heureuse de le retrouver. Tel le phénix renaissant de ses cendres, elle reprit peu à peu goût à la vie. Grâce à son tempérament optimiste, à toute épreuve. La vie mérite d’être vécue lui répétait sa mère et si Nathan n’était plus là, d’autres vivaient encore et méritaient son amour. Alors il les aimerait, d’un amour inconditionnel, et vivrait pour eux. C’était décidé. Mais la vie ne tient aussi qu’à un fil et pour cette raison, la jeune femme, dix-neuf ans, bientôt vingt, refusa de se lancer dans d’importantes études. Elle n’avait jamais aimé l’école et elle, ce qu’elle voulait, c’était travailler, être libre. Elle décida d’elle-même qu’elle deviendrait fleuriste, car elle avait toujours été fascinée par les fleurs, leur parfum délicat. Les journées seraient longues et difficiles mais cela ne l’effrayait pas. Et en parallèle, elle pouvait se livrer à sa passion pour la peinture et exposer ses œuvres dans une galerie d’art. Elle loua une petite chambre de bonne, sous les toits, une chambre d’artiste qui lui plaisait beaucoup et elle y entreposa toutes ses affaires, son « joyeux bordel » comme elle le nommait affectueusement. Puis elle fit l’acquisition de deux poissons rouges, Marin et Nemo. Ses deux seuls amis pour l’instant, puisqu’elle avait rompu tout contact avec son passé depuis son voyage humanitaire. Car le passé était encore bien trop douloureux pour accepter qu’il empiète sur le présent. A part sa famille de survivants, elle ne parla plus à personne, aucun de ses anciens amis. Personne. Elle craignait trop de lire la détresse dans leurs yeux.
Sa chambre fut personnalisée à l’image de son esprit : sans grande cohérence, avec beaucoup de couleurs, de la vie partout. Elle voulait être heureuse. Plus qu’un souhait, une obligation. Le meilleur hommage à faire aux disparus est encore de continuer à vivre. Alors à vingt ans, elle la croquait, sa foutue existence. Jusqu’à l’ivresse. Eh quoi, merde ? Elle a le droit. Plus que quiconque. Dans son optique de vivre comme si elle ne devait jamais mourir, ce fut là qu’elle rencontra le seul homme avec qui elle se permit d’aller plus loin. Il faisait de l’humanitaire, tout comme elle, était bénévole dans de nombreuses associations et elle fit sa connaissance par ce biais.  Elle ne sut jamais réellement si elle l’aimait, car l’amour est bien trop compliqué à expliquer, mais à ses côtés, elle connut tous les excès. Ensemble, ils se révoltaient contre cette société de consommation qui les répugnait. Ils clamaient haut et fort leur combat. Elle trouva en lui une oreille attentive, mais jamais n’évoqua son passé enfoui au fond de son cœur. Nathan, c’était son secret. Son dernier rendez-vous avec le chagrin et son petit frère. Mais au moins, avec lui, elle avait la sensation de ne pas être jugée. Le seul homme avec qui elle se sentait à l’aise. Le seul qu’elle pouvait approcher en toute quiétude. Ils restèrent quelques temps ensemble jusqu’à ses vingt-deux ans, puis finalement, la magie s’estompa. Sa volonté d’indépendance surpassa le reste et elle prit la décision de partir. Elle avait l’impression d’étouffer. Un paradoxe à elle toute seule. Alors elle retrouva sa liberté et ce fut l’une des meilleures décisions qu’elle n’ait jamais prise.
Puis elle fit la connaissance de Thayer et au début elle l’ignorait, mais sa vie allait être changée à tout jamais.



« Laissons les morts en paix et aimons les vivants, car eux seuls ont le pouvoir de changer une vie »

Au fur et à mesure, Elena passa le plus de temps possible sur son ordinateur, coincée dans sa petite chambre de bonne. Son ordinateur l’avait sauvé par le passé, peu de temps après l’assassinat de Nathan, et aujourd’hui, elle ne pouvait plus s’en passer. Les jeux vidéos n’avaient plus de secret pour elle, elle apprit le langage des geeks sur le tas, mais ne se considère pas non plus comme une génie de l’informatique où quelqu’un capable de repérer un ordinateur, ça n’est pas dans ses cordes. Elle, elle joue, elle discute, elle s’amuse. Elle est capable d’y passer des heures et des heures sans fatiguer. Le temps de la petite fille éprise de liberté, juchée sur Arrow, son poney fétiche, est bien loin. Elle ne vit plus chez ses parents depuis plusieurs années, elle rentre assez peu à la ferme. Elle ne passe plus des heures durant dans la campagne galloise, à simplement marcher. Parfois, la nostalgie la gagne. Cette période, elle la regrette.
Jusqu’à sa rencontre avec un garçon dénommé Thayer, qu’elle rencontra par le biais d’un jeu vidéo en réseau. Ce fut lui qui la contacta en premier, il osa lui envoyer un message privé au moment où elle s’y attendait le moins. Sa démarche le surprit, car sur ce jeu vidéo, elle n’avait pas le souvenir d’être très amicale, n’hésitant pas à insulter ceux qui osaient s’approcher de son personnage ! Pourtant il vint de lui-même, et malgré des débuts hésitants, le courant passa bien, ils avaient des points communs, ils s’apprécièrent beaucoup. Elle avait déjà rencontré des individus sur la toile, qui lui avaient redonné le sourire. Certains qualifieraient ces relations de « malsaines », car elles n’étaient pas réelles, mais aux yeux d’Elena, même s’il était récent, le lien qui l’unissait à Thayer était plus fort que tout. Un lien qui défiait la distance et le temps, et surtout, la logique. Un lien absolument indestructible. Il lui redonna le sourire, il l’a fit rire à nouveau sans vraiment le vouloir, il lui redonna le courage d’aimer la vie. Un jour qu’ils discutaient, sincèrement, d’un sujet ordinaire, elle commença à écrire un long texte pour le remercier de tout ce qu’il avait fait pour elle, d’être simplement ce qu’il était, de l’avoir accepté aussi, avec son caractère parfois borné, sa grande gueule et ses opinions assez arrêtées, lui dire qu’elle était heureuse d’avoir fait sa connaissance, et qu’elle espérait continuer de lui parler encore longtemps, toujours. Puis peut-être de faire sa connaissance, de le voir en vrai. Ils se connaissaient à travers les écrans, ils connaissaient la voix de l’autre, sa façon d’écrire, rien d’autre. Elle avait écrit un si long message pour tout expliquer et pourtant, au dernier moment, juste avant de l’envoyer, elle avait tout effacé. Cela ne servait à rien. Il le savait déjà. A la place, sans aucun autre artifice, un simple mot. Merci.
Alors, quand elle apprit au détour d’une conversation qu’ils vivaient tous les deux dans la même ville, elle souhaita le rencontrer. De toutes ses forces. Le voir en vrai, lui parler en face-à-face. C’était assez étrange pour cette jeune femme un peu dérangée, sentimentalement absente, qui fuyait les hommes et tout ce qui s’y rapprochait. Et pourtant elle le veut, encore aujourd’hui, avec sincérité. Même si elle a clairement compris que ça n’était pas encore dans les projets de Thayer. De plus en plus, puisque cela fait quelques semaines déjà qu’ils se connaissent, plus d’un mois, elle a envie de faire partie de sa vie en « IRL ». Elle ne se l’explique pas elle-même. Elle ne lui a jamais parlé de son passé, ne sait même pas si elle peut le considérer comme un ami, mais elle pense à lui souvent. Quand elle rentre de son travail, elle n’a qu’une envie, courir sur son ordinateur et lui parler. Chaque jour. Comme une obsession. Toi seul peut me comprendre aide-moi je t’en conjure viens me sauver promets-le moi. Elle ne comprend pas pourquoi lui ne veut pas. Ils paraissent si proches pourtant ! Alors, pour l’instant, ils se cantonnent à ces échanges virtuels. Mais Elena ne désespère pas.



« Si la terre tourne tu tournes avec elle »

Les mois passèrent. De la môme joyeuse à l’adolescente brisée, il ne reste plus rien désormais. Elle a grandi, elle a mûri, et développé une personnalité plus complexe encore, étrange et décalée peut-être, « cinglée » diraient les mauvaises langues. Malgré toute la nostalgie qui la submerge parfois, elle ne regarde pas en arrière. Elle préfère encore profiter de l’instant présent, de ne pas regretter le passé et de ne pas craindre l’avenir. En tant que fleuriste, elle sait qu’elle a trouvé sa voie et en est heureuse. De même, elle peut se livrer à sa passion pour la peinture et parfois, quand elle a le temps les week-ends, elle rentre chez elle, dans cette ferme galloise emplie de tant de souvenirs, pour retrouver ses parents, son frère, les chevaux. Une famille jadis unie – l’était-elle seulement encore ? – et brisée par le pire drame qui soit. De l’assassinat de Nathan, Elena n’en garde plus guère d’amertume. Pas de colère envers l’ordure qui a décimé leur famille. Rien. Seulement de la nostalgie. Elle se laisse aujourd’hui bercer par le temps qui passe, ne se noie pas dans le boulot comme certains, elle cherche simplement de quoi payer son loyer et être un peu heureuse, juste un peu. Et un jour peut-être, découvrir la vérité sur le meurtre de son frère. Mais pour l’heure, elle cherche déjà à vivre pour ne pas avoir de regrets et c’est énorme ! De même, dans un coin de sa tête, elle garde l’espoir de voir Thayer en face à face.
Après sa seule longue relation, elle ne recherche pas à tout prix se relancer dans une aventure sentimentale, elle n’en a pour l’instant pas l’envie. S’occuper d’elle-même est déjà suffisamment compliqué pour en plus en rajouter une couche avec ses déboires sentimentaux. Un jour, oui, peut-être. Ou peut-être pas. Les hommes l’effrayaient toujours autant, qu’elle soit adulte ou bien enfant. A part celui qu’elle avait aimé à une époque, bien sûr. Mieux valait se tenir loin d’eux, quitte à être seule, désespérément seule.
Et puis qui voudrait sortir avec elle ?  Dans la rue, les gens la regardent déjà bizarrement, elle, cette jeune femme à la démarche étrange, habillée de fringues toujours plus colorées, souvent inappropriées à la situation. Quand elle n’est pas vissée sur son siège, derrière son ordinateur, elle erre des heures durant à travers la ville, sans but précis. Alors, au fil du temps, les habitants de la petite ville galloise ont fini par la connaître – la mépriser ? Car on raconte tant de choses à son sujet. De folles rumeurs courent sur elle, sur cette silhouette maigrichonne étrange. Bizarre. Tarée. Névrosée. Voire pire. On raconte que plus jeune, elle avait voulu voler jusqu’au ciel, pour toucher les étoiles.
Tu y arriveras ma chérie tu seras forte maman t’aime. Mais cette voix, elle l’oubliait parfois. Car elle était supplantée par une autre, beaucoup plus terrible, emplie de reproches invisibles. Six ans. Toujours la même. Ellie tu es là ? Dis, si on me faisait du mal, tu viendras me sauver ? Sauve-moi El’ j’ai peur s’il te plaît ne me laisse pas. Un sourire amer dessiné sur ses lèvres. L’ironie à l’état pur. Oui, petit frère, je te sauverais.


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Devon Nightingale
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Elena | What's On My Mind Empty
MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 14:07

Tu tente aussi pour le scénario avec Emma?
Bienvenue sur CSCH et bonne chance pour la fiche/le rôle  I love you 
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Elena | What's On My Mind Empty
MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 14:12

bienvenue mademoiselle ! bonne chance pour la compétition Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 14:14

Welcome Elena | What's On My Mind 1915527904
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James Stonebridge
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 15:12

Bienvenue
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Elena | What's On My Mind Empty
MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 15:27

bienvenue mon chaton I love you
merci de tenter mon scénario, vraiment. Elena | What's On My Mind 1005110720 si tu as la moindre question, tu sais où me trouver. et puis tu sais que je suis à ta disposition quand tu en as besoin.  Elena | What's On My Mind 1006315139 Elena | What's On My Mind 1006315139 
et puis, t'es belle en watson, au passage.  Elena | What's On My Mind 2097778949 Elena | What's On My Mind 2097778949 
bon courage pour ta fiche.  Elena | What's On My Mind 657020816 Elena | What's On My Mind 657020816 
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 16:20

Bienvenue ici! Si tu as des questions, je suis là!
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Ellias Cavanaugh
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 16:22

Bienvenue à toi  I love you 
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Zoella Dawson
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMar 20 Mai - 16:36

Bienvenue parmi nous ma belle !  Twisted Evil 
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMer 21 Mai - 19:45

Merci à tous, c'est gentil  Twisted Evil 

Ma présentation arrivera au compte-goutte par-contre.

Et oui oui, je tente bien le scénario de Thayer ! Je ne peux pas dire que j'irai te harceler puisque je le fais déjà, mais oui, je sais où te trouver, aucun souci  Elena | What's On My Mind 3486337128 

Merci² tout le monde     Elena | What's On My Mind 3297922574
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyJeu 22 Mai - 7:44

Bienvenue parmi nous Elena | What's On My Mind 2022688967
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyJeu 22 Mai - 13:08

Bienvenu à toi Smile
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Trinity O'Hara
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptySam 24 Mai - 21:30

Bienvenue parmi nous ma jolie.  Twisted Evil 
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyDim 25 Mai - 15:25

Coucou  I love you 
Serait-il possible d'avoir un petit délai supplémentaire pour la fiche ? Il ne me reste pas grand chose à rédiger dans l'histoire, que trois parties, mais au cas où je n'ai pas le temps d'ici mardi, je voudrais bien avoir quelques jours de plus pour ne pas bâcler la fin  Twisted Evil 
Merci d'avance  Elena | What's On My Mind 3297922574 
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyDim 25 Mai - 15:43

Tu as besoin d'un délai jusqu'à quand ?  Twisted Evil 
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyDim 25 Mai - 19:37

Vu qu'à la base, j'ai jusqu'à mardi, jusqu'à jeudi, ce serait possible ?  Twisted Evil J'aurais peut-être - sûrement - fini avant mais c'est vraiment pour me laisser une marge.

Merci en tout cas  Elena | What's On My Mind 3297922574
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyDim 25 Mai - 20:10

Pas de soucis, jusqu'à jeudi 29. Ne t'inquiète pas on comprend et merci de nous prévenir  I love you 
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Devon Nightingale
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyDim 25 Mai - 20:18

Par contre je viens de penser mais le prénom Louise est déjà utilisé Smile
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyDim 25 Mai - 20:35

Ah oui, exact, comme c'était un scénario à la base, je n'avais pas fait attention au bottin  Crying or Very sad 
Bon, eh bien ce n'est pas grave, je vais changer le prénom, merci de m'avoir prévenu  I love you 
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyDim 25 Mai - 20:40

ceymafaute.  Elena | What's On My Mind 3358276496 Elena | What's On My Mind 3358276496 
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyDim 25 Mai - 21:17

Voilà, j'ai changé, j'espère que ça convient Twisted Evil 

Mais non mon p'tit chou fourré à la guimauve, ça n'est pas du tout de ta faute, puis ça n'est pas grave  Elena | What's On My Mind 2022688967 Prépare-toi, bientôt j'arrive et ton petit Thayer risque bien de ne pas en sortir indemne  Elena | What's On My Mind 2952355323 Elena | What's On My Mind 307310043 
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Ilan Avery
Ilan Avery
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyDim 25 Mai - 22:01

C'est parfait  I love you 
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind EmptyMer 28 Mai - 12:57

pour moi et tu le sais déjà, c'est tout parfait. I love you et je suis contente que tu aies choisi mon personnage du coup. Elena | What's On My Mind 1005110720 et j'ai hâte de jouer avec toi.  Elena | What's On My Mind 2854887067 Elena | What's On My Mind 2097778949 
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MessageSujet: Re: Elena | What's On My Mind   Elena | What's On My Mind Empty

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