Sujet: Graham & Coleen - nous ne faisions qu'un. Lun 19 Mai - 17:24
nous ne faisions qu'un.
Coleen ouvrit doucement les yeux. Sa tête, son dos et son épaule lui faisaient un mal de chien. Elle ne voulait pas sortir du lit. Elle n'avait pas envie d'affronter cette nouvelle journée. Elle se tourna du côté gauche et découvrit que Scàarh n'était pas là. Elle souffla. Plus les jours passaient, plus elle voulait l'éviter. Être seule, c'est tout ce dont elle avait besoin. Coleen monta la couette au-dessus de ses yeux. Elle était à nouveau dans la pénombre. Il était sûrement tôt. Il n'était pas trop tard pour se rendormir. Philip n'était pas encore levé, sinon il serait venu la rejoindre dans son lit. Maman, maman ! Elle poussa la couette et découvrit son fils. Il venait de sauter dans son lit afin de l'enlacer. Elle resserra son étreinte. Il allait bien. Fort heureusement. Coleen avait toujours peur que Scàarh ait osé lever la main sur Philip. D'un côté, pourquoi prenait-elle le risque ? Pourquoi ne décidait-elle pas de partir, tout simplement ? Parce que malgré tout, elle l'aimait. Et même si Scàarh était violent, jamais il ne lèverait la main sur Philip. Elle en était certaine. Tu vas bien mon amour ? Elle déposa un baiser sur la chevelure brune de Philip. C'est fou ce qu'elle l'aimait. Philip était tout ce qu'elle avait. Il était sa chair et son sang. Il était l'homme qu'elle aimerait toujours. Celui qu'elle protégerait quoi qu'il lui en coûte. A douze ans, Philip était un garçon intelligent. Il entrait dans l'adolescence et changeait beaucoup. Son comportement changeait d'ailleurs beaucoup avec Scàarh. Tu n'es pas mon père revenait souvent. Mais à présent, Philip allait voir son père beaucoup plus souvent. Tu te rappelles que tu m'emmènes chez papa aujourd'hui ? Non, elle avait oublié. Après avoir lâcher son étreinte, elle se frotta les yeux. Alors, fonces à la douche pendant que je prépare tes affaires.
Dix heures trente. Coleen regarde Philip jouer dans le parc. C'est ici qu'ils se sont donnés rendez-vous avec Graham. Assise sur un banc, elle a pris un livre afin de s'occuper. Elle était arrivée en avance. Elle voulait profiter du temps qu'elle pouvait avec son fils. Il allait lui manquer. Quelques jours sans lui, c'était une horreur pour elle. Coleen était très fusionnelle avec Philip. Parfois, elle le surprotégeait même. Il était son unique enfant. Et surtout, son seul lien avec Graham. Le seul lien résistant, quelque chose de durable. Ils s'étaient aimés. Comme des fous. C'est d'ailleurs pour ça que Philip est né. C'est pour cela qu'elle est si vite tombée enceinte, si jeune. Philip était - est - réellement le fruit de leur amour. Elle leva la tête de son livre pour vérifier que tout se passait bien du côté de Philip lorsqu'elle vit Graham arrivé. Un frisson parcouru son corps. Il était là. Elle sortit son téléphone pour vérifier qu'elle était présente. La robe qu'elle portait laissait apparaître des traces douteuses. Une trace de main sur son bras, un bleu sur l'autre. Tant pis, elle était tombée dans les escaliers. C'est ce que tout le monde pensait.
Graham Livingston
vos messages : 179 Date d'inscription : 01/05/2014
Sujet: Re: Graham & Coleen - nous ne faisions qu'un. Ven 23 Mai - 22:23
nous ne faisions qu'un Ft. Graham & Coleen
Le destin était perfide. C’était résolument ce que Graham était prompt à penser tant il se trouvait résolument prisonnier d’une situation qui le dépassait totalement. Comme si le retour d’Anarchy du monde des morts n’était pas déjà une épreuve à elle-même, il avait appris que récemment que sa petite famille était en ville. Une visite nullement temporaire puisque son ex-femme, désormais remariée, venait vivre en ville. Une nouvelle qui l’avait prit au dépourvu lorsqu’il avait eu Philip au téléphone. Ce dernier se trouvait si empressé de le revoir qu’il avait bien entendu accepté de le revoir quelques jours plus tard. Cela lui avait permis de trouver du temps pour se remettre de ses émotions. Inconsciemment, il acceptait très mal cette nouvelle. Il en voulait même profondément à Coleen de l’avoir mis devant le fait accompli sans même lui en avoir touché mot. Il ressentait cela comme une vive trahison. Une trahison aussi cruelle que celle qu’elle lui avait fait vivre en lui avouant qu’elle l’avait trompé à cette période de sa vie où il avait voulu arrêter de fuir pur eux, leur enfant. Le fait de la savoir en ville, la voir auprès de cet homme qui lui avait volé son bonheur en dépit de sa part de responsabilités, lui taraudait l’esprit. Il ne pouvait croire le destin si perfide et pourtant…
Le regard sombre, troublé par ces pensées si chaotiques qui l’étreignaient depuis ce jour-là, il s’efforçait d’avaler la pilule pour prendre conscience de la réalité. Une réalité perfide, qui l’étouffait tant il ne pouvait se détacher de cette douleur qui n’avait jamais réellement disparu. Il inspira profondément pour se donner du courage pour être en mesure d’aller à la rencontre de cette femme qu’il avait tant aimée, chéri du plus profond de son cœur. Un amour sincère et pur, profond et exceptionnel. Un amour qu’il ne pourrait jamais oublier malgré les souffrances et peines qu’il avait dû endurer par sa faute. Cela faisait six ans que leur histoire d’amour avait connue une fin et pourtant la souffrance était toujours là, seulement soigneusement camouflée. Elle se trouvait de nouveau ravivée par cette situation ô complexe qui lui laissait un gout profondément amer aux coins des lèvres. Il mit un temps considérable avant de reprendre ses esprits et s’extirper au dehors de son véhicule. Il finit par prendre la route pour le parc où il retrouva comme convenu son fils, qui vint naturellement se diriger vers lui pour l’enlacer avec affection. Philip, son fils, son trésor, l’essence même de cet amour qu’il avait pu porter pour cette femme, qui se trouvait sagement assise sur un banc à quelques pas d’eux.
Il pouvait sentir son regard sur eux mais, il n’osa pas affronter son regard. Il se trouvait encore bien trop perturbé pour pouvoir cacher cette rancœur qu’il développait à son égard, de façon bien inconsciente. « Salut petit moussaillon ! » vint-il lancer dans un doux sourire alors qu’il venait ébouriffer les cheveux de son fils, qui ne vint nullement attendre pour protester en tentant de se dégager de l’emprise de son père, qui doué le retenait prisonnier de son emprise avec amusement. « Eh bien, tu as l’air en pleine forme, petit ! » vint-il s’exclamer dans un doux sourire alors que son fils se dégageait de son étreinte pour le défiait de son regard, l’air boudeur. « Je suis plus petit, papa ! J’ai 11 ans. » Il vint rire, amusé de la réaction de son fils tandis qu’il ajoutait simplement « Peut être mais, tu seras toujours mon petit moussaillon préféré, petit ! » Il le défiait du regard de dire le contraire à son tour. Philip vint soupirer totalement dépité alors qu’il murmurait « Au lieu de dire des bêtises pa', va plutôt dire bonjour à mam' ! »
Ce qui devait forcément arriver, arriva et il ne pouvait plus reculer. Il prit donc sur lui-même pour sourire à son fils alors qu’il venait glisser son bras autour de la nuque de Philip pour l’obliger à le suivre jusqu’à sa mère. Son regard fixait Coleen sans réellement la voir. Il se trouvait un peu agar et lointain. Des prunelles qui ne vinrent s’ancrer à ceux de son ex-épouse que lorsqu’il se trouva à quelques mètres d’elle pour lâcher simplement dans une voix beaucoup moins douce mais courtoise. « Salut Coleen ! Comment vas-tu ? » C’était le mieux qu’il était en mesure de faire à cet instant, tout simplement.
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