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| Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 1:22 | |
| Ciarán Riggins i like the way it's hurts
Nom : Riggins. Prénom : Ciarán. Âge : 33 ans. date et lieu de naissance : 27 mars 1981 à Belfast, Irlande. vos origines : irlandaise du côté de sa mère et gallois du côté de son père, au delà de la ligne directe, il ne s'est jamais franchement renseigné. Métier : Secouriste. Orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Statut matrimonial : De nouveau célibataire, il est abonné. côté financier : On va dire qu'il s'en sort, il est pas tellement dépensier alors un salaire lui suffit. Caractère : courageux voire téméraire + indépendant + je m'en foutiste + souriant + drôle + un brin sarcastique + bien souvent immature et irresponsable + susceptible + colérique + volontaire et dynamique + instable + agréable et cordial avec les gens + assez méfiant tout de même + créatif + hypersensible sur certains sujets + révolté contre la société et le système... Yes, Ciarán est un jeune homme entreprenant et surtout persévérant. Après des années de secouriste, il n'abandonne un patient que lorsque le souffle s'est éteint. Vivant, dynamique et surtout qui ne tient pas en place, il est toujours prêt à rendre service. Néanmoins, le jeune irlandais est aussi une âme torturée par la culpabilité et le remords. Il a toujours en tête l'idée qu'il aurait dû sauver son frère et qu'il aurait dû soutenir sa mère dans ses derniers instants. Tout cela implique une extrême exigence envers lui-même, un perfectionnisme assez maladif. De la même manière, il a tendance à être assez secret et protecteur. Groupe : les présents. un peu plus sur vous. Très dynamique, Ciarán est définitivement du matin et n'a pas besoin de boire de café pour être en forme. Enfin, ça, c'était avant sa maladie. Optimiste, il a tendance à dire merde aux difficultés et c'est ce qui lui a permis d'arriver jusqu'ici dans la vie, sans jamais se laisser abattre. Il ne souhaite surtout pas ressembler à son père et pourtant, il prend part à bon nombre de manifestations en tous genres... Il n'est pas anarchiste mais il a bon nombre de convictions. Accro à la nicotine avant son diagnostic, il a arrêté de fumer il y a quelques semaines et pourtant, ça lui manque atrocement. Il est généreux et doux, comme sa mère mais il ne faut pas pour autant jouer avec ses sentiments où il devient sarcastique et pa toujours agréable. Il culpabilise bien souvent mais ne regrette jamais rien. Il prend la vie comme elle vient. Fan de vieux films en noir et blanc et de musique des années 20, Ciarán ne manque pas une occasion d'assister à un concert ou une retransmission d'un vieux film au cinéma. Il devrait porter des lunettes mais il n'aime pas du tout le style un peu fashion que ça lui donne alors il met des lentilles, ça va mieux avec ses jeans déchirés et ses vieilles chemises de bûcheron comme il les appelle. Depuis la mort de son jumeau, il n'a pas laissé couler une seule larme et pourtant, il a montré qu'il était bien souvent hypersensible. Il refoule plus facilement désormais, tout simplement parce que le décès de son alter ego est la pire chose qui lui soit arrivé. Il était un adepte du sport avant tout cela, il pouvait courir vite et était plutôt endurant, c'est certainement ce qui l'a aidé en tant que secouriste, aujourd'hui, il est beaucoup moins sportif, bien entendu. des questions sur vous.depuis combien de temps êtes-vous en ville? Ca fait aujourd'hui plus de trois ans que j'ai posé le pied en ville. Je suis arrivé ici un peu par hasard au début, c'est vrai, j'avais juste besoin de nouveauté et de changement mais désormais, je ne me vois plus partir. comment considérez vous votre vie actuellement? Sans dessus dessous, c'est une réponse? On ne peut pa dire que je sois vraiment chanceux avec la maladie, les nombreux décès qui me sont tombés dessus et pourtant, je ne me sens pas malheureux, bizarre hein? Enfin, pas tant que ça en fait, je profite juste de ce que la vie a encore à m'offrir. est-ce qu'il y a une chose que vous voudriez changer? Si je pouvais changer quelque chose, ce serait certainement la mort de Ru'. Il n'y a pas à dire quand on perd son jumeau, on perd l'essentiel. Alors, oui, ce que j'aimerais avoir encore aujourd'hui, c'est lui. Juste avoir pu le sauver. derrière l'écran.votre pseudo : shadow walker. votre âge : 22 longues années. votre pays : france, apparemment x) scénario ou inventé : inventé. votre fréquence de connexion : un passage par jour normalement, pour les rp, ça fluctue. comment êtes-vous arrivé ici? : Bazzart, l'ami des rpgistes . vos commentaires/impressions : le forum a l'air charmant comme tout . j'accepte que le pnj intervienne dans mes rps sans me poser de question : pourquoi pas . |
| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 1:24 | |
| story of my life i like the way it's hurtsPART ONE: LE DIAGNOSTIC.
Ciarán n'en avait que faire des recommandations du médecin, d'ailleurs il se fichait de l'avis de tout le corps médical. Il était malade certes mais il n'était pas en sucre. Il pouvait encore faire des choix tout seul et surtout aller se promener sans avoir un garde fou pour surveiller ses moindres faits et gestes. Alors pourquoi l'envoyer chez un psy ? Le jeune irlandais n'en avait nullement besoin. Certes, sa vie n'avait pas été toute rose, la révolte, la faim, la pauvreté et la mort avaient été son quotidien et l'étaient encore, aujourd'hui en ce début 2014. Cia' devait s'y faire, il devait aller à ce rendez vous, c'était soit cela soit l'hôpital et il n'avait nullement l'intention d'arrêter son travail, surtout pas alors que des centaines d'irlandais avaient besoin des secouristes chaque jour dans cette somptueuse ville du fin fond du Pays de Galles, qu'il découvrait un peu plus chaque jour. Ciarán arriva à l'heure, toujours très ponctuel et surtout pressé d'en finir pour aller prendre sa garde à la caserne. Il frappa à la porte et ce cher Docteur McFarlane le pressa d'entrer et de s'asseoir en face de lui. Ambiance oppressante, Riggins n'était pas à son aise. La décoration, les couleurs, le visage du psy, tout lui rappelait ce fameux jour de juin 1989... Le jour qui avait changé tout le cours de son existence, le meurtre de sa mère, témoin de la scène, aucun détail ne lui échappait. Le secouriste ferma les yeux, chassa toutes les pensées qui lui passaient dans le crâne et regarda le Docteur avec un sourire aimable. « Je suppose que je dois parler de moi ou.. D'ailleurs, je ne vois pas le rapport entre ma maladie et notre rendez vous... ». Son carnet sur les genoux, McFarlane releva enfin le regard vers son client : « Une simple question Ciarán, pourquoi ne prenez vous pas au sérieux le diagnostic des médecins ? J'ai vu des tonnes de patients pleurer, crier à l'injustice mais vous, vous vous contentez de pointer du doigt l'incohérence du système médical... ». Il laissa échapper un silence, Riggins fit le tour de la pièce du regard, il n'était pas forcément très bavard, surtout pas lorsque cela concernait sa vie, son enfance, tout ce passé qui en avait traumatisé non pas un mais deux enfants Riggins. « Disons que je ne suis pas encore mort, espérons que la médecine fasse des miracles même si la maladie qui me ronge risque d'être difficile à dérouter mais je ferais ce qu'il faut. J'ai une leucémie certes mais je compte me battre. ». Ciarán défiait du regard la vie, il défiait ceux qui ne le croyaient pas, oui il avait une leucémie, la cure restante était une bonne part de chimiothérapie, on lui donnait encore une chance cela dit mais sa mortalité était bien réelle mais il n'en avait parlé à personne même pas à son frère jumeau. Il comptait continuer de travailler jusqu'à ce que son corps le lâche et il le dirait à son alter ego dès qu'il le jugerait opportun. Une minute de silence et le docteur arrêta de gratter sa feuille. « Et que pense votre famille de ce diagnostic ? ». Ciarán regarda le plafond au dessus de lui, le docteur savait pertinemment la réponse. Il avait bien étudié son cas et savait que le blond était une personne qui détestait s'apitoyer, qui préférait vivre jusqu'au bout plutôt que de partir dans une déprime profonde. « Ils ne le savent pas. Mon père ne mérite pas de le savoir bien trop concentré sur son verre de whisky, ma mère est décédée et mon frère le saura en temps voulu. ». Encore un insupportable bruit de grattement sur le papier puis Ciarán regarda de nouveau le docteur. « Je suppose que le ressentiment que vous avez envers votre père vient du décès de votre mère ou de votre enfance. Vous ne pensez pas que les circonstances devraient vous amener à revoir votre jugement envers votre famille ? ». Riggins leva les yeux au ciel, son père avait tué sa mère, c'est tout ce qu'il avait retenu de ce mois de juin 1989, il n'avait que huit ans mais il avait bien saisi ce que le mot anarchiste et le prénom de son père dans la même phrase signifiait. Faire partie des rebelles extrémistes, c'était sacrifier son amour pour sa famille et au lieu de tuer le principal protagoniste de certains attentats de bas étage, le parti adverse de ce combat inconnu aux yeux de Ciarán, avait jeté son dévolu sur l'aimante Madame Riggins, sous les yeux innocents de ses jeunes fils, planqués dans le placard de la cuisine . « Disons que son alcoolisme et sa responsabilité dans le décès de notre mère ne m'aide pas à vouloir me rapprocher de lui. On n'a plus rien à se dire tout simplement. J'ai plus de famille ». Un léger sourire vint traverser le visage de Ciarán lorsqu'il évoqua implicitement son frère, il avait été sa vie, toujours fourrés ensemble depuis leur naissance. Liés à jamais par leur ressemblance physique mais aussi leur caractère bien discordant. Ils n'avaient pas fait les mêmes choix, avaient épousé des carrières différentes après avoir assisté à la mort de leur mère, électrochoc divergent mais né de la même cause. Et puis, il était parti lui aussi. A jamais. « Je suppose qu'être secouriste vous a aidé à traverser cette épreuve... ». Son métier était vite devenu sa vie : sauver des vies chaque jour et ce depuis ses dix neuf ans où il s'occupa pour la première fois d'un patient, à l'époque, il était sans diplôme et vivait avec les moyens du bord à Belfast. En apercevant cette petite fille, assise dans la boue, incapable de se relever avec une belle entorse, Ciarán avait découvert les joies de son futur métier. La reconnaissance dans les yeux de l'enfant lorsqu'il la ramena à ses parents, ce genre de sensations ne le quittaient jamais aujourd'hui, à chaque intervention. « J'ai réussi dès ma majorité à passer les épreuves physiques. Pourtant, je ne suis pas le plus costaud mais tout est preuve de volonté. Plus de dix années que je suis secouriste et il est évident que cela m'a aidé à surmonter cette culpabilité d'avoir assisté à la mort de ma mère sans avoir agi. Je me rattrape à mon échelle désormais, d'autres personnes ont besoin de soins et je suis là pour cela. » Le docteur griffonna quelques détails et trouva le regard de Ciarán, compatissant. Il se leva et prit congé de Ciarán l'invitant à une nouvelle séance la semaine suivante avant le démarrage de sa chimiothérapie. Les épreuves que la vie lui réservait devaient certainement le désarçonner mais l'irlandais ne laissait rien paraître, une belle détermination, voilà ce qu'on pouvait voir dans son regard. Vivre jusqu'à en mourir et plus encore...
PART TWO: LA DOULEUR.
L'année 1989, une année de libération dans le monde entier. Il n'y avait qu'à voir la chute du mur de Berlin pour deviner que les mentalités étaient en train de changer. La situation en Irlande était également en train de se transformer, c'était la fin d'une rébellion qui avait duré trente ans. Ciarán jouait avec son frère Ru' à cache cache. Ils étaient heureux, c'était quelque chose qui se sentait dans l'air environnant même si leur famille ne roulait pas sur l'or, ils s'aimaient, oui, ils s'aimaient. Mais, parfois, l'amour ne faisait pas tout, en témoignait ce jour là. On entra dans la maison sans frapper, avec violence, alors que la mère des jumeaux était en train de repasser le linge. Instinctivement, elle commanda du regard aux garçons de rester enfermés dans leur placard. Ciarán lança un regard à Ruairi, les deux se comprenaient sans dire un mot. Comme toujours. Ils attendirent la suite et furent surpris de la conversation en cours. "Si votre mari se croit assez intelligent pour s'en sortir sans une égratignure après ce qu'il a fait. Après avoir foutu en fauteuil Jordan. Il se goure." Les jumeaux ne comprenaient pas vraiment d'où tous ces mots sortaient mais ils ne prononcèrent pas un mot. "Dans tous les cas, madame, votre anarchiste de mari doit payer et croyez moi, le prix fort..." leur mère allait probablement répliquer mais elle se mit à crier de douleur à la place et un coup de feu fut tiré, les jumeaux sursautant et retenant leurs cris tout de même. S'ils bougeaient d'un poil, c'était leur tour. Pour sûr. Ciarán sortit du placard quinze minutes plus tard alors que Ru' regardait le sol, les jambes croisés, les yeux vides, traumatisé. Le blond, tremblotant s'approcha du corps de sa mère, il marcha dans une flaque de sang, frissonna en voyant une trace de fer à repasser sur son bras et alors qu'il s'apprêtait à tendre la main vers elle, les larmes coulant presque, leur père rentra, sa bouteille à la main et leur ordonna de partir. La fin, c'était ce à quoi cela ressemblait. Des funérailles.
La sirène retentit au large de Belfast, Ciarán passant quelques jours en vacances chez son jumeau, la radio allumée dans le véhicule. Cette année avait apporté une sorte de paix dans son coeur et sa ville natale respirait elle aussi cette tranquillité. Du bonheur, il était heureux encore. Il avait tout pour lui, même si de temps en temps, il culpabilisait d'avoir une relation avec une femme mariée. Il n'eut pas franchement le temps d'y réfléchir plus avant alors que la chanson s'arrêtait pour laisser place à un flash info. Un incendie dans le centre ville. Ciarán fut pris d'une panique insurmontable. Son frère était là bas, il était dans ce bâtiment qui avait pris feu. Il le savait et la douleur qu'il ressentit au fond de son être confirma son idée. La deuxième partie de lui même était en danger. L'incendie criminel provoqua une débandade au sein de la rue principale de la ville. Des corps calcinés, une voiture en lambeaux, lorsque Ciarán sortit du véhicule, il vit de la fumée partout, son corps, affaibli par l'anémie et les symptômes de sa leucémie le firent tousser à en perdre haleine. Attendre les directives, attendre, toujours attendre, il ne pouvait pas alors que son jumeau était en train de mourir dans les flammes. L'irlandais s'élança à travers le massacre de la rue et rentra dans le bâtiment. Il tenta d'esquiver les poutres et les planches en feu qui barraient son passage. Au bout de quelques minutes de recherche, son corps lui criait déjà de sortir mais il ne le pouvait pas, pas tant que son alter ego courrait un grave danger. Il finit par le trouver et il était salement amoché, des blessures profondes, certainement des côtes fracturées. Adossé à un vieux bureau, le feu leur barra très vite le passage jusqu'à la sortie alors que Ciarán n'avait pas fini d'opérer les premiers soins. Ils étaient perdus, les descendants de la famille Riggins allaient périr, de la manière la plus terrible qui soit dans une guerre qui n'était pas celle de Ciarán, la criminalité gratuite n'était pas son domaine. Son frère lâcha son dernier souffle sous ses yeux alors qu'on l'attrapa par la chemise et qu'on le tira au dehors, toussant jusqu'à en crever, pleurant jusqu'à la fin. Que venait-il de se passer? Il n'en savait fichtrement rien, finalement. Alors qu'on le portait dehors, des pompiers certainement, qu'on le posait sur un brancard, Ciarán, très affaibli, fit un geste de la main pour arrêter les manœuvres autour de lui. Il tendit sa main tremblotante vers le bâtiment qui partait en fumée, une larme coulant le long de sa joue pleine de suie. Ce n'était pas possible. Pas lui. Quelque part, il était déjà mort avec lui. Son jumeau.
Le temps n'effaçait jamais rien. Les années qui passaient ne retiraient rien du tout. Après tout, deux années séparait Ciarán de sa dernière entrevue avec Moira. Celle-ci avait été teintée de tristesse. Oui, à cette époque, il était déjà condamné à la souffrance, son jumeau venait de mourir. A trente et un ans, on lui demandait de faire ses adieux au monde, faire ses adieux à la vie, à une partie de lui même, sa plus belle partie. Quoi de plus injuste? Il n'avait rien vécu. Absolument rien. Des relations sans importance majeure, sa famille était décimée. Il ne lui restait que cette femme, cette énigme qui l'avait poussé à se battre. La retrouver après tout ce temps passé lui procurait une sensation étrange. L'irlandais n'avait jamais réussi à mettre un nom sur leur relation: la jeune femme était mariée et elle était devenue son médecin généraliste. Tout cela était pour le moins ambigu, tout comme aujourd'hui. Des regards emplis de sous entendus, des remarques qui masquaient leurs véritables pensées, tout l'artifice était là. Se pourrait-il que cette histoire sans véritable lendemain ait laissé une trace indélébile dans leurs jeunes esprits? Ciarán n'y avait jamais pensé. En deux ans, il n'avait pensé à rien. Il était loin d'avoir imaginé ce que Moira était devenue durant ce laps de temps. Avait-elle fini par quitter ce mari qui ne lui apportait qu'une misère sentimentale? Avait-elle fondé une famille? Que s'était-il passé pour qu'elle termine aujourd'hui face à lui? Des questions qui trottaient dans le crâne de l'irlandais, de douloureuses questions qui le ramenaient des années en arrière. Est ce qu'il avait fait les meilleurs choix? En cet instant, il était forcé de répondre non. Il avait éloigné une femme de sa vie, de son mari. Comportement totalement immoral qui ne lui avait pas posé problème auparavant. Pourtant, la vision de Moira n'avait pas changé, elle semblait toujours être la femme triste et maussade, une femme qui était passée à côté de sa vie et de son bonheur. Pourquoi Ciarán se sentait-il coupable de ce constat? Perdu, il se laissa entraîner dans ce bureau ordonné, aussi net qu'une vie vidée, rangée dans un placard et oubliée à jamais. Faire table rase de son passé, s'abandonner à la contemplation d'un présent qui ne vous faisait pas avancer, se retrouver indéniablement coincé dans un fantasme qui ne serait jamais vôtre. Voilà ce que Ciarán réalisait en plongeant son regard dans celui de l'irlandaise immigrée au Pays de Galles, comme lui. La jeune femme lui parlait de son espérance de vie, de ses choix, de son traitement, pour Ciarán ce n'était que des foutaises. Il savait pertinemment que son corps lâchait bien plus vite que son esprit. Jamais, il ne s'était voilé la face pour ce diagnostic, cela allait être dur mais il ne lâcherait rien. Était-ce le cas de Moira? Encore des questions, toujours des questions dont il ne saurait jamais la réponse. Il s'en posait des centaines alors que durant leur trois ans de relations, Ciarán avait vécu totalement au jour le jour. Ils s'étaient rencontrés lors d'un rendez vous de routine et un lien unique s'était posé entre eux. En bon vivant et charmeur invétéré, l'irlandais avait ignoré la bague qui ornait son annulaire et il avait continué à la séduire. Elle avait lâché du lest et avait succombé, la culpabilité venant les déranger bien souvent pendant les années qu'ils avaient partagé. Jamais elle n'avait quitté son mari pendant ce temps, jamais Ciarán ne lui avait demandé d'ailleurs. Et puis, malgré l'amour étrange et intense qu'il semblait lui porter, le secouriste avait mis fin à leur histoire du jour au lendemain, quelques semaines après la mort de son frère et il était parti pour ce nouveau pays. Pourtant, elle était là, trois années plus tard et lui aussi. Un peu par hasard, il avait eu besoin d'un médecin de garde à cause des symptômes de sa maladie. Aucun des deux n'osait parler de leur passé commun, pourtant, Ciarán voyait les tremblements de Moira alors qu'elle tentait de tenir tant bien que mal une feuille de diagnostic de l'hôpital. Finalement, aucun des deux n'avait rien oublié alors que Ciarán s'installait au fond de son siège, le sourire aux lèvres. Lorsqu'il entendait le mot mortalité, chance, cancer, il avait cette tendance étrange au sourire. Tout le monde le prenait en pitié et lui, il s'y refusait. Il était en vie et non, il n'avait pas encore un pied dans la tombe. "Tu peux arrêter de faire semblant Mo', je vais pas mourir, je sens bien que t'as peur de ça mais je vais pas mourir et c'est pas ta faute non plus..." Un sourire tendre s'élargit sur son visage alors qu'il jouait avec le crayon qu'il avait attrapé sur le bureau de la médecin. T'es toujours mariée hein. Et il t'a donné ce que tu voulais. Une famille." La rousse baissa le regard alors que Ciarán enchaînait. "Tant mieux, Moira. Tant mieux. Tu peux arrêter de regretter notre histoire... Tu peux aussi arrêter de regretter mon départ et arrêter d'avoir encore un peu d'affection pour moi aussi. Il peut te l'offrir. Regarde moi... Comme on le lit si bien sur ton visage, je suis presque mort hein? Et tu te dis, wow, j'ai fait le bon choix. Et t'as raison, Mo', le meilleur choix au monde. Je suis heureux pour toi. Tellement heureux." Et Ciarán ne mentait pas. Il bénissait la vie pour tout cela, pour la réussite de Moira, pour tous ces beaux moments qu'on aavit tendance à oublier lorsqu'ils étaient cernés par les mauvais. Ciarán pensait à la mort de son frère, celle de sa mère, l'alcoolisme de son père mais en aucun cas, sa maladie ne faisait partie du lot. Elle lui avait permis de voir ce que valait une vie: tout. Et même si certes, il avait peur de mourir comme tout le monde ou presque, ce n'était pas une fatalité. Pas pour lui, ce serait une libération s'il ne vainquait pas son corps. Moira lui tendit son ordonnance, une larme roulant sur sa joue alors que sa main atteignait la sienne, ses yeux le regardant avec une certaine intensité. "Je t'aime, Cia', ce sera toujours vrai. Quoiqu'il arrive." Ciarán lui serra la main quelques secondes, toujours souriant, attrapa finalement le papier, se releva et avant de quitter la pièce, ses yeux azur sur elle une dernière fois. "Je sais. Moi aussi, Mo', moi aussi. Et rien n'effacera ce qu'on a vécu. Absolument rien." Et il s'évada avant de retomber dans ses vieux travers, qui pourraient probablement les détruire tous. Quant à Moira, elle ne chercha pas à l'arrêter, elle ne lui dit pas la vérité, remettant en place la photo de son fils qu'elle avait volontairement caché pendant leur entrevue... Pour ne pas observer les ressemblances flagrantes entre les traits présents sur la photo et sur le visage de Cia'...
PART THREE: L'INATTENDU.
Par moments, il se demandait encore ce qui le poussait à venir dans ces manifestations bien souvent extrémistes. Ciarán ne voulait pas être comme son père, tout sauf lui d'ailleurs. Et pourtant, il se retrouvait au milieu de la foule, en 2011, à attendre que la police se ramène en vue du bordel environnant. Cela ne changerait jamais et lui clamait haut et fort son indépendance. La cause semblait idiote, les attitudes également mais a priori, c'était tout ce qu'ils avaient pour se faire entendre. Après une heure d'une marche vivace mais dangereuse, la police arriva pour remettre de l'ordre. Bien entendu, la violence monta d'un cran et la foule se dispersa, certains casseurs ayant définitivement envie de faire leur sale boulot. Ciarán ne voyait plus grand chose de ce qui se passait. Il ne devrait pas être là, il n'aurait pas dû être ici même et il revoyait son père, une bouteille à la main qui le regardait lui & Ru' avec un air de dédain quelques jours après la mort de leur mère. Il n'était pas fait pour cela, pour l'anarchie, la remise en cause de tout et pourtant, il ne pouvait pas changer ses opinions, si? Soudain, la police fonça dan la foule, des personnes chancelèrent, d'autres tombèrent et Ciarán e retrouva au devant de la mascarade, constatant une femme enceinte par terre, se tenant le ventre. Son instinct de secouriste reprit le dessus et il gueula un "STOP! ECARTEZ VOUS!" Personne ne sembla réellement l'écouter alors l'irlandais joua des pieds et des mains pour pouvoir évaluer la situation et faire son travail. Un coup d'oeil vers le sol et il voyait déjà le sang couler. C'était probablement trop tard pour l'enfant... Mais pas encore pour la mère. Il prit ses constantes et sans crier gare, tenta de la relever et a porter en dehors de la foule... Jusqu'à l'hôpital. Quelques heures plus tard, il était encore dans le couloir à attendre un avis des médecins, du sang ornant sa chemise, son pantalon et même ses chaussures. Finalement, le chirurgien se dirigea vers lui, le pas assuré. "Vous êtes son fiancé?" Ciarán fit des yeux ronds avant de croiser les bras et réagir. "Non pas vraiment, je suis celui qui l'a amené ici, enfin, en témoignent mes vêtements d'ailleurs." Le médecin le détailla quelques secondes. "Comme vous vous en doutez, le bébé n'a pas survécu. La mère ira bien, c'est déjà ça. Grâce à vous. Vous pouvez aller la voir bien entendu, je suppose qu'elle voudra vous remercier." Et lorsque l'irlandais entra dans la chambre, elle était déjà endormir. Il sourit légèrement en s'asseyant sur le siège dans un coin. Il resta là des heures durant, dans le silence, à la regarder dormir. A réfléchir. A essayer de comprendre pourquoi... Sauf que c'était le destin, tout simplement.
Il était ruiné. Son frère était décédé, Moira n'était plus dans sa vie. Son monde avait définitivement changé alors sans crier gare, il avait eu besoin de changements et pour lui, cela passait par un nouvel appartement. On lui avait dit que le voisinage n'était pas vraiment fréquentable mais il n'en avait pas tenu garde et était resté dans le même immeuble. Ciarán avait finir par retomber sur la jeune femme qu'il avait sauvé d'une mort certaine le jour de la manifestation. Le choc fut exceptionnel mais passé ce moment là, la curiosité reprit le pas sur tout le reste. Le secouriste avait enfin une chance de la connaître, une unique chance de comprendre ce qui s'était passé et comment elle avait fait pour se sortir de cette douleur. Il avait besoin de savoir puisqu'il venait d'apprendre qu'il était malade, que sa vie allait probablement se transformer du tout au tout. Il avait la leucémie et personne n'était véritablement au courant autour de lui. Il n'avait plus vraiment de famille de toute façon, il n'avait plus que son père qui devait être en train de cuver son vin quelque part en Irlande, il avait continué à plonger après le décès de son jumeau. Peu importait. Ciarán était encore en vie, il ne disait rien, tentait de ne pas montrer les symptômes de sa maladie même si certains jours, ce n'était pas rose du tout et la chimio' n'allait probablement rien arranger dans l'immédiat. Encore une fois, il attendit de se sentir presque bien avant d'aller frapper à la porte de sa voisine, Eirwen, pour une soirée à se raconter tout et n'importe quoi. En général, cela se terminait en Ciarán racontant des plaisanteries moyennement drôles mais qui faisaient sourire la jeune Walsh. Il était doué pour cela, il avait l'impression qu'en quelques mois, il avait réussi à la faire sortir de chez elle beaucoup plus. Elle arrivait même à rire, il avait probablement créé l'exploit. Il frappa à sa porte, les mains pleines de nourritures pas forcément hyper géniales pour sa santé mais passons, elle ouvrit et un sourire aux lèvres, il lui lança un "Hello la belle, ma sale face t'avait manqué hein?" IL n'était pas sorti de chez lui durant les deux dernières semaines, crachant un peu trop ses poumons pour oser se montrer quelque part. Il avait dû arrêter le travail momentanément d'ailleurs mais Ciarán ne lâchait pas le morceau. Jamais, ce n'était pas dans sa nature de toute manière. Il fit comme chez lui et déjà, au bout de deux minutes, le secouriste se mettait à raconter des fables qui n'avaient aucune cohérence mais qui les fit rire tous les deux aux éclats. Ils étaient devenus amis, qui l'aurait cru? Les meilleurs amis du monde même et c'était dangereux. Incroyablement dangereux en vue de leur vie à tous les deux. La petite mort de Ciarán. L'ex mari d'Eirwen en prison quelque part. Le fait qu'ils soient, quelque part, brisés tous les deux. Mais jusqu'où? |
| | | Devon Nightingale
vos messages : 2106 Date d'inscription : 20/04/2014
| Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 1:24 | |
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| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 1:28 | |
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| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 1:29 | |
| Une belle Phoebe Merci à toi de ce charmant accueil *Décidément charmant c'mon mot du jour XD* Eirwen |
| | | Devon Nightingale
vos messages : 2106 Date d'inscription : 20/04/2014
| Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 1:44 | |
| J'suis toujours charmante |
| | | Ellias Cavanaugh
vos messages : 1878 Date d'inscription : 18/04/2014
| Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 6:32 | |
| Je trouve qu on ne voit pas assez souvent Hayden ce qui est dommage bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche |
| | | Louise Everdeen
vos messages : 451 Date d'inscription : 05/05/2014
| Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 7:22 | |
| Bienvenue parmi nous. *-*. Et j'ai une idée de lien. . Envoie-moi un mp quand tu as le temps. |
| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 8:02 | |
| Ouhhhhh Hayden...J'ai tout plein de bons souvenirs de rpg avec lui! Bienvenue ici, bonne chance pour ta fiche! |
| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 9:24 | |
| bienvenue ici |
| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 9:39 | |
| Welcome |
| | | Lorena Mandez
vos messages : 274 Date d'inscription : 04/05/2014
| Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 10:03 | |
| Han le choix de malade Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche PS : Je veux un lien aussi |
| | | Tobias Lowe
vos messages : 276 Date d'inscription : 06/05/2014
| Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 10:11 | |
| Bienvenue sur le forum |
| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 12:30 | |
| Je vous offre tous les liens du monde, ceux qui le désirent *-* Vous avez tous des avat' de folie YOU ROCK Ohhh Louise *-* Je viens te voir dès que possible x) |
| | | Owen Montgomery
vos messages : 104 Date d'inscription : 09/06/2014
| Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 13:27 | |
| bienvenue! |
| | | Louise Everdeen
vos messages : 451 Date d'inscription : 05/05/2014
| Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 13:48 | |
| Je t'attends avec impatience! *-*. |
| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 13:57 | |
| Merci Owen *-* Louise, j'arrive x) |
| | | Samuel Blake
vos messages : 216 Date d'inscription : 29/04/2014
| Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Ven 27 Juin - 18:34 | |
| Le duo *O* Bienvenue parmi nous. |
| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Dim 29 Juin - 15:27 | |
| Merci Samuel Alex |
| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. Dim 29 Juin - 15:38 | |
| « tu es validé(e), bravo » Ça va faire un duo du tonnerre votre affaire ! Très bonne fiche, pas gâté le Ciarán. Bienvenue parmi nous et amuses-toi bien Pour débuter ta vie sur le forum, il ne faut pas oublier de remplir correctement ton profil. C'est très important de venir recenser ton avatar et ton pseudo. Pense à venir demander un logement si tu ne veux pas dormir dans la rue. Il faut en profiter pour jeter un coup d'oeil au reste des demandes et au système de point. Tu peux passer par l'agence de rp si tu souhait que le pnj te trouve une idée de rp avec un des membres. Maintenant que tu as fait toutes ces étapes ennuyeuses, nous t'invitons à te créer ta fiche de lien et à la compléter le plus vite possible. Il y a une fiche de lien à votre disposition, pour suivre les couleurs du forum et pour vos fiche tentez de ne pas déformer le forum avec vos fiche, c'est un maximum de 430px. merci. Il faut poster la fiche de lien avec le nom de votre personnage en premier puisque les fiches sont classées en ordre alphabétique. C'est important de faire parvenir par message privé au compte pnj des rumeurs/secrets (et de nous préciser ce qu'elles sont) au sujet de votre personnage, qu'elle soit vraies ou fausses, question que nous puissions les utiliser pour vous mettre des bâtons dans les roues. Vous ne pourrez commencer à rp qu'une fois que cela sera fait. Juste un petit rappel pour les posts rp, si vous mettez des cadre et tout, veuillez à ce que cela ne dépasse pas 450px en largeur, pour ne pas déformer le forum. merci. Une fiche a été construit pour vous ici : fiche pour les posts rp . N'oublies pas de passer par la partie communication, un tas de chose t'attends. Et surtout. Have fun. |
| | | | Sujet: Re: Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. | |
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| | | | Ciarán + Close your eyes and see the sky is falling. | |
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