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 « i left a part of me to get a part of you » stivell

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MessageSujet: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyMar 13 Mai - 16:10

Dix-sept heures ; je quittai l’hôpital avec mon sac à main sous le bras. Ma garde avait été éprouvante mais la journée était enfin terminée et je pouvais à loisir rentrer me détendre un peu pour profiter de mon week-end. A mon grand étonnement, je me trouvais plutôt bien intégrée à l’équipe et mes collègues se montraient très compréhensifs car ils savaient que je venais tout juste d’obtenir mon diplôme. J’ignorais encore si j’allais être à la hauteur mais j’étais déterminée à faire de mon mieux pour réussir et ce même si cela risquait d’être difficile. En m’avançant dans l’allée pour rejoindre mon petit appartement, je réalisai toutefois qu’il me restait quelque-chose à faire avant d’aller me reposer. Agacée, je tournai les talons, la musique dans les oreilles, et me mis en route pour la résidence que j’avais occupée durant un an. Je n’étais pas sûre d’être prête à y retourner mais il le fallait, il me restait un loyer à régler et je devais absolument y passer dans la journée comme je le leur avais promis au téléphone. Après une dizaine de minutes de marche, j’arrivais devant le bâtiment délabré qui m’avait servi de toit quelques mois plus tôt et mon cœur s’emballa soudainement. Les souvenirs se bousculaient dans ma tête, et je réalisai que je n’avais toujours pas tourné la page. Ici, j’avais trouvé ma petite famille, ils m’avaient soutenue, ils m’avaient aimée pour ce que j’étais et je n’avais jamais eu à faire semblant avec eux. Pourtant, j’avais dû les abandonner, leur tourner le dos et je me rappelais encore de ce que j’avais ressenti à les voir s’éloigner au travers de la vitre de la voiture de mes parents lorsqu’ils étaient venus me chercher. Angélique m’avait prise dans ses bras, elle m’avait susurré qu’elle m’aimait et que je lui manquerai. Noam avait fait de même, en beaucoup moins sentimental tout de même, quant à Stivell… Nous nous étions contentés d’un regard expressif, il m’avait maladroitement serrée contre lui mais nous n’avions rien dit, sans doute parce qu’aucun mot ne pouvait décrire ce que l’on éprouvait à cet instant. Songeant que je devais absolument mettre tout ça de côté pour ne pas sombrer encore comme ça avait été le cas en rentrant chez mes parents, je secouai brièvement la tête et me dirigeai vers l’accueil. Une femme d’une quarantaine d’années me salua et j’expliquai rapidement mon problème. En cinq minutes, mon loyer était payé. Je m’apprêtai à partir lorsque j’entendis des pas derrière moi, une démarche que je ne connaissais que trop bien et que j’aurai pu reconnaître entre mille. Mon cœur fit alors un bond violent dans ma poitrine et je fis volte-face pour constater que Stivell se tenait en face de moi. Depuis mon départ, nous avions échangé quelques brefs textos mais n’avions pas vraiment gardé le contact, et sans doute était-ce mieux comme ça car j’avais voulu passer à autre chose mais je devais bien admettre que le revoir ainsi était terriblement douloureux et je n’étais pas préparée à l’affronter. « Stivell… » murmurai-je en enfonçant mes mains dans mes poches sans trop savoir quoi dire de plus. J’ignorais s’il m’en voulait de ne pas avoir donné de mes nouvelles, lui de son côté ne l’avait pas fait non plus et j’étais quelque peu rancunière à ce sujet même si j’étais incapable de m’énerver contre lui à cause de son foutu sourire d’ange qui me rendait toujours aussi dingue.
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyMar 13 Mai - 20:23

Flemme, fléau de notre siècle chez la majorité des jeunes les prenant quotidiennement de manière plus ou moins régulière selon l'un ou l'autre. Pour moi depuis quelques temps c'était plus une nonchalante envie de rien faire à osciller entre sa chambre et quelques parcs où j'aime sortir prendre le soleil pour m'en griller un ou écrire un peu. Encore quelques mois et les études seraient derrière bientôt débarrasser de ce système scolaire qui m'est devenu insupportable ! Après me resterai à trouver un emploi dans mon domaine essayer de me faire remarquer pour percer... Enfin ne parlons pas du futur, juste l'instant. Justement pour l'instant j'alterne entre cours, temps de boulot à la boutique et puis ces moments de « flemme » que je savoure tranquillement dans mon coin. Le bâtiment étudiant est bien vide à cette période l'année les cours touchent à leurs fins comme les examens et tout le monde commence à rentrer dans sa famille. Moi ce n'est pas le cas je suis bien ici.
Allez un pti'effort ! Assis dans mon lit je lâche un long soupir, parfait illustration de ma motivation, avant de m'installer à mon bureau ouvrant mon ordinateur la musique se lançant d'elle-même en fond. Tapant de mon pied le rythme j’entreprends de rouler attrapant ce qu'il me faut dans un tiroir, la tâche ne me prenant que quelques minutes je quitte la chambre alors que le morceau se termine. Ipod et écouteurs, chapeau et veste enfilés je cale le cône sur le haut de mon oreille pour ensuite fermer la porte :

*Les couloirs sont tellement calmes, pas de musiques ni de rires sa manque !*

Les clés tombent au fond de sa poche je me dirige déjà vers les étages inférieurs, je me souviens des dernières soirées entre amis dans ces murs avec un petit groupe bien précis. Ceux avec qui j'ai adoré passer mes journées, mes nuits voir mes nuits parfois... Mais c'est autre chose ! Maintenant le groupe c'est restreint on ne fait pas tous les mêmes études et puis d'autres prennent leur propre chemin. Un coup d'oeil sur l'écran de mon téléphone : pas de message rien du tout comme d'habitude. Je lâche un soupire me demandant pourquoi j'espère encore. Déjà me voilà presque en bas sortant de mes pensées le sourire reprend le dessus musique dans les écouteurs dehors la soirée ne va pas tarder à commencer j'ai envie d'en profiter !
Je passe devant le secrétariat, m'apprêtant à saluer la femme s'occupant de l'administration je me stoppe devant la jeune fille de dos se tenant devant moi. Je bloque un instant incapable de réagir mais les yeux incapable de décrocher de sa chevelure : rousse. Ils tombent dans son dos puis sur ses épaules l'ébahissement est train de laisser place à autre chose un autre sentiment. Alors qu'elle est en train de se retourner attendant ma réponse m'attendant déjà au oui en gardant une part de doute mon corps lui espère déjà exprimer la joie :

« -Stivell...
-Jesse, sa fait un moment... Qu'est-ce que tu fais là ? »

Conneries de banalités, j'avais envie de savoir bien d'autres choses mais le corps humain est contrariant en permanence ! La raison prend le pas sur l'envie comme souvent malgré tout notre séparation lors de son départ n'était pas des meilleures et je ne m'attendais pas à la trouver là aujourd'hui. En fait je venais de réaliser que je ne savais pas qu'elle était en ville. Blessant quand même de ne pas avoir eu de nouvelles ou de l'avoir prévenus. Enfin je n'étais pas mieux sur ce point. Certaines mise au point avec ma copine m'avait aussi pousser à donner moins de nouvelles mais ce n'était pas une excuse. Et maintenant qu'est-ce que je devais faire ?
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyMar 13 Mai - 20:46

Mon retour en ville avait amené son lot de doutes et de questions sans réponse. J’étais à vrai dire presque certaine que c’était une erreur, et pour cause. En partant, j’avais abandonné mes amis, j’avais tourné le dos à ma famille et j’avais laissé le silence s’installer entre nous tous. En réalité, il m’arrivait parfois de téléphoner à Noam et à Angie pour prendre de leurs nouvelles, et j’en profitais souvent pour demander ce que devenait Stivell mais j’étais malgré tout incapable de m’adresser directement à lui, si bien que nous ne nous étions plus retrouvés depuis quelques mois déjà. Je savais qu’il me faudrait aller les voir tous, mais je ne m’en sentais pas la force pour le moment et je préférais me concentrer sur mon nouvel emploi ; d’autant que j’enchaînais les gardes difficiles et je n’avais absolument pas le temps de m’inquiéter pour ma vie sociale. Il avait pourtant fallu que je passe à la résidence afin de régler un problème de loyer, mais je n’avais pas imaginé que Stivell était resté malgré l’approche des vacances. Alors, lorsque je l’entendis approcher derrière moi, je compris que je n’avais plus d’autre choix, je devais faire face. Mon cœur s’emballait sans que je ne parvienne à le calmer, mes yeux s’emplissaient de fines larmes que je refusais de laisser couler. Après un long soupir, je me tournais vers lui et murmurai vaguement son prénom, comme pour m’assurer qu’il était bel et bien là alors que quelques mois plus tôt, j’étais persuadée que je ne le reverrais plus jamais. « Jesse, ça fait un moment… Qu’est-ce que tu fais là ? » Toute aussi troublée que lors de notre première rencontre, je tentais de reprendre mes esprits en fuyant son regard inquisiteur. Je savais qu’il m’en voudrait de ne pas l’avoir prévenu que j’étais rentrée et je n’avais pas la moindre idée de la façon dont je pouvais me justifier. « Je… Euh… J’suis venue payer un loyer en retard. J’ai été embauchée à l’hôpital, dans le service psychiatrique. Ca fait pas longtemps que j’suis arrivée. J’pensais pas qu’tu serais encore là à vrai dire… » lâchai-je en passant une main nerveuse dans mes cheveux. A l’observer plus longuement, je ne pouvais que constater qu’il était toujours si beau, son visage d’enfant et son sourire angélique suffisaient alors à apaiser mes craintes quant à mon avenir incertain. Plusieurs fois, nous avions discuté de ce qui se passerait lorsque je partirai et il m’avait toujours promis que nous ne nous perdrions jamais de vue, ce que je me plaisais à croire avant de comprendre que tout ce qu’il m’avait dit n’était que paroles en l’air inutiles pour me rassurer. J’imaginais toutefois que je n’avais pas dû lui manquer tant que ça, après tout, lui pouvait se réfugier auprès de sa petite-amie qu’il aimait tant et je ne pouvais pas l’en blâmer mais durant ces longs mois de séparation, je n’avais eu de cesse de l’imaginer en train de rire avec elle, de l’enlacer tendrement, de lui faire l’amour, et ces visions continuaient de me donner la nausée, preuve que je n’étais pas franchement passée à autre chose malgré mes efforts pour l’oublier. « Tu… hum… Comment tu vas depuis le temps ? » osais-je demander même si je m’étais débrouillée pour avoir de ses nouvelles de temps à autre sans qu’il ne le sache.
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyMer 14 Mai - 12:58

Elle n'avait pas vraiment changer depuis son départ, toujours cette crinière de feux qui lui va si bien accompagnée de son regard provocateur et son sourire charmeur. Je n'avais pas pu oublié ces détails. Souvenirs, images ou parfums que même avec toute la bonne volonté du monde on ne peut chasser de son esprit. La jolie rousse m'avait quelque peu hanter ces derniers mois... Et maintenant comme le jour de son départ nous voilà de nouveau face à face gêner comme deux gamins qui ne savent pas quoi faire ou dire.
Un peu d'assurance et de confiance en soi bordel! Son départ encore aujourd'hui était dur à accepter et puis se retrouver sans nouvelles après leurs relation ces derniers mois était vexant! Au fond comme ne pas lui en vouloir d'être partie ainsi sans plus d'explications et de nouvelles? Et pourtant mon esprit ne pouvait être impartial. Aucunes chances face à Jesse ainsi que cette année nous ayant liés et rapprochés qu'on le veuille ou non.

«-... Ca fait pas longtemps que j’suis arrivée. J’pensais pas qu’tu serais encore là à vrai dire…
- Le travail me force à rester puis je n'avais pas spécialement envie de rentrer chez ma mère ou mon père. »

Entendre sa voix me fît sourire son hésitation en elle après l'absence est un étrange contraste avec cette envie et douceur qu'elle pouvait lui donner dans certains mots afin de me provoquer ou jouer. J'avais promis que sa ne changerai rien son départ? Alors mentir à un proche est mal, à soi-même est-ce pire? Au fond je savais pertinemment que ma situation lors de son départ et ma nature joueraient la dessus je ne m'étais pas trompé. Vouloir certains jeux avec une femme reste dangereux lorsqu'une autre est derrière vous... Mais mon égo m'empêcher de me dire que j'étais seul responsable! Ah tiraillement de l'être et la raison! Taisez-vous donc!

«- Ca va, je continus les études de cinéma tout en bossant à côté profitant comme j'aime du temps qu'il me reste. Le même que tu as connue gamin insouciant! Et toi comment vas-tu? Puis ton boulot? »

Je ne cessais de lui sourire sans même le vouloir, oui certes je souris en permanence d'après les gens mais là l'envie était autre! Puis les mots étaient revenus tout seul avec une gêne au début par cette rencontre surprise mais au final alors que la discussion s'entame en lui reparlant je sens revenir cette chaleur. Celle qui vous envahis au contacte de quelqu'un avec qui vous vous sentez bien
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyMer 14 Mai - 16:00

Me retrouver face à Stivell me troublait plus que je ne l’avais voulu ; j’avais l’impression d’être devenue incapable de prononcer la moindre phrase sensée tant ses grands yeux bruns me déstabilisaient. Depuis des mois, j’essayais vainement de me le sortir de la tête mais chaque fois que je m’allongeais dans mon lit pour fumer une dernière cigarette, je repensais à tous ces instants que nous avions partagés autrefois. Jamais nous n’allions nous coucher sans avoir accompli ce petit rituel qui avait sans doute aidé à renforcer nos liens amicaux. J’en avais d’ailleurs souvent profité pour le chercher de façon plus directe que je ne me le permettais habituellement devant nos amis, et si j’avais longtemps cru qu’il n’aimait pas ma franchise naturelle, j’avais fini par comprendre qu’au fond, il appréciait probablement de se sentir désiré ainsi. Je n’avais pourtant pas osé tenter une approche plus physique, car j’avais toujours craint qu’il ne me rejette froidement en me rappelant qu’il avait une petite-amie et c’était certainement mieux comme ça mais je regrettais encore aujourd’hui de n’avoir pas eu ce courage avant mon départ. Mal à l’aise, j’essayais d’entamer la conversation mais déjà j’espérais pouvoir mettre un terme à cette confrontation ; je n’avais aucune envie de l’entendre me faire des reproches quant à mon silence mais je ne voulais pas non plus l’abandonner là encore une fois, d’autant que nous avions beaucoup de choses à nous dire. « Ca va, je continue les études de cinéma tout en bossant à côté profitant comme j'aime du temps qu'il me reste. Le même que tu as connu gamin insouciant ! Et toi comment vas-tu ? Puis ton boulot ? » Au fond, même si je ne le montrais pas, j’étais ravie de constater qu’il n’avait absolument pas changé. « J’vais plutôt bien. L’équipe avec laquelle je bosse est sympa, donc j’ai pas à me plaindre. J’ai même trouvé un petit appart’ juste à côté de l’hôpital. J’pensais vous inviter tous pour une pendaison de crémaillère mais j’attendais d’être vraiment installée. » dis-je comme pour me justifier de ne pas les avoir prévenus de mon retour. Je soupirai longuement et me décidai à faire le premier pas, songeant qu’il ne le ferait probablement pas en raison d’une fierté dont il ne s’était jamais défait. « On pourrait p’tet aller faire un tour, se poser dans un café, ou dans ta chambre si elle est pas trop en bordel. Ca m’fait plaisir de te revoir, même si c’est dur à admettre, tu m’as manqué. » avouais-je d’une voix un brin timide, ce qui ne me ressemblait clairement pas mais il n’avait pas la moindre idée de ce que j’avais pu ressentir à le quitter du jour au lendemain.
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyMer 14 Mai - 17:40

Jesse n'était revenue que depuis peu de temps, au fond en l'apprenant ça atténua la blessure de mon orgueil de ne pas avoir été prévenu, et la jeune femme était déjà ré-installée. Tant mieux. Bêtement je me sentais soulager de savoir qu'elle avait trouvée du travail ici et donc son prochain départ ne serait pas pour tout de suite au mieux il n'y en aurait pas d'autres.
Je garda cette pensée dans un coin de ma tête m'en réjouissant intérieurement seul sans en montrer quoi que ce soit ou laisser paraître... La rouquine ne devait pas le savoir! Elle en aurait jouer comme elle aime et sait si bien le faire avec moi! Non pour me déplaire mais je n'avais pas envie de lui donner cette joie pour le moment. Trop souvent la jeune fille c'était sentie gagnante dans ce jeux entre nous sans pourtant réussir à avoir véritablement l'objet de son désir: moi... Flatteur pour tout jeune homme venant d'une fille aussi sexy et jolie que Jesse, j'aurais même pu craquer, mais ma situation était autre et au final la raison avait prit le dessus sur le désir. Encore ce combat de l'être intérieur? Je devrais arrêter avec ma philosophie/psychologie à la con! Mais la question ne reste jamais loin "Et si..." avant qu'on essaye de la repousser et oublier.

« On pourrait p’tet aller faire un tour, se poser dans un café, ou dans ta chambre si elle est pas trop en bordel. Ca m’fait plaisir de te revoir, même si c’est dur à admettre, tu m’as manqué. »

La proposition me surprit, non par son invitation mais simplement par la manière elle était juste douce et sincère. J'avais prit l'habitude de la voir joueuse et provocante au quotidien avec moi j'avais aussi oublié la tendresse et la douceur dont elle pouvait faire preuve... Presque déstabiliser avec ces derniers mots le rouge me monta un instant aux joues provoquant une vague de chaleur dans mon corps. Réaction idiote et puérile de celui-ci qu'il allait juste me mettre dans l'embarra vis-à-vis de ma camarade qui en rigolerai avec plaisir!

«-Et bien... Merci toi aussi, et puis ton sale caractère de rousse aussi! Si tu veux j'avais prévus de sortir dans le parc prendre l'air, comme avant, tu m'accompagnes? »

Ma réponse au manque évoquer de l'un pour l'autre de sa part était une réponse bête incapable de juste dire "Toi aussi!" j'avais eu besoin "d'amicaliser" la chose pour ne pas trop m'exposer. Réaction naturel quand on ne souhaite pas ou qu'on a juste du mal à dire ce que au fond on ressent vraiment c'est con et sa bouffe des instants, des chances.
Au final sans même attendre sa réponse je me dirige vers la porte me plaçant sur le palier dehors pour allumer mon mégot et lui tenir la porte en attendant qu'elle me suive alors que je lui souris. Son visage m'avait manqué je m'en rends compte et soupire en recrachant la fumée mais c'est vrai que sa fait du bien de la revoir dans ces murs...
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyMer 14 Mai - 18:32

J’avais beaucoup de mal à croire que je le retrouvais enfin et pourtant cet instant n’avait rien de comparable à ce que j’avais imaginé mille et une fois. D’abord, la gamine naïve en moi avait espéré que mon absence aurait meurtri Stivell au point qu’il se rende finalement compte que j’étais à ses yeux plus importante qu’il ne le croyait. Puis je m’étais faite à l’idée ; je n’arrivais pas à la cheville de sa petite-amie, elle était certainement la femme avec qui il finirait ses jours et je n’avais aucun droit de m’interposer, si bien que je m’étais résignée et m’attendais du coup à des retrouvailles plus sobres. Ici, en face de lui, je me sentais désarmée. Moi qui habituellement faisais preuve d’une assurance à toute épreuve, je perdais tous mes moyens et me trouvais incapable de reprendre notre petit jeu où nous l’avions laissé. Je me contentais d’ailleurs de lui avouer qu’il m’avait manqué mais ces mots ne signifiaient rien lorsque je pensais à ce que j’avais pu ressentir en partant. Comme toujours, il me répondit poliment sans jamais laisser paraître la moindre émotion et si je le connaissais assez pour savoir que je lui avais manqué, j’aurais sans doute préféré qu’il parvienne à me le montrer autrement. Malgré ma déception, j’acceptais volontiers son offre ; une petite balade dans le parc nous rappellerait ce que nous avions vécu ensemble.

« Quel sale caractère ?! J’suis adorable, t’as déjà oublié ? »

A ces mots, je passai la porte et en profitai pour lui piquer son mégot dans un sourire malicieux, songeant qu’il ne m’en voudrait en aucun cas. Je tirai une longue bouffée de fumée et le lui rendis avant de me mettre en route en espérant qu’aujourd’hui le temps serait clément car malgré le malaise qui était né entre nous, je n’avais aucune envie de mettre fin à ce moment car au fond, je l’avais attendu bien trop longtemps.

« Alors, aurais-tu des nouvelles de notre charmante amie, tu sais, celle qui nous a inventé une vie en racontant à tout le monde qu’on s’offrait des petites séances de photos chaudes au quatrième étage ? »
Je ne savais pas pourquoi mais je ne pouvais pas m’empêcher de sourire. Cette fille nous avait pourri la vie durant des mois, elle avait dévasté ma chambre, s’en était prise à nous deux de façon assez violente et pourtant, grâce à elle, nous nous étions rapprochés encore et encore au point que la frontière entre l’amitié et le désir devenait de plus en plus fine. Il s’était senti responsable de moi et m’avait protégée, consolée plus d’une fois, ce qui nous avait conduit à passer de plus en plus de temps ensemble et il m’était parfois arrivé de me blottir dans ses bras pour tenter de retrouver un peu de réconfort. Un simple contact physique électrisant, au point que j’avais souvent eu bien du mal à résister à l’envie irrépressible de l’embrasser. Tandis que je repensais à tous ces souvenirs encore bien présents, nous arrivions dans le parc où nous nous étions promenés si souvent et trouvions un petit coin tranquille à l’abri des regards pour nous y installer.
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyMer 14 Mai - 20:28

Elle se glissa devant moi avec délicatesse et un brin de malice sur son visage, attrapa du bout des doigts le mégot sur le bord de mes lèvres et s'éloigna de quelques pas me regardant amuser par ce jeux. Devant cette image l'impression d'être revenu quelques mois auparavant était là les sorties nocturnes à deux pour explorer le parc à la lueur du foyer laisser par un pétard avec sa fumée dansante partagée par deux jeunes... Moments ensemble qu'ils s'offraient dans le secret comme deux amants, voilà sûrement ce qui avait provoquer les rumeurs!
Sortant de ma rêverie je me décide à bouger la rattrapant pour récupérer mon bien et lui rendre son sourire avant d'apprécier moi aussi le goût laisser sur ma langue par la substance pour ensuite recracher la fumée emporter par le vent et disparaître sans laisser de trace.

«- Oublier sa doit être ça je garde pas de souvenirs du bon mais beaucoup du sale caractère, une grande enfant capricieuse qui ne lâchera pas le jouet qu'elle veut! C'est bien toi ou je confonds avec quelqu'un? »

Jesse savait pertinemment ce que je voulais sous-entendre en la décrivant ainsi, le but était là et mon regard dans le sien je ne cherchais qu'une chose la déstabiliser ou au moins l'embêter. Ellle déteste que je la fixe droit dans les yeux en souriant cherchant à la faire perdre l'avantage par des atouts que je sais avoir dans ma manche. Mais mademoiselle est forte aussi à ce jeu alors j'évite de me faire avoir! Bien sur avant d'en venir à ses yeux en me plaçant devant elle mon regard avait dérivé sur son corps même si déjà il le connaissait juste peut-être pour se reforger ce souvenir de son image être sur de l'avoir par peur de le reperdre... Ou la reperdre? Bref la connaissant elle n'avait sûrement pas du louper cet acte de sa part profitant à chaque fois de lui rappeler lorsque lui se met à déraper.

«- Hum... Des nouvelles non! Tant mieux sûrement, mais il m'arrive de la croiser de temps en temps. Je t'avoue qu'en la revoyant maintenant j'en souris mais à l'époque quelle histoire! T'imagines pour quoi on est passer? »

On en rigole maintenant mais au début ce n'était pas la même chose, ni elle ni moi avions envies d'en rire cette histoire était embarrassante. Et puis cette fille responsable de tout ça apriori amoureuse de moi et jalouse de la rouquine raison de son acharnement envers elle. Je n'avais pas supporté cela... Jesse était revenue vers moi plus d'une fois le moral au plus bas à cause de tout ça je l'avais retrouver dans mes bras pleurant à chaude larmes me sentant aussi embarrasser que étrangement bien à la trouver au creux de moi... Provoquant en même temps un désir que je refoulais autant que possible pour ne pas le laisser paraître, ne pas craquer. Une épreuve au sein de l'amitié l'ayant plus que renfoncer en fait elle a même fini de nous unir dans notre complicité et nos jeux. Après cet événement beaucoup de nos habitudes ensemble sont venus et avec les souvenirs!
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyMer 14 Mai - 20:56

La fumée que je recrachais délicatement d’entre mes lèvres me rappelait combien de nuits nous avions passées enfermés dans ma chambre à se passer le mégot à tour de rôle. Il avait toujours roulé pour moi, car même s’il avait essayé de m’apprendre, je m’étais avérée être mauvaise élève, sans doute déconcentrée par son visage d’ange duquel je ne parvenais pas à détacher mon regard. Très vite, il me reprit son bien et je lui tirais la langue gentiment en toute bonne gamine que j’étais toujours en sa compagnie. J’étais habituée à ce qu’il me taquine au sujet de mon caractère que je savais parfois difficile et étais loin de me vexer puisqu’au fond j’étais persuadée qu’il m’appréciait justement pour cette raison, et peut-être d’autres. Cependant, ses mots ne me laissèrent pas de marbre et je me tournai un instant vers lui, à la fois interloquée et amusée.

« Que veux-tu, certains jouets sont plus attirants que d’autres ! Et puis je n’y peux rien, je n’aime pas qu’on m’interdise quoi que ce soit, tu me connais, je suis une vraie rebelle. »
Naturellement, et il en était conscient, je ne tenterai jamais rien à son égard tant que je n’étais pas sûre qu’il le voulait aussi et c’était sans doute pour ça que je m’étais forcée à n’être rien de plus qu’une amie durant tout ce temps. Je ne tenais pas à mettre notre amitié en péril, même si bien souvent j’avais eu envie de franchir ce pas qu’il s’interdisait de faire pour mettre un terme à ce désir irrépressible qui nous attirait l’un comme l’autre. Cette fois-ci, je n’avais rien manqué de ce long regard qui avait parcouru mes courbes et je compris ainsi qu’il me trouvait toujours aussi attirante ; il n’avait certes jamais vraiment osé me l’avouer mais je le lisais dans ses yeux à chaque fois qu’il s’attardait un peu trop sur mon corps et cela restait particulièrement flatteur, quand bien même je savais qu’il aimait sa petite-amie et que je ne saurai jamais prendre la place de celle-ci. Tout en marchant, il m’apprit qu’il avait recroisé cette fille qui m’en voulait tant et je grimaçai à la simple pensée de la revoir un jour. Ce que nous avions traversé à l’époque avait été très difficile pour moi, être la cible constante de méchancetés et d’insultes gratuites n’était pas de tout repos, heureusement Stivell s’était montré présent et il avait su me réconforter lorsque j’en avais besoin, attisant ainsi un peu plus le désir qui m’étreignait quand j’étais près de lui.

« Toi tu es passé pour un tombeur, moi pour une traînée ! Les étudiants qui vivent ici sont quand même vraiment naïfs… Penser que toi et moi on aurait pu… Enfin tu vois quoi. C’est ridicule. »
En prononçant cette phrase, je me rendis compte que j’avais dû paraître un peu amère et blessée dans mon propre orgueil ; il était rare qu’un homme me résiste quand je le voulais vraiment et il savait que j’avais du mal à accepter son refus mais j’avais fini par comprendre qu’il m’aimait d’une manière différente et j’essayais de m’en contenter.
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyJeu 15 Mai - 16:31

Mes mots avaient parfaitement atteints la rouquine, sa réaction fût parfaitement celle que j'attendais et me tira un petit rire en la voyant ainsi. Elle m'avait manquée. Malgré notre relation ambigu pour certains Jesse avait toujours su respecter ma volonté de ne pas trahir ma copine en me lançant dans un véritable jeu d'amant... Bien que mon corps n'aurait pas hésité! Aussi surprenant que sa peut l'être au contraire de beaucoup de femmes elle ne s'était pas vexée ou énervée non elle continua son jeu juste en respectant mon choix. Ne dépassant jamais la limite mais en restant proche en même et c'est ce que j'avais aimé en elle.

«- Méfies-toi certains jouets ont aussi du caractère! Et ce n'est sûrement pas une rebelle de pacotille qui va m'impressionner... Jeune fille tu ne m'arrives pas à la cheville! Puis je t'interdis ce que je veux si je veux. »

Lui dis-je d'un air malicieux rapprochant mon visage non loin du sien en souriant laissant doucement la fumée s'échapper de ma bouche pour venir vers elle comme un lien fragile. Sans m'en rendre compte j'avais prit un peu plus d'assurance depuis son départ devenant moi aussi un peu plus joueur avec elle.
Je m'installais tranquillement au pied d'un arbre situer à la lisière du parc, isoler et calme, un endroit que nous avions souvent fréquenter par le passé... Je l'invita à son tour à s'asseoir lui tendant le mégot fumant sur lequel je venais de tirer, il est vrai qu'à l'époque avec cette histoire nos réputations firent un bond. La jeune fille en cause passe toujours pour la "trainée" ou "salope" auprès de sa gente alors que le mec s'en sort avec gloire et louanges de ses congénères fière d'entendre ces rumeurs. Réaction primitive de l'homme? Sûrement en tout cas c'est toujours ainsi.

«- C'est vrai! Mais bon je me serais quand même bien passer de me coltiner cette réputation, il y en a une qui n'a pas vraiment aimer... Puis toi et moi? Ensemble? En train... Aucuns risques je suis sur que je te supporterai pas! »

Il y avait un point de rigolade dans tout ça, rien de méchant, mais un goût encore amer dans la bouche comme celui du regret malgré qu'on s'acharne à ne vouloir que le présent sans réfléchir. Je n'avais pas envie de la vexer par mes mots avec lesquels je me montrai souvent maladroit. Au fond ce moment était le seul que j'appréciais réellement depuis quelques mois:

«- Et alors justement avec les hommes maintenant? Tu en es où aujourd'hui? »

La question était venue d'elle-même sans pouvoir la retenir, curiosité de mon esprit, je n'aurais peut-être pas du je me trahirai moi-même sur cette question dans mes intentions mais c'était fait. Et puis tant pis de toute façon l'un comme l'autre nous nous étions jamais mentis sur certains de nos sentiments nous avions simplement à faire ça et d'autres contraintes.
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyJeu 15 Mai - 17:16

Stivell et moi étions parfois comme frères et sœurs, à nous chamailler pour un rien. Il avait le don pour me rendre dingue, il savait parfaitement que dire pour m’agacer et il en était de même pour moi. Sans doute que nous nous connaissions trop bien, car j’étais devenue sa cible préférée et il passait tout son temps à me taquiner gentiment jusqu’à ce que je fasse mine de me vexer pour qu’il revienne vers moi en s’excusant. Au fond, nous adorions ce petit jeu et la complicité qui nous liait tous les deux était sacrée à mes yeux, c’était d’ailleurs certainement pour cette raison que j’avais toujours veillé à respecter son choix de ne pas tromper sa petite-amie. Il était à mes yeux un ami très cher et je refusais de lui tourner le dos sous prétexte qu’il ne cédait pas à mes avances répétées, même s’il était parfois difficile pour nous d’être aussi proches sans que je n’en souffre au bout du compte. De ça, il n’en était probablement pas conscient puisque je m’étais débrouillée pour ne jamais rien montré de mon malaise mais j’avais souvent bien du mal à taire les sentiments que j’éprouvais à son égard.

« Hey, c’est que monsieur a pris de l’assurance ! Sache que je suis pleine de ressources et ce n’est pas parce que tu joues les gros durs que j’vais abandonner. »
Je prononçai les derniers mots dans un murmure, car il avait approché son visage du mien au point que j’en eus un instant le souffle coupé. Très vite, je repris mes esprits et nous nous installions au pied d’un arbre tandis qu’il me tendait le joint encore fumant que je portais à mes lèvres. C’est le moment que nous choisissions pour aborder le sujet délicat de son ex, qui m’avait harcelée des mois durant en faisant courir les pires rumeurs sur mon compte et ma réputation en avait évidemment pris un sacré coup même si je n’y accordais que peu d’importance aujourd’hui. Stivell en profita pour me taquiner un peu plus, m’expliquant qu’il ne pouvait pas nous imaginer ensemble car il serait incapable de me supporter. Pour protester, je lui donnais un petit coup de coude dans les côtes tout en soufflant doucement la fumée qui s’envola au gré d’une légère brise.

« Tu parles va ! Tu m’aurais collée sans arrêt, tu s’rais tombé fou amoureux de moi et j’aurai été incapable de me débarrasser de toi ! »

Evidemment je plaisantais et cela s’entendait, je savais qu’il ne ressentait pas ce genre de choses pour moi et j’avais fini par m’y faire. Je fumai encore un peu puis lui rendit son mégot avant qu’il n’en vienne à me demander ce qui se passait dans ma vie sentimentale. Un peu surprise, je lui jetai un regard étonné et haussai un sourcil.

« Hé bien… Disons que j’m’amuse comme je peux. Comme d’habitude tu sais. J’me prends pas la tête. Et toi, avec ta copine ? »

Je détestais aborder ce sujet et il le savait probablement mais nous étions amis et je voulais savoir ce qu’il avait vécu en mon absence. J’imaginais que la situation avait dû s’améliorer entre eux depuis mon départ, et si une partie de moi l’espérait, une autre partie de moi ne supportait pas de les savoir encore ensemble.
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyVen 16 Mai - 0:34

Assis ainsi comme dans mes souvenirs en l'écoutant je mélangeais images de l'instant et celles du passés, nos moments à nous installer ici dans la nuit dans l'herbe l'un contre l'autre à juste regarder la nuit avancer sans même se voir mais tant pis on sait juste que l'autre est à côté c'est l'important. Sa respiration est là, elle est là. C'est bête je devrais décrire ce genre de choses oui mais peut être pas avec me direz-vous... Ce n'est pas vraiment sympa pour mon actuel copine. Mais merde on peut censurer son esprit à toute pensée non plus! Et je n'en ai pas envie j'aime aussi mes divagations!
Abandonner? Elle ne l'avait jamais fait, pas une seule fois la détermination de cette fougueuse rouquine ne s'était ébranlée pendant un an. J'avais cru que je me lasserais mais non la voir ainsi me charmer n'avait que m'attirer encore plus cherchant moi-même le jeu lorsqu'elle ne le lançait pas! Puis pourquoi aurais-je voulu qu'elle abandonne? J'avais juste ma réponse Jesse n'avait pas changer une partie de moi venait d'être rassuré et je souris.

«- Moi de ce genre de mecs? Tu te trompes ma chère, alors que toi au contraire devenir toute romantique et niaise! Oh je t'y vois bien tiens! »

Toujours ce ton de plaisanterie mais est-ce qu'un seul de nous deux pouvaient se mentir en disant ne pas y avoir penser sûrement pas. Je rigolais avec elle d'un rire léger bien et tranquille continuant de fumer j'avais encore parfois du mal à décrocher mon regard de son visage m'attardant encore dessus furtivement me retrouvant à sourire encore plus bêtement avant de revenir à la réalité.
La réponse à ma question venait de me parvenir bêtement je savais que je ne l'aimerais pas, il est toujours blessant pour son égo de se rendre compte qu'on est pas le centre des désirs d'une femme. Qu'elle peut aussi aimer aller voir d'autres hommes jouer ainsi avec d'autres on reste jaloux et frustré comme toujours de se dire quelqu'un d'autre à eu le droit à ce que nous on ne peut toucher. Mais c'est le jeu et comme tous il possède ces contraintes!

«- Ca va, enfin sa dépend parfois des jours la distance n'aide pas forcément on est en couple comme un autre avec des hauts et des bas. Mais bon la situation est moins tendue que l'année dernière... On verra avec le temps! »

Ma dernière phrase était partie sans plus de convictions, pas envers mes mots mais plus envers le futur. Le présent était mon seul temps, j'avais arrêté d'imaginer véritablement un futur en me rendant compte que peut importe mes choix il resterait un certain. Alors autant se concentrer sur l'instant pour le savourer. Vivre ainsi exaspère parfois certaines personnes la première fût sûrement ma propre copine acceptant mal que je ne veuille pas penser à des projets d'avenirs ensemble mais juste profiter du présent. Les manières de pensées et voir sont parfois bien différentes!

«- .... Alors cette fois tu vas restée en ville? »

Un autre tabou brisé dans la soirée, de façon radical mais dans un moment comme ça je cherchais des réponses et des certitudes. Sans vraiment la regarder en fumant j'attends sa réponse avec le jour qui se termine un crépuscule prenant sa place.
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MessageSujet: Re: « i left a part of me to get a part of you » stivell   « i left a part of me to get a part of you » stivell EmptyVen 16 Mai - 1:09

Le printemps nous offrait sa plus belle soirée et j’ignorais si c’était à cause de la brise légère qui faisait bruisser les feuilles des arbres ou bien si ces retrouvailles me rendaient étonnamment euphorique. Pour la première fois depuis longtemps je me contentais de profiter de l’instant présent sans songer aux conséquences possibles de mes actes ; l’an passé, j’y avais réfléchi trop souvent et je m’étais empêchée d’être moi-même plus d’une fois avec Stivell car j’étais persuadée qu’il prendrait peur sitôt que je m’approcherai de lui. Je ne souhaitais pas faire les mêmes erreurs et pourtant la situation n’avait pas changé elle : il était toujours fou amoureux de sa petite-amie et je ne pouvais pas rivaliser avec elle, j’avais mis des mois à me rentrer cette idée dans le crâne et désormais j’avais l’impression de me répéter cette phrase inlassablement comme si elle y était imprimée de façon définitive. Alors évidemment toutes nos suppositions me faisaient sourire, parce que je me plaisais à l’imaginer à mes pieds comme tous les hommes qui avaient croisé ma route un jour mais elles étaient aussi douloureuses en ce sens où je savais que ce n’était là que des suppositions justement.

« Moi, niaise ? C’est que tu me connais mal. Depuis le temps, tu ne sais pas qu’je ne crois plus au prince charmant depuis quelques années déjà ? »
J’avais beau me décrire comme un monstre incapable du moindre sentiment, il m’était arrivé plus d’une fois de rêver à ce qu’on aurait pu être tous les deux. Un couple heureux, insouciant et taquin. Très souvent j’avais eu envie de le tenir par les épaules pour le secouer et lui crier de se réveiller, d’ouvrir enfin les yeux. J’avais arrêté de compter le nombre de personnes qui m’avaient demandé sérieusement si nous étions ensemble et à force, j’avais fini par me poser les bonnes questions. Pour quelle raison tout le monde semblait si bien nous accorder ? La réponse m’avait sauté aux yeux. Nous étions si complices, il n’était pas étonnant que nous passions pour un véritable petit couple. Plus par politesse que par véritable envie, j’abordai de moi-même le sujet délicat de sa petite-amie et ce qu’il m’apprit ne me surprit guère. Bien sûr, les choses s’étaient arrangées depuis mon départ.

« J’imagine que le fait que j’sois partie a beaucoup aidé à arranger les choses, pas vrai ? »


A ces mots, je grimaçai légèrement. Même si j’étais heureuse pour lui, j’étais incapable de feindre le bonheur de le savoir avec elle. Ce fut ensuite à son tour de mettre les pieds dans le plat en me demandant si j’avais l’intention de repartir encore une fois. Je profitai de ce moment de calme pour lui piquer le mégot dans un sourire malicieux et prit le temps de fumer un peu avant de lui répondre.

« Je n’pense pas. J’ai un job maintenant et puis… J’suis contente d’être rentrée. En plus, j’te manquerai bien trop si je partais encore, je vais pas te briser le cœur deux fois ! »


Encore une fois, je tournais les choses en dérision pour éviter soigneusement de me justifier quant au manque de textos, d’appels et de mails ces derniers mois.
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