[vos messages]

Aymeric devait s’absenter une petite demi – heure. J’étais donc, seule, dans cette chambre d’hôpital. J’avais la chance d’avoir une chambre particulière. Je ne supportais pas partager mon espace avec d’autres personnes inconnues. J’aimais avoir mon espace de vie. C’était important pour moi. Je ne savais que faire. Je n’avais pas demandé de télévision. J’essayais de réduire les coups au maximum. Mes parents étaient décédés depuis quelques jours. Et c’est eux qui m’entretenaient. Leur enterrement avait eu lieu hier. Je ne savais donc pas encore ma situation financière. J’avais envie de me lever, de faire un tour. Mais je ne pouvais pas bouger. Ma sonde m’en empêchait. J’avais envie de partir d’ici. Ce serait bien mieux. Je me rebellais alors. J’étais médecin. Et puis zut quoi ! Je m’enlevais les perfusions du mieux que je le pouvais. J’entrepris aussi d’enlever la sonde. Cela me fit énormément de mal. Je n’étais pas dans la meilleure position pour le faire. J’en pleurais d’ailleurs. J’ouvris l’armoire pour y prendre mes vêtements. Il ne me fallut que quelques minutes pour m’habiller et rassembler mes affaires. Je voulais sortir en passant inaperçue. Je quittais donc ma chambre à pas de loup. Quelle ne fût pas ma tête quand je tombais nez à nez avec Nathanaël. « Coucou ! ». J’avais pris un air innocent. Nathanaël était le médecin qui m’avait accueillie plusieurs fois lorsque Xavier me battait. Il m’avait aidé à le quitter. Sans sa présence, je pense que nous serions encore ensemble. Ce même jour (il y a moins d’une semaine), nous avions découvert mon insuffisance rénale. Au fil des derniers mois, nous avions appris à nous connaître. J’avais eu ma première dialyse le matin même. Nathanaël n’avait pas eu le temps de vérifier ma présence. Il devait certainement être en repos. Il m’avait conduit au scanner quelques heures plus tôt pour vérifier que ma tête allait bien. Je lui avais gentiment demandé de ne pas parler de mon état de santé devant Aymeric. Il ne devait pas savoir. « Je comptais aller faire un tour, en fait. ». Et dire qu’il m’avait prescrit de rester en observation jusque demain…

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Aymeric devait s’absenter une petite demi – heure. J’étais donc, seule, dans cette chambre d’hôpital. J’avais la chance d’avoir une chambre particulière. Je ne supportais pas partager mon espace avec d’autres personnes inconnues. J’aimais avoir mon espace de vie. C’était important pour moi. Je ne savais que faire. Je n’avais pas demandé de télévision. J’essayais de réduire les coups au maximum. Mes parents étaient décédés depuis quelques jours. Et c’est eux qui m’entretenaient. Leur enterrement avait eu lieu hier. Je ne savais donc pas encore ma situation financière. J’avais envie de me lever, de faire un tour. Mais je ne pouvais pas bouger. Ma sonde m’en empêchait. J’avais envie de partir d’ici. Ce serait bien mieux. Je me rebellais alors. J’étais médecin. Et puis zut quoi ! Je m’enlevais les perfusions du mieux que je le pouvais. J’entrepris aussi d’enlever la sonde. Cela me fit énormément de mal. Je n’étais pas dans la meilleure position pour le faire. J’en pleurais d’ailleurs. J’ouvris l’armoire pour y prendre mes vêtements. Il ne me fallut que quelques minutes pour m’habiller et rassembler mes affaires. Je voulais sortir en passant inaperçue. Je quittais donc ma chambre à pas de loup. Quelle ne fût pas ma tête quand je tombais nez à nez avec Nathanaël. « Coucou ! ». J’avais pris un air innocent. Nathanaël était le médecin qui m’avait accueillie plusieurs fois lorsque Xavier me battait. Il m’avait aidé à le quitter. Sans sa présence, je pense que nous serions encore ensemble. Ce même jour (il y a moins d’une semaine), nous avions découvert mon insuffisance rénale. Au fil des derniers mois, nous avions appris à nous connaître. J’avais eu ma première dialyse le matin même. Nathanaël n’avait pas eu le temps de vérifier ma présence. Il devait certainement être en repos. Il m’avait conduit au scanner quelques heures plus tôt pour vérifier que ma tête allait bien. Je lui avais gentiment demandé de ne pas parler de mon état de santé devant Aymeric. Il ne devait pas savoir. « Je comptais aller faire un tour, en fait. ». Et dire qu’il m’avait prescrit de rester en observation jusque demain…

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Nathanaël était rapidement devenu un peu plus piquant. C’était le genre de choses qui me faisaient réagir. Et il devait certainement le savoir. Je ne sais pas le dire comment mais il le savait. Il savait qu’il fallait me secouer, élever sa voix sur moi pour que je me bouge, pour que je me rende compte de choses qui se trouvaient au bout de mon nez. Aymeric lui aurait parlé ? Il tenait dans sa main les résultats de ma prise de sang. « Euh non, pourquoi ? ». Je souris alors. Je ne voyais pas de quoi il parlait. Du fait que je quittais l’hôpital contre avis médical ? Ou du fait qu’il avait remarqué que je ne prenais pas mes médicaments de façon assidue ? Ou encore qu’il avait remarqué que j’avais tendance à trop boire ? Ou j’avais peut – être encore un peu de trace de drogue de la veille au soir dans mon organisme ? Nathanaël avait pris la peine de fermer la porte. Heureusement pour moi, d’ailleurs. Je travaillais ici. Je ne voulais pas que cela se sache. « Oui. Je pars parce que je vais très bien et que ma chute n’est pas très grave. ». J’essayais de le convaincre comme je le pouvais. Il avait vraiment l’air furax. Je ne devais pas l’énerver plus. Mais c’était plus fort que moi. Je préférais lui parler de ce qu’il voyait devant lui plutôt que de lui avouer d’autres choses. Il n’avait peut – être pas encore lu les analyses. Je l’espérais secrètement, en fait. Je souris alors doucement, de façon innocente. « Il est noté dans mon dossier que c’était une petite chute pas très importante. Tu me gardais en observation uniquement pour mes reins. J’ai bu beaucoup d’eau depuis tantôt. Ca devrait aller, non ? ». Oh, je savais que cela allait être dur de le convaincre mais je devais y croire. Et puis, l’espoir fait vivre, non ?

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Nathanaël était rapidement devenu un peu plus piquant. C’était le genre de choses qui me faisaient réagir. Et il devait certainement le savoir. Je ne sais pas le dire comment mais il le savait. Il savait qu’il fallait me secouer, élever sa voix sur moi pour que je me bouge, pour que je me rende compte de choses qui se trouvaient au bout de mon nez. Aymeric lui aurait parlé ? Il tenait dans sa main les résultats de ma prise de sang. « Euh non, pourquoi ? ». Je souris alors. Je ne voyais pas de quoi il parlait. Du fait que je quittais l’hôpital contre avis médical ? Ou du fait qu’il avait remarqué que je ne prenais pas mes médicaments de façon assidue ? Ou encore qu’il avait remarqué que j’avais tendance à trop boire ? Ou j’avais peut – être encore un peu de trace de drogue de la veille au soir dans mon organisme ? Nathanaël avait pris la peine de fermer la porte. Heureusement pour moi, d’ailleurs. Je travaillais ici. Je ne voulais pas que cela se sache. « Oui. Je pars parce que je vais très bien et que ma chute n’est pas très grave. ». J’essayais de le convaincre comme je le pouvais. Il avait vraiment l’air furax. Je ne devais pas l’énerver plus. Mais c’était plus fort que moi. Je préférais lui parler de ce qu’il voyait devant lui plutôt que de lui avouer d’autres choses. Il n’avait peut – être pas encore lu les analyses. Je l’espérais secrètement, en fait. Je souris alors doucement, de façon innocente. « Il est noté dans mon dossier que c’était une petite chute pas très importante. Tu me gardais en observation uniquement pour mes reins. J’ai bu beaucoup d’eau depuis tantôt. Ca devrait aller, non ? ». Oh, je savais que cela allait être dur de le convaincre mais je devais y croire. Et puis, l’espoir fait vivre, non ?

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Bon, il avait lu mes analyses finalement… C’était à regrets. J’allais devoir lui avouer mes faiblesses. Aymeric était déjà au courant, pour l’avoir vécu. Mais là, il y avait Nathanaël en plus… J’en avais déjà discuté un peu plus tôt avec le premier. Je n’allais pas devoir encore le faire, si ? Ils avaient tous les deux des méthodes bien différentes. Aymeric avait été plus posé, plus calme. Tant dis que Nathanaël s’énervait plus. J’enlevais rapidement le sourire de mon visage. Il fallait qu’il se calme et ce n’est pas en me voyant tout sourire que cela allait s’arranger. « Mais Nate, je suis ton amie ! ». Comme si cela avait un lien avec le fait que je ne le lui dise pas. Quand on se drogue ou que l’on boit un peu trop, on le dit peut – être ? Personnellement, je ne connais pas de personnes qui en font part à leurs proches. Je m’étais assise sur le lit. Je savais que je partirais de toute façon. Ce n’était pas négociable. Je ne resterais pas une nuit dans cet hôpital. Il n’en était pas question. Je ne m’y sentais pas bien. Et puis, c’était mon lieu de travail pas mon lieu de repos ! « Non, je ne comptais pas t’en parler. Ce n’est pas le genre de choses qui se disent. ». J’avais un ton très calme. Je ne m’énervais pas. Je préférais largement me faire petite. Même si je comprenais complètement qu’il s’énerve sur moi. Dans l’autre sens, j’aurais fait pareil, même pire ! « Et puis, j’en ai pris une fois ce mois – ci ! ». Oui, nous n’étions que le 7. Et alors ? En quoi cela changeait quelque chose ? Il ne ferait peut – être pas le rapport et ce serait gagné pour moi ! « Qui te dit que ce n’est pas la première fois, d’abord ? ». Oh, il était très facile de le prouver vu le nombre de traces d’aiguilles que j’avais sur mon bras. Il n’y penserait peut – être pas… « Et pour l’alcool, il ne t’arrive jamais de boire, toi ? Tu n’as jamais été saoul ? ». Je voulais jouer les mêmes cartes que pour la drogue…

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Bon, il avait lu mes analyses finalement… C’était à regrets. J’allais devoir lui avouer mes faiblesses. Aymeric était déjà au courant, pour l’avoir vécu. Mais là, il y avait Nathanaël en plus… J’en avais déjà discuté un peu plus tôt avec le premier. Je n’allais pas devoir encore le faire, si ? Ils avaient tous les deux des méthodes bien différentes. Aymeric avait été plus posé, plus calme. Tant dis que Nathanaël s’énervait plus. J’enlevais rapidement le sourire de mon visage. Il fallait qu’il se calme et ce n’est pas en me voyant tout sourire que cela allait s’arranger. « Mais Nate, je suis ton amie ! ». Comme si cela avait un lien avec le fait que je ne le lui dise pas. Quand on se drogue ou que l’on boit un peu trop, on le dit peut – être ? Personnellement, je ne connais pas de personnes qui en font part à leurs proches. Je m’étais assise sur le lit. Je savais que je partirais de toute façon. Ce n’était pas négociable. Je ne resterais pas une nuit dans cet hôpital. Il n’en était pas question. Je ne m’y sentais pas bien. Et puis, c’était mon lieu de travail pas mon lieu de repos ! « Non, je ne comptais pas t’en parler. Ce n’est pas le genre de choses qui se disent. ». J’avais un ton très calme. Je ne m’énervais pas. Je préférais largement me faire petite. Même si je comprenais complètement qu’il s’énerve sur moi. Dans l’autre sens, j’aurais fait pareil, même pire ! « Et puis, j’en ai pris une fois ce mois – ci ! ». Oui, nous n’étions que le 7. Et alors ? En quoi cela changeait quelque chose ? Il ne ferait peut – être pas le rapport et ce serait gagné pour moi ! « Qui te dit que ce n’est pas la première fois, d’abord ? ». Oh, il était très facile de le prouver vu le nombre de traces d’aiguilles que j’avais sur mon bras. Il n’y penserait peut – être pas… « Et pour l’alcool, il ne t’arrive jamais de boire, toi ? Tu n’as jamais été saoul ? ». Je voulais jouer les mêmes cartes que pour la drogue…

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Deux petits coups sur la porte et puis l'infirmière fit son entrée dans la petite chambre, dans laquelle se tenaient Louise et Nathanaël. Elle les avait bien entendus se disputer, mais elle fit comme si de rien n'était, affichant un grand sourire a ses lèvres. « Excusez-moi de vous déranger. » Lança-t-elle, tout en s'avançant jusqu'à la grande blonde tout en lui tendant quelque chose « Quelqu'un à laisser ce message pour vous à la réception, c'est urgent à ce que j'ai pus comprendre. » Ajouta-t-elle, tout en déposant le bout de papier dans la main de Louise. L'infirmière prit un temps pour regarder la patiente, remarquant que celle-ci semblait être sur le point de quitter l'hôpital. « N'oubliez pas de signer le registre en partant, mademoiselle. ». Un dernier regard à la chambre pour voir si tout était en ordre et la petite brune quitta la pièce, fermant la porte derrière elle.

Louise:

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Deux petits coups sur la porte et puis l'infirmière fit son entrée dans la petite chambre, dans laquelle se tenaient Louise et Nathanaël. Elle les avait bien entendus se disputer, mais elle fit comme si de rien n'était, affichant un grand sourire a ses lèvres. « Excusez-moi de vous déranger. » Lança-t-elle, tout en s'avançant jusqu'à la grande blonde tout en lui tendant quelque chose « Quelqu'un à laisser ce message pour vous à la réception, c'est urgent à ce que j'ai pus comprendre. » Ajouta-t-elle, tout en déposant le bout de papier dans la main de Louise. L'infirmière prit un temps pour regarder la patiente, remarquant que celle-ci semblait être sur le point de quitter l'hôpital. « N'oubliez pas de signer le registre en partant, mademoiselle. ». Un dernier regard à la chambre pour voir si tout était en ordre et la petite brune quitta la pièce, fermant la porte derrière elle.

Louise: