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 Une journée pas comme les autres {Flashback}

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Lorena Mandez
Lorena Mandez
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MessageSujet: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyLun 5 Mai - 20:22


Une journée pas comme les autres

Le lundi matin est généralement synonyme de journée longue et fastidieuse pour la plupart des employés de bureau. Des collègues qui parlent trop forts et qui se racontent leur week-end devant la machine à café, un chef qui hurle dans les couloirs à la recherche d'un bouc-émissaire et des secrétaires qui vous courent après pour vous demander de leur rendre les dossiers en retard. Vous l'aurez compris, le lundi est une journée détestée de tous. D'autant plus que cela marque la fin de deux jours de repos ou de fête. Les gueules de bois sont toujours plus difficiles à supporter un jour de travail. Lorena en a vu passer des hommes victimes de mal aux cheveux quand elle travaillait aux urgences de Mexico. Des personnes encore ivres qui venaient chercher un peu de réconfort, des hommes blessés qui se sont tapés dessus pour des futilités. Des débuts de semaine que Lorena est bien contente de ne plus subir. Elle est toujours infirmière certes, mais maintenant elle travaille en milieu carcéral. Une ambiance particulière mais au moins elle n'a pas à subir les états d'âme de ses collègues. Son lieu de travail se limite à son infirmerie, à la pharmacie et à la salle d'examen où elle garde les prisonniers nécessitant une surveillance poussée. Elle est généralement seule et ne voit ses collègues surveillants qu'au moment où ils lui déposent des prisonniers. En général elle voit une dizaine de patients par jour mais elle sait déjà que les lundis elle peut en voir le double. La raison ? Tous les petits incidents jugés peu graves et qui peuvent attendre la fin du week-end selon le directeur de la prison. Ce week-end en particulier a été très calme, elle n'a pas reçu un seul appel du travail et cela ne laisse rien présager de bon.

Comme tous les lundis Lorena est dans sa salle de bain bien avant que le réveil ne sonne. La raison ? C'est à la fois à cause du stress du début de semaine mais pas seulement. Elle sait qu'elle va peut-être pouvoir croiser Caerwyn Gerrish, un prisonnier qui est ici depuis bien des années. Sans vraiment savoir pourquoi elle se sent attirer par cet homme mystérieux et mutique, un homme qui ne semble pas prêt à livrer tous ses secrets. Ce n'est pas faute d'essayer de lancer la conversation mais rien n'y fait. Il n'ouvre presque jamais la bouche sauf quand il le juge nécessaire. C'est d'ailleurs en se lavant les dents qu'elle a pensé à une chose : pourquoi ne pas essayer de lire son dossier ? Au moins elle y trouvera peut-être des indices sur les causes de son incarcération. Un sourire se figea alors instantanément sur son visage, elle vient de trouver un but à sa journée. Lorena termina de se préparer et c'est en essayant de s'attacher les cheveux que son élastique lui lâcha entre les mains. Tant pis elle ira travailler les cheveux lâchés pour une fois. Elle enfila un tailleur comme à son habitude, attrapa une pomme en guise de petit déjeuner et pris la route en direction de Cardiff. Lorsqu'elle arriva près de la prison elle profita d'un bon bol d'air frais. Le seul avantage de cette prison c'est qu'elle se trouve à l'écart de la ville dans un petit coin de nature.

Le sourire aux lèvres, la jeune femme entra dans le bâtiment grisâtre et monotone. Elle passa comme tous les jours par le portique de sécurité, on ne sait jamais si elle se promène avec des couteaux à donner aux prisonniers. C'est une mesure de sécurité qu'elle trouve complètement stupide, d'autant plus qu'elle a des scalpels dans son infirmerie et personne ne vient lui faire de remarque là dessus. Mais passons les formalités idiotes qu'elle doit subir chaque jour. Lorsqu'elle arriva devant son bureau il y avait déjà trois prisonniers en train de patienter. Elle ouvrit les portes, posa sa pomme sur son bureau, enfila sa blouse et commença sa journée. " Tu peux entrer Michael ". Lorsqu'elle eut enfin finit de voir ses patients il était déjà midi. Le moment opportun pour Lorena. Pourquoi ? A cette heure-ci le directeur est en train de déjeuner et elle a libre accès aux dossiers des prisonniers. Elle se dirigea vers les archives, attrapa le dossier Gerrish et retourna dans son bureau. Une salade maison posée sur son bureau elle feuilleta les différentes pages à la recherche d'un indice sur le passé de ce mystérieux prisonnier, mais rien. A croire que le directeur n'est pas si idiot, il doit cacher les vrais dossiers dans un autre endroit. TOC TOC TOC " Lorena, y a un prisonnier qui aurait besoin de tes services, tu veux que je le fasse patienter le temps que tu déjeunes ? " La jeune femme leva la tête du dossier, son fameux sourire toujours figé sur son visage. " Non Jay c'est bon fait le entrer. "
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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyMar 6 Mai - 3:03


Right from the start. You were a thief you stole my heart and I your willing victim. I let you see the parts of me. That weren't all that pretty and with every touch you fixed them. Now you've been talking in your sleep. Lorena & Caerwyn

une journée pas comme les autres

Cet endroit le rendait fou, ainsi que les prisonniers qui se tenaient entre ces murs. Étant un ancien policier, il ne manquait pas de subir les élans de colère de certains. Le gallois avait déjà fait partie de l'arrestation de certains de ces hommes. Il était ainsi le réceptacle de leur colère. Il subissait pas mal de provocation, parce qu'ils ne rêvaient que de le voir flancher, de le voir perdre pied pour entacher sa parfaite conduite qu'il tentait de mener jour après jour. Ça n'avait rien de facile. Plus le temps passait, plus il sombrait dans un mutisme certain, dans une violence de plus en plus difficile à contrôler. Le blond n'avait jamais été violent, il avait été juste et tendre. Il n'était plus que les affres d'un passé qui lui semblait maintenant trop loin. Il devait purger dix ans de peine pour un crime qu'il n'avait pas commis. Les rires. Les blagues. Les provocations. Il tentait de les éviter le plus souvent possibles ou il ne répliquait pas aux coups qu'il pouvait recevoir. À peine une année. Il ne lui restait que quelques mois à endurer ce calvaire qui n'aurait pas dû être le sien. Sa femme s'était évaporée, ne croyant simplement pas en son innocence, mais il savait parfaitement qu'elle ressentait aussi la pression de sa famille. Sa vie. Son métier. Il ne pouvait plus rien faire de ce qui l'animait pas le passé, il n'était qu'un criminel. Ça le rendait fou. Ça harcelait la moindre de ses pensées. Il n'aurait jamais tué qui que ce soit, mais plus le temps passait, plus sa personnalité se façonnait. Pas au point de devenir violent, mais ça le rendait brusque, nerveux, malade. Son corps était maintenant marqué d'une multitude de cicatrices qu'il avait subies pendant les années à errer entre les murs de cette prison. Les attaques sournoises. Les armes faites à la main qu'il avait évitée plus d'une fois. Heureusement qu'il connaissait la façon de penser des prisonniers, des fous qui étaient maintenant ses frères de cellules.

Encore une fois, il avait dû subir les assauts d'un de ses compagnons de cellule. Il n'en pouvait plus. C'était en train de le détruire, de le tuer lentement de l'intérieur. Une rage inavouée était en train de prendre place dans le fond de ses entrailles. Il fallait qu'il trouve le tueur, pour se blanchir, pour lui faire payer les dix ans de sa vie qu'il avait manquée. La vingtaine. Les plus belles années de sa vie. Caerwyn n'était plus que l'ombre de lui-même. Un des gardes vint mettre fin à la scène. Une douleur lancinante passait dans son bras pour se rendre jusqu'à son épaule. Sa lèvre était une nouvelle fois fendue et son oeil tuméfié. L'un des gardes le prit par son bras intact pour le mener vers l'infirmerie. C'est là qu'il passait la plus grande partie de son temps, puisque malgré le faire qu'il encaissait les coups et les empêchaient d'être fatale, il avait toujours quelque chose. Il était l'objet de multiples bagarres, malgré le fait qu'il tentait de les éviter. Il grogna. Le sang coulait le long de son bras alors qu'une coupure, plutôt une déchirure, trônait sur son bras. La porte était fermée. Elle n'avait surement pas que ça à faire, elle devait manger comme n'importe qui du personnel à cette heure. Elle était pourtant là. Il pouvait entendre sa voix même s'il ne pouvait pas la voir. Sa voix douce. Sa voix légèrement teintée d'un accent. Ça avait quelque chose de troublant et d'attirant.    

Le garde lâcha enfin son bras et il entre dans la pièce, laissant ses iris céruléens se poser sur la jeune femme. Elle dégage quelque chose. Elle à ce visage aux traits fins, des yeux sombres, mais envoutants et des lèvres parfaitement dessiner. Les autres prisonniers ne doivent pas manquer de lui louer cette beauté singulière qu'elle possède, de façon surement peu adéquate. Dans ce silence qui lui était familier, il vint se poser sur la table. Son bras lui faisait un mal de chien, il sentait son coeur battre contre son oeil. Il voyait embrouiller. Il laissa la demoiselle du regard pour observer le mur devant lui. Ce genre de situation le rendait légèrement mal à l'aise, parce qu'il n'avait pas pu toucher une femme depuis pratiquement neuf ans. Les cheveux de la demoiselle tombaient sensuellement contre ses épaules fines, elle inondait la pièce de son parfum entêtant. Il était un meurtrier. C'est ce qu'il était aux yeux des autres. Il ne l'était pas réellement, mais il était accusé de meurtre au second degré. S'il était ici, c'est parce qu'il avait été déclaré coupable. Gerrish semblait indifférent, mais elle faisait naître trop de sensation en lui. Cette foutue attirance qui le prenait à chaque fois qu'il se trouvait dans cette pièce. Il n'était plus l'homme du passé. Il n'était que les restants d'une vie gâchée. Le gallois se sentait incapable d'apporter quoi que ce soit de bon à qui que ce soit. Puis, elle ne pouvait pas entretenir de relation avec un prisonnier. Il le savait. Ce serait stupide de penser qu'elle pouvait le soigner d'une autre façon, qu'elle laissait ses doigts caresser sa peau par inadvertance. Après quelques secondes à sonder le mur devant lui, il reposa enfin ses iris bleus sur elle. « J'ai l'impression que je suis trop souvent ici.» Il ne savait pas quoi dire. Il ne savait pas quoi faire. Sa voix était froide. Sa voix était vide, comme le reste de son âme.

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Lorena Mandez
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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyMar 6 Mai - 14:53


Une journée pas comme les autres

Lorena n'est est pas médecin mais ici c'est tout comme. Les prisons subissent des coupes budgétaires tellement importantes que le directeur ne peut même pas embaucher un médecin à plein temps dans ses locaux. Il y en a un qui passe de temps en temps mais uniquement quand la situation le nécessaire, c'est à dire quand Lorena l'appelle pour qu'il vienne consulter. Le reste du temps c'est elle qui gère toutes les urgences. Les blessures à l'arme blanche, les douleurs diverses et les simples consultations psychologiques. Elle s'occupe des points de sutures, des traitements à donner et c'est elle qui demande les examens particuliers comme les radios par exemple. Une tâche difficile qui pèse lourd sur les frêles épaules de la jeune femme. Elle doit avoir un œil sur tout et sur tout le monde. Ce serait simple si elle avait au moins quelqu'un d'autre pour lui donner un coup de pouce mais personne ne semble rassuré à l'idée de travailler dans un pénitencier. C'est à se demander si Lorena n'est pas un peu folle d'avoir accepté ce poste. C'est vrai son métier est quand même de soigner des violeurs, des tueurs en série ou des assassins alors que certains ne souhaitent que les voir souffrir. Un métier controversé qu'elle essaye de ne jamais mentionner, préférant s'arrêter au statut d'infirmière. Malgré tout elle a quand même la sensation d'être utile aux autres. Lorsqu'elle voit apparaître un gamin d'à peine vingt ans dans son bureau elle sait qu'elle peut peut-être réussir à le remettre sur le droit chemin. Ces situations sont rares mais quand elle parvient à un résultat elle se sent immédiatement emplie d'un sentiment de satisfaction. Sentiment qu'elle n'a jamais réussi à éprouver auprès de Caerwyn. Toutes ses tentatives de mettre à jour le jeune homme ont échouées et elle ne sait toujours pas pourquoi il est là.

Lorena pensait que son dossier pourrait lui en apprendre un peu plus sur lui, sur sa vie passée et sur la raison de son incarcération mais rien. Elle n'a trouvé que des brides d'informations concernant ses vaccinations et ses quelques problèmes de santé. Les seules informations utiles qu'elle a eu l'occasion de lire sont les comptes-rendus de toutes ses visites à l'infirmerie depuis ces neuf dernières années. Lorena s'y intéressa longuement. La plupart de ses visites sont liées à des bagarres entre prisonniers. Rien de bien étonnant quand on connait l'univers carcéral. Ce qui attira l'attention de la jolie brune ce fut qu'aucun des "agresseurs" de Caerwyn n'a fait de visite en même temps que lui. Généralement dans une bagarre les deux personnes se battent, là on a plutôt l'impression que le beau blond encaisse les coups sans répondre. Une attitude étrange qui poussa Lorena a en savoir un peu plus. Mais ce sera plus tard car un nouveau prisonnier a besoin de soins. Lorena continua de feuilleter quelques secondes le dossier avant de lever les yeux sur son patient qui s'installait tranquillement sur la table d'examen. C'était Caerwyn. Par réflexe elle lâcha maladroitement le dossier. Elle se sentait mal à l'idée d'avoir ces informations sur lui alors qu'il était juste en face d'elle. Elle se sentait un peu comme une espionne à ce moment précis. Lorena posa sa salade, le dossier et prit la direction de la salle d'examen. Son éternel sourire aux lèvres elle lança un regard à Jay, le surveillant tout en évitant de croiser le regard de Caerwyn. " Ça va aller Jay tu peux nous laisser, je t'appellerai quand on aura terminé. " Le vieil homme grimaça à cette idée. Il est l'un des plus ancien surveillant de la prison et il s'est tout de suite prit d'affection pour la belle infirmière. Il est toujours en train d'essayer de la protéger. "Lorena tu sais que je n'aime pas te laisser seule avec un détenu, ils peuvent être dangereux ... et " La jeune femme le coupa immédiatement " C'est bon Jay crois moi, je suis une grande fille alors laisse moi travailler s'il te plait" Elle lui adressa un clin d’œil rassurant et le poussa gentiment vers la sortie.

Elle aime être seule avec certains détenus quand elle sait qu'elle n'a rien à craindre. Bien entendu pour les plus dangereux elle demande à un des surveillants de rester dans la pièce mais pour d'autres elle reste seule avec eux. C'est plus simple de discuter avec eux et ils ont tendance à s'ouvrir plus facilement, à se plaindre ou à donner des détails qu'ils ne donneraient pas en présence d'un des surveillants. Et puis avec Caerwyn ... Bien qu'elle ne le connaisse que depuis quelques mois elle ne s'est jamais sentie en danger en sa présence. Allez il est temps de passer aux choses sérieuses. Lorena se tourna vers son patient et remarqua immédiatement les multiples blessures qu'il avait sur le corps. Le bras ensanglanté, la lèvre fendue et l’œil tuméfié. Elle lui tourna ensuite le dos pour se laver les mains et en profita pour pousser un long soupir. L'ambiance est toujours tendue quand elle doit le soigner, rien que de savoir qu'elle va devoir le toucher, que sa peau va toucher la sienne elle sent son cœur s'emballer. Toutefois elle ne laisse jamais rien paraître par peur de passer pour une adolescente, mais aussi parce qu'elle ne sait absolument pas ce que peut ressentir Caerwyn. Il a toujours l'air tellement froid et distant, tellement refermé sur lui-même qu'elle n'arrive jamais à savoir ce qu'il ressent. Difficile donc pour elle de savoir comment se comporter. Un deuxième soupir. Elle attrapa le nécessaire à suture et à pansement, enfila des gants et se dirigea vers lui. Elle poussa le tabouret près de la table d'examen, pris place et enleva le tissu servant à recouvrir la blessure. Elle essaya de le fuir du regard mais à chaque fois ses yeux reviennent se poser sur son visage. Ses yeux bleus posés sur elle la rendait maladroite et pourtant elle adore ça.  « J'ai l'impression que je suis trop souvent ici.» Trop souvent ça reste à voir. Certainement que pour lui c'était trop, les blessures doivent commencer à être dures à encaisser mais dans le cas de Lorena chacune de ses visites illumine sa journée, elle n'attend presque que ça et elle s'en sent coupable. Vouloir le voir pousser les portes de l'infirmerie revient à vouloir le voir blessé et c'est très dur. Sa remarqua la fit tout de même sourire même si elle ne savait pas quoi répondre. Devait-elle seulement répondre ? Voulait-il qu'elle réponde ? Sa voix était tellement froide ... Lorena préféra se taire et examina la plaie. Cela ne semble pas être bien méchant, les points de sutures ne semblent pas nécessaires.  « Ça n'a pas l'air très grave cette fois-ci ... Je vais mettre des strips, pas besoin de suture pour aujourd'hui. » Elle attrapa des compresses, les arrosa d'eau stérile et commença à nettoyer la plaie.  « Ça risque de ne pas être très agréable. » Comme si quelque chose était agréable ici. Lorena termina son pansement et retourna se laver les mains. Elle lança un autre regard à Caerwyn et bégaya quelques mots, ne sachant pas si elle allait recevoir une réponse.  « Comment est-ce que c'est arrivé cette fois ? » Elle parlait bien évidemment de ses blessures mais ne sait pas vraiment comment lancer le sujet de manière plus délicate. A vrai dire elle ne sait jamais comment aborder le plus simple des sujets avec lui ... Elle lui tendit par la suite une poche de glace  « Mets le sur ton œil, ça devrait aider à le faire dégonfler. »
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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyMer 7 Mai - 17:25


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une journée pas comme les autres

Le Gallois avait l'impression qu'il ne faisait qu'encaisser les coups, subir les assauts tortionnaires des autres prisonniers qui étaient enfermés avec lui. Il n'avait pas envie de se battre. Il n'avait pas d'allonger sa peine, parce que sa plus grande envie était de prouver son innocence. Ça l'obsédait. Ça le détruisait lentement. Il n'était plus que l'ombre de son passé, que le reste d'un homme qui ne lui ressemblait plus vraiment. En dix ans, il avait eu le temps de changer, de se refermer sur lui-même, de devenir bien plus froid qu'il n'avait pu l'être par le passé. Une haine commençait à germer en lui, à prendre possession de son âme pour le changer. Il n'était pas ainsi, mais il trouvait cette situation injuste. Dix ans perdues. Dix ans perdues dans cet endroit alors qu'il aurait simplement dû continuer sa vie avec sa femme. Au lieu de cela, elle avait décidé de le quitter, de partir, de le laisser dans cette souffrance sans le moindre support. Il lui en voulait. Il lui tenait rigueur pour ce foutu comportement. Il avait eu besoin d'elle et la demoiselle n'avait su que se défiler. Elle savait qu'il était incapable de tuer qui que ce soit. Enfin, il le pensait, mais il faut croire qu'il se trompait.

Dans la salle, il se posait sans parler pour le moment. C'était toujours étrange quand il venait ici. Parce qu'il aimait un peu trop quand elle passait ses doigts contre sa peau, quand elle s'approchait de lui et qu'elle inondait son être de ce parfum qu'elle portait. Les blessures étaient fréquentes, tellement qu'il commençait à se faire à la douleur qui le prenait moins d'assauts. Les prisonniers étaient des vrais truands, incapables de se tenir tranquilles. Ça l'affectait. Les dix années qu'il avait dû passer dans l'enceinte de la prison l'affectaient plus qu'il ne l'aurait voulu. Caerwyn aurait voulu être fort, apte à lutter contre la noirceur qui happait son âme, mais ce n'était pas le cas. Il se perdait. Il s'était perdu avec le temps. La demoiselle s'approcha et il laissa ses yeux détailler son visage, comme s'il ne l'avait pas déjà fait plusieurs fois. Le blond était assez souvent ici pour être capable de dessiner cette femme tellement il la voyait, tellement elle lui plaisait. Il aimait cet air qu'elle avait. Il se doutait fortement qu'elle ne venait pas d'ici, puisqu'il pouvait entendre son accent dans les mots qu'elles prononçaient. Elle parlait bien, mais il y avait ce petit quelque chose qui la différenciait des autres. « C'est vous l'experte.» Que pouvait-il dire de plus. Il ne connaissait rien dans cela. Il n'était qu'un ancien policier et maintenant prisonnier. Sa vie lui filait entre les doigts, elle glissait sans qu'il ne puisse l'empêcher de s'échouer contre le sol. Il se crispa sous les soins qu'elle lui attribuait, ce n'était jamais réellement agréable de venir ici. Il aurait préféré des moments plus tendres, plus doux. Il quitta la demoiselle des yeux un moment, parce qu'elle le troublait, parce qu'elle l'attirait. « Je ne sais pas pourquoi. Ils ont tendances à avoir envie de me faire sortir de mes gonds. Quand un prisonnier obtient bientôt sa libération conditionnelle, ca a tendance à rendre les autres jaloux. Il tente de me faire sortir du droit chemin pour que je reste plus longtemps.» Un soupir passa entre ses lèvres. Souvent, il avait envie de répondre, de rendre ce coup qui venait de lui être donné, mais il ne pouvait pas, il ne voulait pas. 

Il laissa son regard se poser sur elle. Sa vision était encore floue. Il attrapa le sac de glace qu'elle lui tendait, effleurant sa main par la même occasion. Voulu ou pas, c'était difficile de savoir. Sa peau doucereuse sous ses mains trop rêches, trop froides. Il ne pouvait pas se permettre de l'approcher, de laisser ses mains parcourir sa peau trop douce, de respirer son parfum entêtant. Hors de question de lui causer des ennuis. La demoiselle était la seule à lui faire un peu de bien, à panser ses blessures, dans les deux sens du terme. Sa présence avait quelque chose de rassurant. Cette façon qu'elle avait de le toucher, de s'approcher. Il posa le sac contre son oeil. Il faisait peine à voir, mais il avait déjà été dans un pire état que ça. « Pourquoi est-ce que vous avez décidé de venir travailler ici?» Ça le tracassait depuis qu'elle était arrivée. Il se doutait qu'elle devait subir les avances, les blagues et les commentaires des autres prisonniers. Ils rêvaient surement de se caler entre ses cuisses, d'abuser de son corps sans la moindre retenue. La Mexicaine devait faire partie des fantasmes de plusieurs se trouvant entre ces murs. Ce devait être la première qu'il tentait une réelle conversation avec la demoiselle, parce qu'il ne savait pas réellement quoi lui dire, parce qu'il n'avait pas non plus envie de parler de lui. Ça lui faisait peur qu'elle tente d'en savoir plus, qu'elle lui pose des questions. Il n'aimait pas être attitré à cette image de tueur.

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Lorena Mandez
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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyMer 7 Mai - 22:58


Une journée pas comme les autres

Chaque jour de travail est différent pour Lorena et c'est cela qui la fait tenir. A vrai dire elle ne sait jamais à quoi s'attendre quand elle se lève le matin. Elle peut avoir une journée très calme avec de simples petites blessures comme elle peut se retrouver avec une urgence vitale. C'est ces moments d'adrénaline qui l'ont poussé à se lancer dans ce métier. La possibilité de sauver des vies, l'envie d'aider son prochain c'est une motivation qui pousse à se lever tous les jours. C'est une vision un peu différente quand il s'agit d'une prison et malgré les croyances les prisonniers aussi ont parfois besoin d'être écouté, aidé voire même sauvé. Des urgences vitales Lorena en a connu quelques une durant l'année qu'elle vient de passer ici. Les bagarres peuvent parfois être très violente et elle s'est déjà vue obligée d'appeler les pompes funèbres pour faire sortir un patient. On ne peut pas sauver tout le monde, c'est une règle qu'elle accepte mais à laquelle elle a du mal à se faire. Elle aimerait tellement pouvoir rendre le monde meilleure mais pour le moment elle se contente d'apporter un peu de réconfort aux hommes enfermés entre ces murs. Elle a beau être jugée, se prendre parfois des réflexions comme quoi elle ferait mieux de les laisser mourir dans leur coin, elle préfère essayer de voir le bon en chaque personne.

Et c'est ce qu'elle a vu en Caerwyn. Même si le jeune homme doit être ici pour une bonne raison elle persiste à croire qu'il n'est pas l'homme qu'il laisse paraître. Il dégage une forme de tristesse, de douleur qu'il veut dissimuler. Lorena le sent, elle peut reconnaître ce genre de personne, étant elle-même habituée à cacher ses sentiments. Une mascarade à laquelle elle se livre depuis sa plus tendre enfance. C'est le meilleur moyen de traverser ce monde de brute sans y laisser trop de plumes. Cette fragilité qu'il essaye de cacher intrigue profondément la belle infirmière. Malheureusement elle ne trouve toujours pas le moyen de le mettre à jour et elle commence à désespérer d'y parvenir un jour. Elle préféra alors se concentrer sur son travail, une valeur sure quand elle a besoin de ne plus penser au reste. Le pansement terminé, elle tenta une nouvelle offensive, espérant ne pas se faire envoyer sur les roses. Elle préfère encore ne pas avoir de réponses plutôt que de recevoir une réponse froide et distante. Et par chance Caerwyn lui répondit. La jeune femme refreina son envie de sourire comme une enfant devant son cadeau de Noël. Sa voix la fait toujours frissonner, c'est fou ce qu'elle peut se sentir idiote dans ces moments là. Ses yeux bleus sont hypnotisant même lorsqu'il s'est pris des coups. Caerwyn est hypnotisant tout simplement. Et ce qu'il lui répondit ne fit que confirmer sa première impression. « Et tu n'as jamais eu envie de rendre les coups ? De te défendre au moins les premiers mois ? Je te vois souvent ici mais tu es rarement suivit par d'autres prisonniers et de ce que j'en sais dans une bagarre il y a au moins deux intervenants ... » Elle ne l'accuse en rien, ne lui fait aucun reproche et sa voix douce en témoigne. Lorena essaye seulement de savoir, de le comprendre. C'est tellement inhabituel de voir des hommes ne pas rendre les coups, surtout dans une prison. Elle qui a connu les bagarres de rues entre gang est bien placée pour le savoir, elle a assez souvent pansé les blessures de ses frères.

La belle infirmière lui donna ensuite une poche de glace pour calmer son œil et ses yeux se posèrent automatiquement sur ceux du jeune homme. Elle ne pouvait s'en empêcher, son regard magnétique attire automatiquement le sien. Et ce côté bad boy que lui apportent ses blessures ne le rende que plus séduisant. Sa main effleura celle du jeune homme lorsqu'il attrapa la poche. Geste maladroit ou contact recherché, Lorena se pose toujours la question bien qu'elle ne laissa rien paraître sur le moment. Elle préféra aller fouiller dans la pharmacie pour lui trouver des antalgiques. Et à sa plus grande surprise la voix de Caerwyn raisonna de nouveau dans la pièce. « Pourquoi est-ce que vous avez décidé de venir travailler ici ? » C'est une bonne question, une question qu'elle entend assez souvent d'ailleurs. La jeune femme se tourna de nouveau vers son interlocuteur et commença à jouer avec l'une de ses mèches de cheveux, signe qu'elle est anxieuse. C'est bien la première fois qu'il tente une conversation ce qui a pour effet de la troubler. « C'est une longue histoire ... Disons que c'était une occasion que je ne pouvais pas refuser. Et puis j'ai l'habitude d'être entourée par des hommes, j'ai grandit avec deux frères. »  Elle ne savait même pas quoi lui répondre ne voulant pas briser sa règle numéro un, ne jamais parler de sa vie privée à un prisonnier aussi séduisant soit-il. On ne sait pas comment ils peuvent s'en servir à leur avantage. Alors annoncer à un détenu que son propre frère est en prison et qu'elle fait ça pour racheter la conscience de ce même frère accusé de meurtre c'était peut-être un peu trop personnel.  Lorena se sentait idiote, le rouge lui monta aux joues, une chance que sa peau hâlée dissimule à merveille ses émotions. Elle n'aime pas parler de son enfance et de sa vie en général de peur que les gens changent d'attitude avec elle, c'est déjà assez difficile d'être mexicaine dans cette ville. Il restait une plaie à examiner et pas la plus simple, la lèvre de Caerwyn. Lorena avala difficilement sa salive puis repris place sur son tabouret. « Je dois regarder ta plaie à la lèvre, tournes la tête vers moi s'il te plait » Rien qu'à ces mots elle se sentit frissonner de tous son être. Pour examiner cette plaie elle doit bien évidemment faire face au jeune homme mais elle va aussi devoir le toucher et se rapprocher de lui. Une épreuve qu'elle eut bien du mal à s'imaginer quelques secondes encore avant de le faire. Finalement elle se lança, non sans appréhension. La jeune femme positionna ses mains sur le visage de Caerwyn de façon à pouvoir examiner au mieux sa blessure. Ses gestes étaient doux et délicats malgré ses mains tremblantes. La tension était palpable, Lorena sentit son cœur s'accélérer lorsque son regard croisa celui du beau blond. Elle n'avait jamais été aussi proche de lui, elle pouvait sentir son souffle sur son visage et ses yeux étaient encore plus envoutants vus sous cet angle. Elle resta plantée là quelques secondes qui lui parurent être une éternité avant de se ressaisir. Elle ne doit pas laisser ses ressentis prendre le pas sur son travail, ce serait une grave erreur et les conséquences pourraient être terribles. Mais le contact de sa peau contre la sienne avait eu raison de son bon sens. A cet instant elle eu le sentiment de le connaître depuis des années.
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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyLun 12 Mai - 20:07


Right from the start. You were a thief you stole my heart and I your willing victim. I let you see the parts of me. That weren't all that pretty and with every touch you fixed them. Now you've been talking in your sleep. Lorena & Caerwyn

une journée pas comme les autres

Si ça avait été une autre situation, un autre endroit. Ce n'était pourtant pas le cas. Ses yeux se fermèrent alors qu'elle se contentait de s'activer sur son bras. Ça n'avait rien d'agréable. La douleur passait dans son bras pour laisser place à un engourdissement qu'il ne pouvait contrôler. C'est surement la brutalité des hommes qui se trouvaient dans cet endroit qui était à même de le rendre fou, de le changer entièrement. La poche de glace contre son oeil, il sentait son corps se détendre lentement. Ca le rendait nerveux de devoir surveiller ses arrières la majeure partie de son temps. Ce n'était nullement parce qu'il était inapte à se défendre, l'envie le prenait souvent d'assaut, mais il savait parfaitement contrôler les sentiments néfastes qui le prenaient. Son but. Le seul but réel qu'il possédait depuis dix ans. Trouver le meurtrier et lui rendre la monnaie de sa pièce. Il n'avait pas la moindre idée de sa réaction quand il allait se trouver devant lui, s'il allait contrôler cette rage qu'il tentait d'oublier depuis dix ans. Le Gallois tentait de la refouler au plus profond de lui. À se faire traiter de monstre, il était en train de devenir un autre homme. Il ne se reconnaissait plus. À sa question, il se contenta de hausser les épaules. « Pour faire quoi? Passer encore plus de temps ici? Ça fait déjà pratiquement dix ans que je suis en prison. J'ai été enfermé à vingt-quatre ans, disons que je pense que j'ai déjà assez perdu de temps comme ça.» Gerrish restait vague sur le sujet, c'est quelque chose qu'il n'aimait pas réellement aborder avec qui que ce soit. Il savait que se battre ne lui apporterait rien de bon. Le jeune homme connaissait les lois, il savait ce qu'il devait faire pour se sortir de cette impasse. Loin de lui l'envie de passer une année de plus dans cet endroit.

C'était plus fort que lui. Il se demandait ce qu'elle faisait ici. L'autre infirmière qui était là avant lui, était une veille femme qui ne faisait naître aucun désir dans le corps des prisonniers. Elle c'était autre chose, il entendait souvent parler d'elle quand il sortait de l'infirmerie. Si elle savait ce qu'il pouvait entendre, ça n'avait rien de sain. « Des hommes et des détraqués ce n'est pas vraiment la même chose.» Sa famille n'avait pas envie d'abuser de son corps dans un coin sombre, de violer son entrejambe et de percuter son corps sans le moindre remords. Ici, elle était jetée dans la fausse aux lions sans possibilité de retour. En quelque sorte. Heureusement qu'elle avait quelques gardes pour surveiller ses faits et gestes. Il se demandait pourquoi aucun garde ne jetait un oeil sur leur entretien. Qu'importe. Il tenait la glace contre sa peau, laissant son corps s'engourdir d'un bien-être. La douleur se faisait de moins en moins présente. Quand il venait ici, c'était un entracte à ce qu'il vivait jour après jour. Elle et sa douceur. Elle et la douceur de ses doigts arpentant sa peau pour lui venir en aide. Ça le troublait autant que ça le calmait ou le rendait fou. La brune se posa juste en face de lui. Ça perturbait ce mur qu'il tentait d'installer entre eux, parce qu'elle lui plaisait, parce qu'elle faisait passer des frissons contre sa peau avec la douceur de sa peau, le soyeux de ses doigts. Rapidement, il vint poser le sac de glace contre la table d'examen, parce que sa peau était engourdie et qu'il ne sentait plus rien. Que pouvait-il ajouter de plus. Il ne faisait que s'exécuter sous la voix douce de cette sirène plus que tenante. Elle était surement trop près de lui, surement pour qu'il ne ressente pas cette envie de poser ses lèvres contre les siennes, malgré le fait que la douleur était prenante. Il voulait parler, mais il ne savait pas quoi lancer pour détendre l'atmosphère qui lui semblait de plus en plus tendue. Les pensées qui défilaient dans son esprit n'avaient rien de sain, les images qui se succédaient n'étaient pas réellement mieux. Ça faisait des années qu'il n'avait pas pu sentir le contact des mains féminines contre sa peau, cette douceur qu'il n'avait vécue qu'avec la femme qu'il avait pensée cèle de sa vie. Elle l'avait abandonné. Il était brisé de part en part. Elle pansait ses plaies pendant quelques secondes, calmant les échos de sa vengeance. Ça faisait un tas de fois qu'il s'imaginait glisser ses doigts contre sa peau pour se perdre dans les courbes suaves de son coeur. Caerwyn n'avait rien d'un pervers, mais elle l'attirait de façon incontrôlable.

Son regard se porta dans celui de la jeune femme. C'était inhumain comme situation. Il se demandait si elle avait réellement pu éviter les prisonniers de tenter de s'approcher d'elle, parce qu'à ce moment précis, il avait du mal à contrôler les envies qui le prenait d'assaut. Un pas. Un mouvement et il pouvait largement prendre possession de ses lèvres. Il se racla la gorge, attrapant doucement le poignet de la jeune femme entre ses doigts fermes, sans lui faire de mal. La meilleure chose à faire était de remettre une distance entre eux, exclure ce rapprochement qui brouillait son esprit à ce moment précis. Caerwyn n'allait pourtant pas bien loin, tenant toujours le bras de la jeune femme avec douceur. « Je pense que ça va allez. Ce n'est qu'une petite coupure, j'ai déjà vu pire.» Qu'elle cesse de le toucher, de se rapprocher, de le regarder. C'était la bonne chose à faire, il le savait. Son regard ne quittait pas celui de la jeune femme, il n'avait qu'à tirer un peu sur son bras pour pouvoir prendre possession de ses lèvres. Il était perdu entre la raison et cette envie qui le prenaient depuis qu'elle était arrivée pour remplacer l'ancienne infirmière. Elle le charmait. Elle est son charme mexicain, son accent et sa douceur. Il restait là. Figé. Perplexe.

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Lorena Mandez
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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyMar 13 Mai - 20:08


Une journée pas comme les autres

Les choses paraissent si simples quand on regarde les films à la télévision. Il y a toujours la jeune femme à la vie difficile, qui a vécu tous les malheurs du monde et qui finit par tomber sur le prince charmant au bout de vingt-minutes dans une nouvelle ville. Il y a celle qui a déjà tout et qui plaque sa famille et son fiancé pour partir vivre le grand amour au Pérou. Et il y a Lorena. Elle n'a pas eu une vie facile, elle n'a pas énormément d'argent et n'a même plus de famille, pourtant elle ne vit pas ce compte de fées . Du moins pas encore. A la place elle s'est entichée de cet homme, ce taulard qui purge sa peine depuis presque dix ans. Un amour impossible qui deviendrait certainement un film culte à Hollywood si ce n'était pas la vraie vie. Car il n'y a bien que là-bas que les choses finissent bien, dans ces films dont on connait la fin après les cinq premières minutes. Une vie de princesse dont toutes les petites filles ont un jour rêvé. Lorena n'a pas échappé à la règle. Sa mère aurait certainement aimé qu'elle épouse un riche héritier et pourtant Lorena est tombée sous le charme de Caerwyn alors qu'elle ne sait absolument rien de lui. Mis à part son patronyme et le fait qu'il soit incarcéré ici elle n'a aucune idée de ce qu'il a pu vivre lors des années passées. Et cela l'intrigue. Elle a déjà tenté beaucoup de choses pour percer sa carapace mais en vain. Même en fouillant dans son dossier elle n'a pas eu les informations qu'elle cherchait. La belle mexicaine a donc décidé de jouer le tout pour le tout en questionnant une fois de plus Caerwyn sur la raison de sa visite à l'infirmerie. Pour une fois il a daigné répondre et Lorena décida de ne pas laisser passer le filon. Elle a donc décidé de continuer la discussion en espérant  en apprendre un peu plus. Malheureusement pour Lorena le jeune homme semble rester dans la demie mesure et ne se confie pas à elle de la façon dont elle l'aurait souhaité. Mais elle ne baissa pas les bras pour autant, reprenant la conversation comme si de rien n'était. « Pour faire quoi? Passer encore plus de temps ici? Ça fait déjà pratiquement dix ans que je suis en prison. J'ai été enfermé à vingt-quatre ans, disons que je pense que j'ai déjà assez perdu de temps comme ça.» Il a tout à fait raison, ce ne serait pas la bonne attitude à adopter. Mais c'est étonnant de voir un homme avec cette philosophie alors qu'il se trouve entre ces murs. Lorena en a vu passé des détenus durant cette année passée et la plupart d'entre eux se moquent bien des conséquences, ils agissent et réfléchissent ensuite. Tout le contraire de Caerwyn. Encore une facette de sa personnalité que la mexicaine trouve intrigante. " C'est une façon de penser que je n'ai pas l'habitude d'entendre ici et ... et c'est bien. J'imagine que tu sais déjà quoi faire en sortant d'ici pour avoir cette façon de penser non ? " Ce n'est pas un interrogatoire contrairement aux apparences, simplement une inquiétude de la part de Lorena. Sortir de prison après dix ans c'est une étape difficile à passer quand on n'a aucun but dans la vie. Avoir une ligne conductrice permet de garder le cap et de ne pas replonger dans ses travers, quels qu'ils soient. Il faut avouer aussi que de cette façon la jolie infirmière espère en savoir un peu plus sur lui.

La raison de sa venue ici, une question tabou à laquelle Lorena ne répond presque jamais, sauf à ses amis proches. Très proches même. A vrai dire elle ne le sait pas elle-même. Elle avait besoin d'un travail et celui-ci c'est offert à elle comme une évidence. Comme une envie de cette façon d'aider son frère resté dans une prison au Mexique. L'avoir laissé là-bas lui donne l'impression de l'avoir abandonné, d'avoir mis de côté sa famille alors que c'est ce qu'elle a toujours eu de plus important dans sa vie. Son travail dans ce centre de détention est en quelque sorte une façon de se racheter. Et elle n'en est pas effrayée contrairement à ce que la plupart des membres de son entourage peuvent penser. Elle sait où son ses limites, elle sait avec quels prisonniers elle peut relâcher la pression et avec lesquels elle doit être sur ses gardes. Heureusement qu'elle peut toujours compter sur les surveillants qui viennent assister aux soins prodigués aux prisonniers les plus dangereux. Et cela Caerwyn semble en douter comme tous les autres, à en croire sa réaction. " De nombreux hommes sont des détraqués, crois-moi. Il en faut bien plus que ça pour m'inquiéter, je ne suis plus une enfant." Elle lui adressa un sourire rassurant, elle en a déjà tellement vu malgré son jeune âge qu'elle n'est plus effrayée par grand chose. C'est étonnant mais elle ressent ce besoin d'être constamment sur ses gardes, de se méfier de n'importe qui ici. Cela lui rappelle son enfance, quand elle devait fuir les problèmes qu'avaient causé ses frères. C'est comme si elle avait besoin de cette sensation, de cet adrénaline qui lui sert l'estomac à chaque fois qu'elle vient travailler. Lorena se contenta par la suite de rester silencieuse concernant ce sujet. Chacun ses petits secrets après tout, elle sait qu'elle ne doit pas parler de sa vie privée, même si elle a l'étrange sentiment qu'elle pourrait tout confier à Caerwyn. Mais c'est bien trop risqué, elle doit rester prudente. Elle n'a plus la même faculté qu'avant à deviner la véritable nature des gens.

La jeune femme a tout de même cette sensation étrange de bien-être quand elle est dans la même pièce que Caerwyn. Alors qu'elle devrait se méfier de lui elle se sent au contraire beaucoup plus proche qu'elle ne le devrait. Cette sensation de sécurité qu'il dégage, cette envie de lui sauter dessus et de sentir son corps contre le sien, tant de sensation qui la trouble depuis des mois déjà. Cette envie irrépressible de rester avec lui, de passer le plus de temps possible en sa compagnie commençait à la rendre doucement folle. Ses idées se brouillent à chaque fois qu'ils sont dans la même pièce, elle perd ses moyens et sa lucidité en prend un coup. C'est exactement ce qu'il s'est passé au moment de soigner la plaie à la lèvre du beau blond. Lorena s'est sentie comme aspirée par un tourbillon, incapable de reprendre ses esprits et de faire le moindre geste. Elle se devait pourtant de regarder cette blessure même si elle savait déjà qu'elle ne pouvait rien y faire. C'était sa conscience professionnelle. Du moins c'est ce dont elle essaye de se convaincre. Toujours plus près l'un de l'autre, les yeux plongés dans ceux de Caerwyn, Lorena se laissa aller un moment à sa rêverie. Elle mourrait d'envie de se jeter à son cou, de poser ses lèvres contre les siennes et de ne plus les décoller. Ce serait une grave erreur mais elle était incapable de garder les idées claires. Il la troublait de plus en plus au fil des secondes et cette situation n'améliorait pas la chose. C'est finalement lui qui pris les choses en main en attrapant doucement le poignet de la brune pour l'écarter de son visage. « Je pense que ça va allez. Ce n'est qu'une petite coupure, j'ai déjà vu pire.» Pourtant rien ne semblait atteindre Lorena qui resta figée encore un moment. C'est à peine si elle a entendu ce qu'il venait de lui dire. Ses yeux bleus l'hypnotisaient et elle ne pouvait s'en détacher. Quelques secondes de plus s'écoulèrent avant qu'elle ne reprenne ses esprits et qu'elle ne remarque la pression sur son poignet. Elle ne bougea pas pour autant, laissant seulement son regard vaquer entre les iris du jeune homme et sa main autour de son poignet. Lorena n'essaya même pas de se dégager de son emprise, trop chamboulée par ses hormones en ébullition. Elle le voulait, là, maintenant. Dans un élan d'inconscience et de stupidité elle s'approcha un peu plus en voyant que le jeune homme ne bougeait pas. Elle ne contrôlait plus rien. Elle s'approcha encore de quelques centimètres avant de laisser ses lèvres frôler dangereusement celles du jeune homme. Elle sentait son souffle sur sa peau et son cœur s'emballa encore un peu plus. Et alors qu'elle s'apprêtait à aller plus loin encore elle reprit ses esprits une bonne fois pour toute. La jeune femme se recula dans un sursaut, réalisant juste à temps qu'elle allait faire l'une des plus grosses erreurs de sa vie. Elle se dégagea alors de l'emprise que le jeune homme avait sur son poignet et d'un bond elle s'éloigna le plus loin possible de lui. " Je ... Je ... Je suis désolée je ... je vais appeler pour qu'on te ramène dans ta cellule je ... " Elle s'arrêta, lui tourna le dos et commença à jouer avec ses cheveux nerveusement, ne sachant même plus où se mettre "Je suis une idiote." conclue-t-elle à voix basse.
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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyJeu 15 Mai - 21:14


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une journée pas comme les autres

Elle ne savait rien de lui, parce qu'il n'aimait pas parler de son passé, de sa vie. Son passage ici avait créé un vide qu'il ne pouvait combler, un changement définitif dans sa personnalité. Elle lui posait des questions et contrairement à son habitude, il lui glissait quelques réponses relativement vagues. Il n'avait pas envie qu'elle le voie comme un tueur, comme un détraqué. C'était la seule personne qui semblait le considérer comme un être humain et ça lui faisait un bien qu'il ne pouvait pas nier. Un simple haussement d'épaules de sa part. Il se voyait mal parler de ce qu'il crevait d'envie de faire en sortant de prison, il n'avait pas envie que ça affecte sa sortie. Elle pourrait très bien glisser quelques mots de ce qu'il avait pu lui dire. C'était une des raisons pour laquelle il restait méfiant quand il se trouait avec elle. Peut-être que le blond devenait de plus en plus paranoïaque, restant méfiant à la moindre parole et la moindre rencontre. C'était plus fort que lui, cette peur qui le prenait de part en part. Il ne voulait pas rester une minute de plus, une seconde. Ça le rongeait. Ça le tuait d'être ici depuis dix ans, il ne pouvait pas allonger sa peine, il ne pouvait pas rester. Il ne rêvait que de prouver son innocence, que de se rendre justice, même si ça était fortement déconseillé qu'il mène son enquête. Qu'importe. « Comme n'importe qui sortant de prison, je suppose.» Rester vague était la meilleure chose à faire dans cette situation.

Il ne savait pas quoi faire. Il ressentait cette envie de la coller contre lui, de posséder ses lèvres dans un élan de folie. Dix ans. Dix longues années qu'il n'avait pas pu goûter à la douceur d'une femme, de toucher la douceur d'une peau féminine. Ça lui manquait. Il était un homme, loin d'être obsédé, mais après dix ans, chaque petit geste avait son importance. Les mains de la jeune femme contre sa peau, cette façon qu'elle avait de lui parler et d'user de douceur quand elle se trouvait en face de lui. Ça le rendait fou. Il ne voulait nullement nuire à son travail, mais ce n'est pas la première fois qu'il s'imaginait prendre possession de son être, de son corps, de ses lèvres. La meilleure chose à faire était de rompre le contact, de la repousser, mais il était simplement incapable de lâcher son bras, de se détacher d'elle. Son souffle semblait se perdre dans une nervosité, dans une envie qui le possédait entièrement. Elle s'approcha. Il ne fit rien. Il ne savait pas quoi faire. Jamais il n'aurait pensé qu'elle pouvait être attirée par lui, qu'elle pouvait ressentir l'envie de se rapprocher, surement trop près pour que ce soit décent. C'est surement ce qui le troublait encore plus. Elle ne savait rien de lui. Il était un prisonnier. Le contact sembla trop court. Trop court pour l'envie qui ne s'était nullement estompée. La demoiselle s'écarta aussi rapidement qu'elle s'était approchée de lui, laissant le goût de ses lèvres sucré contre les siennes. Il ne bougea pas. Peut-être perplexe face à ce qu'il devait faire. Ce qu'il avait envie de faire. Ça faisait des mois qu'elle s'occupait de lui. Des mois qu'il voyait son visage jour après jour, qu'elle le rendait fou et qu'il tentait de garder cette indifférence posée contre son visage. Le silence prit place entre eux. Il était encore posé contre la table d'examen alors que la demoiselle était à l'autre bout de la pièce. Qu'est-ce qu'il pouvait réellement répondre? Il n'avait pas de mots appropriés pour décrire la situation, pour calmer le moment. Ses iris céruléens glissèrent le long de ses formes, de cette silhouette qu'il imaginait souvent dans le fond de ses pensées.

Il se leva de sa place, s'approcha de la jeune femme sans dire le moindre mot. Il n'avait rien à dire ou à ajouter. Ses doigts passèrent doucement contre son épaule pour la faire retourner et la presser doucement contre le mur. Il ne la forçait pas, la demoiselle était largement libre de ses mouvements. Il n'avait rien d'un violeur. Il n'allait pas abuser d'elle. Sa main libre passa contre sa joue pour finir contre sa nuque, lui faisant légèrement pencher la tête vers l'arrière. Il prit possession de ses lèvres, se collant à elle alors qu'elle était collée contre le mur. Il ne fallait pas que qui que ce soit entre dans la pièce, parce qu'il allait avoir des problèmes. C'était le genre de comportement qui pouvait le faire rester encore quelques années. Ca ne lui ressemblait pas de prendre des risques, d'agir de la sorte. C'était plus fort que lui. Ses doigts se perdirent dans les cheveux foncés de l'infirmière, venant posséder ses lèvres avec une envie qu'il ne pouvait réellement dissimuler.

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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptySam 17 Mai - 20:25


Une journée pas comme les autres

Lorena n'arrivait pas à le comprendre et elle n'y arrivera sans doute jamais. Elle a beau tout tenter pour percer sa carapace, elle rencontre à chaque fois un obstacle. Caerwyn est si mystérieux, il semble tout s'interdire. Il ne se bat pas, ne parle presque jamais de lui et encore, quand il daigne parler tout simplement. Ce n'est pas pour déplaire à la belle mexicaine, bien au contraire. Elle apprécie le fait qu'il soit différent des autres et qu'il ait cette forme de retenu, mais cela l'intrigue au plus haut point. Alors quand le beau blond se donne la peine de répondre à ses questions elle n'hésite pas à en profiter pour creuser un peu plus. Elle y est jusque là parvenue, mais toutes les conversations ont une fin et celle-ci semble être arrivée à son terme. La réponse vague de Caerwyn lui parut mettre un point final à leur discussion. Après tout que pouvait-elle bien répondre ? " Certainement oui ... " Elle se contenta ensuite d'un signe de tête et d'un énième sourire, même si elle sentait en elle comme un doute face à ses intentions. Il semblait gêné ou alors il ne voulait simplement pas en parler, mais pourquoi cette retenue maintenant alors qu'il s'était ouvert à elle un peu plus tôt ? Ce manque de confiance envers elle la vexa légèrement, non pas à cause de lui mais parce qu'elle s'en voulait de voir que tous les détenus n'ont pas confiance en elle. Lorena essaye au maximum de gagner la confiance des détenus, c'est sa marque de fabrique et c'est ce qui fait qu'elle a gagné le respect de ces hommes parfois dangereux, pour la plupart en proie avec leurs hormones. Ils peuvent tout lui confier en sachant que ça ne sortira pas de l'infirmerie et ils savent très bien qu'elle fera de son mieux pour les aider. L'infirmière a déjà réussi deux trois tours de passe-passe pour aider certains détenus méritants. Elle était donc vexée de voir que Caerwyn, de son côté, ne lui faisait pas confiance. Mais après tout c'est son droit, elle devra voter en faveur ou non de sa libération conditionnelle alors pourquoi lui raconter ses secrets ? Elle-même ne sait pas comment elle se serait comportée à sa place. Quoi qu'il en soit elle fit vite abstraction de ses ressentis pour se concentrer sur son travail, après tout c'est pour cela qu'elle est payée, pas pour faire de la psychologie dixit son patron.

C'était pourtant assez difficile pour la jeune femme de se concentrer sur ses soins quand son regard croisait celui de Caerwyn. Ses yeux bleus semblent pénétrer au plus profond de son âme, comme ci une connexion se faisait entre eux sans qu'aucun des deux ne s'en rendent vraiment compte. Elle est absorbée par ses iris, par ce regard à la fois dur et tendre, quand il la regarde elle se sent désirable, elle se sent belle. Difficile pourtant pour Lorena de se sentir séduisante dans cette tenue de travail. D'autant plus que les prisonniers qui sont ici depuis des années seraient prêts, pour la plupart, à tout faire pour pouvoir retrouver le contact d'une femme. Et la mexicaine sait qu'elle est le sexe faible dans ces murs même si elle ne laisse rien paraître. Elle se contente toujours d'ignorer les remarques sexistes ou désobligeantes, encore plus celles à connotation sexuelle. Elle doute donc de son véritable pouvoir d'attraction, alors pourquoi serait-ce différent avec Caerwyn. Son regard constamment posé sur elle la troublait, et ne parlons pas du contact de sa peau sur la sienne. Cette sensation, ces frissons qui traversent le corps de la jeune femme de part en part à chaque fois qu'il la frôle, même involontairement. Elle n'avait pas ressentit ça depuis des années, peut-être même qu'elle n'a jamais ressentit cela de façon aussi intense. Chaque contact entre eux, même infime lui fait perdre tous ses moyens. Il est tellement attirant, hypnotisant. Ce physique qui la pousse à la faute dans presque tous ses rêves. Combien de fois avait-elle rêvé de cette scène durant ses nuits d'insomnies ? Elle ne peut même plus les compter. Elle s'était fait tellement de scenario sans jamais oser imaginer une seule fois que cela pouvait être possible. Pourtant elle était bien là, dans cette situation tant espérée, à se demander si tout cela est bien réel. Elle ne connait rien de lui mis à part quelques détails sordides, pourtant elle ne peut réfréner son attirance pour lui. Ce qu'elle n'imaginait pas réciproque jusqu'à ce jour. Le beau blond est tellement fermé sur lui-même, il montre tellement peu ses sentiments que Lorena en est venue à se dire qu'elle ne lui faisait ni chaud ni froid. Après tout ce n'est pas grave, elle ne devrait même pas penser à ces prisonniers. Mais ce qui devait se arriver arriva, elle succomba à la tentation bien plus rapidement qu'elle l'aurait imaginé. Trop de tension entre eux. Sa main serrant son poignet, ses yeux plongés dans les siens, son souffle sur son visage ... Caerwyn semblait tellement irréel à ce moment qu'elle se laissa aller. Leurs lèvres se frôlèrent dangereusement avant que la brunette ne réalise son erreur. Elle s'éloigna rapidement de cette source de danger, lui tournant totalement le dos. Elle se sentait stupide, inutile. Comment avait-elle pu se laisser avoir aussi facilement ? Si jamais il ne partage pas cette attirance elle va passer pour une idiote et par dessus tout pour une faible. Si les autres détenus viennent à le savoir elle ne fera pas long feu dans l'établissement.

Toujours sous le choc de son propre geste, la jolie brune fixa un point précis du mur devant elle le temps de se calmer. Son souffle était court et saccadé, signe à la fois de sa gène et de son envie. Elle ne savait plus ni quoi faire ni quoi dire. En réalité il n'y avait rien à dire. Elle devait seulement faire son devoir, appeler les surveillants pour que Caerwyn retourne dans sa cellule. Pour que cette source de désir et de tentation disparaisse de son champ de vision. Et surtout prier pour que cette scène ne parvienne pas aux oreilles des autres détenus. Eviter tout risque de récidive était à ses yeux la meilleure solution. C'était sans compter sur le jeune homme. Absorbée par ses pensées, torturée par ce choix cornélien, elle n'entendit même pas le jeune homme se lever de la table d'examen. Elle ne réalisa les choses qu'en sentant sa main glisser sur son épaule. Ce nouveau contact lui provoqua des frissons dans tout le corps, elle sentit une fois de plus son souffle se couper, son cœur s'accélérer. Elle se sentait comme une lycéenne vivant sa première vraie rencontre amoureuse. Elle n'était plus elle même. Tellement que la belle infirmière se laissa faire. Elle se tourna pour faire face à Caerwyn, appuyant son dos contre le mur qu'elle fixait quelques secondes plus tôt. Elle devrait être inquiète, elle devrait paniquer et pourtant rien. Son cœur battait la chamade mais certainement pas de peur, surtout de désir, d'envie. Un désir inavouable qu'elle laissa pourtant transparaître à ce moment précis. La main du jeune homme se posa sur son visage, accentuant par la même occasion les battements du cœur de Lorena. Elle sentait son souffle s'accélérer, elle ne pouvait presque plus respirer. Elle ne pensait même plus à respirer. Elle ne pensait qu'à ce qui pouvait se passer ensuite. La main du jeune glissa sur sa nuque, elle se mordit la lèvre inférieure sans pouvoir se contrôler. Son corps ne lui appartenait plus, elle était totalement à la merci du beau blond. Ses yeux bleus absorbaient toute son attention. Puis plus rien. Ses lèvres rencontrèrent celles de Caerwyn et elle se laissa totalement aller. Ses mains dans ses cheveux, cette tension sexuelle entre eux depuis des mois. Lorena n'en pouvait plus. Elle prolongea ce baiser au maximum, oubliant même à quelques moments de reprendre son souffle. Elle passa un bras autour du cou du jeune homme, l'attirant de cette façon un peu plus contre elle. La mexicaine avait besoin de ce contact rapproché, de le sentir contre elle pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas. Elle savait au fond d'elle qu'il ne fallait pas que cela dure plus longtemps, si jamais quelqu'un les aperçoit ils sont cuits tous les deux. Elle perdrait son travail et Caerwyn resterait encore des années ici. " On ... on ne devrait pas ... " souffla-t-elle sans grande conviction. Pourtant elle ne tenta rien pour mettre un terme à cette étreinte, bien au contraire. La belle brune appuya un peu plus ses lèvres contre celles du jeune homme, laissant son bras encore libre passer de son torse à sa nuque et vice-versa. Sentir son torse sous ses doigts ne faisait qu'attiser son désir. Elle avait envie de lui tout de suite, ici à l'infirmerie, qu'importe les conséquences. Lorena n'était plus elle-même et cela elle le doit à ce détenu qui lui fait dangereusement perdre la tête.

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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyMer 21 Mai - 2:25


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C'était plus fort que lui. Ça le prenait de part en part alors qu'elle s'était approchée de lui un moment plus tôt. Caerwyn savait parfaitement qu'il ne faisait pas la bonne chose, qu'il ne devait pas se comporter de la sorte. Il prenait le risque de nuire à l'infirmière et de nuire à sa libération conditionnelle qui approchait à grands pas. Il ne rêvait que de cette sortie, que de ressentir le vent happer son visage. Les murs de cette prison étaient en train de le rendre fou, comme les courbes entêtantes de cette délicieuse créature qu'elle était. Ça le tuait. Ca lui faisait peur parce qu'il n'avait pas envie qu'elle sot le fruit d'un manque prenant d'un contact féminin. Il y avait une parcelle de bonté qui résidait en lui, malgré le fait qu'il ne cesse de s'enfoncer jour après jour. Il savait faire la part des choses. Le blond n'avait pas envie qu'elle soit le résultat d'un manque prenant de femme dans sa vie. Ça faisait plus de dix ans qu'il était pris au piège dans cet endroit, dans cette vie qui n'aurait pas dû être la sienne. Des questionnements qu'il repoussa rapidement en se levant, faisant le chemin pour se rapprocher d'elle. C'était une erreur. Il en était conscient. Il le savait parfaitement. Elle était là, jour après jour, pour panser ses plaies, pour apporter un peu de douceur dans son monde fait de noirceur. Elle était là, contrairement à sa femme qui avait décidé de baisser les bras, de partir en laissant sa confiance de côté, jetant sur lui un regard froid. Ça l'avait brisé. Ça l'avait détruit. Le fait qu'elle ne croit pas en lui.

Ses doigts usés se posèrent sur elle, caressant le soyeux de sa peau pendant quelques secondes avant de la faire se retourner, de la plaquer contre le mur pour s'approcher d'elle. Le corps de la jeune femme se pressait contre le sien, laissant ressentir ses formes doucereuses, faisant naître un désir prenant au creux de ses reins. Il prit possession de ses lèvres, non sans manquer le goût délectable. Sensations à même de le rendre fou, de lui faire perdre pied, perdre cette conscience qu'il tentait de garder depuis des années. Le droit chemin. Il était littéralement en train de le quitter pour céder aux pulsions qui le possédaient, qui le déstabilisaient. Ce baiser était un mélange entre douceur et cette rage qui dormaient au fond de lui, cette envie qui le rongeait depuis des mois, des années. Cette envie de la briser, de la prendre sans la moindre retenue autant que d'user de douceur. C'était le simple reflet de son âme, de ce qu'il était devenu avec le temps. Vacillant simplement entre la conscience et la vengeance, tentant de reprendre raison et perdant pied sous cette envie de violence. Il n'était qu'un homme brisé, qu'un homme perdu dans un silence qu'il tentait de garder. Le blond n'avait plus envie de parler, de tenter de se défendre aux yeux des autres. Ils n'avaient que des regards emplis de haine. Il ne crevait que de cette envie de faire comprendre, de dévoiler cette pure vérité.

Il se colla un peu plus à elle, délaissant ses lèvres pour se perdre dans le creux de son cou, goûtant à cette peau fragile qu'il n'avait qu'observée depuis de mois. Son souffle de perdait contre le grain de sa peau, son coeur se perdait dans une folie qu'il ne pouvait retenir. La voix de la demoiselle ne le sortit pas de cette fièvre. Il savait. Caerwyn savait parfaitement que ce n'était pas la bonne chose à faire, mais il n'avait pas envie de retirer ses mains de contre ses hanches, de délaisser son corps frêle collé contre le sien. « Je sais.» Râle perdu dans le creux de son cou. Les baisers fusaient contre sa peau, perdu entre cette étrange violence et cette douceur, il faisait attention à ne pas la briser, la brusquer. Le Gallois ne voulait pas lui faire peur, il était un prisonnier. Elle n'avait pas la moindre idée de son passé, elle ne connaissait que quelques bribes d'informations qu'elle avait su lui soutirer avec le temps. Caerwyn avait du mal à contrôler les pulsions qui le prenait, il crevait d'envie de découvrir son corps, mais un garde pouvait parfaitement entrer sans demander quoi que ce soit. Ça risquait de les mettre en danger. Ça risquait de les faire tomber. Sa main libre se glissa contre sa cuisse, remontant un peu le tissu de sa jupe pour que son bassin vienne se caler parfaitement entre ses cuisses. Ses doigts ne manquèrent pas de caresser le soyeux de sa peau, glissant sur le côté extérieur, ne quittant pas cette la chaleur entêtante de sa peau. Ses doigts s'agrippaient à sa peau, sa cuisse alors qu'il recula son visage de son cou pour reprendre ses lèvres dans un baiser plus qu'ardent. Si elle le repoussait, il allait la lâcher, mais l'envie se faisait présente, elle pouvait parfaitement ressentir la tension qui se collait à son bassin. Il crevait d'envie.

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Lorena Mandez
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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyMar 27 Mai - 14:42


Une journée pas comme les autres

Elle ne peut pas lui résister. Même en y mettant toute la volonté du monde elle ne pourrait pas aller à l'encontre de ses désirs les plus secrets. Pas maintenant, pas aujourd'hui. Caerwyn est une drogue pour elle, une drogue interdite. Et comme tout ce qui est interdit on a envie d'essayer. Lorena se retient depuis presque un an de lui sauter dessus comme une adolescente devant le beau gosse du lycée. Elle en avait honte il faut bien l'avouer. Non pas honte de désirer un homme, mais honte du contexte dans lequel tout cela se passe. Elle se doit de rester professionnelle et de ne pas s'approcher des détenus outre mesure mais avec lui c'était tellement difficile. La tension entre eux ne fait que s'accroître au fur et à mesure de leurs rencontres. Plus elle le voit plus elle sent son attirance pour lui s'accroître, son désir se renforcer. Au fil des mois Lorena avait tenté de refreiner ses désirs mais en vain. Cet homme semblait si hypnotisant qu'elle ne pouvait se résoudre à le laisser de côté. Pourtant elle ne connait rien de lui. Il est en prison certainement pour une bonne raison mais laquelle ? A vrai dire à cet instant elle s'en moque pas mal. Le passé est le passé, Caerwyn n'a jamais rien montré de violent envers elle et c'est certainement ce qui l'a attiré par dessus tout. Ce qui a causé sa perte ce jour là. Prise d'une pulsion qu'elle ne comprendra certainement jamais, Lorena s'était dangereusement approché du beau blond, commettant un acte irréparable. Elle se sentit tellement stupide à cet instant. Elle qui n'a jamais cherché à draguer, qui préfère laisser les choses se faire. Cette fois elle avait fait le premier pas, évidemment au moment où elle ne devrait pas. Avec un homme qui ne devrait en aucun cas la troubler de la sorte. Se mettre dans des situations désespérées, voilà ce qu'elle fait tout le temps et voilà ce qui causera sa perte.

Contre toute attente et alors qu'elle tentait de recouvrer ses esprits, elle sentit la main rêche du jeune homme se poser sur sa peau. En une fraction de seconde elle se retrouva coller entre le mur et le corps musclé du prisonnier. Elle ne se fit pas prier plus longtemps et le laissa prendre possession de ses lèvres. Elle en mourait d'envie et n'avait pas la force d'esprit de s'y opposer. Elle avait lancé les choses, à elle d'en subir les conséquences. Des conséquences qu'elle ne peut pas juger déplaisantes. Les mains de Caerwyn sur sa peau, ses lèvres contre les siennes la firent rapidement perdre pieds. La mexicaine s'abandonna facilement à lui, le laissant faire d'elle tout ce qu'il voulait. Elle tenta sans grande conviction de lui signaler leur erreur mais sans aucun changement. Les lèvres du jeune homme sur son cou signèrent sa perte. C'est son point faible. La jeune femme passa une de ses mains dans les cheveux blonds du jeune homme, n'ayant pas la force de tenter quoi que ce soit d'autre.  Elle n'avait envie que d'une chose. Une chose qui pourrait leur coûter cher à tous les deux. Il pourrait perdre sa liberté conditionnelle et elle pourrait perdre sa place. Ils pourraient être surpris à n'importe quel moment. C'est aussi ça qui est excitant. Lorena sentit la main du jeune homme glisser contre sa cuisse ce qui lui provoqua un nouveau frisson. A chaque fois qu'il laisse glisser ses doigts contre sa peau elle se met à frissonner. Le contact de ses doigts usés contre son corps la rendait folle.  Elle mourait d'envie de le laisser faire, de le laisser la posséder comme jamais. Et lui aussi en avait envie, elle pouvait le sentir malgré l'épaisseur de leur vêtements.

Il était tellement doux avec elle, même si elle pouvait également sentir de la rage dans chacun de ses baisers. Elle ne savait plus quoi penser. Elle ne voulait pas être un simple trophée, la fille qu'il a réussi à avoir avant de quitter cette prison. Elle avait envie de lui mais pas dans ces circonstances, pas ici. Elle ne le connait pas après tout. Qui sait s'il ne joue pas un jeu avec elle depuis des mois dans le simple but d'en arriver là où ils en sont maintenant. Lorena commença à réaliser l'ampleur des choses. Ils faisaient une énorme erreur. C'est la dernière chose qui lui traversa l'esprit avant qu'elle ne perde pieds encore une fois suite au baiser de Caerwyn. Elle est faible face à lui et elle le sait. Il se faisait de plus en plus pressant, de plus en plus entreprenant. Non elle n'avait pas peur. Elle avait envie. Elle le laissa faire. Sa main contre sa cuisse, contre ses hanches. Elle trépignait, elle se consumait de l'intérieur. La belle mexicaine laissa sa main glisser sous le t-shirt orange du jeune homme. Une tenue de prison peu flatteuse pour les hommes qui la porte mais qui n'enlève rien au charme de Caerwyn. Elle laissa ses doigts glisser contre le torse du jeune homme, sa main se posa sur ses abdominaux si fermes. Lorena ne savait plus où elle en était, tiraillée entre la raison et le désir. Son esprit lui disait d'arrêter mais ses hormones lui dictaient le contraire. La tension se faisait de plus en plus forte. Son cœur semblait sortir de sa poitrine tellement il battait la chamade. La jeune femme reposa sa main sur le torse du beau prisonnier et sentit son cœur battre lui aussi à un rythme effréné. Et si elle passait à côté de quelque chose ? Après tout quel sera l'intérêt de son métier quand Caerwyn ne sera plus là ? Prise dans ce tourbillon de désir elle finit par arrêter de penser. Elle colla son bassin un peu plus contre celui du prisonnier. Elle le voulait, maintenant. Alors qu'elle allait aller un peu plus loin encore elle entendit un bruit raisonner dans le couloir un peu plus loin. Ce fut un électrochoc. Elle arracha ses lèvres à celle du beau blond et le poussa légèrement pour l'écarter d'elle. Ils ne devaient pas être vus. La jeune femme tira sur sa jupe pour la remettre en place, se recoiffa en quelques secondes et attendit de voir la suite. Personne n'entra dans la pièce, fausse alerte. Le souffle court elle reposa ses yeux dans ceux de Caerwyn qui n'était pas si loin d'elle. Elle se sentait tellement gênée qu'elle ne savait plus vraiment quoi dire ou faire pour rompre le silence qui venait de s'installer. " On ... c'est pas ... " Elle souffla un bon coup avant de reprendre. "On ... on ne peut pas faire ça ... Tu sors bientôt d'ici alors ... " Elle n'alla pas plus loin, ne sachant pas vraiment ce qu'elle voulait lui dire.
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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyMer 28 Mai - 1:54


Right from the start. You were a thief you stole my heart and I your willing victim. I let you see the parts of me. That weren't all that pretty and with every touch you fixed them. Now you've been talking in your sleep. Lorena & Caerwyn

une journée pas comme les autres

Cette situation ne devrait pas avoir lieu. Ça ne pouvait pas être en train de se produire à ce moment même, mais Caerwyn était littéralement en train de perdre le contrôle. C'était surement une mauvaise idée. Non. C'était surement la pire idée qu'il avait pu avoir depuis les dix années qu'il se trouvait ici. Il risquait gros. Trop gros pour ce désir qui grondait en lui depuis dès moi. Il ne savait pas vraiment comment se sentir, ni si c'était seulement un manque prenant qui le faisait agir de la sorte. À vrai dire, il ne se reconnaissait plus. Au début, il avait espéré que les années de prison allaient le garder intact, qu'il allait regagner cette vite qu'il avait perdue dix ans auparavant, mais il s'était rapidement aperçu que ce n'était qu'une illusion. Le temps l'avait changé. Il tentait de garder le droit chemin, mais ça devenait de plus en plus difficile. Dans le fond de son esprit était en train de germer une vengeance, même s'il savait pertinemment que c'était surement la pire chose à faire.

Il s'emportait dans ce désir à même de le rendre fou. Il avait tenté un tas de fois de ne pas succomber au charme de la Mexicaine, de cette façon qu'elle avait de panser ses plaies, de le regarder. Le blond s'était toujours dit que ce ne devait qu'être le fruit de son imagination, qu'elle ne pouvait qu'être de la sorte avec la plupart de prisonnier. Pris au piège dans la foule de sensation qui prenait place en lui. Ce n'était pas la bonne chose à faire et il le savait parfaitement, il savait qu'il risquait gros en se perdant contre le corps de la brune, contre ses lèvres qu'il n'avait pas réellement envie de quitter. Son coeur s'emportait. Sa peau était de plus en plus brûlante. Lui qui avait tendance à être indifférent, froid, elle le voyait sous un autre jour. Ses mains étaient incertaines, douces et violentes à la fois. Parce que le manque était réellement présent et c'est en se collant à elle qu'il pouvait s'en rendre compte, se rendre compte de cette envie qui lui tiraillait le bas-ventre, qui se faisait de plus en plus imposante alors qu'il découvrait les formes de son corps. Il goûtait à la douceur de sa peau, se perdant dans des délices qui lui étaient interdits. Il ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas. Le prisonnier en était parfaitement conscient. Elle colla son bassin contre lui, ce qui ne fit qu'augmenter ce foutu désir qui le consumait déjà. Ses doigts contre sa cuisse ne se faisaient que plus fermes, montant sa jambe pour la passer autour de lui, de son bassin.

Ce fut rapide. La façon qu'elle eut de le repousser, comme si sa vie en dépendait, parce que c'était le cas. C'était le cas pour eux, autant qu'elle que lui. Il tenta de calmer les pulsions qui le possédaient depuis qu'il avait goûté à la chaire de sa peau, goûter au satin de ses lèvres. Il se recula un peu plus, manquant tomber par la même occasion en se percutant contre la table d'examen. Elle était plus près qu'il ne l'avait calculé. Il se posa contre cette même table, laissant ses mains se serrer sur le rebord, parce qu'il était incapable de reprendre complètement ses esprits. Ca ne lui ressemblait pas de s'emporter de la sorte. Ce n'était pas parce qu'elle était la seule femme désirable de l'endroit, mais seulement parce qu'elle était elle. La demoiselle était la seule à ne pas le regarder de cette façon, à ne pas le dévisager comme le monstre qu'il était. Ce n'était pas le cas. Il ne l'avait jamais été, mais à force de se tenir ici, de vivre dans cet endroit, il avait fini par changer. Plus qu'il ne l'aurait réellement voulu. Son regard se baissa pour retrouver le sol, parce qu'il se sentait mal à l'aise, parce que c'était bien plus facile de regarder le plancher que de reposer son regard dans le sien. Son visage redevint froid. Parce que ce n'est pas quelques élans de tendresse qui allaient le changer complètement. Lui. Lui qui était maintenant tellement fermé, perdu. Il avait du mal à s'ouvrir, accorder sa confiance et parler. Le blond se racla la gorge pendant quelques secondes. Personne n'était entré, mais ils allaient surement finir par se poser des questions. Ça faisait un moment qu'il était dans le bureau de la demoiselle, dans l'infirmerie. « Je.» Il poussa un soupir. « Je suis désolé.» Il le pensait. Il ne savait pas quoi penser, ni comment se sentir. Gerrish sentait encore le goût de ses lèvres contre les siennes, sa peau sous ses doigts. Il la voyait encore nerveuse, tremblante. Il n'avait rien de rassurant, il n'avait surement plus la force de l'être. Il passa une main dans ses cheveux mi-longs, replaçant les quelques mèches qui tombaient contre son visage. Sa lèvre lui faisait mal de nouveau. Dans le feu de l'action. Dans ce moment, il avait oublié qu'il était venu ici à cause des multiples blessures qui ornaient sa peau. « J'aurais pas dû faire ça.» Sa voix était un souffle. Un aveu. Ils savaient que ça n'avait rien de saint, mais il ne pouvait nier le désir qu'il ressentait pour elle. Cet ange qu'elle était à travers les enfers. Son enfer.

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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyMer 28 Mai - 20:11


Une journée pas comme les autres

C'est une situation difficile pour Lorena. Elle qui en temps normal essaye de rester neutre, de ne pas montrer ce qu'elle éprouve venait de se laisser aller de la pire des façons. La pire parce que les conséquences peuvent être dramatique. Et elle ne serait pas la seule à tomber. Elle peut encore accepter de perdre son emploi pour une erreur qu'elle a commise, mais elle ne supporterait pas d'impliquer quelqu'un dans cette histoire. Elle ne pourrait pas accepter de voir Caerwyn rester ici à cause d'une pulsion qu'elle avait eu. Car oui c'est d'elle que tout est parti. Si elle avait réussi à se contrôler, si elle n'avait pas laissé ses lèvres frôler celles du jeune homme la première fois ils n'en seraient pas là. Ce n'était pas de la honte qu'elle éprouvait mais plutôt de la gêne, de la culpabilité. Elle se sentait coupable de la tournure des évènements. D'avoir donné des espoirs au beau blond, de lui avoir fait miroiter des choses qu'ils ne pourraient pas avoir. Ils ne doivent pas se laisser aller. Leurs désirs se devaient de rester secrets, surtout dans ce lieu. Tout se sait, tout se découvre et les conséquences ne peuvent être que dramatiques. Ce moment de réflexion mis un certain temps à germer dans l'esprit de la mexicaine. Il faut dire que c'est tellement bon de se sentir désirée, de voir un homme avoir envie de vous comme en avait envie Caewyn. De sentir son corps puissant contre le sien, son souffle sur sa peau, ses doigts le long de ses courbes. Il y a bien longtemps qu'elle n'avait pas ressentit un plaisir si intense. Cela aurait pu aller plus loin si un bruit n'avait pas attiré son attention. Elle sait que cela serait allé plus loin. Elle le voulait tout autant que lui. Mais finalement elle ne le voulait peut-être pas dans ces conditions. Pas dans une infirmerie, pas dans une prison. Et pas dans ces conditions. Il était blessé après tout. Et ils pouvaient être surveillés.

Lorena éloigna précipitamment le jeune homme lorsqu'elle cru entendre une porte claquer dans le couloir. Il est vrai qu'elle aurait voulu le repousser plus doucement, plus délicatement. Mais le danger la força à précipiter les choses. Pour rien. Personne ne vint à leur rencontre et leur étreinte s'était stoppé sans crier garde. La jolie brune se sentit coupable. Coupable de l'avoir repoussé à la va-vite. Elle ne voulait pas qu'il le prenne mal, qu'il le prenne pour lui. Elle se recoiffa et se rhabilla un temps soit peu, histoire de ne pas attirer l'attention si quelqu'un vient à entrer dans la pièce. Puis Lorena reposa ses yeux sur son amant d'un jour qui semblait tout aussi perturbé qu'elle. Il était là, appuyé contre la table d'examen, les yeux fixés sur le sol. Il sembla tellement sincère lorsqu'il s'excusa que la jeune femme en eut le cœur serré. Il n'avait pas besoin de ça, il était dans cet état par sa faute. Elle s'en voulait le voir comme cela, c'était bien plus culpabilisant pour elle que ce qu'il venait de se passer. Lorena décida de ne pas laisser les choses comme cela, hors de question de laisser un malentendu ou une gène s'installer entre eux. Caerwyn n'est pas encore sortit d'ici et il risque de revenir la voir à l'infirmerie, ce serait dommage qu'une tension autre que sexuelle s'installer entre eux, surtout après aujourd'hui. Lorena se dirigea vers la porte de l'infirmerie et jeta un coup d'œil dans le couloir. Personne en vue. Elle la referma avant de prendre une nouvelle poche de glace dans le congélateur. Elle s'approcha doucement du détenu avant de lui tendre la poche pour qu'il la pose sur sa lèvre. C'est vrai que dans le feu de l'action ses blessures sont passées au second plan. "Ne soit pas désolé, c'est de ma faute, pas de la tienne ..." Après tout c'est elle qui a lancé les hostilités. Elle ne lui en voulait pas, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle aussi ressent ce désir, ce n'est pas comme s'il l'avait forcé à faire quoi que ce soit. La jeune femme se rapprocha un peu plus de lui. Ce n'est pas prudent et elle le sait. Mais c'est plus fort qu'elle. Caerwyn est comme un aimant, elle est irrésistiblement attirée par lui.

Malgré son souffle encore court Lorena tenta de garder la face. Elle mourait intérieurement d'envie de lui sauter dessus de nouveau, de reprendre là où ils s'étaient arrêtés mais elle ne devait pas. Trop de risque pour finalement peu de bénéfices. Ils auraient couché ensemble et après ? Ils auraient ensuite fait comme si rien ne s'était passé ? Leur relation n'en aurait été que plus délicate. La mexicaine se décala légèrement, juste assez pour prendre appui à son tour sur la table d'examen, juste à côté du jeune homme. Elle ne savait pas vraiment quoi faire ou dire. Le silence s'installa. Elle joua nerveusement avec ses cheveux, les tortillant entre ses doigts encore tremblants. Ils ne devaient pas être aussi prêts l'un de l'autre. Elle poussa un soupir. Fixant le sol de ses yeux bruns, elle pensa à voix haute. "Et maintenant ?" Elle se mordit la lèvre. Elle voudrait tellement savoir quoi faire, connaître ce que l'avenir réserve. Savoir ce qu'il peut ressentir lui aussi. Est-il aussi troublé qu'elle l'est ? Regrette-t-il vraiment ce qu'il s'est passé ou le dit-il simplement par décence ? Y a-t-il vraiment quelque chose entre eux ou est-ce simplement une attirance malsaine ? Elle a tellement de questions, elle voudrait tellement avoir des réponses. Mais Caerwyn est tellement froid et distant qu'elle n'espère pas en savoir plus.
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MessageSujet: Re: Une journée pas comme les autres {Flashback}   Une journée pas comme les autres {Flashback} EmptyDim 1 Juin - 17:19


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une journée pas comme les autres

Ce n'était pas le bon moment, mais c'était un combat intérieur qui était en train de se produire en lui. C'était la meilleure chose qu'elle le repousse, parce qu'il ne sentait pas la force de partir, de quitter ce corps qu'il était en train de découvrir. Ce n'était pas lui d'agir de la sorte. Il ne savait rien d'elle. Elle ne savait rien de lui. L'envie était encore présente, il sentait le renflement de son pantalon au garde-à-vous. Sensation qu'il n'avait pas ressentie depuis des années. Depuis dix ans. Il soupira, laissant son regard se porter sur le sol, observant les couleurs pendant quelques instants. Il ne pouvait pas coucher avec elle. Il en crevait d'envie, mais c'était la pire idée qu'il avait pu avoir depuis qu'il était entre les murs de cette prison. Il ne pouvait pas revenir elle, parce que sa conscience venait de refaire surface. Elle s'approcha, il laissa son regard quitter le sol pour se poser sur elle. Il n'avait pas envie que cette femme soit sienne seulement parce que le manque était présent depuis dix ans. C'était impossible à dire. Il ne pouvait pas vraiment savoir ce qu'il ressentait à son égard. Elle était cette douceur à même de le garder en vie, mais qu'est-ce qu'elle était réellement pour lui? Il serra les dents pendant quelques secondes avant de se lever de la table d'examen. Il ne pouvait pas laisser la demoiselle s'approcher une fois de plus, parce qu'il avait d'elle, de découvrir son corps, de savourer la douceur de sa peau. Il fallait que son envie se calme parce qu'il ne pouvait pas sortir de l'infirmerie de la sorte. Caerwyn laissa son regard se poser sur elle pendant un moment, observant ses traits, son visage, sa longue chevelure foncée.

Le prisonnier fit quelques pas pour s'approcher de la porte, ayant posé la poche de glace sur le coin de la table d'opération. Il n'avait plus rien à faire ici puisque ses blessures étaient pansées. À un moment où un autre, un garde allait entrer pour jeter un oeil et il allait finir par se poser des questions. Il avait surement d'autres patients qui étaient en train d'attendre et il ne voulait pas éveiller les soupçons de qui que ce soit. Qui plus est, il ne savait pas comment se sentir, ni se comporter. « Je pense que vous avez terminé non? Je peux partir?» Il pouvait paraître froid, mais c'était pour leur bien, parce qu'il ne pouvait rien se passer ici, parce qu'il ne pouvait rien faire et l'ancien policier n'avait pas la moindre envie de lui nuire. Hors de question qu'elle perde son travail à cause de son écart de conduite et il ne pouvait pas se permettre de rester ici. Jouer la carte du méchant était surement la meilleure chose à faire, malgré le fait qu'il ne l'était pas, c'était facile de faire semblant maintenant. « Écoutez. Ça fait dix ans que je n'ai pas pu toucher une femme, je ne pense pas qu'il se passe quoi que ce soit entre nous.» Il n'en savait justement rien, mais Caerwyn n'était pas le genre d'homme à sauter sur la première venue, c'est parce qu'elle lui plaisait quelque part. Le blond détourna le regard, parce qu'il n'avait pas envie de voir la réaction de la belle infirmière, c'était surement plus facile de la sorte. Il ouvrit la porte pour s'extirper de la pièce, retrouvant le contrôle de son corps et de ses sensations. Il ne lui restait que quelques jours. Il était hors de question qu'il soit encore coincé ici. Gerrish n'en avait pas la moindre envie. Ca faisait déjà trop longtemps.

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