are you kidding me ? ft. ian & alexian

vos messages · **vos messages** : 151 **Date d'inscription** : 18/04/2014

are you kidding me?
ft. ian & alexian

Impossible de dire pourquoi vous êtes dans le métro. Panne de voiture. Votre seul moyen de déplacement. La nuit se fait tardive, vous devez vous rendre à un point en particulier. Chacun fait sa vie dans ce genre d'endroit. C'est calme, il n'y a presque personne puisque le métro finira par fermer bientôt. C'est paisible. C'est calme, mais soudainement c'est le noir total. Une panne de courant. Le métro s'arrête sans crier gare, la lumière se dissipe. Ce n'est pas le genre de fin de soirée à laquelle vous vous attendiez.

Invité

Ian ∞ Alexian

Say something, I’m giving up on you. I’ll be the one, if you want me to - Anywhere, I would’ve followed you. Say something, I’m giving up on you

Il y a des périodes de la vie comme ça où les tuiles ont tendance à s’enchainer. Il y avait d’abord eu son installation à Caerphilly il y a trois semaines, puis l’arrivée inopinée d’Alexis, cette jeune femme incroyable qui avait pourtant foutu un véritable chantier dans sa vie. Ian ne savait pas s’il devait être heureux ou malheureux de la tournure des événements. Après tout, c’était à cause d’elle s’il était privé de sa famille, à cause de cette vidéo qui avait été prise d’eux. Mais alors qu’il s’était promis de ne jamais plus accorder le moindre intérêt à cette femme, voilà qu’il s’était retrouvé dans ses bras, à lui faire l’amour comme il y a deux ans. Un événement qu’il assimilait de près ou de loin à une tragédie, et qui pourtant lui avait fait un bien fou.
Mais alors qu’il pensait que le seul moyen pour lui de se tirer cette nouvelle nuit de la tête était de travailler, voilà que sa voiture avait un problème, ou plutôt un problème provoqué par un ahuri qui l’avait pris pour un punching-ball. Cet idiot avait cru bon de foncer tout droit dans l’arrière de sa voiture alors qu’il sortait de l’autoroute. Il ne roulait soi-disant pas assez vite au gout du chauffard. Grâce à lui, il n’avait plus de véhicule et donc pas le moindre moyen de se rendre au boulot, sinon de prendre le métro. Oh il avait l’habitude, ce n’était pas une question de ne pas vouloir mais surtout de ne pas être habitué à un métro plus petit que celui de Londres. Et encore, la plupart du temps, il se déplaçait plutôt en bus lorsqu’il vivait dans la grande ville. Bien décidé à ne surtout pas rester enfermé chez lui, le jeune anglais avait finalement décidé de prendre son courage à deux mains et d’opter pour ce moyen de transport dont il n’était pas le plus grand fan, il fallait bien l’avouer.
Sa mallette dans une main, il était donc descendu dans la bouche de métro pour se rendre au bureau. Il n’avait pas fallu longtemps pour y arriver. La journée s’était passée de manière traditionnelle, pas de surprise de taille si ce n’était l’appel de son fils pour lui dire bonjour. Il n’y était pas habitué. En général, s’il voulait des nouvelles de sa famille, il devait téléphoner lui-même. Cette fois, son ex-femme avait pris la décision de tenter de le joindre elle-même, par l’intermédiaire de leur fils.

Il géra quelques nouveaux dossiers au cours de la journée, et bientôt il fut dix-huit heures et les collègues du jeune homme décidèrent d’aller manger un bout en ville et de prendre un verre dans un petit bar sympa dans le centre-ville. Une bonne manière de terminer la journée, et Ian en avait bien besoin. Entre ses soucis professionnels et ses nombreux problèmes personnels, il ne passait pas à côté de la tête emplie d’idées noires.
La soirée avança vite et bientôt, l’anglais se rendit compte qu’il faisait très noire dehors. Trop noir sans doute. Il n’avait même plus pensé qu’il devait reprendre le métro. Tant pis pour lui, il devait assumer sa maladresse et redescendre dans la bouche de métro, noire et complètement vide. Seuls les éclairages artificiels donnaient un peu de relief à cette vue presque cinématographique. On se serait cru dans un mauvais film de genre, genre de film où le héros principal se fait poursuivre par un tueur au couteau aiguisé. Tentant de se retirer ce genre d’idées de la tête, Ian se contenta d’attendre et de monter dans le métro quand il fut arrivé. Seul au monde, il l’était. Personne dans son wagon, pas l’ombre d’une présence. Tant mieux. Ses écouteurs sur les oreilles, il se contenta de fermer les yeux.
De longues minutes passèrent quand soudainement, le métro s’arrêta d’un mouvement brusque qui le fit pratiquement basculer. Il fait encore plus noir.

Et merde…

Ian ôta les écouteurs de ses oreilles et attendit, cherchant à comprendre. Il se leva de son siège quand un bruit sourd retentit. La porte du wagon venait de s’ouvrir sur un jeune visage.

Bordel vous m’avez fait peur !

Il n’était donc pas seul dans le métro. Tout ce qu’il espérait, c’est que le scénario du tueur en série ne se produise surtout pas…

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