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 Crawling in my skin {Blabby

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MessageSujet: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyMer 30 Avr - 0:06

Crawling in my skin
Abby & Blaze

Le souffle du vent chahutait mes cheveux sur cette terrasse où la fraicheur environnante ne parvenait à saisir parfaitement mon corps dissimulé sous une chemise et un pantalon de tissu pour faire honneur à la demeure de mes parents. Une simple veste retombait sur mes épaules un peu plus tôt, mais elle avait rejoint le porte-manteaux à l'entrée dès l'instant où j'avais franchi le seuil de l'imposante bâtisse. Eux non plus n'avaient clairement pas de problèmes d'argent, lègue familial, héritage, billets et monnaie trébuchante qui grossissaient et travaillaient sur un compte en banque. Naître dans la famille Withman avait ses avantages, mais aussi ses inconvénients. Dont le poids pouvait peser si lourd et vous entraîner dans les pires déviances pour tenter de s'en échapper. De s'esquiver d'une existence programmée au détail près comme si l'on craignait que vous disparaissiez et que c'était le seul et unique moyen pour que jamais rien ne se produise, que la mort, la catin aux bas résilles aussi blancs que ceux d'une fille des mines, n'ait jamais la moindre opportunité de vous dérober à ces êtres qui étaient capables de vous écraser sous une montagne de pression. Mais ce n'était que mon passé, celui qui me renvoyait en pleine figure l'attirance que j'avais pour celle qui se présenterait ce soir au bras de ce clown avec lequel elle sortait depuis déjà trois ans. Ce que je pouvais détester ce genre de repas, parce que je serais obligé les voir ensemble, alors que ce qu'ils faisaient dans l'intimité de leur histoire était quelque chose que je ne pouvais me permettre avec Abby. J'aurais peut-être du ramener une autre fille moi aussi, mais qui ? La dernière en date m'avait reproché d'être justement trop proche de ma sœur, de ne clairement pas faire le poids face à une chimère intouchable, l’icône inviolable qui semblait obséder mon esprit au point de lui avoir soufflé son prénom à l'oreille.

Abby. J'avais trop bu, encore une fois. Comme si l'alcool était le digne ambroisie de mon âme capable de m'arracher aux tourments de mon obsession malsaine pour celle qui était ma chair et mon sang. Ma sœur. Elle était ma sœur, et depuis le jour où j'avais senti son corps contre le mien, depuis l'instant où j'avais goûté à la saveur de ses lèvres, quelque chose s'était niché à l'intérieur de mon crâne. Magnifique déraison. Déraisonnable obsession. Mais rien n'y faisait, à croire que ce que nous avions fait autrefois ne pouvait plus être défait. Pourtant, elles n'avaient rien à voir, l'une avait vingt-sept ans et était infirmière, quand l'autre en avait trente et était une grande avocate. L'une avait les cheveux aussi sombres que la nuit, quand l'autre était aussi blonde que les blés. La peau de ma maîtresse me rappelait les îles ignorées d'outre-mer, quand celle de ma sœur était aussi douce que pâle et délicate. Et je lui avais soufflé ce prénom alors que tout se passait pour le mieux, que nos êtres s'appréciaient, qu'elle partageait mon amour de la musique et que nous en parlions assez souvent. Oui, mais voilà, elle n'était pas elle. Pourtant n'aurait-elle pas dû comprendre que de toute manière rien ne se produirait jamais, que c'était impossible, qu'elle aurait pu m'avoir si seulement elle en avait fait la demande. Alors... elle serait là ce soir et m'épargnerait d'affronter ma sœur et son petit ami aussi agaçant que séduisant.

Et en parlant du loup, des voix me parvinrent justement en provenance de l'intérieur, preuve incontestable qu'ils avaient rejoint la salle à manger. Je les avais vu arriver, se garer, la terrasse donnant une vue imprenable et ma mère m'avait abandonné pour me laisser à mes mornes réflexions le temps de les accueillir. Elle adorait le petit ami d'Abby et moi il m’insupportait ; raison pour laquelle elle avait tenu à me demander de rester courtois. Parce que je ne l'étais pas d'habitude ? J'étais même adorable en comparaison de ce que j'avais envie de lui dire. Venir accompagner... est-ce qu'il était trop tard pour demander à l'une de mes liaisons de me rejoindre ici ? Assurément. Mais ce fut pourtant ma première pensée quand je remarquai les mains liées des deux tourtereaux. Comme c'est romantique... à vomir oui plutôt. Pourtant, la voir, la regarder et voilà que je retrouvais les pires pensées qu'un frère pourrait avoir pour sa sœur ; j'avais envie de sentir la chaleur de sa peau, de me perdre dans le parfum de ses cheveux, de glisser mes lèvres contre les siennes et tellement plus que je préférais cesser l'imaginaire pour le réel mille fois plus chaste. « Abby ! » Un large sourire étira mes lèvres tandis que je venais l'attirer dans mes bras pour déposer un baiser sur sa joue... un peu trop près des lèvres, et puis alors ? Je la gardais un peu trop dans mes bras ? Pas assez à mon goût. Encore et à jamais, la déraison n'était pas assez inavouable pour retenir ces bribes d'instants dérobés. « On dirait que tu deviens de plus en plus belle petite sœur. » lui soufflais-je à l'oreille, tandis que mes prunelles courraient sur son corps tout en la relâchant. Elle était... elle. Les mots manquaient sûrement pour la décrire, mais son bellâtre de petit ami saurait, certainement, lui. Ainsi, pour faire plaisir à ma mère, je me tournais vers l'autre en lui tendant une main courtoise, avant de me tourner pour prendre la direction du bar. Nous n'allions pas tarder à passer à table, mais un apéritif n'avait jamais tué personne. « Vous désirez boire quelque chose de particulier ? » Et puis... il me faudrait un peu d'alcool pour survivre à ce satané repas.

 
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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyMer 30 Avr - 0:52


And in your eyes I see ribbons of color. I see us inside of each other. I feel my unconscious merge with yours and I hear a voice say, "What's his is hers". I'm falling into you. This dream could come true and it feels so good falling into you. Abby & Blaze

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Est-ce qu'elle avait réellement envie de venir ce soir? C'était une question qu'elle ne cessait de se poser depuis le début de la soirée. Incapable de se décider sur ce qu'elle devait mettre, la demoiselle se posa sur un siège qui trônait dans le fond de ce garde-robe géant dans sa chambre. Aucune idée de ce qu'elle avait envie d'enfiler, parce qu'au fond d'elle, elle crevait d'envie de lui plaire. De plaire à son frère. Qu'il ne puisse détacher son regard d'elle. Ce n'est pas avec son fiancé qu'elle avait envie de passer la soirée, mais avec lui, à tenter de comprendre ce talent qu'il possédait et qui était pour elle terriblement complexe. La demoiselle lâcha un soupir, se levant de sa chaise pour attraper une robe au hasard. Une robe noire. Simple, mais qui collait parfaitement aux formes suaves de son corps. Il fallait qu'elle annonce la nouvelle à sa famille et qu'elle tente d'avancer. Qu'elle sorte de son esprit les affres du passé qui semblait la prendre sans arrêt. Abby avait du mal. Elle avait du mal à oublier le goût de ses lèvres. Le contact de son corps contre le sien. Elle le devait pourtant. Il était impossible qu'elle cède aux envies qui la prenaient de part en part. Impossible qu'elle se laisse tenter par les délices dont elle rêvait trop souvent. La jeune femme sortir de sa cachette pour poser son regard sur son fiancé, celui qui était dans sa vie depuis trois ans. Celui qui ne savait pas réellement ce qui pouvait hanter la jeune femme, la troubler. Un baiser posé rapidement contre ses lèvres, un regard à cette bague qui ornait son doigt. Cette énorme bague en diamant. « Il faut y aller. Je n'ai pas envie d'être en retard.» Rares étaient les fois où elle lui disait qu'elle l'aimait, restant relativement réservée sur ce sujet. Elle l'appréciait. Elle aimait sa présence, mais ce n'était pas assez. Ce n'était pas ce qu'elle désirait réellement. Les doigts agiles de la demoiselle replaçaient doucement le col de sa chemise et elle caressa son visage quelques secondes avant de se détacher de lui pour se diriger vers la sortie. Ils pouvaient paraître heureux puisqu'elle agissait en parfaite femme. Ce n'était qu'une simple façade. Que l'espoir de se sortir de cette torture qui la prenait trop souvent.

Le temps lui semblait long. Plus elle approchait, plus elle sentait la nervosité prendre possession de son être. Abby se voyait mal annoncer la nouvelle, puisqu'elle avait pris un certain temps avant de lui dire sa réponse officielle. Loin de se sentir prête à se marier, elle n'allait pas boucler rapidement les préparatifs pour le mariage. La maison apparue finalement dans son champ de vision et la demoiselle sortit rapidement de la voiture pour attraper la main de son fiancé. Clive. Un homme important. De l'argent. Un avenir. Il lui ressemblait, contrairement à Blaze qui était l'opposé de sa soeur. Elle salua ses parents. Quelques pas. Quelques pas avant que son corps ne se retrouve contre celui de son frère, ressentant ce contact qu'elle appréciait trop. Ses doigts fins vinrent se poser contre sa nuque quelques instants, caressant sa peau. Des frissons passaient sur sa peau alors que la voix de son frère se fit entendre dans le creux de son cou, laissant son souffle chaud s'échoir contre sa peau. La main d'Abby vint se poser contre sa joue, laissant ses iris bleutés se poser dans ceux de Blaze pour l'observer. « Je suis aussi contente de te voir Blaze.» Un souffle. Quelques mots lancés dans une tendresse qui lui était spécialement dédiée. « Merci. Toujours aussi charmant.» Elle fit un pas pour se reculer, tentant d'écouter la raison qui se faisait entendre dans le fond de son esprit. Ce n'était pas l'endroit. Ce n'était pas le moment pour se perdre dans des élans de désir, d'attirance et de cette foutue attraction qui était en train de la rendre folle. Dans un geste nerveux, elle vint passer sa main dans sa chevelure blonde alors qu'il s'approcha de Clive. Cette situation était de plus en plus gênante, mais elle allait devoir vivre avec.

Son fiancé se contenta de suivre son frère, lui jetant un regard et lui offrant ce sourire qui ferait craquer n'importe quelle femme. Elle sourit. Ce n'était pourtant pas son cas. C'est quand elle posait son regard sur Blaze qu'elle sentait son ventre se tordre douloureusement. La demoiselle se mit en marche, échangeant une accolade à sa mère et son père pour atterrir vers le bar. Il fallait qu'elle prenne un verre. Qu'elle se détende, parce qu'elle se sentait particulièrement tendue. La bonne s'affairait à terminer de monter la table. L'odeur du repas planait dans la pièce. Elle se posa près de lui, laissant sa main se poser doucement dans le dos de son frère. « Je vais prendre la même chose que toi grand frère.» Il n'avait surement pas encore remarqué la bague à son doigt, parce qu'elle tentait de ne pas trop la montrer. Elle aurait pourtant dû être fière. Une bague qui avait surement dû couter une petite fortune. Qu'importe. C'est près de Blaze qu'elle se sentait bien. Si seulement. Si seulement elle pouvait savoir cette réalité qu'était l'histoire de leur famille. Cette famille. Une fois son verre servi, elle se détacha de lui pour prendre une gorgée de son verre. Il fallait attendre que la famille soit posée à table avant d'annoncer la nouvelle. Pour sa part, elle n'avait pas le courage de le faire et allait laisser Clive faire ce joli discours dont elle voulait se dispenser. Une gorgée de plus et elle prit place à la trop grande table, parfaitement mise et décorée.

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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyMer 30 Avr - 10:02

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Abby & Blaze

C'était quoi son nom déjà ? Clive. Ce parti parfait que nos parents ne pouvaient que se réjouir de voir au bras de ma sœur. Ils se ressemblaient, formaient un couple parfait, exhalant ce charme arrogant de ceux qui réussissent et en ont la prestance. Il fallait reconnaître que j'étais du genre moins... tape à l’œil, que je prêtais moins d'importance à porter un costume pour souligner la classe dont j'étais issu. J'étais ce mélomane capable de s'abandonner à un bon son, celui qui avait appris à jouer d'un instrument avant même de savoir en lire l'écriture, capable de produire une mélodie à l'oreille... C'était cela mon véritable talent, celui que j'avais relégué durant plusieurs années d'études parfaitement foireuses. Bien sûr, j'avais dévoilé un tout autre talent en créant le Jazz Club, celui d'être en mesure de tenir un établissement, d'être capable de le diriger au point de le faire largement fructifier, même en prenant quelques largesses, comme ces scènes dites libres le dimanche soir. Mais cela avait été un investissement, ce coup du sort du quitte ou double, et j'avais gagné, pour mon plus grand plaisir. Alors pourquoi ne parvenais-je pas à me poser à présent, à avoir une relation stable plutôt que de m'attacher à ma sœur, d'avoir développé cette obsession malsaine pour celle dont je ne pouvais qu'apprécier les lignes vaporeuses de ses courbes. Sans oublier les photos... sa seconde activité éveillait en moi ce besoin de la posséder, cette attraction sournoise de ne pouvoir détacher mon regard de ces courbes sur papier glacé. Mais elle était magnifique, et le serait sans doute à jamais malgré les années qui s'esquiveraient. Trente années... treize que je ne la trouvais que plus merveilleuse encore à mesure que le temps faisait murir ses traits, ses courbes, sans pourtant en venir à perdre cet éclat juvénile qui me rendait d'autant plus protecteur avec elle et éveillait les remords narquois de désirer un être qui aurait du resté intouchable à jamais. De quoi me faire plonger la tête la première dans un présent où je profitais de chaque instant, de chaque seconde.

De cette main venu trouver le bas de mon dos alors que son être se trouvait si prêt de moi, tandis qu'elle désirait le même alcool que moi-même. Ainsi fut fait ; whisky pour le plus grand plaisir des papilles. Nos gestes, notre façon de faire... Clive en avait l'habitude et semblait se contenter de cette proximité qui pourtant en avait déjà fait jaser plus d'un. Un sourire au coin des lèvres, un nœud de jalousie au creux du ventre, je sentais la chaleur de sa peau à travers le tissu de ma chemise. Quelque chose pourtant la préoccupait. Je la connaissais bien trop pour ne pas le deviner et si cela concernait Clive... ? Non, ils agissaient toujours de la même manière tous les deux et je n'étais alors, pas en mesure d'imaginer ce qui n'allait pas tarder à me tomber sur la tête. Cette nouvelle impossible, improbable, qui n'aurait jamais dû avoir lieu d'être. Pourtant, l'âge, l'opportunité, le temps... tout aurait dû m'y préparer, mais ce n'était pas le cas. Bien au contraire, j’apercevais mon père qui discutait avec ce futur gendre, tandis que je servais son verre à ma sœur, laissant nos doigts se frôler volontairement, mon regard s'incrustant dans le sien sous cette intensité qui en disait tellement plus que tous les mots que nous refusions d'échanger. « A quoi est-ce que tu peux bien penser ? » lui glissais-je à l'oreille alors qu'elle se détachait de moi pour prendre une première gorgée, tandis que je servais à présent ce Clive et mon père, notre mère refusant poliment l'offre tandis qu'elle venait poser une main sur mon bras pour m'enjoindre de rejoindre le restant de la famille à table à présent que tout le monde était servi.

Quelle soirée fantastique en perspective, impossible de l'imaginer autrement tellement j'étais déjà impatient qu'elle se termine pour pouvoir retourner dans mes pénates et oublier tout ce petit monde pour ne pas être obligé de constater que ma sœur, juste en face de moi, laissait sa main se faire capturer par celle de Clive. Leurs doigts s'entremêlant laissa la moitié de mon verre finir au fond de ma gorge. Il paraissait particulièrement souriant et heureux, de quoi m'agacer d'ors et déjà, tandis que j'observais le fond de mon verre. Elle était si loin, trop loin pour ne pas trahir mon besoin de la toucher, et pourtant, rien ne transpirait de mon être à cette seconde. « Vous formez un si beau couple... et toi Blaze, quand nous présenteras-tu une jeune femme ? » Notre mère. Il fallait ici comprendre une jeune femme qu'ils reverraient plus de quelques repas, à l'image de Clive qui traînait dans nos vies comme une mauvaise herbe depuis déjà trois ans. « Quand j'aurai trouvé une jeune femme avec laquelle former un aussi joli couple. » dis-je sous l'ombre du sarcasme frôlant mes lèvres. Cela pouvait passer pour le risible dédain que je pouvais accorder aux couples, ou à la recherche de ma future épouse. Mais l'ironie était dirigée vers l'image de ce couple qui me donnait envie de vomir et me laissait crever d'une fourbe jalousie de ne pouvoir être à la place de ce monsieur propret. Étirant finalement une jambe sous la table en m'adossant avec nonchalance, je touchais "involontairement" le pied de ma sœur, retrouvant ce frauduleux contact dont je ne pouvais me passer tel un drogué quand elle se trouvait à proximité.

 
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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyMer 30 Avr - 11:42


And in your eyes I see ribbons of color. I see us inside of each other. I feel my unconscious merge with yours and I hear a voice say, "What's his is hers". I'm falling into you. This dream could come true and it feels so good falling into you. Abby & Blaze

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Clive n'avait jamais rien dit sur cette proximité qui pouvait l'unir à son frère, parce qu'il savait bien que ce genre de contact était impossible. Abby jouait à la femme parfaite, cachant les émotions qui la prenaient souvent. Elle ne se permettait pas des écarts de conduite quand elle se trouvait en sa présence, c'était plutôt dans ses moments de solitude qui se faisaient nombreux. C'est pour cette raison qu'elle ne manquait pas de s'approcher de son frère, laissant son fiancé faire sa vie, parce qu'après trois ans il était largement à l'aise avec le reste de sa famille. Elle n'avait plus besoin de se trouver à ses côtés. Son père aimait parler d'affaire avec lui et sa mère se rendre compte à quel point il était l'homme parfait pour sa petite fille. Abby ne voulait pourtant pas de lui, mais elle tentait de se faire à l'idée que les envies qui la prenaient ne pouvaient qu'être qu'une douce rêverie. Ses doigts qui effleuraient les siens dans une subtilité sans pareille, les regards qu'ils ne cessaient de se jeter. Ça voulait en dire long. Elle le savait. Il le savait. La demoiselle laissa ses doigts caresser son dos à travers le tissu de sa chemise, ne pouvant se passer des contacts légers qu'elle créait souvent entre eux. Un sourire en coin se posa contre les lèvres de la jeune femme à la remarque de son frère. Il se doutait. Il la connaissait par coeur. Sa façon d'être. Blaze savait qu'elle cachait quelque chose. Ce quelque chose qu'elle aurait dû refuser, mais qui semblait la suite logique de sa vie. « Tu le sauras bien assez tôt.» Abby n'avait pas envie de lui mentir. Un sourire. Un premier malaise qui la prenait avant qu'elle ne s'éloigne pour rejoindre cette table. Là où il avait enfin comprendre ce qui tracassait son esprit.

La demoiselle se posa, laissant son regard se porter sur son fiancé qui avait largement hâte d'annoncer la nouvelle, contrairement à elle. Il était tactile. Il avait ce besoin de se rapprocher d'elle sans arrêt et Abby se voyait mal la repousser. Il prenait sa main. Elle se contentait de suivre ce mouvement. Clive était son fiancé. Elle se voyait mal l'envoyer balader, mais elle savait qu'elle ne rêvait pas réellement de cette vie. Il était pourtant le mari parfait pour elle. Charmant. Beau. Intelligent. Il avait de l'argent. Il plaisait à ses parents. Quand était-il d'elle? Elle. Elle ne caressait que des rêves impossibles, que des envies qu'elle tentait de terrer au plus profond de son être. La demoiselle se mordit la lèvre à la question de sa mère. Ce sujet si sensible qu'elle abordait avec une légèreté sans pareille. Abby laissa son regard parcourir les traits de son frère pendant quelques instants, détaillant le grain de sa peau, la profondeur de ses yeux et la forme de ses lèvres. Elle connaissait sa débauche. Elle savait son comportement. S'il était secrètement jaloux de son fiancé, elle l'était tout autant de toutes les femmes qui passaient dans son lit. Ça la rendait malade. « Mère. Vous lui posez cette question à chaque fois qu'il vient ici.» C'était plus fort qu'elle. Prendre sa défense. Répondre à cette question qu'elle ne cessait de lui lancer. « Ce n'est pas en lui posant sans cesse la question que ça changera quoi que ce soit. Il n'a pas encore trouvé la personne qui lui convient.» Elle aurait dû regarder son fiancé en disant cette phrase, mais elle était incapable de le quitter des yeux. Une gorgée de son verre. La bonne qui arrivait avec le vin pour remplir les coupes sur la table.

C'était surement le bon moment pour parler. Avant de se mettre à manger. Avant que la bonne ne revienne pour apporter la nourriture. Clive le savait et c'est pour cette raison qu'il vint lui glisser quelques mots à l'oreille. La blonde se contenta de hausser les épaules, en signe d'approbation. Elle redoutait ce moment. Cette nervosité qui rendait son corps moite, ses membres fébriles. Le contact de son frère ne faisait qu'amplifier cette nervosité étouffante. Abby était pourtant incapable de rompre ce contact, ce contact qui voulait en dire tellement. Clive se leva, prenant sa coupe pleine entre ses mains. La demoiselle se contenta de fuir le regard de son frère sans savoir où le poser, peignant une joie contrôlée sur son visage. Elle aurait pu paraître gênée, mais Blaze la connaissait trop bien pour se laisser prendre au jeu. « J'ai une nouvelle importante à vous annoncer.» Il prit une pause. Se raclant la gorge. Elle se laissa enfoncer dans le fond de son siège, faisant tourner le liquide ambré dans le fond de son verre presque vide. « J'ai demandé la main d'Abby. Nous sommes maintenant fiancés.» La demoiselle se mordit la lèvre. Les quelques cris de sa mère eurent le don de la faire sursauter. C'est le rêve d'une mère. Voir sa fille se marier. Surtout qu'elle aimait Clive. Il semblait tellement heureux, alors qu'elle ne l'était que par période, tentant de se convaincre qu'elle allait oublier les histoires du passé. Au fond d'elle, la demoiselle savait que c'était la bonne chose à faire. Un autre sourire qu'elle força doucement alors que son fiancé reprit place à côté d'elle. « Montre-moi cette bague, ma Abby.» La demoiselle n'arrivait pas à poser son regard sur son frère, elle n'avait pas la moindre envie d'affronter la réaction qu'il pouvait avoir. La demoiselle leva sa main gauche la posant dans cette de sa mère. Son doigt orné de cette immense bague qui valait une petite fortune. « Ta bague est magnifique. Alors, c'est pour quand le mariage?» Elle s'emportait déjà. Abby sourit avant de reprendre d'une voix douce. « Je préfère prendre mon temps. Rien ne nous oblige à précipiter les choses. Avec mon travail, mon horaire du temps est chargé. Clive et moi sommes d'accord sur ce sujet.»

Sa mère continua de poser des questions. Elle se contenta de répondre. Son père parlait avec Clive. Elle avait une seule envie, fuir, mais elle ne pouvait pas. Abby reprit sa main, son verre et se reposa dans le fond de son siège, osant enfin poser son regard sur son frère. Blaze la connaissait trop bien. Il pouvait voir qu'elle n'était pas parfaitement à l'aise dans cette situation, mais il savait que c'était aussi la meilleure chose à faire non?

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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyMer 30 Avr - 16:29

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Abby & Blaze

Si mes lèvres s'étaient fardées de sarcasmes, celles de ma sœur se firent immédiatement défenderesses de mon existence où je refusais vraisemblablement de m'attacher à qui que ce soit. Ou plus précisément, que toutes mes histoires avaient des fins un temps soit peu catastrophique, la dernière en date n'était qu'un exemple parmi tant d'autres, et ma fidélité était parfois le principal problème, étant donné que la question de l'être se posait lorsque je n'étais invariablement pas amoureux. L'avais-je été ? Pas que je me souvienne... Nulle n'était parvenue à hanter mon esprit à l'image de cette magnifique blonde dans cette robe sombre qui ne faisait que ressortir la pâle douceur de sa peau appelant muettement aux contacts. Ainsi, ma mère pouvait bien espérer que je me pose, alors qu'Abby aurait du regarder Clive en disant ses paroles, c'était sur mes iris que les siens se perdaient. Mais il y avait dans cet échange la perversité incestueuse que ces mots parvenaient à faire résonner en moi, comme un doux venin aux effets trop bénéfiques pour n'en être que plus cruel au fond. Ainsi, levant le fond de mon whisky sans la quitter des yeux, je saluais ses paroles... Même si la vérité se voulait bien trop imprononçable pour justifier les errances malsaines de mon être. « Implacable argument petite sœur. » Car il fallait reconnaître que je ne parvenais à m'imaginer marié à qui que ce soit, à moins bien sûr qu'une femme se présente chargée d'un nourrisson qui serait le mien. Peut-être que cela serait justement l'excuse pour me poser et cesser de lorgner sur la seule femme qui ne pourrait jamais m'appartenir.

Celle dont le petit ami se pencha à l'oreille pour lui murmurer quelque chose qu'ils ne désiraient vraisemblablement pas partager à cet instant. Terminant mon verre d'une nouvelle gorgée, je fis ce petit signe de tête à l'attention de la bonne pour la remercier de ses services. J'avais trop de respect pour les gens nous servant pour les ignorer ou penser que tout était du. Certes, il s'agissait là de son travail, mais ce simple geste me valu un sourire tandis que je ne perdais pas des yeux l'étrange couple dont ma très chère sœur qui semblait se refuser à croiser une nouvelle fois mon regard. Elle affichait même cet air factice qu'elle employait pour rassurer nos parents : tout va bien ne vous en faites pas, je suis parfaitement heureuse. Alors pourquoi est-ce que je n'y croyais pas ? Sûrement ce lien étrange, cette proximité malsaine, ce rapprochement de nos êtres quotidien, ainsi que tous les instants que nous partagions nous avaient-ils permis de savoir ces petits détails qui étaient capables de modifier toute une conversation, simplement par l'observation. Néanmoins Clive pris la parole tout en se levant, présageant d'une grande nouvelle. Ah oui ? Vraiment ? pensais-je ironiquement à cette seconde tandis qu'un plis cynique barrait le coin de mes lèvres. J'en restais intimement persuadé, ce qu'il comptait nous annoncer n'allait pas me plaire alors qu'il se raclait la gorge, laissant mon regard passer de l'un à l'autre comme pour mieux me rendre compte du décalage entre ces deux êtres qui se correspondaient si bien selon ma mère. Mais je ne prendrais conscience de la jalousie qui saigna de mon être que bien plus tard, lorsque l'alcool coulerait à flot et que les mots se feraient plus acerbes. A cet instant, lorsque le glas de la vérité se propagea, je restais simplement immobile, estomaqué, surpris. Fiancée ? Elle s'était fiancée ? Elle s'éloignait, disparaissait, devenait plus insaisissable que jamais et j'avais envie d'éclater de rire. Pas de ces rires joyeux, mais de ceux qui recherchent la mauvaise blague et la caméra cachée.

Mais personne ne s'extirpa de l'ombre pour crier cette vérité que j'attendais. Bien au contraire, ce fut notre mère qui s'extasia avant de demander à voir cette bague... énorme. Comment avais-je fait pour ne pas la voir ? La remarquer plus tôt ? Je m'étais voilé la face, incapable de croire qu'elle attendrait cet instant fatidique pour laisser un autre annoncer une telle nouvelle plutôt que de me la délivrer dans un autre lieu plus intimiste. Avait-elle eu peur de ma réaction ? Craignait-elle que je dise... ? Que voulait-elle que je hurle ? L'impensable vérité qui me crevait le cœur ? Que je mette des mots sur cette attirance et cherche à l'empêcher d'en épouser un autre ? Un autre... quelle ironie d'employer ne serait-ce que cette maudite expression, je n'étais pas un candidat, pour quoi que ce soit. J'étais son frère, l'éventuel témoin du marié et j'en étais malade.

M'emparant de ma coupe, je me redressais, brisant le moindre contact avec la future mariée pour laisser filer le contenu rougeoyant au fond de ma gorge. Il ne fallut qu'un instant à la bonne pour me resservir, tandis que mon père félicitait les heureux fiancés. Moi qui pensais n'avoir qu'une soirée de famille à supporter, c'était le poids d'une toute réalité qui m'arrivait dessus. Écoutais-je réellement ce qu'Abby expliquait ? Les réponses qu'elle offrait à nos parents ? Sur l'instant non, mais mon esprit n'avait nullement perdu le fil. Pourtant, lorsque le regard de ma sœur tomba sur mon être et croisa le mien, ce que mes lèvres n'exprimèrent fut ce : heureuse ? vraiment ? Qui pourtant ne trébucha aucunement de ma gorge, bien au contraire ; m'emparant de ma coupe à nouveau pleine, je levais ce toast, un sourire forcé au coin des lèvres. « Une surprise de taille et toutes mes félicitations ! Tout le monde ici sait combien je tiens au bonheur d'Abby, et s'il possède votre visage Clive, alors je ne peux que me réjouir pour vous. » Menant mon verre à mes lèvres pour consommer le toast, ce fut pourtant l'intégralité du vin qui trouva refuge en moi... cela démarrait mal. Trois verres en quelques minutes n'allaient pas arranger mon état, mais cela me permettrait sans doute de tenir une partie de la soirée et peut-être même, de m'échapper avant la fin du repas pour me trouver une fille que je pourrai appeler Abby autant de fois que l'alcool le voudrait et qui n'y trouverait rien à redire. Le genre de filles prêtes à quelques sensations et qui se moquaient bien de devoir être quelqu'un d'autre à certains instants. « Vous avez déjà une date pour emménager ensemble ? Tu t'installes chez lui, Abby ? » demandais-je en reposant mon verre sur la table, me ré-adossant contre mon dossier sans avoir eu besoin de serrer des mains ou d'embrasser une joue.  Car elle était magnifique, merveilleuse... mais ce n'était pas pour moi. C'était pour lui, ce ne serait plus que pour lui. Pourtant je savais... j'ignorais simplement qu'elle serait la première à réellement franchir le pas de se détacher de nos chimères.

 
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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyMer 30 Avr - 19:37


And in your eyes I see ribbons of color. I see us inside of each other. I feel my unconscious merge with yours and I hear a voice say, "What's his is hers". I'm falling into you. This dream could come true and it feels so good falling into you. Abby & Blaze

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Il devait savoir au fond de lui pourquoi la jeune femme se sentait mal à l'aise. Ce foutue malaise qu'il pouvait parfaitement voir sur ses traits. Abby savait mentir. Elle savait parfaitement cacher ce qui la tracassait, ce qui la prenait de part en part. Dans son métier, elle ne pouvait pas laisser paraître les émotions, elle se devait de rester neutre. C'est quelque chose qu'elle arrivait parfaitement à contrôler. Lui. Lui savait son visage par coeur. Il savait les sentiments, ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle. C'est surement pour cette raison qu'elle avait du mal à lui avouer, à lui dire les mots qu'elle avait du mal à prononcer. Son coeur battait fortement sa poitrine, lui donnant l'impression qu'il allait finir par éclater à tout moment. C'était douloureux. La demoiselle tentait de se faire à cette idée. L'idée qu'elle ne pourrait jamais se laisser allez dans ses bras, goûter à la douceur de ses lèvres qu'elle connaissait par coeur même si elle y avait eu accès qu'une seule fois. Abby le connaissait. Elle voyait cette fausse joie posée contre son visage alors qu'il voyait qu'elle n'était nullement certaine de ce qu'elle voulait auprès de Clive. Blaze hantait ses pensées depuis treize ans et elle n'était pas apte à se sortir ce moment de l'esprit. Accepter lui avait semblé logique. Être attiré par son frère était la chose illogique, la chose à ne pas faire.

Il se leva. Elle se contenta de répondre aux questions de sa mère qui ne cessaient de fuser d'entre ses lèvres. Quand il parla, quand il bougea, la blonde leva son regard pour l'observer. Sa coupe de vin entre les doigts, elle retomba dans un silence qu'elle ne pouvait contrôler, parce qu'elle ne savait pas quoi dire, parce qu'il savait ce qu'elle ressentait réellement. Les regards. Les contacts. Les sourires. Le temps qu'il passait ensemble. Clive semblait heureux. Ça lui faisait mal. Ça la tuait de ne pouvoir partager pleinement ce bonheur. Elle le respectait. Elle se sentait bien quand elle se trouvait dans ses bras. Il y avait pourtant des restrictions. Quelque chose qui l'empêchait de se donner complètement à lui et c'était Blaze. Blaze qui l'attirait plus que qui que ce soit. Elle le voyait trop souvent dans des rêves inavoués qu'elle gardait pour elle. Parler. Parler. Les mots ne sortaient plus de ses lèvres. Elle laissait son fiancé parler pour elle, se contentant simplement de boire sa coupe de vin qui lui semblait le meilleur exutoire pour le moment. C'est lorsqu'il s'adressa directement à elle qu'elle eut le courage de répondre. Il était hors de question qu'elle emménage avec lui. Pas maintenant. Elle n'était pas prête pour ça. Un rire nerveux passa entre ses lèvres. C'était déjà complexe ce sujet quand elle n'en parlait qu'avec son fiancé, ce l'était encore plus quand elle se trouvait en public. « Je ne pense pas que ce sera maintenant, plutôt après le mariage.» Quoi dire de plus. Elle ne se sentait nullement prête pour cette vie qui lui était offerte sur un plateau d'argent. Trop de choses l'empêchaient de s'abandonner, de se laisser allez sans se poser de question. « Je reste chez moi pour le moment et le mariage n'est pas pour tout de suite. Nous prenons notre temps.» La demoiselle tentait de simplement clore le sujet, parce qu'elle n'avait plus envie d'en parler. Parce qu'elle perdait la faim devant ce repas qui venait d'être déposé devant eux. Sa mère était aux anges. Son père semblait ravi. Ce n'était pas son cas. Elle était incapable de se fixer sur le sujet et elle se demandait ce qui pouvait se passer dans l'esprit de son frère. Abby avait envie de se retrouver avec lui. De lui parler. De le prendre dans ses bras. De lui avouer ce qui la tourmentait. Elle n'en ferait pourtant rien.

Le repas. Le temps semblait s'écouler lentement alors qu'elle avait son frère en face d'elle, qu'elle se trouvait dans cette foutue situation qu'elle aurait préféré éviter. Clive voulait faire les choses dans l'ordre, de la bonne façon. Elle se contentait de suivre le courant. Elle se contentait de tenter de prendre les bonnes décisions. Se faire à l'idée qu'elle ne pourrait jamais consumer cette passion qui envahissait son corps quand elle se trouvait en face de lui. Il fallait qu'elle pense à autre chose. Qu'elle passe à autre chose. La demoiselle n'avait pas réellement d'appétit. Elle avait ce besoin flagrant de prendre l'air. Son dessert était laissé de côté. Un baiser posé contre la joue de son fiancé, sa énième coupe de vin qu'elle prenait. De l'air. Elle avait besoin de respirer. D'un moment pour penser. D'un moment pour oublier. Le repas était terminé. La belle se leva dans un léger sourire. « J'ai besoin de prendre un peu l'air si vous me permettez.» Seule. Seule ou avec son frère. C'est ce qu'elle sous-entendait. Un regard à Blaze. Un regard qui voulait en dire long. Sa coupe entre les doigts, elle fila simplement de la table, avec cette envie de partir, de laisser cette vie derrière et céder aux envies étouffantes qui ne la quittaient plus. Abby poussa la porte qui menait sur le balcon. Le temps était frais, mais ça lui faisait un bien fou de sentir le contact de l'air contre sa peau. De son petit sac à main, elle sortit une cigarette qu'elle posa entre ses lèvres. Clive n'aimait pas qu'elle fume, mais elle en avait besoin. Surtout maintenant. Ça l'aidait à se détendre. Au fond d'elle, elle espérait que Blaze vienne lui ternir compagnie. Elle avait envie de lui parler. De sentir sa présence.

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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyMer 30 Avr - 22:32

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Abby & Blaze

Joie fictive gravée sur mes lèvres, comme un masque que je me devais de porter en cet instant tellement fantastique. Ironiquement parlant bien évidemment, et croyez-moi lorsque je vous affirme que changer d'avis ne sera jamais une possibilité. Cet instant était peut-être l'un des pires de ma maudite existence, la sensation de perdre l'une des choses les plus précieuses de mon existence, alors qu'elle ne m'avait jamais appartenu. C'était d'un risible narquois qui avait mené mes lèvres à vider un nouveau verre de vin que la bonne ne tarda pas à remplir à nouveau sous le regard que nous venions d'échanger. Elle n'en aurait pas eu besoin et pourtant, j'avais cru que la situation l'exigeait pour lui prouver que j'étais bien conscient de mon geste, de cette décision de boire un peu trop comme le mauvais garçon d'une vingtaine d'année qui faisait des séjours répétés en centre de désintoxication. Non, je n'étais plus un enfant crevant sous le poids de ses responsabilités, j'avais été capable d'en endosser, celles que je désirais néanmoins, celles qui me convenaient et faisaient de ma vie celle que j'avais décidé qu'elle serait, celle dont je profitais comme un naufragé ayant frôlé la mort et se refusant les hésitations et les remords. Peut-être était-ce la raison du choc de cette nouvelle et cette sensation de la perdre d'un certain côté aussi stupidement que si j'avais pu être cet autre. Ce qui était véritablement grotesque.

Pourtant, je sentis la nervosité de son rire lorsque je lui posais la question de savoir quand leurs vies allaient commencer à se rapprocher un peu plus. Elle retardait l'inévitable, faisait durer ces fiançailles, mais cela ne retirait rien à la jalousie qui me dévorait de l'intérieur et dont je n'avais pas encore pleinement conscience, tandis que de petites réflexions s'élevaient de mes lèvres selon les divers sujets de conversations qui s'immiscèrent durant le repas. Les fiançailles semblant absolument passionner notre mère qui ne cessait de revenir sur cette fantastique nouvelle, lorgner dans ma direction... parce que j'étais l'aîné, qu'elle espérait que je finirais par trouver une gentille fille avec laquelle me marier et déverser quelques graines qui viendraient égayer un beau matin cette maison dans laquelle je me contentais tout simplement de boire à cette seconde tout en parvenant à soutenir quelques instants de la conversation de temps à autre. Je n'avais pas vraiment touché à mon assiette, préférant assurément le goût du vin s'écoulant entre mes lèvres. « La taille de la pierre, c'est pour combler un sentiment d'impuissance ? » déclarais-je à un moment durant la conversation, alors que l'on venait de nous servir le dessert qui ne m'inspirait guère plus que le restant du repas. Mais sous le regard appuyé de mes parents, j'eus ce sourire amusé qui étira mes lèvres. Non, bien sûr, je ne pensais pas à mal en le disant, je n'affirmais pas qu'il était incapable de contenter ma propre sœur. Ou déjà bien trop. Etait-il dupe ou avait-il pris l'habitude de mes blagues foireuses, rien n'était moins sûr, mais il ne sembla pas relever. Dans un cas comme dans l'autre, personne n'irait penser que je pouvais être l'homme balafré de la soirée, le pirate insatisfait aux pensées trop perverses pour les bonnes mœurs de cette demeure. Mais elle fut la première à s'esquiver de ce dîner, la première à me lancer ce regard qui me disait clairement de la rejoindre dehors alors qu'elle donnait une excuse banale pour aller prendre l'air. J'attendis quelques instants de plus, écoutant leurs conversations qui me donnaient la nausée avant de me lever à mon tour, glissant une main sur l'épaule de ma mère. Inutile de m'excuser, tout le monde se doutait bien que j'allais la rejoindre dehors... pour la féliciter ? Bien sûr, c'était forcément pour cette raison que je passais la porte que je refermais derrière moi avant de venir déposer mes mains sur la rambarde, les bras tendus, le regard égaré au loin.

« Tu vas te marier alors ? » dis-je d'un timbre aussi neutre que je le pouvais à cette seconde, mais je sentais la tension de mon être tandis que mes doigts se crispaient sur la rambarde, que mon regard continuait à se perdre dans le paysage environnant dans lequel j'avais envie de m'égarer, avec elle, loin de la moindre présence qui pourrait nous entendre. L'allonger sur l'herbe et laisser mes lèvres ébaucher les siennes, mes doigts trembler sur sa peau si douce que je découvrirais enfin. Les images sans doute. Ces pensées ridicules et totalement improbables assurément. Mes lèvres s'étirèrent sous ce sourire sarcastique alors qu'elles s'entrouvraient pour déverser le venin de mon ironie : « Tu voulais que je sorte pour te féliciter et te dire combien je suis heureux pour vous... Bravo, félicitation, faites plein de bébés et soyez heureux. Voilà. » Mais cela ne suffisait pas. Cela ne me satisfaisait pas. Le vent griffait nos êtres de sa présence, la fraîcheur nocturne saisissait ma peau comme pour éveiller mon esprit, m'extirper de la fourbe brume de l'alcool qui avait sans doute fini par remplacer mon sang en grande majorité. « Mais j'ai une question... tu vas l'épouser avant ou après lui avoir dit que ça ne te rend pas heureuse ? Qu'il ne te rend pas heureuse ? » Les mots s'envolèrent, rudes, tranchant, alors que mes iris d'un bleu irradiant se braquait sur elle, dardant toute l'intensité de ces secondes dans sa direction. La pénombre n'entachait en rien la beauté suave de la sirène blonde qui se tenait à quelques pas à peine de mon être, le souffle de la nuit soulevant son ondulante chevelure qui encadrait ses traits fins et délicats. Elle était magnifique. Elle n'avait jamais cessé de l'être. Son petit ami... fiancé pardon, se trouvait à quelques pas à peine et tout ce que je trouvais le moyen de penser était que je rêvais de ses lèvres depuis si longtemps que tout cela finirait par m'échapper. Elle faisait traîner les choses, et pourtant c'était comme une nouvelle obsession ; c'était une occasion qui ne se reproduirait peut-être plus, peut-être également que l'envie n'aurait jamais l'équivalence de ce poison qui divaguait dans mes veines. Et tout ce que je parvenais à dire distinctement en dehors de ce besoin de la toucher, de goûter à nouveau à ses lèvres était ce elle va se marier qui me faisait réaliser combien je pouvais détester cette idée. Elle mettait un terme à tout ça. Elle anéantissait ce rien qui nous avait toujours relié. Ce tout que j'avais déjà confié si rarement en écueil involontaire dans un murmure destiné à la mauvaise personne. « Je vais rentrer avant de dire un truc que je regretterai demain. » Ou plutôt faire. Je craignais l'influence d'un contact en l'état actuel des choses. Je n'avais... aucune confiance en moi-même. Mais je ne fis pourtant aucun mouvement, statique sur ce balcon, à la regarder en sachant que rester était la plus mauvaise idée de l'année.
 
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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyMer 30 Avr - 23:30


And in your eyes I see ribbons of color. I see us inside of each other. I feel my unconscious merge with yours and I hear a voice say, "What's his is hers". I'm falling into you. This dream could come true and it feels so good falling into you. Abby & Blaze

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Elle savait que mettre un terme à tout ça était la bonne chose à faire. Mettre fin au tourment qui envahissait sans cette son esprit perdu dans les affres de son passé. Abby tentait de se convaincre, se laissant perdre dans quelques espoirs de bonheur qu'elle pourrait ressentir avec Clive. Si seulement il était Blaze. Treize années. De longues années qui les rapprochaient de plus en plus. L'avocate tentait pourtant de ne pas céder, d'oublier, mais c'était gravé en elle au fer rouge, marqué dans le plus profond de ses souvenirs. Il fallait qu'elle quitte ce repas, qu'elle prenne de l'air, parce qu'elle se sentait de plus en plus étouffée dans cette ambiance. Elle était heureuse. En quelque sorte. Elle ne pouvait pas avoir plus. Elle devait se contenter de cette vie qu'était la sienne. Clive la connaissait, il savait qu'elle avait besoin d'élan de solitude, de quelques minutes pour se vider la tête. C'était en partie à cause de son travail qui était largement prenant. En partie. Ses rêveries se dirigeaient souvent vers cette scène. Cette foutue fois qui avait tout changé. La cigarette entre ses lèvres, elle laissa cet air empoisonné se profiler dans ses poumons pour détendre lentement ses muscles. Son corps était dans un état plutôt détendu, puisqu'elle avait bu quelques coupes, mais elle était encore en possession de ses moyens.

La porte se fit entendre. Elle se doutait que c'était lui. Elle savait parce qu'elle l'avait silencieusement supplié de venir la voir, de venir lui parler. La blonde tira sur sa cigarette une nouvelle fois, laissant le silence prendre place entre eux avant de doucement cracher la fumée sur le côté, pour ne pas lui lancer au visage. « Il faut croire que oui.» Un haussement d'épaules. Qu'est-ce qu'elle pouvait réellement répondre à cette remarque. Le manque d'enthousiasme était flagrant dans le fond de sa voix. Ils étaient seuls. Elle n'avait pas réellement besoin de jouer. Elle appréciait Clive, mais sans plus. Abby était largement douée pour cacher ses émotions, pour faire semblant, mais pas avec son frère. La demoiselle se tourna pour lui faire face, laissant ses iris bleutés se poser dans ceux de Blaze. Les mots qu'il lançait lui faisaient mal. Un mal dont elle était incapable de se départir. Elle ne pouvait pas lui sauter au cou et l'embrasser, lui dire qu'elle mourrait d'envie du contact de ses lèvres, de sa poigne ferme contre ses hanches. C'était secret. C'était en elle. Les mots ne pouvaient sortir d'entre ses lèvres doucereuses. Un soupir passa entre ses lèvres. Il le savait. Il le savait parfaitement bien ce qu'elle pouvait penser/ressentir. « Blaze...» Un souffle. Un souffle perdu dans ce vent qui se jouait de sa chevelure blonde. Les mots. Les mots qu'il fallait pour faire remonter une foule dans sentiments dans son corps, le malaise, cette envie de le pousser, cette envie de l'embrasser. Sa cigarette vint s'échouer contre le sol. Son regard se détourna un moment pour observer le paysage. « Et qu'est-ce que tu penses qui pourrait me rendre heureuse Blaze? Parce que je ne le sais franchement pas. Parce que je suis complètement perdue depuis treize ans.» Les mots avaient glissé entre ses lèvres sans qu'elle ne puisse les retenir et c'est pour cette raison qu'elle fit quelques pas pour s'extirper de cette proximité troublante. Ils ne pouvaient rien faire. Ils ne pouvaient rien dire à haute voix. Ils ne pouvaient pas se faire entendre. Ils n'étaient pas seuls. Pas cette fois.

La blonde passa une main dans se chevelure, avec cette envie de lui hurler dessus, de crier, de dire que cette situation n'avait pas le moindre sens et que tout ça devait se terminer maintenant. « Si je ne suis pas heureuse avec lui. Avec qui, dis-le moi, avec qui je le serai? Bon dieu Blaze.» Elle marqua une pause. Sa voix avait monté d'un ton, mais pas assez pour qu'ils puissent les entendre. Surement que son fiancé était en train de parler affaires avec son père. Ils n'avaient pas une vue imprenable sur le balcon et il faisait noir. « Avec toi?» Ça la rendait folle. Elle qui aimait avoir le contrôle. Ce contrôle qu'elle perdait complètement quand elle se trouvait en sa présence. Il la sortait complètement de sa zone de confort, de cette petite routine qu'elle tentait d'instaurer dans sa vie. Elle n'avait rien à voir avec lui. Abby était une cérébrale. Elle pensait. Elle aimait contrôler. Elle ressentait ce besoin de comprendre. Avec lui, c'était le contraire. C'était la déraison. L'avocate ne contrôlait rien. Le silence reprit place entre eux. Ce silence pesant, mais qui ne la dérangeait nullement. Ce silence qui voulait en dire long. Son regard se leva au ciel quelques secondes. Il fallait qu'elle se calme. Qu'elle calme les foutues tentations qui prenaient place dans le creux de ses reins. Qu'elle mette fin à cette histoire qui n'en était pas réellement une. Qu'elle cesse de s'attacher à des rêveries qui ne pourraient jamais avoir lieu d'exister réellement. Elle allait se marier. Elle allait se marier avec Clive. Son regard se reposa une fois de plus sur le visage de son frère. Malgré les efforts qu'elle tentait de mettre pour fuir cette attirance, pour fuir cette poigne qu'elle rêvait de sentir, elle s'en sentait incapable. Il voulait partir. Elle avait envie qu'il reste. Abby le savait. Elle fit quelques pas sur le côté, sortant légèrement du champ de vue de la fenêtre, de la salle à manger qui était plus loin. « Tu as qu'à me dire ce que tu penses vraiment. Ça fera changement.» Elle lui reprochait, parce qu'une partie d'elle avait envie de l'entendre sortir de sa bouche, alors qu'elle savait parfaitement de quoi il en retournait. « J'ai trente ans. Je n'ai plus le temps de jouer. Je n'ai plus la force de recommencer.» C'était la vérité. Elle venait clairement de lui dire qu'elle n'avait pas réellement envie de se marier, mais elle ne voyait pas d'autres solutions. « Peu importe l'homme Blaze. Je ne serai jamais pleinement heureuse. C'est simple. Je ne peux rien y faire..» Un souffle. Un souffle et elle laissa son dos se poser sur le bord de la rambarde, croisant les bras contre sa poitrine.

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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyJeu 1 Mai - 9:56

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Abby & Blaze

Le présent. Mon univers. Mon royaume et ma réalité. Je n'avais été doué pour faire des plans sur le long terme. Chacune de mes décisions n'étaient incrustée que dans le tangible, l'instant qui s'égrenait à cette seconde. Le Jazz Club était né ainsi de mon esprit, sous l'éclair imprévisible de mon imagination, sans même songer si cela fonctionnerait ou si ce ne serait qu'un gouffre sans fond dans lequel je sacrifierais mon argent. Tout comme cet autre matin où mes lèvres s'étaient juste emparées des siennes sans penser à la moindre des conséquences, simplement guidé par l'impulsion de mon être, ce désir, cette envie. Depuis treize ans, je m'évertuais à ce qu'une chose pareille ne se reproduise plus et à présent, ce n'était pas l'ombre du regret qui ternissait ces secondes, mais bel et bien celui de laisser s'échapper l'occasion de trop. L'instant, cette seconde, où elle se contenta simplement de répondre Il faut croire que oui. Il fallait croire qu'elle allait se marier et que cela ne la réjouissait aucunement. Pourquoi le faire en ce cas ? Si elle n'arrivait même pas à ce réjouir pour ce simple jour qui devait pourtant être l'un des plus importants de son existence, affirmer qu'il n'y aurait jamais plus que son époux, ce Clive de chiffon, ce type qui ne semblait pas capable de comprendre ce qui lui crevait pourtant les yeux. Cette attirance incestueuse qui s'était nichée en nous et sur laquelle la blonde mettait finalement des mots, comme si ce que nous avions considéré comme un tabou durant toutes ces années méritaient d'avoir enfin son moment de gloire et d'aveu immorale.

Elle s'éloigna, s'écarta, comme si ces simples mots rendaient la distance invisible, improbable catin incapable de retenir ce que tout cela pouvait finalement engendrer. Et elle n'avait sans doute pas tord, car cela ne semblait que renforcer les images impossibles de mon esprit que j'avais assassinées durant toutes ces années pour mieux les condamner à me laisser m'ancrer entre les cuisses d'autres créatures qui parfois devenaient le confessionnal d'un unique prénom murmuré au creux de ces instants. Cela, je ne l'avais jamais confié à mon interlocutrice, mais à une autre blonde qui ne portait aucun jugement à ce qui pouvait dévorer ma chair. Non, c'était le genre de choses qui précipiteraient des paroles qui ne devaient pas être prononcées. J'avais trop bu, je le sentais, je le savais. Et lorsqu'elle reprit la parole, je commençais à me dire qu'elle aussi. Bien trop. Beaucoup trop. C'était elle la réfléchie, elle la véritable âme raisonnable de toute cette histoire. Je n'étais que la roue voilée d'une voiture qui tentait vaille que vaille de ne pas sortir de la route qui lui était conseillée. Avec toi. Oui ! Avec moi ! sauf que je n'avais pas voix au chapitre. Non, tout ceci était parfaitement ridicule. Epouse-le, drogue-le et laisse-moi être celui qui partagera ton lit le soir de tes noces. Je n'étais vraiment pas doué pour les projets, tous plus bancales et déraisonnables que jamais. Elle n'avait aucune idée de combien j'aurais aimé être le premier à se glisser en elle, à lui faire ressentir toutes ces sensations... Mais c'était abominable de penser ainsi, elle était ma sœur, ma délicieuse et désirable... petite sœur. J'étais un putain de monstre à cette seconde à mes yeux, comme à tant d'autres en vérité lorsque cela la concernait. Le type ayant un problème, mais qui le partageait avec celle qui l’obsédait.

Mais bon sang que voulait-elle que je réponde ? Que j'ose ces paroles qui nous hanteraient pour le restant de nos jours ? Que je laisse libre court à ce désir que ma volonté n'était plus aussi certaine de vouloir endiguer pour éviter une catastrophe. Toute cette histoire sentait le souffre des enfers, nous laissant être les jouets d'un destin qui s’ennuyait et avait un jour désiré modifier les règles pour son plus grand plaisir. Treize années que je résistais à l'envie de ne pas simplement terminer ce que nous avions commencé dans ma chambre ; tentant de ne pas laisser mes doigts se nouer aux siens comme s'il n'y avait rien d'autre, de ne pas permettre à mes lèvres de pleinement rencontrer les siennes, de me contenter des miettes de ce coin fardé du sel de ses lèvres, de ne pas blesser nos parents en agissant de manière incestueuse. Et pourtant, plus le temps s'écoulait, plus j'avais senti combien cela devenait difficile, douloureux de ne pouvoir l'effleurer pleinement que sur le papier glacé, qu'en l'imaginant sur les traits d'une autre fille pour me donner la force de résister un peu plus longtemps, oui définitivement. Mais ce soir, le définitif avait le parfum de toujours ou jamais. Il fallait que je quitte ce balcon, que je la laisse derrière-moi, que j'aille baiser la première fille passant dans les parages pour tenter d'endormir le puissant désir que je ressentais pour elle et cette jalousie qui me crevait le ventre. Je détestais ce Clive et j'avais envie de lui mettre mon poing en pleine gueule sans une explication. Cela me ferait un bien fou de lui faire payer d'avoir ce droit que ma naissance me refusait. L'inconnu...

Rien alors à ma connaissance ne pourrait modifier cette réalité, la notre, alors pourquoi restais-je là alors que je savais que j'aurais dû rentrer, que je l'avais dit. Mais immobile, je la fixais sans faire ce geste de repli qui pourrait nous sauver. Pourtant je savais que si je n'avais pas véritablement envie de partir, c'était parce qu'elle non plus ne voulait pas me voir quitter ce balcon, cette terrasse obscure, alors qu'elle se reculait plus encore dans l'ombre, comme pour dissimuler ses traits coupables de sa demande. Un sourire cynique vint farder mes lèvres, mon visage s'inclinant légèrement sans que je ne la quitte pourtant des yeux. Elle voulait que je m'ouvre, que je lui avoue... Elle voulait des mots sur ce dont nous avions conscience tous les deux, sur ce désir qui se logeait dans mon bas-ventre pour celle pour laquelle je n'aurais jamais dû ressentir ça. Elle l'avait senti treize ans plus tôt avant que mes lèvres ne s'abattent sur les siennes, avant que je prenne cette douche froide et que je décide de me soigner pour... cela n'avait rien changé. Je n'avais cessé de la désirer, de la vouloir, d'avoir ce putain de désir qui me poussa à me détacher de la rambarde pour m'avancer dans sa direction alors qu'elle prétendait ne plus avoir le temps, me glissait ce déraisonnable aveu qui me faisait perdre pieds dans ma si chère réalité grâce la perte d’inhibition due à l'alcool.

Mais ce n'était pas aussi clair dans mon esprit à cet instant, tandis que je me rapprochais d'elle, me laissant sombrer peu à peu dans cet angle mort à l'abri des regards. « Ce que je pense Abby ? » soufflais-je en parvenant jusqu'à elle, un doigt glissant sournoisement contre sa taille, mon visage si proche du sien, mon regard ne parvenant à se détacher de l'ancre du sien. « Je déteste ce type parce qu'il a ce que j'ai toujours voulu depuis ce matin où mes lèvres ont goûté aux tiennes. » Je ne parlais pas fort, mais ce qu'elle demandait ressemblait plus à un flot de paroles et de confession que plus rien ne pourrait empêcher. « Je pense à des conneries impossibles qui me paraissent presque possibles ce soir. » poursuivis-je sans lui confesser à quoi ces conneries pouvaient bien ressembler. Elle le savait, pouvait le lire dans mes yeux. J'avais trop bu pour parfaitement saisir les conséquences, mais j'imaginais presque son mariage... comme le rempart de nos déviances, la permission de se posséder et de vivre une passion inavouable... les vapeurs de l'alcool et leurs visions euphoriques de fée verte. « Je pense que j'en ai marre d'appeler d'autres filles par ton prénom quand je couche avec elles pour me donner la force de ne plus refaire ça. » L'une de mes mains effleurant sa joue, laissa mes lèvres se plaquer rapidement contre les siennes, sous ce baiser fardé de cette frustration accumulée durant toutes ces années. Baiser qui devint pourtant plus doux, comme pour profiter de ces secondes, de ces instants, mon autre main glissant sur sa taille, rejoignant ce doigt presque timide pour lui prouver combien je voulais la sentir sous mes doigts. « Repousse-moi Abby... » soufflais-je d'un timbre rauque lorsque je délaissai ses lèvres, mon regard voilé par le désir redessinant ses traits, mon pouce caressant sa joue tandis que je me noyais de son parfum, que je m’imprégnais du contact chaud de sa peau sous la mienne.

 
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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyJeu 1 Mai - 12:28


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C'était elle qui devait le repousser. Mettre fin à cette histoire qui n'avait pas lieu d'être. Leur histoire. Elle n'aurait jamais dû commencer. Pourtant, il y avait eu ce baiser, le seul depuis treize ans alors qu'elle se perdait dans des songes, dans des envies qui n'auraient pas dû lui traverser l'esprit. C'était pourtant ancré en elle depuis ce jour. Depuis cette seconde. Depuis ce moment irréversible. La blonde tentait de se résonner. De faire ce qui devait être fait. De se plonger dans cette vie dont elle ne voulait pas réellement. Cive. Clive qui était le mari parfait, mais ses pensées faisaient souvent remonter une culpabilité meurtrière, lui brisant les os, lui faisant ressentir une douleur hors-norme. Comme maintenant. Comme à ce moment où elle n'arrivait plus réellement à contrôler ce qui se passait. Parce qu'en temps normal elle ne buvait que peu, sachant parfaitement les dangers que cela pouvait encourir. Ce n'était pas elle. Ce n'était pas son rôle de perdre le contrôle de cette façon, de laisser la tension monter entre eux et de lui avouer ses vérités qui n'étaient qu'inaccessibles. Peu importe ce qu'ils pouvaient ressentir, ce qu'ils voulaient, ils ne pourraient consumer cette envie que dans des moments volés, des plaisirs coupables, sans pouvoir s'afficher, sans pouvoir en parler. Elle devrait se contenter de continuer de faire semblant. Se contenter d'être seulement bien, sans se désir à même de la rendre folle. Ce désir qui était réservé à lui qui était là, devant elle, son frère.

S'éloigner des regards était surement la pire des choses à faire, leur laissant cette intimité dont ils rêvaient trop souvent. La famille était pourtant tout près. Son fiancé, trop heureux pour se soucier de ce qui se passait réellement dans la tête de celle qui partageait sa vie. Leurs parents, trop ignobles pour leur avouer cette vérité qui changerait tout et rien en même temps. Qu'importe. Pour elle, Blaze était son frère, qu'ils soient liés par le sang ou non. La situation serait toujours aussi malsaine, étrange. Elle ne se sentirait surement pas plus à l'aise de savoir qu'il n'était pas vraiment son frère. C'était trop complexe. Ça changeait trop de choses. Le dos de la demoiselle se posa contre la rambarde. Cette rambarde froide qui fit passer quelques frissons contre sa peau. Là. Maintenant. Elle crevait d'envie de le sentir contre elle. De sentir une nouvelle fois la douceur de ses lèvres contre les siennes. Comme si ce mariage était un ultimatum. Pendant treize ans elle avait tenté de se taire, de faire disparaître les sentiments, cette attirance. Alors qu'elle allait officiellement se poser, elle se sentait flancher.

Elle était coupable. Coupable de lui souffler silencieusement qu'elle n'avait pas envie qu'il rentre. Coupable de se laisser poser dans cet angle mort, même si personne ne jetait réellement un regard par la fenêtre puisqu'aucun ne se doutait de cette réalité malsaine qui les concernaient. Ils étaient seuls. Seuls dans cette intimité trop déroutante, trop prenante. Le coeur d'Abby battait trop fort. Bien plus fort que lorsqu'elle se trouvait près de Clive. Il était pourtant le seul à avoir pu entrer dans sa vie, parce qu'il était un homme formidable. Certes. Pas assez pour elle. Ce n'est pas ce qu'elle voulait, secrètement. Il s'approcha d'elle et elle se contenta de soutenir son regard, de rester dans cette immobilité. Jamais ils n'avaient été aussi loin. Jamais elle n'avait franchi cette ligne, cette étape depuis la première fois. Elle avait envie de l'entendre. Elle avait envie de savoir qu'elle n'était pas la seule à souffrir, à crever d'envie de revivre ce foutu moment qui ne cessait de la hanter, de la briser de plus en plus. C'était mal. Ils le savaient. Les sensations montaient rapidement en elle, une chaleur prenante, une envie étouffante. Il était près, trop près pour que ce soit saint, mais Abby n'avait pas envie de le repousser. Le souffle de Blaze venait s'échouer contre ses lèvres alors qu'elle se muait dans un silence certain, laissant ses mots lui parvenir, la détruire encore plus qu'elle ne l'était déjà. Elle. L'éternelle raisonnable. Elle ne l'était pas vraiment. Pas maintenant. « Blaze..» Elle le savait. Abby ressentait la même chose que lui, mais l'entendre de sa part était encore plus souffrant, encore plus difficile. C'est pourtant elle qui lui avait demandé. Ses dents vinrent torturer sa lèvre du bas pendant quelques secondes, incapable de détacher son regard de sien, de causer le moindre mouvement qui pourrait le repousser, le faire partir. Son nom soufflé dans une plainte, dans un souffle qu'elle laissait s'échouer contre ses lèvres tentatrices qu'elle ne pouvait s'empêcher de regarder, de détailler alors qu'elle les imaginait prendre possession des siennes. Ses envies étaient trop présentes. Trop présente pour qu'elle puisse agie correctement. Le contact de sa main contre se visage le fit frémir, sentant son ventre se tordre fortement, sentant ses sens partirent en vrille sans qu'elle ne puisse contrôler quoi que ce soit. La demoiselle bougea un peu le visage, comme si elle avait envie de ressentir encore plus, d'en avoir plus. Ça faisait treize ans que cette proximité l'obsédait, elle était incapable de saisir la gravité de ce qui était en train de se produire à l'instant.

Elle faiblit. Elle faiblit sous ses mains. Sous ses lèvres. Sous son contact alors qu'il était collé à elle. Ses doigts vinrent se poser contre sa nuque, dans une douceur incalculable, laissant ses phalanges se perdre dans ses cheveux sombre. Si seulement elle avait pu faire le bon choix. Si seulement elle avait pu partir, le repousser, oublier. Ce n'était pas le cas. Le goût de ses lèvres la hantait trop souvent. Abby ne put que répondre au baiser, à ce contact. Sa main libre vint se poser contre la joue de son frère alors qu'il se recula, coupable. Coupable de lui faire ressentir autant de choses. Elle ouvrit les yeux, l'observant avec une intensité qu'elle ne pouvait cacher. Cette foutue envie de se rendre plus loin alors qu'elle savait parfaitement que c'était impossible. Sa main resta logée dans ses cheveux alors que son index se prit doucement à caresser sa joue, pour passer sur sa mâchoire et venir dessiner sensuellement le contour de ses lèvres. « Je ne peux pas...» C'était la vérité. Cette vérité qui les concernait et qui faisait battre son coeur, naître des multiples frissons contre sa peau alors qu'elle était contre lui. L'alcool la rendait fébrile. Son mariage soudain la rendait folle. Au fond d'elle, elle savait qu'elle ne voulait pas de cette vie, de cet homme. Son index quitta ses lèvres pour glisser dans son cou et venir s'échouer contre son épaule, son bras. Les lèvres de l'avocate vinrent effleurer les siennes une fois de plus, sans pourtant les prendre d'assaut même si l'envie se faisait ressentir. Son souffle se mélangeait au sien. Son corps était parfaitement lové contre celui de son frère. « Je ne peux pas Blaze. Je ne peux pas parce que je n'en ai pas du tout envie..» Souffle à peine audible qu'elle glissait contre ses lèvres, incapable de détourner son regard, incapable de quitter ce foutu contact incestueux. Elle ne rêvait que d'allez plus loin. Heureusement que l'endroit ne leur permettait pas de se perdre dans des foutus contacts charnels qui la hantaient depuis toujours. Heureusement..

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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyJeu 1 Mai - 16:31

Crawling in my skin
Abby & Blaze

La saveur de ses lèvres, ce parfum d'autrefois s'entremêlant à ce présent que je ne voulais nullement voir se briser, éclater en mille morceau parce que d'autres êtres viendraient s'inquiéter que nous ne revenions pas. Fatalement. Finalement. Cela se produirait tôt ou tard, comme le fil d'un inévitable destin, nous le savions, nous l'avions toujours su et pourtant mes lèvres étaient venu cueillir les siennes. Cet instant m'avait hanté, autant que la chaleur de sa peau sous mes doigts, que la caresse et l'envie que je sentis sous cette errance des sens. Personne n'aurait pu prévoir ce qu'il se passait à cet instant, sous le firmament des étoiles invisibles sous les lueurs lointaines de la ville, sous la lune taciturne dont nulle rougeur n'était venu prévenir de l'impensable contact qui se produisait à cette seconde si fatidique. La dague de l'illusoire désir que nous ressentions, profondément fichée en nous, reliant ce fil invisible sous la douceur lascive de nos gestes. La violence n'existait pas, elle s'était fourvoyée à la seconde où j'avais réalisé que c'était bien elle que j'étreignais, celle contre le corps de laquelle je ne devrais pas me trouver en cet instant, en cette nuit troublante où nous ne pouvions pourtant pleinement nous abandonner à ces dérives malsaines qui hantaient mon esprit. Aussi, ce fut noyé de ce désir que je lui demandais de me repousser, d'être cette lueur de raison dont nous avions besoin tous les deux à cet instant. Nous ne devions pas agir ainsi, nous ne devions pas nous effleurer comme nous le faisions, et jamais elle n'aurait du caresser mes traits comme elle le faisait présentement.

Dans un autre temps, sous d'autres auspices, le troubadour aurait enlevé la princesse pour la coucher sur la mousse humide d'un matin de rosée éparse. Alors, sa chevelure blonde entourant son visage, mes doigts auraient fait glisser chaque lambeau de tissu sous une lenteur aussi douce que ce besoin malsain de mémoriser chaque détail de ses courbes, à la fois de mes yeux que de mes lèvres. Garder en mémoire chaque ligne et chaque aspérité de ce corps délicatement lové contre le mien. Je l'aurais enlevée, dissimulée, changé d'identité pour l'allonger inlassablement contre mon corps, nuit après nuit, jusqu'à ce que notre pécher soit dévoilé et notre peine effectuée. Mais nous n'étions pas à cette époque, je n'étais nullement un troubadour et elle cette princesse rêvée. Au lieu de cela, le poids de la réalité ne cessait de m'ancrer dans la plus redoutable erreur que je pouvais commettre depuis treize ans... je l'avais embrassée et je la gardais contre moi. Ses doigts dérivant sur ma peau jusqu'à redessiner mes lèvres... c'en était fini de la raison : enterrée, avant même qu'elle ne prononce le moindre mot, je le savais comme je savais que je ne parviendrais plus à tourner cette page que je peinais à repousser pour en écrire une nouvelle. Je ne peux pas... Alors reste... murmure imprononçable qui se logea dans mon esprit avant que je vienne mordiller ce doigt qui s'esquiva pour s'égarer dans mon cou, dériver sur mon épaule et finalement gagner mon bras. Elle réchauffait mon être, le tatouait comme un fer rouge désireux de me faire avouer ce désir que le chant muet de la sirène produisait en moi. Je savais, quelque part au fond de moi, que comme autrefois, j'étais en train de déconner, mais ses lèvres noyèrent cette pensée en revenant ébaucher les miennes sous une douceur presque languissante. Je la sentais presque trembler tandis que nos lèvres s'ouvraient sans parvenir à cet autre baiser plus profond que nous venions d'échanger, nos souffles brûlants se caressaient, se cherchaient sous la fièvre que nous ne relâchions pourtant pas encore. La retenue de la vérité sans doute, la fervente manifestation de mon désir pour elle au niveau de mon bas-ventre pressé contre son corps sûrement. Elle l'avouait pourtant. Elle l'avouait, maudite sirène qui me dévorait d'une obsession malsaine, qu'elle ne parviendrait pas à me repousser.

« C'est une putain d'erreur... » murmurais-je alors que je comblais cette distance de nos lèvres pour nous noyer sous un baiser aussi improbable que cette nuit, mes doigts s'égarant dans sa chevelure, l'une de mes jambes venant se perdre entre ses cuisses pour les écarter et laisser mon bassin y prendre naturellement sa place. La scène était à la fois semblable et différente de celle d'autrefois, mais je savais combien nous avions grandi, combien nos besoins de l'autre avaient pu murir au fil du temps. Et si nous étions ailleurs, si je ne pouvais entendre au loin le rire de notre mère, je lui aurais fait l'amour sans plus réfléchir. Je l'aurais soulevée sur cette rambarde, j'aurais glissé ce tissu et déposé mes lèvres sur ses seins pour en découvrir la saveur, éveiller son désir, laisser des sons inavouables s'échapper de ses lèvres. Mais il n'en était rien, pourtant les miennes dérivèrent sur sa gorge avec douceur, ma langue caressant sa peau, de tendres baisers se déposaient comme une pluie de papillons... Tout ceci... Bon sang ! Ma sœur ! Il s'agissait de ma sœur ! Interrompant mes baisers, suspendant le moindre de mes gestes lorsque je crus entendre un bruit au niveau de la porte coulissante derrière nous, me laissant me décaler sur le côté, le bas-ventre évidemment tendu, je n'allais pas pouvoir rentrer ainsi, c'était tout simplement impossible. Je m'apprêtais à répondre à une éventuelle question, mais personne ne vint, rien ne coulissa, il ne restait que nous et ce putain de désir sur ce balcon.

A moins que la personne ne prenne son temps, je l'ignorais, tournant volontairement le dos à l'éventuel visiteur, mon visage pourtant, mes lèvres étaient incurvés vers ma sœur, celle contre laquelle le côté de mon corps restait lové sous ce besoin maladif de la toucher. « Je ne suis pas une option. » Vérité inaliénable que je ne devais perdre de vue sous aucun prétexte. Je n'en avais jamais été une et cela ne pouvait changer. Je ne voulais entacher celle qui ne cessait de hanter mes songes et pourtant... « Va le retrouver pendant que je suis encore capable de te laisser partir. Parce que tout ce dont j'ai envie à cette seconde, c'est de te faire l'amour. Te proposer de rester dormir ici, ce soir, avec moi. » murmurais-je alors. J'ignorais si je serais capable d'aller au bout de ce que je lui disais, si l'alcool serait assez puissant pour me rendre si déraisonnable. Mais le désir que je ressentais pour elle était bel et bien réel, il se dressait telle une épée prête à combattre l'adversité, et nos dernières paroles semblaient tout précipiter, comme si tous nos efforts se retrouvaient réduits à néant.

 
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MessageSujet: Re: Crawling in my skin {Blabby   Crawling in my skin {Blabby EmptyJeu 1 Mai - 18:26


And in your eyes I see ribbons of color. I see us inside of each other. I feel my unconscious merge with yours and I hear a voice say, "What's his is hers". I'm falling into you. This dream could come true and it feels so good falling into you. Abby & Blaze

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Incapable de contrôler le flot de sensation qui prenait place en elle. La chaleur qui montait dans son corps, cette envie de se perdre dans ses bras, de goûter à la saveur de sa peau. C'était malsain. Ce contact dont elle ne pouvait plus se passer. Ce contact gravé dans son esprit depuis des années. Cette envie de caresser sa peau d'une autre façon, le sentir entre ses cuisses, contre ce corps, se perdre dans des délices qui ne devrait même pas le concerner. Inacceptable. La demoiselle n'avait nullement le droit de frissonner de la sorte alors qu'il prenait ses lèvres d'assaut, qu'elle sentait ses mains fermes et tendres contre son corps. Ce baiser. La sensation. Cette chaleur qui se logeait dans son bas-ventre et dont elle ne pouvait pas se détacher. Cette foutue intensité qui ne devrait pas avoir lieu d'être. Elle était pourtant là, incapable de le repousser, de lui dire c'était n'importe quoi, lui souffler que c'était mal. C'était au tour d'Abby de perdre le contrôle, de se laisser prendre par ce qui la rongeait depuis maintenant treize ans. Comme si cette soirée faisait remonter trop de choses en elle. Trop de choses inavouées.

Ses doigts contre ses lèvres, contre sa mâchoire. Elle découvrait le grain de sa peau, cette odeur obsédante et entêtante. « Je sais.» Elle le savait. Abby le savait trop. C'était encore pire alors qu'elle avait cette bague à son doigt, alors qu'il collait à elle pour qu'elle sente cette envie, cette excitation qui les gagnaient tous deux. Un feu brûlant prenait possession de son bas ventre, un désir prenant qu'elle ne pouvait combler. S'ils avaient pu. S'ils pouvaient se perdre dans ce désir. Ses doigts se serrèrent dans ses cheveux foncés, tenant fermement sa tête, glissant sa langue entre ses lèvres pour abuser de ce baiser qu'elle se refusait depuis maintenait treize ans. Les baisers contre sa peau opaline, les frissons ravageurs qui faisaient ployer son échine. La demoiselle était simplement inapte à retenir ce souffle, ce soupir de soulagement, d'envie qui s'échappait de ses lèvres alors qu'il dévorait sensuellement sa peau. Ça la rendait folle. Il la rendait folle. Aucun autre homme ne lui faisait cet effet monstre. Il était le seul à rendre son désir aussi ravageur. Il s'éloigna. Elle avait l'impression qu'on lui retirait une partie d'elle. Brisée. Désemparée. Elle savait que ce moment n'avait pas lieu d'être et elle crevait d'envie de retirer ses vêtements, de lui faire profiter de ce plaisir, d'abuser de son corps pendant une nuit entière. Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait rien faire. La belle jeta un regard vers la porte. La porte qui ne semblait pas bouger. Pas encore. Ce n'était surement que la peur. La peur que quelqu'un ne soit témoin de cette scène improbable. La tension. Cette foutue tension. Ce désire à même de lui faire perdre ses moyens. C'était le cas. Son corps était pris d'une fièvre étouffante. D'une envie incontrôlable. La demoiselle ne fit pourtant rien. Clouée sur place. Clouée par ce désir. Pas les pensées qui ne cessaient de lui passer en tête. Abby tentait de reprendre le contrôle sur cette foutue situation qui lui glissait entre les doigts. Ça n'avait rien de facile.

Son regard s'accrocha à lui. Lui qui lui semblait bien trop loin à ce moment précis. Elle ne dit pourtant rien, rien qui puisse le faire revenir à nouveau. Abby se faisait violence. Il fallait qu'elle rentre. Qu'elle s'extirpe de cette situation qui devenait de plus en plus malsaine, étouffante, délicieuse. « Blaze..» Aucune idée de ce qu'elle devait répondre. De ce qu'elle devait faire, parce que rien ne lui semblait bien à cet instant fatidique. « Crois-moi.. c'est réciproque.» La demoiselle ne fit pourtant rien de plus, quittant cette étreinte, laissant une distance se placer entre eux alors qu'elle bougeait d'un pas. Un pas pour ne plus sentir son parfum, mais la présence de ses lèvres lui semblait encore embrasser sa peau fiévreuse. Ça la tuait doucement. Un silence. Un silence qu'elle laissa planer pendant quelques secondes, instants. La porte s'ouvrit bel et bien avant qu'elle ne la fasse coulisser. Il s'était écoulé trop de minutes pour que Clive soit témoin de cette scène, mais il était là. Un faux sourire se posa sur le visage de la blonde. Un pas vers lui. Vers son futur époux. « J'allais rentrer.» Il s'approcha d'elle pour lui dérober un baiser qui lui semblait bien fade après ce qu'elle venait de vivre. « Je dois partir ma chérie. J'ai un appel important pour le travail. Je reviendrai demain dans la journée pour venir te chercher.» Ce ne pouvait pas être vrai. Abby allait passer la nuit ici. Mauvaise idée. Idée qui lui semblait pourtant bonne. Aucune envie de partir. Aucune envie de cesser ce moment, mais elle tentait de se résigner, de se raisonner. « Pas de problème Clive.» Il lui glissa un je t'aime avant de partir. Sans un mot. Elle se contenta d'entrer, de laisser Blaze derrière. C'était la meilleure chose à faire. C'est ce qu'elle aurait dû faire depuis le début. Il avait parfaitement entendu. Il savait que sa soeur allait passer le reste de la soirée, de la nuit ici. Elle se contenta de sourire. Elle se contenta de jouer de cette comédie qu'elle connaissait bien depuis des années alors que le creux de ses reins était ravagé par un désir hors norme. La demoiselle se dirige vers le bar. La soirée semblait avoir avancé. Son paternel avait quelques affaires à régler et sa mère s'occupait dans le salon. Clive s'en allait. Elle resta là. Incapable de faire quoi que ce soit de cohérent. Complètement perdue. Complètement brisée. Un verre. Il fallait qu'elle prenne autre chose, qu'elle calme les ardeurs à même de la rendre folle. La blonde se dirigea vers le bar pour se servir autre chose. Mauvaise idée. Qu'importe. Elle semblait les cumuler ce soir.

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