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Sujet: (devon) you're the game i'll win every time Jeu 4 Sep - 2:28
if this feeling flows both ways.
Elle se retrouvait à la case prison. Sans passer par la case départ, ni recevoir vingt mille beaux billets à même d’effacer un peu sa peine. Intérieurement, Torrès fulminait, son sang brûlant de brésilienne tapant contre ses tempes : oui, oui, sans doute avait-elle avalé quelques substances illégales, doublées avec quelques verres d’un bon alcool, un genre de whisky qu’on ne faisait certainement pas par chez elle. Qu’importe, elle n’était pas ivre, ni totalement désorientée. Et elle n’avait même pas envisagé de prendre le volant dans cet état : certes, elle avait manqué de frapper le flic qui s’était arrêté à sa hauteur, l’envoyant chier à la sud américaine, sans doute de manière un peu trop épicée pour lui. Elle s’était retrouvée, ni une ni deux, menottée et prête à commettre un allé simple pour une bonne nuit ici. En dégrisement. Ou qui sait, dans d’autres traitements de faveurs qu’elle n’allait certainement pas apprécier. Le flic non plus, ne semblait pas se complaire de la présence de la brune : elle ne le connaissait pas lui, mais à voir sa tronche, elle n’avait aucunement la volonté de se faire douce, minaudante face à lui - ce soir, elle n’était pas d’humeur. Revêche, rebelle, Maiza estimait avoir gagné un brin de liberté dans ce monde de fous, à croire qu’elle n’avait pas le droit de prendre l’air sans se retrouver ici. Quelque part, elle soupçonnait bien que ce soit le cas, un genre de bizutage qu’on lui faisait subir sous la commande de l’autre abruti, qui ne se lassait jamais de sa présence - à croire qu’il n’était pas capable de l’inviter boire un verre, il était obligé de la menotter et de l’enfermer dans une cage pour lui adresser la parole. Quel con. Tôt ou tard, il débarquerait, comme un vautour - plutôt comme une fouine avec son petit air moqueur, goguenard sur le visage ; une face qu’elle aurait bien aimé gifler à l’instant précis, si mal installée sur cette chaise inconfortable où on la faisait patienter dans l’espoir d’obtenir son nom. Les pauvres gars qui étaient présents ici, ne semblaient jamais avoir croisé la tornade brésilienne à laquelle ils faisaient face : heureusement, ils avaient compris assez vite que Sigfrid, l’identité qu’elle leur avait donnée en réponse à leurs questions, n’était en rien son prénom. Au moins avaient-ils ce petit éclair de jugeote, si indispensable pour changer un flic médiocre en mauvais flic. Elle était bien trop belle pour être d’origines allemandes, de toute manière. Rejetant la tête en arrière, la brune leva les yeux vers le plafond, comptant les tâches d’humidité qui s’étalaient ça et là ; c’était à croire que même l’appartement minable dans lequel elle avait grandi, avait été mieux isolé que cet endroit pourri. Le Pays de Galles, quelle folie l’avait amenée ici. Le Destin sans doute, grand crétin qui lui faisait aussi croiser des voitures de police quand elle préférait vivement ne pas se faire arrêter.
Parfois, parfois seulement, elle pouvait reconnaître se plaire dans les joutes verbales qui l’opposaient aux flics, et plus particulièrement au grand tombeur, son préféré qui ce soir lui manquait terriblement. Sans doute tournait-il encore de nuit dans les rues pouilleuses de la ville, tant pis pour lui, c’était lui qui avait choisi ce job, aussi misérable soit-il. S’ils l’emmerdaient ce soir, les flics n’étaient jamais venus chercher Alejandro quand il la frappait, ni quand il vendait sa drogue, ou quand il avait manqué de la tuer à de bien nombreuses reprises. La justice du monde avait, somme toute, une grande dette envers la fière Torrès, qui comptait bien jouir des droits qu’elle avait durement acquis au cours de dernières interminables années de sa vie. Un flic vint enfin s’asseoir face à elle ; la brune le dévisagea longuement, tandis qu’il commençait à lui filer le même sermon que tous les autres. Toujours le même. Des paroles débitées sur un ton monocorde, lui-même ne croyant sans doute pas à l’impact de ses mots : oui, ils passaient par une oreille, pour ressortir par l’autre. « Maintenant. Vous ne voulez toujours pas nous dire votre nom ? » Elle pinça les lèvres, dans un haussement d’épaules. L’échange de regards dura une longue seconde. Et puis une suivante. Jusqu’à ce qu’il ne se lasse ; sans doute avait-elle aggravé son cas, mais de toute manière, personne ici n’aurait assez de bonne volonté avant de la laisser sortir avant le lendemain matin. Autant faire avec : le meilleur moyen restait de se faire isoler en cellule le plus tôt possible, afin de fuir les discussions interminables et lassantes qu’on lui proposait ici-même. Parler à des fonctionnaires qui n’avaient rien de mieux à faire de leur soirée, ce n’était pas son genre. Ni dans ses cordes. Le flic semblait penser la même chose, puisqu’il lui fit signe de se lever, pour venir défaire les menottes dans son dos, lui demandant d’une voix ferme de poser les mains sur le bureau. Ce qu’elle fit sans se faire prier, n’oubliant pas le soupir qui allait avec, preuve indéniable d’une lassitude qui s’emparait d’elle : depuis combien de temps déjà, stagnait-elle dans cet endroit ? Maiza laissa les mains du flic tâter ses poches, sortir de l’une d’elles un petit sachet tout simplement destiné à plus l’incriminer encore. Elle lui offrit un faux sourire lorsqu’il laissa planer sous ses yeux la drogue qu’elle venait de perdre : la pêche avait été bonne, somme toute, il devrait se contenter de ça pour le restant de la soirée. Il ne trouva ni papier, ni quoique ce soit pour lui donner le nom qu’il cherchait tant. Il l’attrapa finalement par le bras, pour l’entraîner vers les cellules de dégrisement, à quelques pas de là, isolées du reste du poste - pour le plus grand plaisir de la brune. A défaut de connaître le confort - presque rudimentaire - de son appartement, elle pourrait au moins pioncer tranquillement, plutôt que pourrir sur sa chaise.
A peine avaient-ils fait quelques pas qu’une silhouette passa dans son champ de vision : inintéressante au premier abord, puis finalement accrochant son attention jusqu’à ce qu’elle s’arrête, forçant le flic à en faire de même, quand bien même c’était lui qui était censé mener la danse. Devon, Devon, Devon. Le voilà enfin, se dressant devant lui, comme un mirage qui s’était trop fait attendre : un éclat rieur au fond des yeux, elle esquissa une moue doucereuse devant lui, presque sympathique avant d’ouvrir la bouche. « Un visage connu, enfin. Salut. » Sa voix s’était faite chantante, moqueuse évidemment, quoique doucement charmeuse ; ce qui avait déjà attiré l’attention de l’autre flic sur le dénommé Devon. Pas de chance. Pour couper court à leur joute de regards, le type l’entraîna à nouveau vers les cellules, luttant contre une brune bien décidée à laisser son regard s’attarder le plus longtemps possible sur la jolie silhouette du flic, comme si elle cherchait à lui communiquer d’une oeillade ce qui ne franchirait jamais, au grand jamais, ses lèvres. Elle retrouva bien vite l’endroit si familier, la grille se refermant derrière elle, et les deux mètres sur deux qui allaient lui servir de logement pour ce soir. Debout, droite et fière, Maiza soupira aussitôt seule, jetant un regard à droite, et à gauche pour se rendre compte que personne d’autre n’était ici. A croire qu’elle était la seule âme pécheresse qui provoquait la police par ici - ce qui ne serait pas étonnant, dans un bled pareil. A Rio, les postes de police étaient toujours plein, presque à déborder ; le fin fond du Pays de Galles avait de quoi être dépaysant. Par mesure de sécurité, elle se pencha légèrement pour ne voir personne, et n’entendre que le silence répondre au vague sifflement qu’elle laissa passer par ses lèvres. S’asseyant sur le bord du banc de bois sur lequel elle était destinée à se péter le dos cette nuit, Maiza se pencha pour sortir de sa botte, son téléphone portable qu’elle avait astucieusement planqué en prétextant tomber dans la rue, quand le flic était venu à sa hauteur. Le crétin n’avait rien vu, et n’avait pas franchement poussé la fouille très loin ; dommage, s’il avait su qu’elle avait passé sept piges en prison, sans doute aurait-il prêté plus d’attention à tous les endroits où elle aurait pu cacher quelque chose. Puisque du creux de son décolleté, elle tira une clope, la seule et unique qui lui restait, ainsi que son fidèle allié le briquet de son autre botte. Par sa faute, ils finiraient par rendre les gardes à vue plus autoritaires encore, quitte à déshabiller le détenu pour la nuit - ce qui ne déplairait pas à certains, pour sûr ; il n’y avait qu’à voir la façon dont certains la regardaient quand elle arrivait ici. Allumant sa cigarette avant de planquer à nouveau son briquet, elle prit le temps de lentement tirer dessus, soupirant doucement en sentant déjà la nicotine glisser dans ses veines, et rajouter un brin d’euphorie à ce que la drogue avait déjà fait palpiter en elle. Un bruit à quelques pas de là interrompit sa solitude ; quelqu’un arrivait, en des pas déterminés qui résonnaient en écho contre les murs blancs : elle ne s’interrompit pas pour autant, elle savait parfaitement qui venait, et oh, elle avait comme l’intuition qu’il aurait mieux à faire que la dénoncer.
Devon Nightingale
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Sujet: Re: (devon) you're the game i'll win every time Ven 5 Sep - 13:39
you're the game i'll always solve
Le temps. 23h39. Il était encore là. Encore là à se perdre dans sa vie qui n’avait plus réellement de sens. Quelques élans d’adrénaline le ramenaient de temps à autre à la vie, mais ce n’était que passager. Sans elle, Devon n’était qu’une marionnette, qu’un homme sans raison de vivre, tentant de provoquer pour se sentir réel. Ce n’était pas le cas. Il n’était qu’une âme errante. Qu’un corps mort. L’inspecteur-chef était assis dans le fond de sa chaise, lorgnant sans intérêt quelques dossiers qui trainaient sur le coin de son bureau. Il allait souvent dans le feu de l’action, mais il y avait toujours cette paperasse qu’il falsifiait de temps à autre par simple plaisir, par simple envie de sensation forte. Il n’était pas un exemple. Il n’avait rien de saint et plus le temps filait, plus il s’enfonçait dans ce chemin de non-retour. Il ne voulait pas retourner, puisqu’il n’y avait rien à retrouver. Un soupir passa la barrière de ses lèvres alors qu’il jeta le dossier, sans trop de douceur, avec les autres. Devon avait besoin de se changer les idées. Pourquoi ne pas s’amuser avec quelques petits drogués en manque de poudre. Un léger sourire anima son visage froid et il se leva pour sortir de la pièce, filer dans le couloir et croiser un visage qu’il connaissait parfaitement. Cette femme. Cette tentatrice brune. Elle avait ce quelque chose d’attirant, de diablement tentant et ça le rongeait à chaque fois qu’il posait le regard sur elle. Cette confiance qu’elle avait. Cette façon qu’elle avait de le séduire, de tenter de le séduire. Ca l’amusait fortement de la repousser, de li faire comprendre qu’elle n’était qu’une femme et qu’elle n’avait aucun pouvoir sur lui. Surement son côté misogyne. Il laissa son regard se poser sur elle un instant avant de continuer son avancer pour sortir dehors et s’allumer une cigarette qu’il passa entre ses lèvres. Comme s’il allait allez vers elle tout de suite. Devon allait laisser passer un peu de temps avant de se rendre à sa cellule pour s’amuser un peu. Rares étaient les femmes à attirer son intérêt à long terme et elle en faisait partie.
Le mégot de sa cigarette vint se percuter contre le sol et il se remit en marche pour retourner à l’intérieur. Lui qui allait partir, il avait trouvé une source intarissable de divertissement. Maiza. Ça ne faisait que quelques fois qu’il venait à sa rencontre. Nouvelle venue dans la ville, elle cachait parfaitement son jeu dans le domaine du crime, mais il savait le lire dans le fond de ses prunelles ô combien elle n’était pas blanche comme neige. Le poste n’était pas particulièrement bondé et la cellule de détention où elle se trouvait était à l’écart des autres. Règles générales, les femmes avaient tendance à faire réagir trop fortement les autres hommes qui se trouvaient en détention pour lui nuit. C’était préférable de les isoler. Devon retira la veste qui se trouvait contre sa chemise noire et la laissa tomber sur une chaise au passage. Il ne portait pas l’uniforme comme le brun n’était pas un simple patrouilleur. C’était plutôt un habit. Il détacha quelques boutons pour se sentir à son aise et s’arrêta tout juste devant la cellule où elle se trouvait. Les vapes de fumées s’élevaient lentement dans les airs. Ça le fit sourire. Si seulement ils avaient su faire leur travail correctement. Il s’approcha et ouvrit la porte sans demander quoi que ce soit et une fois devant elle il lui fit signe de se lever. « Je vais devoir vous fouiller, comme mes collègues ne semblent pas avoir correctement fait leur travail.» Il n’avait jamais couché avec elle et ce n’est pas l’envie qui lui manquait. Devon n’avait simplement pas envie de céder comme un amateur. La fouille allait lui permettre de s’amuser un peu avec elle, de l’allumer, de la faire réagir et c’est pour cette raison qu’il avait décidé de jouer ce jeu. Sans plus attendre, il attrapa ferment son poignet pour qu’elle se lève et attrapa sa cigarette pour se la placer entre les lèvres. « C’est interdit de fumer dans les cellules.» Un sourire en coin. Il s’approcha d’elle pour passer ses mains contre ses bras, contre son ventre. Dans le creux de ses reins. Ses mains filaient avec agilité contre sa peau, ne manquant pas un espace où elle aurait pu cacher quoi que ce soit. Un pas. Il plaqua la demoiselle contre le mur froid et humide qui se trouvait derrière elle. Ses mains contre son ventre remontaient dangereusement contre sa poitrine. « Alors. Mauvaise soirée?» Il arqua un sourcil et jeta un regard vers son décolleté. «Tu as caché quelque chose par-là Torrès? C'est une bonne cachette en temps normal.» Ce n’était pas le genre de fouille habituelle. La majeure partie des autres employés étaient rentrés alors il n’avait pas vraiment de risque que qui que ce soit tombe sur la scène.
Maiza Torrès
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Sujet: Re: (devon) you're the game i'll win every time Lun 8 Sep - 0:33
if this feeling flows both ways.
Les volutes de fumée glissaient par ses lèvres, expulsées vivement à chaque souffle qui sortait de ses poumons. Le goudron, poison soigneusement caché dans cette drogue en barre, faisait sans doute son chemin pour empoisonner la jeune femme. Elle s’en foutait bien ; tout comme elle ne faisait guère attention aux bruits de pas qui la tiraient peu à peu de sa solitude. Si éphémère, rapidement interrompue par une silhouette qu’elle reconnut avant même de l’observer attentivement. La Torrès se plaisait à être une âme rebelle, insaisissable, insatiable : au moins mettait-elle un peu de piment dans le quotidien de la police de la ville - sans elle, ils auraient passé leur soirée à stagner sur leurs chaises, à manger des beignets et boire du café. Mauvais mélange pour le coeur, elle leur sauvait la vie, en quelques sortes. Dans les calculs que menait déjà son esprit, la jeune femme savait déjà qu’elle ne pourrait pas s’attarder ici : le fin fond du Pays de Galles n’était pas assez bon pour ses affaires, quand bien même elle avait quelques femmes au foyer épuisées, certains riches hommes d’affaires qui la contactaient pour obtenir ce qu’elle vendait. Somme toute, des clients qui préféreraient qu’elle se la ferme, en des circonstances pareilles : si la brune se mettait à ouvrir la bouche pour dénoncer tous ceux qui se fournissaient chez elle pour avoir de la poudre délicieuse et autres petits cachets divers et variés, elle viendrait à faire tomber des têtes, sans même avoir à faire autre chose que délier sa langue. Mais si elle n’avait pas choisi d’échanger quelques allègements de peine contre la dénonciation de son réseau au Brésil, il en était de même ici - surtout que ce soir, on ne l’enfermait pas pour des années, mais seulement pour la nuit et uniquement parce qu’elle était légèrement éméchée par les quelques verres d’alcool qu’elle avait ingurgités - dans ce bar, avec ce type. Elle ne se souvenait même plus, ni de son nom, ni de quoique ce soit d’autre. Ce dont elle se souvenait bien en revanche, c’était de la facilité avec laquelle elle l’avait charmé, le poussant à lui offrir verre après verre, avant de ramasser la somme qu’il avait laissé sur le comptoir au moment de partir, glissant soigneusement ses doigts pour récupérer les petits billets qu’il avait gentiment laissés à l’adresse de la serveuse. Techniquement, le vilain garçon avait alors consommé sans payer, et Maiza en avait profiter pour faire disparaître un peu d’argent dans son décolleté. L’arme favorite de toute femme avec un minimum de présence d’esprit : ça servait à cacher bien des choses, également à en dévoiler - capturer des regards, des attentions. Repousser des hommes parfois, jouer avec eux, indéniablement.
Devon le flic était un homme comme les autres, Torrès l’avait appris bien assez vite, et il le lui rappelait encore et encore, à chaque fois qu’elle pénétrait dans son champ de vision. Il la matait comme un morceau de choix, usait de ses mains et de son autorité pour tâter ses formes, et les apprécier à leur juste valeur. Maiza avait bien compris son petit manège, s’appliquant parfois à lui rendre la pareille, le chauffer rien que dans une oeillade bouillante. Ce soir, elle opta pour l’envie brûlante de le snober, l’observant du coin de l’oeil lorsque la grille de sa cellule grinça, signe qu’il était entré, comme un prédateur pénétrant dans le territoire de sa proie. Il avançait comme tel, à croire qu’il la considérait comme un petit lapin qui allait rougir, trembler à son approche. Elle sourit, tirant de plus belle sur sa clope lorsqu’il lui fit signe de se lever : la brésilienne n’en fit rien, jambes croisées, une fausse attention capturée ailleurs. Car elle se concentrait bien sur leur jeu, les échanges discrets de leurs regards, les pas de l’homme résonnant sur le sol, son souffle à elle. La façon qu’il avait de glisser d’un côté, à l’autre. Face à elle, lui attrapant le bras pour la faire se relever : Maiza Torrès la brûlante diablesse aurait eu de quoi se rebeller, lutter de toutes ses forces, mais elle n’en fit rien, se retrouvant sur ses pieds, profitant de l’élan qu’il lui avait donné pour arquer son dos, resserrer l’espace entre leurs corps tandis qu’ils se cherchaient l’un et l’autre au fond des prunelles de son vis-à-vis. Elle y devina cette même envie de défier, s’amuser. Griffer. Dévorer. Un sourire chatouilla les recoins de ses lèvres, les pinçant doucement alors qu’elle était dépossédée de sa cigarette. Interdit de fumer dans les cellules : en effet, elle croyait bien avoir entendu dire ça un jour. Vaguement, perdu quelque part dans les années qu’elle avait déjà passées dans des endroits pareils - penchant doucement la tête comme si elle minaudait, ronronnait une douce affection obséquieuse, Maiza laissa son regard noir courir sur tout le visage de l’homme face à elle. Son flic. « Attention avec ça. Si ça se trouve, ça va te refiler une horrible maladie. » Une main glissa, furtive, électrique, comme pour souligner les parties à protéger : ce serait dommage qu’il se chope une maladie à force de visiter les nanas dans les cellules, un genre de MST qui atrophierait ses précieux bijoux de famille - quelque chose dans ces eaux-là. L’idée la fit ricaner, autant que les mains du flic qui venaient déjà se ficher contre ses reins - sur le tissu de son tee-shirt, le cuir de sa veste. Dessous. Sur sa peau, si douce, si mâte. Hm, il avait les mains aussi rugueuses qu’elle l’avait imaginé, parfois, dans de doux fantasmes à même de l’amuser - et rendre ces face à face encore plus piquants.
Il était agile, savait où toucher pour franchir des barrières indicibles, exciter les zones érogènes qui lui étaient accessibles. Le bas de son ventre, si tendu contre le pantalon qu’elle portait - ce soir, Maiza était tout sauf l’exemple flagrant de la féminité, presque vêtue entièrement de noir, si ce n’est pour son tee-shirt, blanc certes, mais somme toute bien simple. Les détails de féminité, ce n’était pas son genre - sauf pour les chaussures ; depuis toujours, toujours, la brésilienne avait alimenté des fantasmes incroyables à propos des chaussures des autres femmes, aux talons vertigineux. Si belles. Elle en avait voulu des centaines et des centaines de paires. Ce soir ne faisait pas exception, avec des jolies bottines qui la faisaient planer à une hauteur vertigineuse. Prisonnière docile, au souffle chaud caressant la mâchoire carrée de son bourreau, la jeune femme trouva du dos le mur froid où il venait de la coller. A nouveau elle se cambra, sa croupe réagissant instinctivement au passage de sa main, si curieuse. Si dévastatrice. Il la tenait de toute manière, son corps collé au sien ; et Torrès était une bien consentante victime, hm, quoi de mieux que faire monter la température - monter, monter, encore et encore ? Le chemin de la main du flic devenait déjà bien évident - et guère surprenant : il n’avait jamais masqué son intérêt pour les seins généreux de la brune, y plongeant des regards langoureux, des attentions toute particulières. Des mains, prétextant faire une fouille précise : pouvait-elle l’accuser de viol rien qu’en constatant l’appétit avec lequel il la tripotait ? Comme en rut - c’était bien le mot. « Mauvais soirée, en effet. Ton collègue m’arrête sans aucune raison, et maintenant un gorille en rut me rend visite dans ma cellule. » Elle sourit, mielleuse et moqueuse, le sarcasme ayant passé ses lèvres avec un air malicieux. Torrès ricana, remontant un de ses bras le long de son corps pour venir le passer sur l’épaule du flic face à elle, comme si elle cherchait à l’enlacer - ou surtout, à garder cette distance si infime entre eux. Sans se faire prier, plus joueuse que consentante, Torrès plongea une main sous son tee-shirt, au niveau du bonnet de son sein droit pour en sortir la liasse de billets qu’elle avait piqué à l’autre, un fin sourire passant ses lèvres. « J’ai toujours supposé que la plupart des filles coinçaient des trucs entre leurs seins parce qu’elles avaient des soutien-gorge trop grands pour elle. On peut cacher beaucoup plus de choses, à d’autres endroits. » A son tour elle passa à l’offensive, se redressant quelque peu pour faire courir sa main au niveau de la taille de l’homme, sur sa chemise, soulignant avec envie les muscles qui se devinaient en dessous. « Et toi ? Tu as quelque chose pour moi ? » Elle récupérerait la drogue qu’on lui avait prise - trop précieuse pour être abandonnée aux mains de flics sans intérêt - si Nightingale avait été assez fou pour se pointer sans, il allait bien vite déchanter.
Devon Nightingale
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Sujet: Re: (devon) you're the game i'll win every time Sam 13 Sep - 18:02
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C’était un jeu dangereux parce que s’afficher en public avec elle dans une des cellules de détention ne pourrait que lui octroyer des problèmes. Ce n’est pourtant pas ce qui l’arrêtait. La peur de se faire prendre. Il passait la majeure partie de son temps à revendre de la drogue qui avait été réquisitionnée. Il savait différencier de la bonne ou de la mauvaise. Avec le temps, il devenait particulièrement doué pour déjouer le système. Depuis la mort de sa femme, c’était les seules façons qu’il avait de se tenir en vie. Les femmes ne l’intéressaient que très rarement sauf quelques exceptions. Maiza. Cette tentatrice qui avait le don de l’amuser, de le défier et malgré ce côté particulièrement dominant, ça lui plaisait fortement. Nell. Cette charmante danseuse qui l’amusait avec son caractère. Maiza. Il ne l’avait vu que quelques fois et déjà, son physique avait ce petit côté plaisant à regarder. Ce petit côté exotique et provocant qui lui plaisait tant. C’est pour cette raison qu’il s’enfonça directement dans la cellule de la jeune femme pour commencer ce petit jeu enivrant. Hors de question de tourner autour du pot. De faire semblant. C’était plutôt lassant de jouer à celui qui faisait l’intéresser.
« Attention avec ça. Si ça se trouve, ça va te refiler une horrible maladie. » Il arqua un sourcil à sa remarque, un sourire amusé étira ses lèvres. « Ça va. Je prends le risque.» Ça ne lui faisait pas peur. Ça et tellement de choses. Devon n’était qu’un simple pantin incapable de ressentir quoi que ce soit. Il avait appris à faire semblant, à mentir. Il s’enfonçait. Il se perdait. Un chemin dont il ne pouvait pas revenir et il ne voulait pas. Devon se plaisait dans ce monde qui lui allait à la perfection. Ses mains passèrent lentement sur le corps de la brune, tâtant ses formes pour en sortir quelques objets qui dormaient encore contre son corps. Si elle connaissait les astuces pour passer le temps, il connaissait les endroits où elle pouvait cacher quelques petits sachets. « Mauvaise soirée, en effet. Ton collègue m’arrête sans aucune raison, et maintenant un gorille en rut me rend visite dans ma cellule. » Il lâcha un rire à son tour. Elle avait le don de l’amuser. Elle est ses provocations. Elle et son charme. L’enquêteur retira rapidement ses mains du corps tentant de la prisonnière et laissa son regard glisse le contre sa poitrine comprimée dans son soutien-gorge d’où elle sortit une liasse de billets. « Je dois toujours repasser derrière eux, il faut croire que l’incompétence trône dans cet endroit.» Il ne recula pas. Pas encore parce qu’elle repartait à l’assaut pour laisser ses doigts agiles courir contre son torse. Il ne fit rien, se contentant d’observer les réactions du visage de la Brésilienne. « J’ai toujours supposé que la plupart des filles coinçaient des trucs entre leurs seins parce qu’elles avaient des soutiens-gorge trop grands pour elle. On peut cacher beaucoup plus de choses, à d’autres endroits. Et toi ? Tu as quelque chose pour moi ? » Un pas en arrière, il laissa son regard passer sur l’endroit avant de se diriger vers la sortie. Qu’elle finisse sa sentence serait bien plus amusant que de la distraire. Il plongea les mains dans ses poches où dormaient ses clefs et quelques sachets de poudre qu’il avait pris avant de faire irruption dans la cage rouillée où elle traînait depuis quelques minutes. Son regard se posa une fois de plus sur le visage de la jeune femme, il sortit de la cellule de détention et ferma la porte pour y glisser la clef afin de verrouiller la porte. Devon sortit un sachet de poudre du fond de ses poches pour lui montrer de l’autre côté des barreaux. Qu’elle le supplie un peu pour qu’il lui offre ce don elle avait envie. Qu’elle s’approche. Qu’elle tente de le convaincre. Ça sera bien plus amusant. « J’ai ça, mais en temps normal je ne dois pas distribuer de la drogue dans les cellules de détention.» Un sourire amusé, léger, mais il était bien présent à la commissure de ses lèvres. « Je n’ai pas envie de perdre mon boulot pour ton bon plaisir.» Il s’approcha et repassa le sachet dans le fond de ses poches pour passer ses bras entre les barreaux et y prendre appui. « Tu es attirante, mais ça ne vaut pas le coup.» Il arqua un sourcil. Petite provocation de sa part. Qu’elle s’approche. Qu’elle tente. Qu’elle le convainque. Il pouvait être ouvert.
Maiza Torrès
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Sujet: Re: (devon) you're the game i'll win every time Dim 21 Sep - 23:28
if this feeling flows both ways.
Dans le monde de brutes, typiquement masculin dans lequel elle s’était dressée avec son réseau de drogues, Maiza avait appris à faire des affaires ; à affronter les plus rudes des adversaires sur bien des terrains. En comparaison du vaste et sauvage Brésil où elle était née, le Pays de Galles avait une allure de cour de récréation qui, bien souvent, avait le don d’amuser la jeune femme. Ici, elle paraissait être une brune qui n’avait pas froid aux yeux, une imprenable forteresse qui affrontait tous les flics de ce misérable bled avec un air condescendant et moqueur : après tout, elle avait survécu à sept longues années au sein du système carcéral sud américain, reconnu à travers le monde pour être le moins tendre qui soit. Mieux que ça encore, Torrès en avait tiré profit, de bien des manières qui soient : affronter ces longues années de taule avait été, finalement, plus bénéfique qu’elle ne l’aurait cru à l’époque, enfermée entre quatre murs, dans une minuscule cellule de deux mètres sur deux. Ce soir, la perspective de passer sa nuit à dormir sur un petit banc de bois sans oreiller ni petite couverture ne lui faisait pas froid aux yeux - même si, force était d’admettre que le climat du Pays de Galles ne ressemblait en rien à ce qu’elle avait connu jusque-là dans sa vie. Ici, les étés n’étaient même pas chauds, et les hivers, les températures frôlaient les profondeurs d’âge glaciaire à même de lui filer le vertige. Il n’y aurait que sa petite veste pour lui donner chaud ; ça, et tout l’orgueil dont elle pouvait s’armer dans une telle situation : il n’était pas encore arrivé le temps désespéré où Maiza Torrès serait retrouvée en train de supplier qui que ce soit pour quoique ce soit. Cette période minable de son existence était loin derrière elle, et elle lui avait tourné le dos sans un seul regret. D’elle, Devon Nightingale ne savait pas grand chose : il n’y avait qu’à voir cette façon qu’il avait de la regarder, cette assurance avec laquelle il la dévisageait - que savait-il, au fond, du passé tumultueux de la brune incendiaire qui se trouvait juste contre lui, coincée entre son imposante musculature et le mur bien gris qui glaçait la peau de son dos ? Elle avait déjà eu affaire à plus dur que lui, plus effrayant que lui ; et il avait beau avoir ce regard d’un azur d’acier, semblable aux profondeurs d’un océan grandiose, il n’en restait pas moins un amateur en comparaison de certains. En comparaison d’Alejandro. Il l’amusait. Ils s’amusaient l’un l’autre, dans ces joutes verbales, ces échanges de regards brûlants qui ne masquaient aucunement ces désirs ardents qui soufflaient au creux de leurs reins. Oh oui, il y avait du désir entre eux, un désir incandescent, aussi chaud que de l’or fondu glissant tout le long de leur peau ; il transpirait de toute part, glissait, communiquait. Ils étaient cependant deux alphas, deux flammes bleues qui se dévoreraient l’une l’autre aussitôt qu’ils céderaient. Et Maiza ne voulait pas risquer de s’y cramer. Maiza se plaisait, en maîtresse incontestable et unique de son existence.
Aux provocations de ses doigts, elle y répondait à l’identique, sans mâcher ses mots. En courant le long de son torse, froissant le tissu qui couvrait sa si mystérieuse sculpture d’Apollon, Maiza s’était faite taquine, moqueuse. Une sirène glissant d’un air mielleux tout contre son marin échoué. Puis une anguille glissant aussitôt entre ses griffes : il en faisait de même, en se reculant déjà après avoir longuement brûlé de ses attentions les tréfonds de son décolleté. Dommage qu’il ne pense pas que celui-ci puisse mériter plus d’attention - qui sait, elle avait peut-être pu trouver d’autres choses à cacher ; la brésilienne s’était toujours plue à se montrer plus agile qu’on ne l’imaginait. Sourire carnassier en coin de lèvres, elle le regarda s’éloigner, mimant une certaine déception indéniable dès qu’elle le vit atteindre la porte de sa cellule : quoi, leur échange de politesses allait-il s’arrêter là ? Une part d’elle ne pouvait s’empêcher d’en douter - ils avaient beau être deux électrons, deux fiers aigles solitaires, ils en revenaient toujours au même point. A l’instant où ils se retrouvaient à graviter dans le même air. Le même ciel fait de multiples, centaines, milliers de nuances de gris. Monsieur le flic avait cependant su jouer sur l’élément de surprise, et c’est un amusement certain qui brilla au fond des prunelles de la brune lorsqu’elle le vit sortir un petit sachet de poudre du fond de sa poche. Evidemment. Un salopard restait toujours un salopard. Et dire qu’elle avait déjà payé pour cette marchandise. Dans un ricanement, amer, cristallin à sa bouche, Maiza arpenta l’espace restreint de sa cellule en quelques pas. « Parce que tu es si impliqué dans ton travail. Oh, arrêter des poules brunes et leur faire des attouchements dans les cellules, moi non plus je ne voudrais pas perdre mon travail, si j’étais toi. » Arquant un sourcil, Torrès ne se fit pas prier cependant pour venir rejoindre le bord de sa cellules, les grilles devant lesquelles il se trouvait : les empoignant, elle colla son front contre un barreau froid, le dévisageant sans perdre de sa superbe. Non, elle était Maiza Torrès. La Brésilienne. Celle qui avait toujours sorti la tête de l’eau. Lui. Lui il n’était que... que cette petite épine bien amusante dans son pied. Au moins allait-il rendre ces heures moins interminables que sur le papier. « Hm, tu sais très bien que je suis attirante, à ce point. Et que j’en vaux le coup. » Ils étaient tout près, si près ; pour une fraction de seconde elle laissa tout le loisir à ses yeux de caresser, dessiner les détails de son visage. Le tracé de celui-ci, avant qu’elle ne se perde à nouveau dans ses prunelles. Si froides. Comme le Pays de Galles, là où les siennes transpiraient la chaleur oppressante de son pays natal. Sans se faire prier, Maiza passa ses mains à travers les barreaux pour revenir tracer le sillage de son torse, la sculpture de son abdomen qu’elle s’appropriait déjà en des bouts de doigts aventureux. La plus audacieuse des deux, vint même glisser sur le bas ventre, à la naissance du renflement, avant de s’évaporer aussi furtivement qu’elle était arrivée. « Si c’est ce que tu attends ; je ne serais pas la droguée addict qui te taillera une pipe entre les barreaux de sa cellule en l'échange de quelques grammes de poudre à snifer pour la nuit. » Conclut-elle d’une voix ferme, moqueuse à la voix, baignée dans un sarcasme qui soulignait à la perfection le dédain qu’elle pourrait avoir à l’égard d’une pareille pensée ; pour qui la prenait-il ? Une pute de bas étage ? Grossière erreur ; depuis Alejandro, Maiza s’était toujours appliquée à être une prédatrice, une chasseresse avisée qui ne s’abaissait jamais à de telles choses. Jamais plus, elle ne serait désespérée à ce point - cette assurance brillait au fond de ses yeux depuis qu’elle avait asséné le premier coup de couteau dans le ventre de son ancien petit-ami. Depuis ce soir-là. « J'espère que tu es plus inventif. » Souligna-t-elle en arquant un sourcil, le dévisageant pour un instant avant d'être celle d'eux deux qui reculait. Elle se détacha des barreaux de la cellule, pour revenir s'asseoir, presque sagement sur le banc de bois qui était voué à être son seul compagnon de cette nuit : pourtant, elle n'avait pas quitté Nightingale du regard - elle savait bien qu'entre eux, la joute ne faisait que commencer.
Devon Nightingale
vos messages : 2106 Date d'inscription : 20/04/2014
Sujet: Re: (devon) you're the game i'll win every time Mar 30 Sep - 0:54
you're the game i'll always solve
S’il ne connaissait rien d’elle. Elle ne connaissait de lui que ce qu’il lui plaisait à lui montrer, démonter. Depuis la perte de sa femme, il n’était plus qu’un restant sans le moindre intérêt et le moindre remords. Une âme en recherche de sensation forte qui ne durait que trop peu longtemps. Encore combien de temps avant qu’il ne se lasse à nouveau de cet aperçu de flamme qui dormait aux creux de ses reins. C’était passager, comme la majeure partie des choses qui gravitaient autour de lui, qui passaient dans sa vie. Un aimant pour le mal, pour les dangers et les quelques sensations fortes qu’il s’offrait dans ce pays. Elle faisait partie de ça. Des peu de choses capable de l’animer le temps de quelques heures, d’une soirée. Femme fatale qu’elle semblait être, faisant renaître le côté maintenant misogyne qui prédominait sur son comportement. Sa femme l’avait changé, mais à sa mort il était revenu l’ordure qu’il était avec encore moins de conscience morale. Ça n’avait plus d’importance maintenant et il ne faisait pas ça pour plaire à qui que ce soit, mais pour assurer sa survie. C’était la seule façon de faire naître un soupçon de frisson contre sa peau inerte. Déjouer le système, faire à sa tête et s’amuser à faire plier l’échine aux drogués incapable de se passer de cette drogue qui traînait entre ses doigts alors qu’il la secouait ouvertement sous le nez de la brune. C’était un jeu. Un jeu amusant, diablement tentant, mais qui allait surement finir par se montrer lassant. Elle était cette lionne en cage. Cette poupée parfaite qu’il s’amusait à palper, à toucher et à brusquer, sans se rendre trop loin. Pas encore. Le jeu en valait la chandelle pour le moment. Il y avait surement pire que lui. Comme il y avait surement pire qu’elle. Quelque part, au fond de ce cœur noirci à l’os, il y avait ce fond de tendresse qui avait pu naître pour elle. Sa femme. II n’avait jamais été réellement perdu. Maintenant? Rien n’était plus certain.
La poudre blanche retrouva rapidement le fond de ses poches et il laissa la tentatrice sirène s’approcher de lui, jouer de ce charme chaud et brûlant. Il se contenta de laisser son regard d’acier glisser le long de ses traits pour observer son visage, ses lèvres pulpeuses dont s’extirpaient les phrases dressées de cette assurance qui l’amusait. Elle n’avait rien à lui prouver. Rien. Et elle s’attardait sur le fait qu’elle était plus forte que les autres. « Parce que tu es si impliqué dans ton travail. Oh, arrêter des poules brunes et leur faire des attouchements dans les cellules, moi non plus je ne voudrais pas perdre mon travail, si j’étais toi. » Il sourit. Au fond. Il s’en fichait de ce travail, mais ça lui permettait de s’amuser un peu. Le temps qu’il passait dans le fond de sa demeure n’avait rien de réellement charmant. « Je ne fais pas d’attouchement à toutes les poules brunes qui passent ici.» Il haussa les épaules. Ce n’était pas dans ses habitudes. La majeure partie des femmes ne lui faisaient pas le moindre effet. Elle si. « Je ne dis pas ça pour te faire plaisir.» Si ça pouvait lui faire plaisir aussi il s’en fichait complètement. Devon était simplement un homme rongé par les remords dont il ne pouvait se détacher et il avait envie d’oublier. « Hm, tu sais très bien que je suis attirante, à ce point. Et que j’en vaux le coup. » Il resta près des barreaux et passa même ses bras entre ceux-ci pour y prendre son appui. « Je ne peux pas encore dire que tu vaux le coup.» Il n’avait rien testé d’elle. Ni la chaleur de ses cuisses, le goût de sa peau ou la chaleur de sa langue contre son membre. Il laissa la brune faire une nouvelle fois ses empreintes futiles contre son torse, sans bouger, sans réagir encore à ce petit jeu. Il y avait pourtant des envies bien distinctes qui se dessinaient dans le fond de son esprit. « Si c’est ce que tu attends ; je ne serais pas la droguée addict qui te taillera une pipe entre les barreaux de sa cellule en l'échange de quelques grammes de poudre à snifer pour la nuit. » Il rit. Il lâcha un rire. Ce n’est pas ce qu’il avait demandé, mais l’idée aurait pu être amusante. Par contre, il traînerait la brune dans son bureau plutôt que de recevoir une pipe ici même. « J’aime à quel point tu penses lire dans mon esprit.» Elle se trompait. Elle se trompait surement sur toute la ligne avec lui. Son regard ne quittait pas la jeune femme. « J'espère que tu es plus inventif. » Devon laissa un soupir s’extirper de ses lèvres avant qu’il ne sorte les clefs de ses poches une fois de plus. « Si tu as envie de sortir, faudra te montrer un peu plus insistante.» Un autre haussement d’épaules de la part de Devon. Il n’allait pas non plus passer la soirée à lui courir après. Si elle avait envie de sortir, qu’elle lui montre un peu ce qu’elle pouvait valoir et qu’elle se bouge de ce lit.
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Sujet: Re: (devon) you're the game i'll win every time