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 jules&lana > we're ashes on the ground

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MessageSujet: jules&lana > we're ashes on the ground   jules&lana > we're ashes on the ground EmptyMar 3 Juin - 22:37

we're ashes on the ground

300 gr de farine, 2 oeufs. La coquille blanche roule sur le plan de travail en marbre avant de s'écraser contre le carrelage. Elle soupire, repoussant ses cheveux d'un geste de la main. La cuisine était un véritable champ de ruine. Les emballages de sucre, des moules en pagaille, de la farine partout. On aurait pu croire à une véritable tornade. Lana n'avait jamais été très douée pour la cuisine mais elle trouvait une sorte de réconfort dans l'idée de faire un gâteau. Du moins, cela avait marché pendant de nombreuses années. Elle jette un coup d'oeil à l'horloge murale. Plus d'une heure de retard. Son portable restait désespérément silencieux. Pourquoi ne la prévenait-il pas si il avait simplement un empêchement lié à ses cours ? Sa proposition lui repassait en tête indéfiniment. "Vis d'autres femmes, trouve chez elles ce que je ne peux t'offrir." Est-ce qu'il était en train de le faire, là, tout de suite ? Elle secoue la tête avant de se pencher pour ramasser l'omelette étalée sur le sol. Stupide proposition, stupide réflexion. Bien sûr, elle ne voulait pas le voir frustrer mais est-ce que c'était vraiment la bonne solution ? Que se passerait-il si il mettait ses phrases en application ? Bien qu'elle se soit toujours déclarée comme une non-jalouse, son comportement semblait crier l'inverse. Abandonnant l'idée de pouvoir un jour réussir le maudit gâteau, elle laisse tomber la cuillère en bois dans le saladier et retire son tablier trop grand. La prochaine fois, elle se contentera d'un de ces sachets à verser directement dans un moule.

Nerveusement, elle fait les cent pas dans le salon, se rongeant les ongles alors que l'heure continue à s'égrainer. Elle croise son regard dans le miroir l'espace d'une seconde. Une folle, voilà de quoi elle a l'air. Il n'a après tout qu'une heure de retard, il a très bien pu décider de faire autre chose, ou simplement perdre du temps à discuter avec des élèves. Mais il est parfois bien difficile de se raisonner, surtout sur ses sentiments. Elle prend son téléphone, compose un message, un simple "où es-tu ?" mais finalement se ravise. Elle s'était toujours promis de ne pas être ce genre de femme, le genre qui suit et surveille chacun des gestes de son partenaire. Jules ne le méritait, il n'avait rien fait qui justifie un tel comportement. La seule fautive dans l'histoire c'était elle. Elle et ses blocages, elle et ses idées naïves et stupides. Cédant finalement à son stress grandissant, elle retourne dans la cuisine et tire une cigarette de son sac à main. Ses instants de détente étaient rares même si bien plus fréquents qu'avant depuis sa fausse couche. Postée devant la fenêtre, elle inspire profondément la fumée, fixant la rue déserte. Elle espérait entendre une voiture arrivée mais il n'y avait rien d'autre que le bruit des oiseaux et de quelques enfants chahutant à plusieurs jardins du sien. Un jardin qui restait désespérément calme et stérile, tout autant qu'elle. Près de l'allée de gravier, un rosier peinait difficilement à se maintenir debout alors que son voisin avait déjà rendu l'âme. A croire que tout dépérissait depuis son retour de l'hôpital.

Elle sursaute presque en entendant une voiture remontée la rue, balançant sa cigarette à moitié consommée sur les parterres déséchés. Quelques gestes amples dans l'espoir de dissiper l'odeur et elle se dirige vers son plan de travail digne d'un grand champ de bataille épique. Autant faire semblant d'être occupée, elle préférait qu'il ne la voit pas là, à penser à ce qu'elle lui avait dit, ce qu'elle lui avait autorisé, à jongler avec ses propres remords. Epongeant l'oeuf tombé par terre, elle inspire profondément alors que la porte s'ouvre. “Bonsoir !” Elle tente de prendre un ton naturellement enjouée, comme si elle n'avait rien trouvé d'anormal à son retour à la maison tardif. Mais il faut se l'avouer, Lana n'a jamais été une grande comédienne.
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Invité

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MessageSujet: Re: jules&lana > we're ashes on the ground   jules&lana > we're ashes on the ground EmptySam 21 Juin - 0:33

we're ashes on the ground

Il était arrivé. Il s'était enfin garé dans l'allée de la maison dans laquelle sa femme et lui investissait depuis quelques années. Une maison qui aurait dû être familiale mais qui était restée conjugale. Une maison qui, à peine posait-il sont regard dessus, rendait Jules nerveux. Car il savait pertinemment qui l'attendait à l'intérieur. Il savait que sa femme s'y trouvait, sa chère et tendre. Celle qu'il avait choisi d'épouser pour le meilleur et pour le pire. Mais le meilleur semblait tellement loin aujourd'hui. Tout ça parce qu'ils avaient nourri l'espoir d'être parents. Un désir qui les avait au final détruit. Ils se retrouvaient pathétiques face à la cruauté de la vie qui avait refusé de céder à leurs envies. A leur besoin profond d'être parent, pour souder d'autant plus leur amour et confirmé la légitimité et le naturel de leur histoire à deux. Cette épreuve avait sonné le glas de leur bonheur. Leur "incompatibilité" qui rendait une grossesse pour Lana si difficile érodait peu à peu la pierre de leur relation. Depuis combien de temps n'était-il pas rentré chez lui heureux, impatient de retrouver son amour ? Celle qu'il avait aimé depuis le lycée ? Trop longtemps à son goût.

Il crispa ses mains sur le volant avant de finalement le lâcher. Il ouvrît la portière et sortît, enfonçant ses pieds dans le gravier qui crissa désagréablement. Il ne supportait plus ce chemin de petits cailloux qui le menait directement vers l'apocalypse qu'était devenu son couple. Il leva les yeux vers le ciel. La nuit était déjà tombée. Normalement, il ne rentrait pas si tard mais aujourd'hui, il était allé boire un café. Et pas avec n'importe qui. Avec cette fille. Celle qu'il aurait dû éviter comme la peste. Cette jeune femme pour qui il avait succombé. Une seule fois. Une fois de trop, déjà. Pour se rassurer, il se répétait qu'il avait l'autorisation de son épouse. Mais ça ne soulageait en rien sa culpabilité. Loin de là. Il se sentait encore plus monstrueux que d'essayer de se servir de cette excuse pour justifier son propre comportement. Il était un salaud, point barre.

Il remonta d'un pas lourd jusqu'à la porte d'entrée et l'ouvrît, entrant dans le hall d'entrée. « Bonsoir ! » entendît-il venir sonner à ses oreilles. Il pinça les lèvres et se sentît monstrueux. En fait, il se sentait monstrueux dès lors qu'il était en la compagnie de Lana. Son épouse adorée. Bon sang qu'est-ce qu'il pouvait l'aimer... Il se sentait responsable de son état et de ne pas pouvoir l'aider. Et ça lui fendait d'autant plus le coeur de l'entendre mettre tant d'effort dans sa façon de lui parler. Il lui répondît un « Bonsoir. » plus faible et entra dans la cuisine, la trouvant affairée à ramasser il ne savait quoi par terre. Il regarda l'établis et sourît légèrement en remarquant qu'elle avait tenté ce qui devait être un gâteau. Il s'avança et s'accroupît près d'elle, déposant sur son front et léger baiser. Pas de contact trop poussé ni trop long. Ca avait le don de la mettre mal à l'aise. Et il ne voulait pas qu'elle se braque. « Atelier cuisine ? » s'enquît-il avec un sourire en se redressant mais il constata alors que le gâteau n'avait jamais été abouti. Il ne fît aucun commentaire à ce sujet, certainement avait-elle été déconcentrée par il ne savait trop quoi.

Une odeur âpre lui frôlait les narines mais encore une fois, il préféra ne pas y faire allusion. Il savait pertinemment qu'elle fumait et un peu plus depuis sa fausse couche. Et il estimait n'être nullement en droit de le lui interdire, si ça pouvait l'aider à se détendre de temps en temps. Il pinça les lèvres et jeta un coup d'oeil à l'heure qu'il était. Déjà 20h passées. Il avait honte d'avoir tant de retard et frotta sa nuque. « Je suis désolé de rentrer tard. J'aurais dû te prévenir, t'envoyer un message mais je n'y ai pas pensé. » lui adressa-t-il en se dirigeant vers le frigo. Il en ouvrît la porte et y attrapa la bouteille d'eau qu'il y mettait toujours. Il aimait l'eau bien fraîche, c'était quelque chose qu'il adorait. L'eau à température ambiante lui semblait beaucoup moins intéressante en bouche. Il bût au goulot et jeta un coup d'oeil à nouveau à sa femme, se mordillant la lèvre. « Comment s'est déroulée ta journée ? » lui demanda-t-il après une hésitation. Il avait peur de la réponse. D'entendre que ça avait été tout en percevant dans la voix de son épouse le fait qu'elle mentait, qu'elle n'allait pas bien et qu'elle était une fois de plus au bord du gouffre. Mais il s'acharnait à toujours poser cette question. Au cas où...
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