De l'aide s'impose! (Pv Silas & Louise)

vos messages · **vos messages** : 451 **Date d'inscription** : 05/05/2014

Une de mes gardes venait de se terminer. Une de mes patientes était décédée. Elle avait à peine six ans. Ses parents étaient dévastés. J’avais dû prononcer l’heure de son décès ainsi que l’annonce aux parents. Je n’avais rien pu y faire. Et cela me rendait malade. J’avais réussi à terminer ma garde normalement sans problème. Je prenais sur moi pour ne pas traumatiser d’autres enfants présents. Il fallait que je me batte pour eux. Mais une fois sortie, je sentais que je devais décompresser. J’avais rendez – vous avec mon dealeur trente minutes plus tard au coin d’un parc. Généralement, tout se passait bien avec lui. Je n’avais jamais eu de soucis. Il m’avait rapidement donné ma commande et j’étais partie faire mon petit bonhomme de chemin. J’avais toujours mon matériel dans mon sac. Je m’étais donc cachée dans le parc à l’abri des regards afin de prendre ma dose journalière. Il fallut peu de temps pour que les effets se fassent. Je planais complètement. Dans ces cas – là, je veillais à ce que mon téléphone soit éteint. Il était hors de question que j’envoie un message bizarre à Aymeric, il réagirait directement. Je portais une mini – jupe en jeans ainsi qu’une blouse blanche. J’étais donc habillée de façon assez sexy. J’entrais dans le bar dans lequel travaillait Silas. Je me dirigeais vers lui. Il travaillait aujourd’hui et je le savais. « Salut toi ! ». On pouvait directement voir que je planais complètement. Je m’étais assise afin de tenir plus facilement sur mes deux jambes. Un homme un peu pervers m’approchait un peu de trop. Il essayait de me toucher de façon un peu trop poussée. « Non, pas intéressée. Mon petit ami ne sera pas d’accord ! ». Je me tournais alors vers Silas. Je devais commander à boire. Je ne pouvais décemment pas rester assise ici sans rien prendre. Je lui souriais de toutes mes dents. Qu’allais – je bien pouvoir prendre ? Il ne me fallut que quelques secondes pour me décider. « Tu peux me servir un Bloody Mary ? ». Je sortais mon porte – feuille de ma sacoche. Et y pris un billet de cinq dollars pour le payer. « Voilàà ! ».

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L'ambiance du Jazz Club est encore une fois bonne. La musique est agréable, comme je l'aime à vrai dire. Je me félicite toujours d'avoir réussi à trouver ce poste de simple serveur, disons-le, mais qui paye assez bien. Je préfère de loin travailler ici qu'être éboueur ou quoi. Puis je m'en sors pas mal, parce qu'après tout, ça fait que deux mois que je suis ici. Deux mois depuis que j'ai quitté Londres, depuis que j'ai quitté mon père et mon frère. Bon sang. Penser à ça me fout le moral au plus bas, c'est pourquoi je me dépêche d'aller servir un verre de whisky à un client pour penser à autre chose. Je tourne la tête vers la porte et vois entrer Louise. La si belle Louise. Je fronce les sourcil en la voyant marcher de travers. Oh non, Louise pitié, ne me dis pas que tu as encore fais des conneries. Elle s'assoit sur un tabouret face à moi et je soupire lorsqu'elle commande un Bloody Mary. Je m'exécute de lui servir, parce qu'elle est une cliente, mais la dose d'alcool que je lui sers reste très faible. Je m'approche d'elle en m'appuyant sur le comptoir pour lui parler à voix basse. « T'es défoncée, Louise. Et me dit pas que c'est faux, ça crève les yeux. » Second soupire, et je prends son billet de cinq dollars afin de le mettre dans la caisse. « Savoure ton verre, ça sera le seul que je te servirai. » La voir dans un état pareil me rend dingue. Elle m'énerve. Parce qu'elle ne comprend pas qu'un jour, la drogue va lui faire tout perdre. Elle va se brûler les ailes, comme moi il y a quatre ans, lorsque je me suis fait virer de chez moi à cause de ça. Je pars rapidement servir un client puis reviens vers Louise, les pupilles dilatées et fixées sur son verre. Elle plane. A trois mille. je claque des doigts devant elle. « Louise sérieux. Faut que t'arrêtes ça. » Je la regarde, ou la surveille plutôt. Si le patron apprend qu'une personne totalement défoncé est dans le bar avec sa marchandise, il risque de la virer. Et de me virer aussi par la même occasion.

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Apparemment, Silas avait rapidement remarqué que j’étais défoncée. « Zut ! Il faut que je sois plus discrète la fois prochaine ! ». Je planais complètement. Je me sentais bien. Le bien être était donc de la partie. Silas m’avait servi mon verre mais me dit que cela allait être le seul qu’il me donnerait. Non mais ? Il me prenait pour qui ? J’étais une cliente après tout. Et j’étais assez grande pour me gérer toute seule. Enfin, c’est ce que j’osais croire… « Je demanderai à l’autre serveur alors ! ». Je le regardais alors toujours souriante. Juste ensuite, je fixais mon verre, le regard vide. C’était comme si j’étais absente de cette terre. J’en avais pris dans le but d’être en extase. Mais le manque s’était installé bien plus. L’extase avait donc été de courte durée. Silas claquait des doigts devant moi dans le but de me réveiller, je suppose. « Oui, un jour ! ». Je n’étais pas sûre d’être capable de m’arrêter. Je pris alors mon sac à main que j’avais déposé sur le sol. J’avais besoin de mes médicaments. C’était la seule chose que je suivais plus ou moins à la lettre. J’évitais de me rendre en dialyse. Je détestais cela. Et j’avais l’impression d’être malade quand j’y étais. J’en avais cinq à prendre. C’était ma plus grosse dose de la journée. Ils étaient là, prêts sur le bar. J’en prenais toujours un à la fois. Silas n’était pas au courant, d’ailleurs. Je cachais ma maladie un maximum. Mais je me doutais qu’il l’apprenne rapidement. Dans cet état – là, je pouvais difficilement lui cacher des choses. Et puis, il me semble que c’était la première fois que je faisais ce genre de choses en sa compagnie. J’avais évité de montrer que je prenais des médicaments. Mais là, je n’avais pas eu le choix. Je ne voulais pas me retrouver à l’hôpital encore une fois. Aymeric pourrait ne pas le supporter. Et il était hors de question qu’il l’apprenne !

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Ça me rend presque triste de la voir comme ça. Louise, je ne la connais pas depuis longtemps, mais je me suis attachée à elle. Parce que la voir comme ça, accro à quelque chose d'aussi mauvais tout autant que je l'ai été, ça me fait mal. D'autres s'en foutraient, mais moi je peux pas. Parce que ça me rappelle Londres, mon père, mon frère. Ma vie. Je la regarde avec un air désespéré quand elle dit faire plus attention la prochaine fois. J'ai l'impression d'être en face d'une enfant, toujours en train de rire pour un rien. « Hors de question que tu demandes à qui que ce soit d'autre. Le mélange drogue et alcool c'est pas fameux, crois-moi. » J'en sais quelque chose moi. Je l'ai souvent fait ce mélange. Ça m'a souvent fait vomir d'ailleurs. Je secoue légèrement la tête de droite à gauche lorsqu'elle me répond passivement qu'elle arrêtera un jour. Elle doit bien voir que je suis exaspéré par son attitude. Si ça n'était pas elle, je l'aurais déjà viré du bar depuis longtemps, mais c'est Louise. Elle est trop douce, trop fragile pour être virée comme une mal-propre. Devant moi, elle sort des cachets, ça me fait doucement froncer les sourcils. Je lève les yeux vers elle afin de chercher son regard. « Louise c'est quoi ça ? » Je prie pour qu'elle me dise que ce n'est qu'un simple rhume. Parce que savoir qu'elle se drogue alors qu'elle est atteinte d'une maladie plus grave qu'un simple rhume me ferait entrer dans une colère noire. Je passe une main sur mon visage en poussant un soupire. Elle ne serait pas si inconsciente au point de consommer des produits illicites en même temps que des médicaments afin de la guérir ? Si ? Je reste fixé sur les cachets posés sur le comptoir en espérant entendre qu'elle me dise que ce ne sont que des médicaments pour la guérir d'un simple rhume. Déjà que rien qu'un mélange de la sorte pourrait la faire mal réagir.

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Quelque chose me disait que Silas n’allait pas me laisser faire ce dont j’avais envie… Je savais qu’il s’y connaissait. Je savais qu’il avait été accro. Mais il semblait s’en être sorti. « Tu verras ! J’y arriverai. ». Et puis, s’il ne voulait pas me servir, j’avais toujours ma flasque dans mon sac. Cela ferait l’affaire aussi, non ? Je lui souriais alors, fière de ma trouvaille. Je préférais la cacher de peur qu’il ne me la confisque. Moi, le provoquer ? Jamais de la vie. Ce n’était pas mon genre, voyons. J’avais alors sorti mes cinq médicaments. Il était temps que je les prenne. J’avais déjà une heure ou deux de retard. Je devais normalement les prendre à des heures fixes. Mais bon, c’était déjà bien que je les prenne, non ? Mais il fallait voir la tête de Silas. « Je veux bien te dire. Mais tu me promets de ne rien dire à Aymeric, hein ? ». Lui et moi formions un couple depuis quelques jours. Et j’étais la plus heureuse à ces côtés. Mais je ne voulais pas qu’il soit au courant, il ne devait rien savoir. Il risquerait d’entrer dans une grande colère avant de passer à l’inquiétude. Et puis, il m’obligerait de me rendre en dialyse aussi. Ce n’était décidément pas une bonne idée. Silas était devant moi. Il semblait encore calme. J’espérais tellement qu’il me promette de ne rien lui dire. Cela me ferait du bien de le dire à une personne. Je n’en pouvais plus de le garder pour moi. Je ne pouvais pas en parler, de peur qu’Aymeric ne l’apprenne. « Ma jolie, tu viens danser ? ». Je le regardais alors. C’était un vieux pervers. Le même que tout à l’heure. Décidément, il ne voulait pas me lâcher un peu ? Je regardais alors Silas. « Tu veux pas m’aider ? ». Je parlais de façon plate sans aucune émotion. J’étais dans un état second, je ne me rendais pas compte de mes émotions et encore moins de mes gestes. J’étais dans un autre monde…

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