[vos messages]

Falling down
Ft. Anarchy & Zoella

" Ca te dérange de fermer Moira ? " Zoella lança un regard presque suppliant à la petite rouquine qui se tenait devant la caisse. Jeune, à peine 25 ans, Moira était sa nouvelle vendeuse et elle bénissait le Ciel de le lui avoir emmené. Moira bossait bien, elle aimait lire, elle s'intéressait à tout et en plus, elle adorait passer tout son temps ici, un peu comme elle. Moira était le portrait typique de l'irlandaise avec ses boucles cuivrées, ses tâches de rousseur parsemant son visage pâle et ses yeux verts mordorés. Moira leva la tête de la caisse et esquissa un grand sourire : " Bien sûr que non, Zoe." En à peine quelques semaines, elles avaient pris un bon pli toutes les deux. Zoe avait du engager quelqu'un pour pouvoir s'occuper un peu plus de son mari. Il était toujours à l'appart et il vivait mal l'enfermement. En fait, il vivait tout mal. " Merci, du coup, je file. Je dois passer chercher Anarchy." Séance chez le psy hebdomadaire. Encore une nouvelle habitude dans leur vie. Elle enfila son manteau et salua son employée avant de retrouver sa voiture. [...] " Alors ? Cette séance ? " Depuis que le jeune homme était monté dans sa voiture, il n'avait pas décroché un mot. Zoe tenta de sourire, montrant qu'elle s'intéressait sincérement à ce qu'il s'était dit en séance. " Tu as l'impression de progresser ? " Elle tentait de meubler le silence, de faire la conversation et continua de parler de tout et de rien. " Au fait, des pâtes à la bolognaise, ça te va pour ce soir ? J'ai acheté des tomates délicieuses et je pensais qu'une sauce maison serait parfaite avec." Elle tourna la tête vers son mari, attendant qu'il desserre les dents.

© Belzébuth

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" Ca te dérange de fermer Moira ? " Zoella lança un regard presque suppliant à la petite rouquine qui se tenait devant la caisse. Jeune, à peine 25 ans, Moira était sa nouvelle vendeuse et elle bénissait le Ciel de le lui avoir emmené. Moira bossait bien, elle aimait lire, elle s'intéressait à tout et en plus, elle adorait passer tout son temps ici, un peu comme elle. Moira était le portrait typique de l'irlandaise avec ses boucles cuivrées, ses tâches de rousseur parsemant son visage pâle et ses yeux verts mordorés. Moira leva la tête de la caisse et esquissa un grand sourire : " Bien sûr que non, Zoe." En à peine quelques semaines, elles avaient pris un bon pli toutes les deux. Zoe avait du engager quelqu'un pour pouvoir s'occuper un peu plus de son mari. Il était toujours à l'appart et il vivait mal l'enfermement. En fait, il vivait tout mal. " Merci, du coup, je file. Je dois passer chercher Anarchy." Séance chez le psy hebdomadaire. Encore une nouvelle habitude dans leur vie. Elle enfila son manteau et salua son employée avant de retrouver sa voiture. [...] " Alors ? Cette séance ? " Depuis que le jeune homme était monté dans sa voiture, il n'avait pas décroché un mot. Zoe tenta de sourire, montrant qu'elle s'intéressait sincérement à ce qu'il s'était dit en séance. " Tu as l'impression de progresser ? " Elle tentait de meubler le silence, de faire la conversation et continua de parler de tout et de rien. " Au fait, des pâtes à la bolognaise, ça te va pour ce soir ? J'ai acheté des tomates délicieuses et je pensais qu'une sauce maison serait parfaite avec." Elle tourna la tête vers son mari, attendant qu'il desserre les dents.

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Zoella tentait de faire le maximum pour que son mari puisse retrouver sa vie d'avant, qu'il réussisse à se réhabituer à leur vie d'avant et surtout à ce qu'il se sente mieux. Elle tentait donc de lui faciliter la vie, et venir le chercher chez le psy faisait partie des missions qu'elle se donnait à elle-même. Son mari grimpa rapidement en voiture et face au silence pesant qui menaçait de s'installer dans le véhicule, elle lui demanda comment la séance s'était déroulée. Elle voulait savoir comment il vivait les choses et surtout s'il progressait. Elle vit à la tête de son mari qu'elle avait posé la mauvaise question. Il soupira et secoua la tête avant de répliquer sèchement : - Tu crois que je peux progresser quand on te fait repenser a toutes les tortures qu'on t'as fais subir... J'ai l'impression de revivre une seconde fois ce que j'ai vécu, toute ses choses... Tout ce que j'ai voulu oublier on me demande de... D'y repenser alors non, je progresse pas, je régresse... Elle vit sa mâchoire se contracter et elle soupira tristement. Elle avait l'impression de toujours tout faire à côté. " Ne dis pas ça, c'est difficile au début mais c'est pour te permettre de vaincre tout ça, de surmonter ça." Elle même avait vu un psy peu de temps après la mort de leur enfant, et elle se souvenait qu'elle avait trouvé ça très dur. Bien sûr, avec le recul, elle savait que pouvoir mettre des mots sur ce qu'elle ressentait lui avait fait du bien. " Je suis sûre que ça te fait plus de bien que tu ne le penses." Elle esquissa un mince sourire et tenta de changer de sujet en lui parlant du repas de ce soir, à savoir des pâtes à la bolognaise qu'elle envisageait de préparer. Il hocha la tête et répondit platement : - Ouais... c'est très bien... Elle hocha la tête et sourit : " Parfait, je nous ferais ça. Tu vas voir, on va se régaler." Elle en faisait trop, elle le savait, elle surjouait. Mais, elle voulait le mettre de bonne humeur, le rendre plus heureux. - J'aurais pu rentré en bus, fallait pas te déranger pour moi tu sais... Elle secoua la tête, affichant toujours un sourire sur son beau visage et répliqua : " Ca ne me dérange pas, c'était calme aujourd'hui. Puis, ça me fait plaisir de passer du temps avec toi, tu sais ? Je veux être là pour toi Anarchy."

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Zoella tentait de faire le maximum pour que son mari puisse retrouver sa vie d'avant, qu'il réussisse à se réhabituer à leur vie d'avant et surtout à ce qu'il se sente mieux. Elle tentait donc de lui faciliter la vie, et venir le chercher chez le psy faisait partie des missions qu'elle se donnait à elle-même. Son mari grimpa rapidement en voiture et face au silence pesant qui menaçait de s'installer dans le véhicule, elle lui demanda comment la séance s'était déroulée. Elle voulait savoir comment il vivait les choses et surtout s'il progressait. Elle vit à la tête de son mari qu'elle avait posé la mauvaise question. Il soupira et secoua la tête avant de répliquer sèchement : - Tu crois que je peux progresser quand on te fait repenser a toutes les tortures qu'on t'as fais subir... J'ai l'impression de revivre une seconde fois ce que j'ai vécu, toute ses choses... Tout ce que j'ai voulu oublier on me demande de... D'y repenser alors non, je progresse pas, je régresse... Elle vit sa mâchoire se contracter et elle soupira tristement. Elle avait l'impression de toujours tout faire à côté. " Ne dis pas ça, c'est difficile au début mais c'est pour te permettre de vaincre tout ça, de surmonter ça." Elle même avait vu un psy peu de temps après la mort de leur enfant, et elle se souvenait qu'elle avait trouvé ça très dur. Bien sûr, avec le recul, elle savait que pouvoir mettre des mots sur ce qu'elle ressentait lui avait fait du bien. " Je suis sûre que ça te fait plus de bien que tu ne le penses." Elle esquissa un mince sourire et tenta de changer de sujet en lui parlant du repas de ce soir, à savoir des pâtes à la bolognaise qu'elle envisageait de préparer. Il hocha la tête et répondit platement : - Ouais... c'est très bien... Elle hocha la tête et sourit : " Parfait, je nous ferais ça. Tu vas voir, on va se régaler." Elle en faisait trop, elle le savait, elle surjouait. Mais, elle voulait le mettre de bonne humeur, le rendre plus heureux. - J'aurais pu rentré en bus, fallait pas te déranger pour moi tu sais... Elle secoua la tête, affichant toujours un sourire sur son beau visage et répliqua : " Ca ne me dérange pas, c'était calme aujourd'hui. Puis, ça me fait plaisir de passer du temps avec toi, tu sais ? Je veux être là pour toi Anarchy."

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Il était dur, il était froid, blessant. Elle avait pris l'habitude de son ton cassant, de ses remarques parfois injustes. Elle encaissait et souriait. Parfois, il poussait un peu loin, d'autres, il se rétractait. Comme là. - Je suis désolé, je suis dur avec toi alors que tu essayes de m'aider... Il avait posé sa main sur la sienne, doucement et elle le regarda en lui souriant : " C'est pas grave, je sais que c'est un sale moment pour toi. Je ne t'en veux pas, ne t'en fais pas." Anarchy avait toujours été ainsi. Il devenait vite agressif lorsqu'il était malheureux, torturé. Comme après la mort de leur enfant. " Et je sais que ces séances te font beaucoup de mal, que c'est difficile pour toi. Je serais patiente." Et elle faisait tout pour l'être. Elle serra sa main un instant avant qu'il ne la retire. - c'est juste que... je peux pas, c'est dur de parler de tout ça, de tout ce que j'ai pu subir, et tu ne peux pas imaginer une seconde ce qu'il s'est passer la bas... Le raconter ça me met en colère, contre eux, contre lui, contre moi... Tu sais... j'ai souvent pensé a la mort la bas, j'y ai penser un nombre incalculable de fois et... a chaque fois que j'étais a deux doigts d'y passer... Il fit une pause avant de continuer : - Chaque arrêt cardiaque, je revoyais tout ça, nous... nous tous...et je pouvais pas abandonner... Alors j'ai supporté chaque fois un peu plus... Zoe faillit lâcher le volant et posa le regard sur son mari. Arrêt cardiaque ? Il n'avait jamais parlé de ça. " Tu as failli ... mourir ... plusieurs fois ? A cause de ton coeur ? Et ... tu ... Ca va mieux maintenant ? Le médecin te suit pour ça ? " Elle se sentait soudain anxieuse à l'idée de savoir qu'il pouvait lâcher à tout moment, tomber à terre et ne plus respirer. Elle sentit son propre coeur se serrer à cette idée, paniquée presque à l'idée que ça arrive. Que ferait-elle ? Pourrait-elle le sauver ? Il dut voir sa panique sur son visage car il rajouta à voix basse : - Pardon, j'aurais pas du te dire tout ça... je voulais pas que tu sois au courant... Parce que je voulais pas te choquer ou t'inquiéter... Elle secoua la tête, doucement avant de rajouter : " Tu dois tout me dire, chéri. Pour ton bien, pour notre bien à nous. Que je puisse t'aider, quoiqu'il arrive. Tu prends des médicaments au moins ? Le médecin ne pourrait-il pas m'aider à apprendre les gestes en cas ... d'arrêt cardiaque ? " Elle avait du mal avec ce mot, il lui faisait peur.

Elle se gara devant leur immeuble. C'était des petites résidences, huppées, sympas et elle adorait habiter ici. Ils sortirent de la voiture et instinctivement, elle lui prit le bras, comme pour l'aider à marcher. Il posa alors son regard sur elle : - Merci de passer du temps avec moi, j'ai réellement besoin de toi, tu peux pas imaginer comment... Elle sourit : " Ne t'en fais pas, c'est normal. Je suis là pour toi Anarchy, je ne te laisserai pas." Elle s'appuya contre lui, et posa sa tête sur son épaule. " On va s'en sortir, hein ?" Elle l'espérait vraiment. Même si elle ne savait pas vraiment si son couple allait marcher ou non, elle espérait qu'il s'en remettrait et qu'il irait mieux. La jeune femme était amoureux d'un autre et ça, elle ne pouvait l'oublier. Même si elle faisait de son mieux pour Anarchy, son coeur était à Graham maintenant.

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Elle se gara devant leur immeuble. C'était des petites résidences, huppées, sympas et elle adorait habiter ici. Ils sortirent de la voiture et instinctivement, elle lui prit le bras, comme pour l'aider à marcher. Il posa alors son regard sur elle : - Merci de passer du temps avec moi, j'ai réellement besoin de toi, tu peux pas imaginer comment... Elle sourit : " Ne t'en fais pas, c'est normal. Je suis là pour toi Anarchy, je ne te laisserai pas." Elle s'appuya contre lui, et posa sa tête sur son épaule. " On va s'en sortir, hein ?" Elle l'espérait vraiment. Même si elle ne savait pas vraiment si son couple allait marcher ou non, elle espérait qu'il s'en remettrait et qu'il irait mieux. La jeune femme était amoureux d'un autre et ça, elle ne pouvait l'oublier. Même si elle faisait de son mieux pour Anarchy, son coeur était à Graham maintenant.

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